Viva Las Vegas...et ses folies (CALI)

« C’est bien la dernière chose que j’voudrais voir, ça. Et puis pour un strip tease, faut savoir danser. T’es raide comme un piquer, Docteur Bellegueule. » Mais ce surnom est tellement débile, je ne comprends pas d’où il me vient mais apparemment, elle y tient elle. Puis, sérieusement, ça se voit qu’elle ne m’a jamais vu danser. Bon d’accord, je ne danse jamais, genre, vraiment jamais…Néanmoins, je sais danser et dans mes moments d’euphories, j’ai déjà fini sur la piste de danse à me déhancher d’une façon qui n’est absolument pas rigide. « Et toi quand on te regarde, on dirait une gamine arrogante et insolente. Tu vois, soit les apparences sont trompeuses, soit t’es vraiment le genre de meuf arrogante et connasse. » Ouai, je n’ai pas ma langue dans ma poche, je suis franc, mais j’en ai marre d’avoir des réflexions sur mon comportement, sur cette facette que je m’est sans cesse en place. Surtout que depuis tout à l’heure, je suis vachement moins rigide, enfin, je crois. Bref, j’ai vraiment besoin de me détendre et lui demande si je peux lui faire confiance, plissant légèrement les yeux d’un air soupçonneux. Finalement, je décide de la croire. « Bon, si t’es pas une balance… » Dis-je simplement en me levant, prenant mon téléphone pour envoyer un message. Rapidement, la porte du salon s’ouvre et un homme apparaît. Il regarde Cali mais se concentre sur moi, murmurant quelques paroles à mon oreille alors que d’une main à l’autre un échange se produit. Une poudre blanche contre des billets, rien de moins. Il se barre aussi vite qu’il est arrivé, faisant en sorte que je revienne m’asseoir et que je me penche vers la table basse. « Voilà ce que je vais faire. » Dis-je en haussant les épaules, ouvrant le sachet pour commencer à aligner une ligne de poudreuse blanche.

Et toi quand on te regarde, on dirait une gamine arrogante et insolente. Tu vois, soit les apparences sont trompeuses, soit t’es vraiment le genre de meuf arrogante et connasse. Oh. Tu prends une mine boudeuse. T’étais loin d’être une connasse. Encore moins quelqu’un d’arrogant. Oh dieu que tu détestais ce genre de personne. C’était vraiment l’impression que tu donnais ? C’était vraiment comme ça que tu te comportais avec lui depuis le début ? Ok, oublie cette Cali là, elle est naze. Les apparences sont trompeuses. que tu réponds avec un p’tit regard vers Octave avant d’attraper un shooter et l’enfiler cul sec sans le quitter des yeux. Et puis ta curiosité attisée, tu regardes l’échange se faire sous tes yeux. Quelques billets contre un petit sachet de poudre blanche. Oh tu sais c’que c’est, t’es pas débile. T’aimes pas ça, mais tu connais. Une petite ligne qui se trace sur la table. Tu le regardes faire, tes yeux qui se perde sur ses mains agiles, sur son visage concentré. Il est beau en fait, Octave. Ouais, il a un truc. Tu l’remarques seulement maintenant ? Surement oui que t’étais plus occupée à le taquiner qu’à faire attention aux traits de son visage. Il a des lèvres qui donnent envie d’être embrassées, des joues qui donnent envie d’être caressées, des cheveux qui donnent envie d’être agrippés. C’est l’alcool, c’est l’alcool. Voilà ce que je vais faire. Ses mots qui éclatent la bulle de pensés dans laquelle tu t’étais perdue. Enjoy bébé, c’est pas pour moi ça. souris-tu en attrapant un troisième shooter, puis un quatrième. Tu les enchaines, les deux, direct. Elle est là Cali, l’oiseau de nuit. T’attrapes ton téléphone, enclenche une p’tite musique et te lève pour t’mettre à danser, les mains sur les hanches, les mains dans ton cou, les mains en l’air, les mains partout. Octave se fait son rail, tu le rejoins sur son fauteuil et t’installes sur ses jambes. Il t’en reste, là. glousses-tu en passant ton doigt sur l’angle de son nez. On dirait qu’il a fait un gâteau et qu’il s’est enfariné le nez. Et ça t’fait quoi, ce truc là ? demandes-tu en joignant tes mains derrière son cou.