(naki) - you better love a girl right

naki ☾ you better love a girl right
w/ naeun min  — city center (boston), décembre 2018
Ok, j'y avais été au culot et... ça avait l'air de marcher? Ouais, clairement. Elle arrivait chez moi et j'espérais qu'il n'y aurait aucun prank ce soir. Moi j'étais chaud bouillant pour l'accueillir dans mon nid d'amour et possiblement que j'arriverai à la faire craquer. Disons que j'étais pas chaud à la base pour cette histoire à cause de son mec mais... elle me faisait des fois du rentre-dedans, me relançant sur l'invitation et ouais, je devais le faire. Alors je préparais l'appart, la coloc vide de mes potes puisque tous partis en soirée. J'avais prétexté me sentir pas bien alors que dudes, j'allais possiblement pécho ce soir. Cette fille à l'humour ravageur et cette bouille à en faire craquer plus d'un. Déjà, son mec et moi. J'entends alors sonner à la porte et un smile apparait sur mon visage alors que je me précipitais pour ouvrir, la découvrant, elle avec une tête de moins que moi. « Je peux toujours retrouver mon masque de Trump mais bon, tu voudras pas me pécho » Je haussais les épaules avant de récupérer le pissenlit qu'elle me tendait. Enfin... pas sûr que c'en soit un. « Le jardin à côté... c'est une culture de cannabis » Je laissais un suspens avant de me mettre à rire, reniflant la plante qui dégageait déjà cette odeur que j'aimais tant. « Du coup, j'ai un doute en tes qualités d'herbologiste... mais c'est pas grave, rentre, tu seras mieux et t'auras peut-être les idées plus claires » Je me foutais sur le côté afin qu'elle passe et quand ce fut le cas, je fermais la porte. « T'as de la chance, ils sont tous partis. Il n'y a que toi et moi... et possiblement un plat de pâtes. Sauf si tu veux fouiller dans la bouffe des autres mais j'te préviens, tu portes le chapeau. D'ailleurs, il est derrière toi » Le chapeau qui avait une étiquette "je porte le chapeau".

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w/ naeun min  — city center (boston), décembre 2018
Je crois qu'elle est encore plus canon en vrai que sur les photos instagram que j'avais pu liker. Alors ouais, aucun de putain de regret, j'avais une chinoise dans mon appartement. Euh, asiatique. Maniant avec habilité les baguettes. D'ailleurs, je me demandais si elle les avait sur elle, celles qu'elle devait m'enfoncer potentiellement dans le cul. « Toi, juste avant que tu frappes, j'ai vu ta version du futur qui me confirmait que tu voulais me pécho. Désolé mais tu peux pas aller à l'encontre de ça » Et puis j'attrapais son cadeau, un pissenlit qui n'en était pas vraiment un. Je lui faisais remarquer et je me mettais à rire sans y aller par quatre chemins. Et puis, je suis pas sûr que ce soit le genre de choses qui pouvait réellement la froisser alors bon, je ne me retenais pas. « Gracias mucho! » Est-ce qu'elle parle espagnol ? J'allais le savoir assez rapidement de toute façon. Putain, rien que la regarder ça me donne envie d'apprendre le chinois... ou sa langue à elle. Juste pour pouvoir la regarder sourire. Puis je mentionnais le chapeau avec l'étiquette qui faisait sourire tout le monde et elle le mettait sur sa tête. « Grave canon comme ça » que je disais avant de l'inviter à me suivre dans la cuisine. « Non, ils sont partis en soirée et moi j'étais malade. Mais je le suis plus t'inquiète, c'était juste le temps de trois secondes et demi » On pénétrait dans la pièce et puis je la laissais découvrir les lieux, avec l'îlot central un peu trop en bordel. « T'as soif ? On a de l'eau du robinet »

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w/ naeun min  — city center (boston), décembre 2018
« Ce soir ou plus tard, je suis patient comme mec. Mais je sais que ça arrivera un jour, c'est tout ce que je peux dire » Un haussement d'épaules avec une petite moue qui allait bien. Ouais, c'était un gros mytho mais je sais pas, je la sens bien cette fille. Pas prise de tête et à fond dans l'humour pourri. Comme moi quoi. Elle était moi, au féminin. Et ça m'attirait tellement que j'en perdais tout bon sens. J'aimerais clairement pas être à la place de son mec actuellement. « A tes souhaits » Elle a éternué là, non ? Ashgofhgkf qu'elle a dit. En tout cas, je suis poli pour le coup, parce que j'aurais pu rien dire. Mais du coup, est-ce qu'elle a compris mon espagnol bancal ? Je crois pas. « Je sais pas, je suis pas tout le temps avec toi. Mais ça peut s'arranger si tu veux » La coller tout le temps ? Dans mes cordes. Je me voyais surtout derrière elle, la surplombant d'une tête, à la suivre partout. En cours, avec ses amis, dans un café pour prendre un café. Ou un chocolat. Je sais pas pourquoi, je la vois boire des chocolats moi. « Tu veux me soigner bébé ? » Oh oui, le rôle du Malade Imaginaire était pour moi. Et j'osais pas lui dire que j'avais réellement un costume, quelque part dans l'appartement. Une de mes colocs l'avait pris pour un carnaval et du coup, il était là, il n'attendait qu'à être utilisé. « 40,99$ mais je peux te faire un prix si tu veux.... de l'eau contre un bisou » Je me pince les lèvres avant d'ajouter « sur la joue. Un bisou, sur la joue » Qu'elle me prenne pas pour un obsédé, je ne voulais pas qu'elle me voit comme ça. Puis elle finissait par s'installer sur le plan de travail, après avoir fait un peu de travaux pour libérer de la place, tout en me réclamant un repas. « Tes pâtes... euh » J'ouvrais alors le frigo pour voir s'il n'en restait pas... merde, non. Je regardais dans les placards si y'avait pas quelque chose d'inspirant, toujours pas. « Je veux bien te les faire... si tu m'aides. Je sais jamais comment bien les faire. Soit ça croque, soit c'est tout pâteux. Et le fromage est dans le frigo. Cheddar frais d'il y a trois jours »

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w/ naeun min  — city center (boston), décembre 2018
« J'avais espéré te rencontrer : t'es devant moi. J'avais espéré te faire venir dans mon appart : t'y es... pour l'instant, c'est un sans-faute du côté de l'espoir » Et c'était plutôt véridique. Alors je me dis que si j'espère avoir un truc en plus avec elle, pourquoi pas. Elle représentait presque tout ce que je voulais, sans le côté caucasien. Mais en vrai, je m'en fichais, je la trouvais trop cute. D'ailleurs, j'avais même envie de choper ses joues pour la secouer tellement elle était cute. « T'es belle » Faut dire le premier truc qui passe par la tête ? Non ? Je sais pas, moi c'est sorti tout seul en tout cas. Parce que ouais je suis con, mais elle, elle est belle. Et puis finalement, j'étais un peu trop dans l'abus, si bien que j'avais droit à une réflexion de sa part. Bon, j'en riais, parce que c'était drôle. « Coup de foudre par Instagram, tu connais ? J'suis tombée sur ton profil et c'était juste... BOUM » Alors ouais, je suis possiblement amoureux, qu'est-ce que tu veux que je te dise. Bon, je suis encore une fois dans l'abus, mais j'y peux rien, le feeling est là, le vrai. Et je me sentais bien avec elle, pour les quelques minutes passées ensemble. Le must, c'est qu'elle se sentait déjà comme chez elle, à prendre ses aises. C'est cool, je la réinviterai. « Je t'en fais un, tu m'en fais un et t'as de l'eau. Deal ? » Sauf qu'elle a tiqué un truc dans mes mots - comme quoi, elle m'écoute bien - et se fout littéralement de ma gueule. Une chance que je m'en foute mine de rien. J'avais le sens de l'autodérision. Elle s'occupait de faire bouillir de l'eau sur le feu. « Tu crois que c'est pour quelle raison que je t'ai demandé 40$ ? » C'est vrai, j'étais à chier, mais on m'aimait comme ça. Puis elle revenait vers moi, non sans réclamer son dû. Je me penchais pour déposer mes lèvres sur sa joue avant de me redresser. « T'auras ton verre d'eau quand j'aurai mon bisou » Donnant-donnant. Et avec un haussement de sourcils en prime, si c'est pas de la belle drague ça.

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w/ naeun min  — city center (boston), décembre 2018
« J'aimerais bien ouais » Mais si ça n'arrive pas, c'est pas grave, ce n'est que partie remise. Disons que ça pourrait être une évolution possible de notre relation. Je l'aimais bien “Naeun” - et je savais même pas comment ça se disait d'ailleurs. Je l'aimais bien et je voulais la revoir si cette soirée devait se terminer bien trop vite. Son naturel et sa spontanéité étaient des qualités qui m'allaient parfaitement et j'étais prêt à me damner pour son sourire. Elle avait un sourire à faire craquer tous les mecs de la planète. Sauf les racistes. Mais eux, ils méritaient de mourir. « J'ai failli... mais je voulais pas brûler les étapes. Elvis était prêt à célébrer notre mariage en plus... » Mais ouais, tout ça n'est qu'un rêve qui s'accomplira peut-être plus tard, mais pas maintenant. Il fallait attendre encore un peu pour avoir tout ça. « J'suis fort en jeux vidéos, dis moi quoi faire pour level up » Tout de suite même, parce que grand compétiteur dans l'âme, j'étais même prêt à tout défoncer pour exploser les scores afin de passer au niveau supérieur. « Promis la prochaine fois, j'te fais monter dans la grande roue, sans que tu n'avances le moindre centime » Puis l'eau était en train de bouillir, elle revenait, réclamant son verre d'eau. Je lui offrais son baiser mais je voulais le mien moi, pour pouvoir lui filer son verre. C'était le deal qu'elle n'a pas accepté, merde. « Tu le mérites mais je veux mon bisou.... s'il te plaiiiit » soufflais-je presque. Puis elle m'avouait un truc qui aurait pu passer presque inaperçu, sauf que c'est elle et qu'elle ne cessait de parler de caucasien que je tiltais à présent cette fixette sur les différentes ethnies. « Je t'ai donné l'occasion de faire cuire des pâtes, bien sûr que je mérite ! Et puis... franchement, tu pourrais tomber sur pire en premier caucasien que tu embrasses sur la joue. Genre mon frère. Il est tout barbu, ça pique trop » Je me reculais et j'allais prendre un verre que je remplissais d'eau froide du robinet pour lui tendre. Retiens toi Mickey.... retiens toi. Ne pas lui jeter l'eau au visage.