le calme. juste un peu de calme. (vimila)

C’est ça l’amour ? Se déchirer pour mieux se retrouver ? Ou il y a plus de moment de paix que de guerre ? Parce qu’à ce rythme, Victor, il sait pas s’il va pouvoir respirer longtemps. Et ce moment-là, qu’ils sont en train de vivre, c’est le plus bel instant qu’il ait pu partager avec Camila. Alors elle vient glisser ses mains sous son pull et elles sont glacées. Il contracte le corps pour accueillir le froid du bout de ses doigts et elle baise ses blessures. Résultat d’une allumette qu’on craque près d’un bidon de pétrole. Il l’aide à retirer son haut et il le jette sur le sol. Il sent ses yeux se fermer, mais plus par soupir soulagé que par fatigue. Bien sûr qu’il voudrait lui dire qu’il est fou amoureux d’elle, mais la communication, ça s’apprend, et lui, c’est un mauvais élève. Il l’assoit à califourchon sur lui, pour qu’ils soient plus à l’aise, tous les deux. Il y a la silence, juste deux un homme et une femme qui ne savent pas ce qu’ils font. Alors Victor glisse ses mains sous son haut à elle, pour plaquer le ventre de Camila contre le torse du garçon. Elle est juste au dessus de lui, et elle l’embrasse. Elle a un pouvoir monstrueux, et il pourrait mourir ici qu’il serait étrangement heureux. J’sais que j’suis un foutoir Camila, mais je t’en supplie, aime-moi. Juste ce soir, tombe amoureuse de moi. Et après j’te promet de rester dans l’ombre. Et il revient l’embrasser, c’est charnel mais innocent à la fois. C’était comme ça, qu’il voulait lui faire l’amour.

putain. t’entends ? t’entends comme je t’aime ? c’est en train de me bouffer. de me prendre aux tripes. je t’aime. j’suis tombée amoureuse de toi et j’en deviens dingue. j’sais pas pourquoi c’est aussi violent, j’sais pas pourquoi c’est aussi puissant mais c’est là. je t’aime victor. j’suis en train de brûler pour toi et j’arrive pas à l’exprimer correctement. c’est sûrement pour ça que je suis aussi violente avec toi la plupart du temps. y a ton tee shirt qui passe à la trappe, le mien qui se soulève et ma peau contre la tienne. ça m’embrase littéralement. c’est différent de tout le reste avant et j’veux que ça perdure. que ce moment ne s’arrête jamais. mes doigts glissent à ton jean, défont le bouton doucement alors que mes lèvres continuent de caresser les tiennes. j’aime cette sensation tu sais ? ton souffle qui se mélange au mien, nos corps qui s’harmonisent. j’ai mon bassin qui danse contre le tiens, ma respiration qui se fait plus saccadée. j’me relève légèrement, quittant ta bouche pour tirer sur ton jean et t’en défaire. mes doigts caressent ta peau, mémorisent chaque courbe et j’perds le fil de tout. je t’aime victor. j’voudrais pouvoir te le dire. te le répéter inlassablement au creux de l’oreille mais j’y arrive pas alors j’récupère tes lèvres à défaut du reste. mes doigts qui s’emmêlent dans tes cheveux. j’m’inprègne de toi et de tout ce que tu peux me donner. parce que je le sens qu’au fond ça n’arrivera qu’une seule fois.

Il fallait entendre le cerveau de Victor en train de bouillir. Il aurait voulu hurler l’amour qu’il éprouvait pour Camila, mais tout ce qu’il arrivait à faire, c’était se débarrasser de ce chemisier à la con qui le gênait pour admirer la seule femme qu’il aimait, sous toutes ses coutures. Parce que si elle était marquée par la détresse, elle n’était pas non plus sans reste. Il soulevait son bassin pour l’aider à retirer son jean et il se retrouvait en boxer, se collant contre Camila qui dansait sur lui d’une manière fluide et harmonieuse. Ses lèvres, à couper le souffler. Son souffle, comme du vent chaud dans une ère glacière. Il retire son jean à elle, il tente tant bien que mal de la déshabiller mais la position n’est pas la plus simple. Ce qui fait rire Victor une seconde, et dans son sourire, il revient baiser les lèvres de Camila. Puis il cherche sa langue pour la faire danser avec la sienne. Il passe une main sur la visage de Camila pour retirer ses cheveux de ce chef d’oeuvre. Personne n’avait le droit de la regarder comme il la regarde. Il ne voulait pas qu’elle soit exposé. Elle était trop rare, trop précieuse. Le plus beau tableau de la terre. Je t’aime Camila. T’entends mon cri à travers mes yeux ? Et il mettait quelques mèches en arrière, son pouce qui passe sur le bleu de son œil causé par cette même main. Il a la tête penché vers l’arrière pour atteindre le visage de Camila, mais cette vue imprenable n’avait aucunement son pareil. Camila Wildingham, la prêtresse de son amour. Il vient vers l’agrafe qu’il détache rapidement, mais n’a même pas envie de regarder. Il veut juste découvrir son visage, à nouveau, tous les jours. Et puis, Victor, lui, il veut pas que ça n’soit qu’une seule fois.

tu te rends compte que c’est la première fois que je t’entends rire d’une façon aussi simple ? et ça me retourne le coeur. j’trouve que c’est la plus belle mélodie au monde. tu pourrais me renverser jour après jour juste en riant et ça te donne un pouvoir démesuré sur moi. nos langues se mêlent à l’autre et je souffle. j’en réclame plus. je brûle de désir pour toi. et surtout, je sais que c’est vrai. que t’es pas un de mes coups d’un soir. que y a quelque chose de réel derrière ça. nos regards qui s’entrechoquent et j’rentre en apnée. comme ça. j’fais rien d’autre que te fixer alors que tes doigts me frôlent. les bleus de mon visage, mes cheveux. et là, j’ai l’impression d’être spéciale à tes yeux. je perds un premier sous vêtement l’instant d’après mais c’est mon visage que tu continues de regarder j’souris. presque timidement. j’dépose doucement mes lèvres sur les tiennes, quittant tes genoux pour faire glisser mon boxer le long de mes jambes. j’me retrouve nue devant toi et j’viens te mettre dans la même tenue avant de reprendre place. mes yeux toujours dans les tiens, le coeur qui s’affole. t’es beau. tu m’fais vibrer. j’voudrais rester là pour le reste de ma vie. contre toi. contre la chaleur de ta peau. mes lèvres viennent s’poser dans ton cou, ma langue qui y glisse doucement alors que nos corps entrent en collision une nouvelle fois. j’contrôle plus rien quand il s’agit de toi, ça rend dingue mais j’suis prête à me perdre des milliards de fois si c’est pour ressentir cette paix là. parce que c’est la première fois depuis des mois que j’me sens calme. en paix avec moi même. et c’est toi qui déclenche ça.

Il pourrait être vulgaire, salace. Elle est là, nue devant lui, elle le déshabille entièrement, mais c’est son regard à elle qu’il veut capter parce que c’est là-dedans qu’il a envie de vivre sa petite mort. C’est dans cet océan défoncé à la peine qu’il veut chanter sous la pluie quitte à crever d’une pneumonie. Puis elle change Camila, elle reprend des couleurs et de la vie dans le rose de ses joues et la douceur de ses doigts. Victor, il s’balade du bout de la main pour connaître un peu plus les desseins du corps de Camila qui tremblent sous ses doigts, et il sent qu’il a encore un peu de paix à offrir pour blanchir la colombe en face de lui. Elle pourrait briller que le soleil serait jaloux de la voir illuminer Victor comme elle le fait, alors il revient l’embrasser, et il passe ses deux bras derrière son corps, pour venir l’embrasser. Fort. La serrant aussi fort. Il aurait voulu avoir le pouvoir de fusionner leurs êtres pour la sentir encore plus près, alors il continue de la serrer, et de l’embrasser. Il ne voulait plus jamais qu’elle disparaisse de son champ de vision. Puis il sent que c’est ça, faire l’amour à une femme. C’est doucement pousser son bassin pour entrer en elle et que le seul plaisir qu’il trouve c’est celui qu’elle a sur le visage quand elle sent Victor la pénétrer, doucement. Et il la laisse maître du navire mais le corps de Victor s’électrifie à cette sensation. Cette petite mort aussi, elle méritait de vivre pour elle.

tu t’rends compte ou pas ? c’est pire qu’un pouvoir que t’as sur moi. et j’suis prête à me perdre dedans encore et encore. parce que la dernière fois que j’ai été en paix comme ça, c’était un an en arrière. ça fait une éternité quand on traverse autant de merde que moi. mais ouais p’tain, j’suis bien là. avec juste la chaleur de ton corps. et on pourra nous juger autant qu’on veut, je sais ce qui est vrai. je sais que la seule vérité elle est dans tes yeux à toi. j’décide de te croire. de croire ce que tu dis, de croire en toi. même si je me trompe royalement. même si c’est la pire erreur de ma vie. et j’aime être contre toi, sentir la pression de tes bras autour de moi. j’aime tout. j’aime absolument tout chez toi. j’étouffe mes premiers soupirs contre tes lèvres, mes doigts se crispent légèrement autour des tiens quand tu entres en moi. et je laisse le temps à nos deux corps de s’habituer à l’autre avant de commencer à onduler mon bassin sur le tien. j’en perds mon souffle et la raison en même temps. ça n’a rien à voir avec la violence de la première fois. y a tout qui a subitement changé et je préfère tellement cette version là. cette douceur, nos peaux qui se connectent. je gémis contre tes lèvres, contre ta peau. mes mains récupèrent les tiennes, les enserrent et j’continue cette valse infinie tout contre toi.

Et elle entre dans la danse comme une danseuse étoile dans un ballet. Victor suit le mouvement de ses mains posés sur sa taille galbée et il a la tête en arrière pour mieux observer sa perfection. Il serre les dents et se crispe aussi. Putain, c’est tellement… bon ? Parce que c’est ça, d’aimer la femme à qui on fait l’amour. C’était ce bout d’humanité qui leur manquait quand ils se déchiraient le visage à coup de poing. Là, au moins, ils pouvaient se parler dans une langue universelle mais que personne ne pouvait comprendre. Parce qu’aucun être humain sur Terre ne pouvait comprendre leur relation malsaine mais à la fois totalement ravageuse. Le rêve de Victor, c’était d’atteindre la lune. Mais bien heureusement, il avait atterri dans les étoiles. Et il grognait presque de plaisir, sa respiration s’accélérant pour compenser les mouvements de Camila. Elle était époustouflante, une précision dans chacun de ses traits, même le plus grand artiste peintre au monde ne saurait retranscrire la grâce avec laquelle elle se mouvait contre le bassin de Victor. Il glissa une main sur son ventre, puis il la remontait entre ses seins et il venait près de sa gorge, et derrière sa nuque. Elle glissait dans son dos puis sur le bas de ses reins, à la cambrure de ses fesses. Marilyn Monroe serait jalouse face à Camila Wildingham. Victor vint poser sa tête entre les seins de Camila pour venir baiser là où son coeur se trouve. Et c’était ça, la beauté du moment. Il n’y avait pas de vulgarité. Il l’aimait tellement qu’il sentait son corps brûler. Allaient-ils enfin s’abreuver de l’essence de la joie ne serait-ce qu’un instant ? Victor revient ensuite attraper ses lèvres. Plus jamais les lâcher. Elles avaient le goût de la quiétude.

j’ai l’impression que je vais mourir sur place tant mon coeur s’embrase. et je m’en fiche. je m’en fiche que ça se termine dans tes bras. parce que j’donnerais tout pour que les choses s’arrêtent en ressentant ce que je ressent maintenant. ce serait sûrement la plus belle chose au monde et j’crois pas avoir besoin d’autre chose de toute façon. et j’aime cette façon que t’as de me découvrir. de toucher ma peau, de l’explorer avec autant de douceur. j’frissonne sous chacune de tes caresses sans exception. j’veux plus te lâcher, t’entends. j’veux rester avec toi ou alors j’veux que toi tu restes avec moi. reste avec moi s’il te plaît. je te supplie du regard, littéralement mais tes lèvres reviennent chercher les miennes et je me perds une nouvelle fois dans l’échange. j’en peux plus de cette dose d’amour, de l’électricité dans mon corps, du feu dans mon ventre. et c’est contre ta bouche que j’étouffe tout. mes soupirs, mon amour, mon envie. j’y dépose des milliers de baisers, sans relâche. je t’emprisonne, je profite de tout ce que tu veux bien me donner sans savoir si ça se reproduire une autre fois que là. j’sais même pas comment on a pu en arriver à ce point ce soir. mais t’as gagné, j’ai plus de pensées néfastes dans ma tête. j’ai plus que toi dans mon esprit et tout ce que je ressent de positif. « i love you » j’souffle entre deux gémissements. et j’sais pas si je l’ai vraiment dit à haute voix ou si ça résonne trop fort dans ma tête mais c’est la panique. c’est sorti presque trop naturellement, j’ai la trouille des conséquences. alors j’reviens t’embrasser comme pour t’empêcher de réagir. t’enfuis pas s’il te plaît, j’voulais pas.

Il n’y avait pourtant rien d’extraordinaire dans ce qu’ils s’offraient. Pour un œil externe, ce n’était que deux amants qui s’adonnaient à l’acte le plus vieux au monde. Mais pour celui de Victor, c’était le moment le plus important de sa vie. Il sentait que tout se raccrochait à ce qu’il vivait, là, maintenant. Il se sentait absorber par des millions de câbles qui s’accrochaient au coeur battant contre son torse de Camila, et que même s’il jetait la clef du cadenas au fond d’une mer en pleine tempête, il se moquerait bien de la retrouver un jour. Il a envie de croire en fait que c’est possible, qu’elle l’emprisonne dans une cage dorée remplis d’espoirs et d’amour. Il est amoureux. C’est un fait. C’est concret, mais pas palpable. Mais ce qui est audible, c’est les trois petites mots de Camila, soudain et brut. Ils résonnent dans le salon de la jeune femme, et plus aucun bruit ne transperce leurs bouches. Il n’y a plus de secret, plus de non-dits. Elle a délié sa langue, et elle s’est donné en premier. Le courage des valeureux. Puis dans son regard fuyant ces mots balancés au vol, il la voit revenir l’embrasser, comme pour le faire taire. Mais il a pas envie de se taire Victor. Il a pas envie de l’embrasser. « No, no... » Il recule juste la tête, pour la regarder à nouveau. Il cherche son regard, il ne veut pas qu’il soit évasif, il veut qu’il soit direct et intrusif. Il entrouvre les lèvres, il sent sa gorge se serrer et se débat avec toutes ses forces. « Oh god... » Il vient prendre sa main et embrasser la paume celle ci plusieurs fois. En fait, elle est en train de lui apprendre à vivre, Camila. « No, I love you. I’m the who’s loving you Cam. » Le souffle d’un condamné à mort. Parce qu’il avait cru pendant des mois être un homme détesté, utilisé même. Il vient chercher ses lèvres à nouveau. Il murmure contre elle. « Fuck, i’m in love with you Cam. It... » Il cherche le bon mot, celui qui saura être juste, sans trop d’apparence superficielle. «… hurts. » Et il cherche son cou, sa mâchoire, son oreille. Il respire enfin le souffle d’argent que Camila vient de déposer au creux de ses sentiments. Elle est là, la vérité.

je suis désolée. je suis désolée d’avoir laissé les mots filtrer de mes lèvres. j’voulais pas. rien que pour moi. j’aurais voulu les retenir et les enterrer au plus profond de mon être. ne pas t’aimer. ne plus jamais aimer personne sur cette planète. parce que c’est moche l’amour, parce que c’est ce qui m’a détruit fragment par fragment. mais c’est là. t’as débarqué dans ma vie sans crier gare et j’ai beau lutter de toutes mes forces, je suis tombée amoureuse de toi. peut être dès le premier jour, peut être dès le premier regard, j’en sais rien. je sais juste que c’est puissant et surtout réel. c’est là et j’ai beau t’insulter, te frapper, te faire vivre le pire, je t’ai dans la peau. t’es juste là et j’arrive pas à te faire partir. puis y a cette partie de moi qui a envie de te supplier de rester mais comme d’habitude j’arrive pas à te dire grand chose. probablement parce que je suis convaincue que tu t’en fous, que je suis personne comme j’ai jamais été quelqu’un pour les autres dans ce monde. et ça fait mal tu vois. ça fait tellement mal d’aimer. j’voudrais plus jamais rien ressentir et en même tu m’enveloppes de ce truc qui m’aide à me sentir mieux. même si c’est infime, c’est là et je peux le sentir. mais j’ai peur. j’ai la trouille de ce que tu pourrais dire. j’me dis que c’est le moment où tu vas me repousser et partir et j’veux pas. j’veux pas alors j’essaie de faire taire tout ça sur tes lèvres. j’veux que t’oublie ce que je viens de dire mais ça fonctionne pas. pourtant, c’est toi qui fui d’habitude, pas vrai ? j’ai le coeur qui bat tellement vite, j’crois que t’imagine pas le pouvoir que t’as en cet instant. tu peux me réduire en poussière avec juste tes mots. et tes lèvres, elles viennent embrasser la paume de ma main à plusieurs reprises sans que je ne comprenne. qu’est-ce que tu veux de moi victor ? dis le. i love you. non. j’arrive pas à y croire. j’sais pas. j’me perds. j’ai peur. j’ai terriblement peur de tomber encore une fois. mais nos bouches entrent en collision une nouvelle fois et tes murmures m’atteignent. t’es comme moi dans le fond, tu cherches à faire disparaître tout ça sous des baisers mais j’veux pas. étrangement, j’ai soudainement plus envie de fuir. j’laisse la danse de nos deux corps reprendre de plus belle, mon front collé au tien, ton souffle qui me transperce. « let me love you » je murmure contre ta bouche, mes yeux qui sondent les tiens. « please vic.. don’t leave me » tu vois, t’assistes à la camila sans défense. celle qui a peur de tout et surtout de l’abandon. et j’te supplie de rester. d’apaiser mon bordel. m’abandonne pas.