Viva Las Vegas...et ses folies (CALI)

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{Viva Las Vegas...et ses folies}
crédit/ trumbl ✰ w/@CALI SPENCER

Sérieux, je ne sais même plus depuis combien de temps on est ici, dans ce foutu casino. D’ailleurs, j’avais fait en sorte de réserver deux chambres voisine dans l’hôtel de celui-ci, histoire de ne jamais être bien loin. Je suis là avec une fille, Cali, une jolie blonde au caractère de merde, comme moi. Au début, je me suis dit que le courant n’allait pas passer, mais au final, ce n’était pas le cas. Disons qu’on ne s’emmerde pas, au contraire. Une fois le vol terminé, on avait fini à l’hôtel... J’avais commencé à picoler, elle aussi, parce qu’ici, c’est un putain lieu de débauche. J’avais été m’isoler quelques secondes aussi, histoire de laisser de la drogue entrer dans mon organisme, le plus discrètement possible. Inutile qu’elle sache ça, je ne la connais pas plus que ça, inutile qu’elle ait bavée dans mon dos. Bref, la journée, elle avait commencé avec du champagne, de la vodka, de la bouffe, mais surtout le casino et ses environs. Du fric, je suis en train d’en claquer mais le pire, c’est qu’à chaque fois qu’on perd 25 dollars, Cali et moi devons boire un shoot de vodka…Et là, bordel, disons-le clairement, on est mal. Bon, j’ai gagné pas mal quand même, je pense que je suis en veine grâce à la blonde. Elle me porte chance cette conne, tant mieux, j’ai bien fait de la traîner dans les environs. Je regarde la roulette, me mordant la lèvre inférieure. Mes yeux sont littéralement explosés, mes iris bleutées étant parsemés de veines ayant éclatés pour laisser quelques traces de sang peux visibles, mais quand même là. « Si je perds, on s’enfile deux shoots de vodka, si je gagne, tu le fais toute seule ! » Dis-je en ricanant en tournant un regard provoquant à la jeune femme. J’avais commencé à la draguer y’a quoi, deux heures je pense…je crois, peut-être plus, parce que l’alcool ça aide énormément faut pas se voiler la face.

Qu’est-ce que tu foutais ici, purée ? T’étais à mille lieux de la Lowell House avec un inconnu, encore. A croire que c’était ton nouveau délire ça, de prendre l’avion en compagnie d’un parfait inconnu pour un week-end de folie. Beh là, c’était à Vegas que vous vous étiez envolé. D’abord réticente, ta fierté avait finalement été mise en jeu et ton égo trop imbu de lui-même, parfois, avait accepté. Et c’est pour ça que t’es là, autour de la roulette, à miser quelques jetons sur des couleurs rouges ou noir faute de mieux. Le pire, c’est que tu t’éclatais. T’oubliais tout : Caleb pour qui t’avais sensiblement l’impression de craquer, Numa qui s’était trop éloigné de toi pour que t’arrives à le supporter – bien que t’avais réussi à échanger quelques textos avec elle, avant de partir, ton frère avec qui tu t’entends toujours pas… et tout le reste. Tout. Si je perds, on s’enfile deux shoots de vodka, si je gagne, tu le fais toute seule ! Tu tournes la tête vers Docteur Bellegueule – nom duquel tu avais affublé cet étudiant en médecine tout droit sorti d’un magasine de mode – avant de le fusiller des yeux. Quoi ? NON ! Dans les deux j’bois, c’est pas réglo putain ! Tu jurais rarement mais l’alcool déliait les langues, te devenais une Cali un peu plus.. Calibérée. On apprécie le jeu de mot, j’ai mis deux ans pour le trouver. Deux shoots pour celui qui perd ! Vous enchaînez les shooters comme du p’tit lait et l’alcool commençait à avoir un effet considérable sur toi. Bientôt tu rirais pour pas grand-chose, bientôt tu grimperais sur tout c’que tu peux, bientôt vous vous ferez virer du casino. En attendant… Rouge ! lâches-tu en balançant une petite dizaine de jeton sur la case de la couleur choisie. Et tu regardes Octave, en haussant les sourcils. Allez croupier, fait tourner la bille !

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{Viva Las Vegas...et ses folies}
crédit/ trumbl ✰ w/@CALI SPENCER

« GENRE c’est ti qui n’est pas réglo. Arrête de râler blondie ! » Dis-je en la fusillant également du regard, parce que ça fonctionne comme ça depuis le début de la soirée…On se fusille du regard, sauf qu’on final, ont fini toujours par rire comme des cons. Bref, l’autre là, elle père son plomb mas rien à foutre, si elle veut jouer on va jouer ! « Les femmes, mais okay ! » Dis-je simplement en haussant les épaules, pris dans le mouve du moment. J’adore cette ambiance de folie, le fait de pouvoir faire tomber les masques, pouvoir m’amuser sans réfléchir. Parce que oui, là-bas, à Boston, les choses sont totalement différentes. Je suis bien plus froid, plus coincé. Je n’ai pas le choix, j’ai une réputation à tenir, je dois absolument être parfait pour les miens. Mais ici, dans ce lieu, personne ne me connait, même pas Cali, alors je peux être qui je veux, faire ce que je veux. Quand elle mise sur le rouge, je m’exclame forcément. « Noir ! » Ben ouai, je ne vais pas miser sur la même couleur qu’elle, ça serait franchement con. La roue, elle tourne…elle tourne…elle tourne et ce, jusqu’à ce qu’elle se stoppe sur le noir et je lève les bras, victorieux ! « Et deux shoots pour la demoiselle, deux ! » Je vois des jetons s’accumuler devant moi, alors qu’un sourire bien piquant vient se poser sur mes lèvres et que j’appelle la serveuse. « Mademoiselle prendra deux shoots de votre meilleure vodka. » Ah ben ouai, elle a pariée et elle a perdu…qu’elle assume.

Purée. Purée, purée, purée ! Sur deux fichues couleurs, fallait que la roue s’arrête sur du noir quoi. Pas ta couleur ! ARGH. Tu tapes du pied alors qu’Octave s’en donne à cœur joie en ramassant ses jetons et commandant deux shots de vodka pour ta petite personne. Attends, encore une, encore une ! Et cette fois-ci, tu poses huit jetons sur la couleur.. Noir ! Rouge, rouge, noir, rouge, noir.. la logique serait que le noir sorte à nouveau, non ? C’était les probabilités, un truc de matheux, un truc pas pour toi. Ca remontait à loiiiiin. Tu regardes les quatre petits jetons que tu gardais précieusement, tes derniers. Oh, et puis au diable ! Tu les poses avec les huit autres, tapis ! J’suis fauchée ! que tu dis à l’étudiant avant de prendre une mine de suspence alors que la petite bille se met à tourner, tourner.. Deux shooters c’était déjà bien, mais t’espérais pas te retrouver avec quatre !

Non mas tu triches, t’avais perdu ! Ca va, t’allais les boires ses shooters, qu’il panique pas. Tu grognes quand Octave mise ses jetons sur la même couleur que toi. Et c’était à toi qu’il venait parler de risque et d’aventure, hein ? La petite bille s’arrête sur une case noire, purée tu revis ! T’es encore en liste, t’as encore des jetons. Ramasse blondie ! Tu dois boire trois shoots et moi juste deux, dans tes dents…la prochaine fois, t’éviteras de tricher ! Tu t’fais pas prier et tu récupères ta mise et ton gains que tu fourres dans ta poche. J’ai pas triché, arrête un peu. Comment t’aurais pu, t’façon ? T’avais juste pris le risque de perdre un peu plus, c’est tout. Viens, on va dans le salon privé. Hein ? Mais Octave s’échappe déjà et tu lui embranches le pas. Mais le salon privé, on y a l’droit ? C’était pas justement… privé ? Peu importe, t’y connais rien aux casinos et à tout ce bazar toi. Vous entrez finalement dans un petit espace et t’installes en face du jeune homme sur un fauteuil certainement hors de prix. A ta santé ! Tu ris, déjà trop éméchée, en attrapant un shooter et l’avalant cul sec avant de le claquer, vide, sur la table basse. On croirait une p’tite salle où les nanas viennent faire des strip teases à des mecs près à débourser tonnes de billets verts ! lâches-tu en regardant les murs capitonnés du petit salon dans lequel vous vous trouviez.

« Si t’as triché ! » Parce que quand j’ai quelque chose en tête, je ne l’ai pas ailleurs, bien trop têtu. Puis, je reste toujours braqué sur mes idées, sur ce que je pense. Un gros défaut, une qualité aussi. Les avis sont réellement mitigés sur la question, mais qu’importe. Je me casse vers le salon privé alors qu’elle me demande si on y a droit. « Ouai, obligé. » Parce que faire un séjour à Las Vegas, c’est bien, davantage quand il s’agit de s’octroyer quelques plaisirs bien plus subtils, bien plus amusants et dépravants. Je ne suis pas venu ici pour faire les choses à moitiés, non, je veux juste tellement profiter que demain, je serais en train de gerber mes tripes dans les toilettes. Sinon, ce n’est pas une fête réussie. Oh que non ! Je finis par rentrer dans le salon privé, m’y posant et je fonce boire mon shoot, puis le second, les deux y passent rapidement. Boire autant aussi rapidement, ça n’inaugure rien de bon. Je suis certain qu’après quelques verres, encore, je finirais sur les rotules et Cali aussi. Faut pas se voiler la face, elle a bu autant que moi, donc, elle va devoir gérer une belle gueule de bois demain. A ses mots, je pouffe de rire. « Non mais…le seul strip tease que t’auras c’est le mien si t’as vraiment envie de voir quelque chose, mais je te rassure, personne viendra danser ici…mas t’as raison, ça peut servir à ce genre de conneries… » Dis-je en haussant les épaules. D’ailleurs, je me tourne à moitié vers elle et la pointe du doigt. « Je peux te faire confiance hein ? Genre, si je fais un truc, t’iras pas parler partout pour le raconter ? »

Non. que tu baragouines uniquement pour avoir le dernier mot. Têtue la Cali, faut pas croire. T’avais surement la bouille d’un ange mais tu pouvais être une véritable tête brûlée, parfois. C’est dans un petit salon que vous vous enfermez en compagnie de quelques shooters qui te monteront à la tête bien avant que t’ai eu le temps de réaliser. Tu l’sais, et pourtant tu l’fais. Où serait Numa quand t’auras envie de vider tes tripes dans les toilettes ? Y’a qu’avec elle que tu t’offrais ce genre de cuite monumentale. Peut-être qu’il avait eu cet effet sur toi, Octave. Ouais, il t’soule. Jeu de mot, encore. Tu t’adores, purée. Non mais…le seul strip tease que t’auras c’est le mien si t’as vraiment envie de voir quelque chose, mais je te rassure, personne viendra danser ici…mas t’as raison, ça peut servir à ce genre de conneries… T’arques un sourcil, l’air amusé avant d’éclater de rire. C’est bien la dernière chose que j’voudrais voir, ça. Et puis pour un strip tease, faut savoir danser. T’es raide comme un piquer, Docteur Bellegueule. Et tac, attrapes ça. Je peux te faire confiance hein ? Genre, si je fais un truc, t’iras pas parler partout pour le raconter ? D’un coup d’un seul, Octave attrape ta curiosité. Tu vas faire quoi ? Pas de réponse, évidemment.. Promis, j’dirais rien. J’suis pas une balance. dis-tu en secouant la tête. T’avais d’autres choses à faire. Il fait chaud dans ce salon, purée. Ou alors c’est l’alcool ? Peu importe, t’attrapes tes cheveux et les relèves en un chignon mal fait sur le sommet de ton crâne.