You need a friend tonight - Soraya

FT. SORAYA

Encore une bonne soirée. L’alcool coule à flot, tout le monde fait la fête. Il n’y a que de bonnes ondes, même un peu trop éméchées, rien ne laisse place à autre chose que la fête. Une petite soirée sans réfléchir, sans se prendre la tête çà fait toujours du bien. Je suis venue seul, comme la plupart du temps. J’aime bien y venir seul, faire quelques rencontres et repartir. Avant, je repartais toujours en compagnie d’une jolie jeune femme. Chez elle, ou chez moi, mais la plupart du temps c’était toujours chez la jeune femme parce que je ne voulais pas les emmener chez moi. Mais çà fait déjà un petit moment que je n’ai pas fais l’amour ou que je ne suis pas parti avec une femme. Je n’en ressens même pas l’envie, c’est fou, très certainement, mais je ne sais pas, je n’en ai pas envie. Ce n’est pas pour autant que je pense que je vais finir par me poser. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas de quoi je suis capable. Je ne sais plus depuis que mon histoire n’a pas fonctionné. C’est comme çà, je n’y peux rien. C’est psychologique. Tout le monde me pousser à aller vers les filles, Khaled me pousse à aller vers Soraya. Je veux apprendre à la connaître, et je ne veux rien précipiter si jamais çà doit fonctionner. Je ne sais même pas si on se plaira, je ne sais même pas si çà peut fonctionner nous deux. On ne sait rien et on apprend simplement à se connaître pour l’instant. Je passe une bonne soirée, tout le monde semble être contents de célébrer l’arrivée de Noël dans un petit mois. La neige a même commencer à se montrer. Je regarde ma montre. Il se fait tard, j’ai bu quelques verres mais je ne suis pour autant pas du tout bourré. Je n’ai pas pris la voiture, préférant marcher comme d’habitude. Je m’allume une clope en sortant du lieu de la soirée. Je me tourne vers deux types qui semblent importuner une fille. Je regarde une fois, je regarde deux fois, et je me rends compte que c’est Soraya qui est importunée par ces deux abrutis bourrés. Je m’approche d’eux Je crois que vous l’embêtez soupire-je en arrivant à leur hauteur j’ai pas envie de me prendre la tête avec vous, surtout pas quand il s’agit de ma petite amie, alors si vous permettez, je vais la ramener à la maison je leur fais un sourire forcé, et prends la main de Soraya pour l’emmener hors d’ici ça va ? Ils ne t’ont rien fais ? lui demande-je tout en pianotant sur mon téléphone pour avoir un uber. Pas le temps de rentrer à pieds, on se casse d’ici et vite. 7 minutes plus tard, le Uber est enfin là. Je balance ma clope et nous montons. Il ne met pas très longtemps à arriver chez moi viens lui dis-je alors que nous pénétrons dans l’ascenseur pour monter au duplex dans lequel je vis.

FT. RIO

La soirée bat son plein, je suis là avec plusieurs copines et l’alcool aide à ne pas voir le temps passer. Dans ce genre de soirée, c’est bourré de monde, c’est aussi une des raisons de cette impression de sauna en plus de l’alcool. De temps en temps on va se déhancher sur la piste, ça non plus ça n’aide pas. Depuis dix minutes, j’ai rejoint un espèce de petit salon dans lequel on a pris place. On le partage avec des gars qu’on ne connait ni d’Adam, ni d’Eve, mais au fond on s’en fiche un peu. Je ne suis pas complètement bourrée, je marche droit, mais mon cerveau semble moins réactif, ou moins à l’écoute. Petit à petit, le mal de crâne et la fatigue commencent à se faire ressentir. J’attrape le bras de ma copine à côté de moi pour jeter un œil à l’heure sur sa montre. Demain, je crois que j’ai cours, je ne suis même pas sûre, au pire j’irai à dix heures. Ou après-midi. Ou pas du tout. « J’arrive, j’vais appeler Vince ». L’idée d’appeler mon demi-frère pour venir me rechercher ne me réjouit pas, mais mon père le lui a demandé. Et il a accepté. Je n’ai toujours pas compris comment ni pourquoi, je crois que c’est l’effet du « paternel » qui fait ça, parce que moi il m’aurait envoyée sur les roses illico presto. Un des types que je ne connais pas me propose de m’accompagner, et je refuse poliment. Je suis grande, j’arriverai à trouver le chemin de la sortie toute seule, et puis je sais encore marcher. En passant près du bar, je sens une main qui s’agrippe à ma taille, alors que je ne connais pas le propriétaire de cette main. « Vas-y, lache-moi » lui dis-je calmement alors que je continue mon chemin après lui avoir rendu sa main. Je continue mon chemin jusqu’à rejoindre l’extérieur et fouille après mon portable dans ma pochette. J’ai oublié ma veste à l’intérieur, et je le regrette étant donné le froid et la robe bustier laissant mes épaules à l’air frais. Je grelotte en cherchant le numéro de Vincenzo dans mon répertoire et fais quelques pas en entendant la tonalité de l’appel. Il ne répond pas ce con, probablement que si ça avait été Billie qu’il serait déjà là, à l’attendre. Au même moment le type de tout à l’heure et son pote rapplique et je prie pour qu’ils aillent voir plus loin, ou qu’ils ne remarquent pas que je suis là en train de me transformer en glaçon. « T’as froid chérie ? Tu veux qu’on te réchauffe un peu ? » je refuse en repoussant l’homme et son pote et tente à nouveau d’appeler mon frère. Les deux gars ne me lâchent pas pour autant, et je ne cesse de les repousser. Si l’air frais me fais du bien, je sens mon cœur battre la chamade dans ma poitrine en me demandant ce que je vais bien advenir dans les prochaines minutes : pas un chat, pas une de mes copines qui se demande quoi et les deux gars qui se font de plus en plus entreprenant, je peine à les larguer. Lorsqu’une troisième voix masculine se fraie son chemin, je sursaute avant de percuter qu’elle ne m’est pas inconnue. Je me sens soulagée en voyant Rio, alors que les deux gars semblent se demander quoi. Je ne prends pas la peine de le démentir lorsqu’il se fait passer pour mon copain et attrape sa main en même temps. Alors qu’on s’éloigne je regarde derrière et remarque que les deux types reprennent le chemin de la soirée « Non ça va. Mais je pense que les minutes à venir allaient être un peu plus compliquées. Merci » lui dis-je finalement. Je ne sais pas et je ne pense pas avoir envie de savoir ce qu’il se serait passée sinon « T’étais à cette soirée-là aussi ? » Dans le Uber, je profite du peu de chaleur de l’habitacle pour essayer de me réchauffer et envoie un texto à mes copines pour les prévenir. En réalité, je ne sais même pas où on va, mais je crois que mon cerveau n’est même pas en état de se le demander. Arrivée face à un immeuble que je ne connais pas et qui n’est pas la maison de mon père, j’imagine qu’on est chez lui. Je le suis jusqu’à l’intérieur de son appartement : c’est plutôt moderne comme décoration et il y fait plus chaud que dehors, heureusement d’ailleurs « Il fait bien chaud chez toi. Tu vis ici tout seul ? » mon premier réflex serait de sauter sur le premier radiateur que je croise, mais j'évite: je ne suis pas chez moi.

FT. SORAYA

J’aime sortir, et faire la fête. Je n’aime pas rester chez moi à ne rien faire. J’ai toujours besoin de m’occuper les dix doigts. L’ancien Rio aurait apprécié la compagnie d’une jolie jeune femme. Et ‘une femme qui est tout le contraire de Kara d’ailleurs. Cependant, j’ai décidé qu’il fallait que je fasse quelques efforts et cela passe d’abord par la socialisation. J’aime ma solitude, beaucoup trop mais j’en ai assez que l’on soit sur mon dos et qu’on me dise de faire un peu connaissance avec le monde extérieur. Je me trouve pas forcément trop solitaire, je suis tatoueur quand j’ai pas cours, donc je vois pas mal de gens, mais je dois bien admettre que je ne dois avoir que deux ou trois amis maximum mais je ne m’en porte pas plus mal. Je passe tout de même une bonne soirée, vois des têtes que je connais grâce aux cours, ou bien que je connais de vue. Je fais la connaissance de quelques têtes qui connaissent déjà les personnes que je connais. Il fait froid. Les températures ont bien chutées depuis quelques jours. Nous sommes même passés dans les températures négatives. Il s’est mis aussi un petit peu à neiger mais rien de bien important pour l’instant. J’attends tout de même le moment ou il va vraiment se mettre à neiger et qu’une belle couverture blanche va prendre possession de Boston. Mais j’ai passé une bonne soirée et il est temps pour moi de rentrer chez moi. Je ne veux pas abuser des bonnes choses. J’ai besoin de fumer. Je sais il faut que j’essaie de ne pas trop tirer sur la cigarette mais çà me fait le plus grand bien. Une bonne dose de caféine ne serait pas de refus mais pour l’heure il faut que je rentre tranquillement à pied. Mais, mon regard se pose directement sur des types qui veulent un peu trop s’amuser. Et il me faut un peu de temps avant de voir que c’est avec Soraya qu’ils veulent s’amuser. Je sens mon sang monter et ne faire qu’un tour. Je fronce les sourcils. Il ne faut pas que je m’énerve, il ne faut pas que je commence à m’emporter. La violence ne mène à rien du tout et je n’ai pas envie de commencer. Je n’ai pas envie de me battre ce soir. Je fais comme si Soraya était ma petite amie pour essayer de faire passer l’envie à ces deux abrutis de tenter quoique ce soit et réussi finalement mon coup puisqu’ils ne disent pas grand chose et nous laissent partir. Il faut que j’essaie de me calmer et de ne pas montrer à la jeune femme que je suis en train de bouillonner à l’intérieur. C’est fou, çà n’arrive vraiment qu’à moi ce genre de choses. Je ne suis pas du genre violent et pourtant, j’aurais pu en frapper un des deux voire même les deux. Je prends la main de Soraya et ne la lâchera qu’une fois que nous serons dans le Uber. Oui, j’étais à la soirée moi aussi et heureusement d’ailleurs rien que d’y repenser, je sens une nouvelle fois mon sang ne faire qu’un tour. Il fait bon dans la voiture mais l’hiver qui arrive nous rattrape bien assez tôt une fois que nous quittons la voiture. Je l’emmène avec moi. Ce soir, elle restera chez moi et elle dormira dans la chambre d’amis. Mon appartement est immense et je songe d’ailleurs sérieusement à me prendre un chien même si je ne serai pas forcément là en permanence. Je n’ai pas vraiment tout bien décoré, je n’ai pas envie de perdre du temps avec la décoration. C’est basique, mais moderne. Tout est bien rangé, merci à ma femme de ménage. Elle vient deux fois par semaine, même si elle pourrait ne venir qu’une fois. Je suis aussi assez grand pour faire plein de choses par moi même. Je ne suis pas un vrai assisté. oui, je vis tout seul. Il y a deux chambres d’amis et deux salles de bain oui, c’est grand. Un peu trop vide par moment mais j’aime, c’est mon chez moi et j’y suis bien. si tu veux, t’as un plaid sur le canapé, si t’as froid. Tu veux boire quelque chose ? Installe toi je t’en prie.

FT. RIO

Dans le Uber, j’essaie de garder la tête sur les épaules et fini par prendre appui contre le rebord de la vitre avec l’espoir de pouvoir calmer le mal de tête, ou cette impression de tête qui tourne. Je la tourne vers Rio lorsqu’il répond à ma question. Oui, en effet. Heureusement. « Tu vois, normalement c’est mon Demi-frère qui était censé être là depuis une demi-heure. » j’offre un sourire forcé à Rio, autrement dit il n’est même pas digne de confiance en tant que « demi-frère ». Ce gars est un pourri, ça ne changera jamais. Je sais que demain j’aurai retrouvé assez de bon sens pour lui hurler ses quatre vérités en face. Là, je crois que je m’en fous, ou que je ne réalise même pas. Je passe une main dans mes cheveux et porte mon regard vers l’extérieur. A cette heure, la ville dort probablement, à part les fêtards. Sans rien dire, j’attrape la main de mon sauveur pour chercher à voir s’il a une montre. Il faut vraiment que j’arrête cette manie de m’approprier les bras des gens pour s’avoir l’heure, et penser à en porter une, moi. Je finis par sortir mon portable et je me gifle mentalement en voyant que le réveil va piquer. Une fois chez lui, je pose mes yeux un peu partout, peut-être pour éviter de le regarder lui. J’ai pas vraiment le courage d’affronter le regard de peur d’y voir de la pitié. Le genre de regard qu’on subit lorsqu’on est ce genre de fille qui se fait emmerder par des gros lourdingues. « tu t’ennuies pas tout seul ? Moi je crois que ça m’angoisserait… mais je pense que j’ai du mal à rester toute seule » j’imagine qu’il a pu s’en apercevoir ne serait-ce qu’au chalet lorsqu’on a passé le week-end à deux. Je regarde le canapé puisqu’il en parle et y trouve en effet le plaid en question. J’en profite surtout pour abandonner mes chaussures et attrape le plaid pour m’enrouler dedans avant de rejoindre la fenêtre. Je regarde la vue, bien qu’on n’y voit pas grand-chose étant donné l’heure. Mais c’est éclairé et agréable. « Merci c’est gentil, mais j’ai assez bu pour la soirée je crois » dis-je en rigolant, bien que j’imagine qu’il ne parlait pas vraiment d’alcool. Mais n’empêche, même quelque chose de chaud aurait du mal à passer, je crois. « J’ai pas envie de t’embêter et de m’incruster, Rio. » lui dis-je en allant m’asseoir sur le canapé. Non vraiment, j’ai pas envie qu’il se force à me garder, je peux aussi appeler un taxi et rentrer « En plus j’ai bu, donc ça craint et c'est pas hyper sexy » dis-je avec une mine désolée.

FT. SORAYA

Nous ne parlons pas vraiment dans la voiture. Seule la chaleur se fait remarquer et ça nous fait du bien. Je serre les dents et j’essaie de ne pas lui montrer que j’ai failli partir assez loin. J’essaie de me contrôler car je ne suis pas violent, du moins, je ne le pensais pas avant que je découvre que j’avais parfois très envie de frapper des mecs qui n’en valaient pas la peine et qui essayaient de faire chier leur monde. Elle me fait un sourire mais je sens bien que c’est un sourire forcé. Son demi-frère… je ne préfère même pas le connaitre car je n’ai pas envie de dire quelque chose de déplacé. J’ai, pour l’instant, envie de lui mettre mon poing dans la gueule. Il aurait été à l’heure, Soraya n’aurait pas eu affaire à ces deux types. Heureusement que je suis sorti pour rentrer chez moi. Et je ne veux même pas imaginer ce qui aurait pu se passer si je n’avais pas été présent. si tu me le permets, on ne va pas parler de ton demi-frère ce soir d’accord je ne préfère pas effectivement que l’on parle de lui. Pour l’instant, je la ramène chez moi, et c’est l’une des rares qui a accès à mon duplex car en général, je ne ramène pas de filles à la maison, même si ce n’est pas pour coucher cette fois. Je n’ai pas envie de me prendre la tête à emmener le Uber ailleurs et à faire 50 allées et venues. Maintenant, elle me connait, elle sait que je ne vais pas abuser d’elle ou ce genre de chose. Nous arrivons chez moi et elle découvre rapidement les lieux. Non, je suis un solitaire né tu sais alors être seul ne me dérange pas. Et puis, cela ne fait que deux ans que je suis seul ici. je ne dis rien de plus, je n’ai pas envie de parler de Kara Pourquoi ça t’angoisserait ? Tu vis avec quelqu’un toi ? Ou t’es dans une maison peut être ? je n’aime pas les confréries, les maisons étudiantes. Non, je n’aime pas çà et ce n’est pas du tout pour moi mais bien évidemment, je respecte les gens qui aiment bien çà. Ça leur fait de la compagnie, du monde, je le sais. Je lui fais savoir qu’elle peut utiliser le plaid qu’il y a sur le canapé si elle a froid. Le chauffage est déjà branché et la pièce est chaude mais je pense qu’après cette mésaventure, la jeune femme doit avoir froid. Je lève les yeux au ciel mais esquisse tout de même un petit sourire lorsqu’elle tente une plaisanterie tu peux aussi boire de l’eau ou bien un jus de fruit tu sais lui dis-je alors qu’elle finit par me dire qu’elle n’a pas envie de m’embêter ou bien de s’incruster et je fronce finalement les sourcils tu ne m’embête pas et tu ne t’incrustes absolument pas. Si t’es là c’est que j’ai mis mon adresse pour le Uber, t’as rien demandé. Et je n’allais pas te laisser rentrer chez toi comme çà je ne sais pas ou elle vit et je n’avais tout de même pas envie de la ramener avec çà mais t’as vraiment le don pour t’attirer des ennuis toi je te jure j’essaie de plaisanter un petit peu mais ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. t’es pourtant pas si bourrée que çà donc çà va et si jamais les toilettes sont juste au bout de ce couloir je lui montre l’endroit d’un signe de la main pourquoi tu voulais être sexy pour moi peut être ? lui demande-je avec un petit sourire.

FT. RIO

J’esquisse un léger sourire lorsqu’il me demande de ne pas parler de Vincenzo. Je le comprends, et peut-être que demain je serais aussi furax que lui lorsque je l’aurai en face de moi. Pour l’instant ça ne sert à rien puisqu’il ne répond pas au téléphone et qu’il se trouve je ne sais où, à faire je ne sais quoi. Il a l’air un peu énervé et je suis désolée de savoir que c’est un peu de ma faute. Peut-être que la prochaine fois j’aurais dû opter pour le col roulé finalement. Mais je trouve ça fou de devoir s’habiller en bonhomme Michelin pour s’assurer de ne pas risquer de se faire violer ou de subir les mains baladeuses de gros pervers dans leur genre. Chez lui je lui pose des questions sur l’endroit que je trouve sympa, bien qu’un peu grand. Mais si ça lui convient à lui c’est le principal après tout. « Non. » commençais-je. Puis je reprends « Enfin, je vis chez mon père, mais il n’est pas souvent là. Ma belle-mère est une sale hypocrite donc soit je ne passe pas mon temps là-bas, soit dans ma chambre ». Entre Vincenzo et elle, je suis servie mais je crois que ça ne doit pas être facile pour elle de vivre avec la fille illégitime de son mari. « Mais j’avais l’intention de partir et de me prendre mon truc à moi. Une copine m’a proposé une colocation, j’attends un peu d’y réfléchir et je lui donnerai la réponse dimanche soir ou lundi. Mais je pense accepter. » Ca m’évite de chercher, même si Khaled m’a prévenue que l’appart à côté de chez lui était à louer. « J’aime bien pouvoir gérer ma vie toute seule sans devoir la mêler à une confrérie, mais ça m’angoisserait un peu de vivre toute seule je crois. Je sais pas. » Je sais qu’Apple doit être à sa confrérie elle aussi, mais il y a une présence grâce à toutes ses petites affaires. Et puis elle retourne chez elle quelques fois. Je me retourne pour lui sourire lorsqu’il me précise qu’il pouvait aussi proposer des boissons soft, alors que je m’en doutais un peu « Non merci c’est gentil. J’ai pas très soif. » Je sais qu’il faut boire de l’eau pour éliminer l’alcool, mais je n’en suis pas à ce stade non plus. Je sais encore marcher droit et penser normalement, juste avec un peu plus de spontanéité qu’à l’ordinaire « Avoue que tu prends goût à m’avoir dans les pattes. » je le taquine évidemment. Mais ça fait déjà deux fois qu’on se retrouve au même moment, au même endroit. Le hasard fait bien les choses, visiblement. « Je crois que la robe n’aide pas. Un type m’avait proposé de m’accompagner dehors, mais j’ai refusé. J’aurais peut-être pas dû, mais je ne le connaissais pas plus que les deux autres. Il avait juste l’air un peu moins insistant. » Ordinairement, j’emmène toujours une amie avec moi, pour ne pas rester toute seule à la merci du premier venu, mais cette fois-là je crois que je n’ai même pas cherché à ce qu’on m’accompagne. Vincenzo aurait dû être là « Quand je sors je ne bois jamais au point de ne plus savoir marcher, ou de ne pas me rappeler de la veille. J’ai trop peur de faire n’importe quoi. » Il me montre les toilettes  et puis j’acquiesce  lorsqu’il me pose sa question « A la base, je ne savais pas que t’étais à cette soirée. Mais on essaie toujours de penser ‘au cas où’, nous les filles. Après quand on se retrouve avec le gars qui nous plait après s’être retrouvée dans une situation un peu…. Dévalorisante, oui on essaie d’être sexy, quand même un peu. » je le regarde pendant plusieurs secondes « Oui je pense qu’inconsciemment j’aurais aimé être sexy pour toi, là maintenant » merci l’alcool ?

FT. SORAYA

Je ne sais même plus si elle m’a déjà dit vivre chez son père ou bien ailleurs. Je ne pense même pas à ça pour être honnête et le lui demande simplement pour être gentil et pour penser à autre chose. C’est fou à quel point une femme peut faire toute la différence. Elle a pris une place beaucoup plus grande que je ne l’aurais pensé, et je dois bien admettre que c’est tout de même déconcertant par moment. Je ne sais pas quoi penser, ni même quoi faire avec elle. Quand elle n’est pas là, je pense tout de même un petit peu à elle. Je dis bien un petit peu mais je sais que c’est le début de la fin. Cette fille, je le sais, elle n’est pas comme les autres mais je ne sais pas comment décrire notre relation. Nous ne sommes pas amis, mais nous ne sommes pas non plus des inconnus pour autant. C’est étrange, mais en même temps, je n’ai pas envie de la laisser dans son coin et j’aime sa présence. et pourquoi tu ne pars pas ? Tu as quoi ? 24 ou 25 ans ? ce n’est absolument pas un reproche et puis elle me fait comprendre aussi qu’une copine à elle lui a proposé de vivre chez elle, je pense qu’elle devrait accepter son invitation. Si elle n’a pas envie de rester indéfiniment chez son père et qu’elle n’a pas non plus envie de prendre place au sein d’une maison, alors elle devrait sauter le pas et voir si çà lui plait. Ou bien, si elle préfère vivre seule tente, qui sait tu aimeras la vie en colocation avec ta copine. Si tu n’aimes pas être seule et que tu préfères rester loin des confréries, alors c’est une bonne alternative. Ta copine est comment ? Elle est étouffante ou te laisses vivre ? lui demande-je sans vraiment être très curieux pour le coup. Au pire, tu pourras toujours trouver autre chose si jamais tu n’aimes pas être chez ta copine. Tu auras ta chambre à toi et ton espace non ? j’espère pour elle en tout cas. Je suis content de savoir qu’elle n’aime pas trop les confréries, du moins qu’elle n’a pas besoin de vivre dans une confrérie pour se sentir bien. Nous avons autre chose en commun comme ça. Je me fiche pas mal des gens qui vivent dans les maisons étudiantes et les confréries mais je n’aime pas çà et je trouve qu’on est beaucoup moins libre ensuite. Chacun son truc. les confréries… c’est un autre monde je trouve, mais je n’aime pas çà personnellement. Après je ne jugerai jamais les personnes qui aiment çà lui dis-je en la regardant droit dans les yeux. Je hausse les épaules lorsqu’elle décline et qu’elle me dit qu’elle n’a pas soif. Je pense qu’elle a déjà un peu trop d’alcool dans le sang mais elle n’est pas pour autant complètement bourrée et surtout qu’elle a le ventre assez rempli pour l’instant. t’es sure que tu ne veux pas un peu d’eau avec du citron, çà aide mais tu ne sembles pas avoir l’air trop trop bourrée non plus donc çà va m’exclame-je en la laissant s’asseoir sur le canapé et en restant debout. Je m’adosse sur le mur, face à la jeune homme qui arrive encore à me faire sourire je ne sais pas encore, c’est en plein débat dans mon esprit plaisante-je à mon tour quand elle me demande d’avouer que je prends goût au fait de l’avoir dans les pattes. tu sais que tu as le droit de porter une robe, ou une jupe ou même un short ou un pantalon. Les mecs n’ont simplement pas le droit de se comporter comme des gros cons quand ils voient une paire de jolies jambes c’est tout lui dis-je essayant de ne pas me remettre en colère tu es très jolie, et tu vas me dire que çà n’aide pas non plus c’est çà ? lui demande-je en la regardant d’un air blasé. j’étais là, c’est le principal c’est comme un signe pour lui dire de ne plus en parler. C’est une bonne chose qu’elle n’aime pas trop boire pour être encore maitre de ses mouvements. J’essaie de ne pas sourire, mais je sens que mon visage n’arrive pas à rester bien longtemps sérieux. Je lui plais. Je le sais et elle me le prouve une fois de plus. donc tu avais l’espoir de me croiser ce soir et c’est pour çà que tu as enfilé cette jolie robe, dis moi si je me trompe hein mais attends que je continue oui, attends que je finisse pour me répondre et donc je te plais, du coup tu veux être sexy pour moi… mais t’as clairement pas besoin d’essayer, tu es sexy. Phrase que je ne lui sors bien évidemment pas. Je m’approche de la jeune femme et finis par m’assoir sur la table basse, pour ne pas être très loin de la jeune femme mon invitation pour partir à disney tiens toujours je ne dis rien de plus.

FT. RIO

« 25. Je suis plus vieille que toi de ... 8 mois. » Je souris face à cette réalité. En lui expliquant que j'hésitais vivre avec Apple, j'écoute son avis. Après tout, c'est un peu la raison pour laquelle je lui en ai parlé, pour voir ce qu'il aurait à répondre, bien que j'ai l'impression d'avoir déjà pris ma décision « Non non, Apple elle est cool. Elle me laisse respirer. Puis même, on se connait depuis qu'on est petites. C'est pas vraiment dérangeant si elle souvent à s'occuper de ma vie. J'ai pas à lui réexpliquer tout tout le temps, elle connait un peu mon histoire. » On a vécu un peu la même, sans doute est-ce ce qui a fait qu'on a gardé contact malgré que moi je vivais à Philadelphie avec ma mère et elle à Los Angeles. « Oui. Après, je ne suis pas souvent là non plus... Entre les cours, le sport, la zumba, les soirées, les amis, le tatoueur... » je m'arrête quelque seconde pour voir sa réaction et puis je reprends en souriant « ... J'ai plus beaucoup de temps pour trainer chez moi. » Je me rends compte qu'on a un peu la même vision sur les confréries, moi non plus finalement je crois que je préfère vivre ma vie tranquillement « Quand je suis arrivée ici, je voulais entrer chez les Cabot, et je n'arrêtais pas de repousser parce que j'étais pas vraiment prête à vivre cette vie-là. Finalement je ne pense plus vouloir y entrer. C'est vrai qu'on fait plein de rencontres, mais je me rends compte que même sans ça j'arrive à rencontrer des gens avec les restrictions de confrérie en moins. C'est pas plus mal.» Je refuse gentiment son verre d'eau avec un signe de la tête. Je sais que ça va passer, qu'à un moment donné je sentirai le coup de barre qui me fera oublier que j'ai peut-être – un peu – trop bu. « Merci » ajoutais-je, malgré tout. « Tu veux que je participe à ton débat ? Je suis sûre que je peux t'aider à en tirer des conclusions intéressantes... » je lui adresse un sourire avec une touche de malice. Rio a raison, les femmes ont le droit de s'habiller avec une jolie robe, un short ou autre sans pour autant se faire passer pour des prostituée, ou des jouets sexuels juste parce que certains hommes ne savent pas contenir leurs pulsions « Non, je pense que ça n'aide pas. Mais j'ai pas envie de m'excuser d'être jolie. J'essaie de faire ce qu'il faut pour avoir un joli visage, un joli corps : c'est un choix. Certaines filles n'en ont rien à faire de tout ça. Ca fait peut-être de moi une fille superficielle, mais je le fais pour moi et pas pour chauffer les mecs, ou avoir 10 gars qui me collent » j'essaie d'ajouter un peu d'humour dans mon monologue « bon, si je peux jouer de mon physique pour intéresser LE gars, tant mieux pour moi, mais c'est vrai qu'à la base c'est pour moi que je fais tout ça : mon amour-propre, tu vois ?» je ne suis pas aguicheuse et je n'ai pas une ribambelle de gars qui me courent après. Loin de là d'ailleurs, peut-être justement parce que je n'ai pas vraiment ce comportement. Il était là, oui. Mais il ne le sera pas à chaque fois, la roue tourne comme on dit et si cette fois-ci j'ai eu de la chance, je n'en aurai pas à chaque fois. J'imagine que c'est à moi à être plus prudente encore, à arrêter de sortir peut-être, ou à être mieux accompagnée. « C'est ce que mon inconscient semble vouloir dire, oui. » j'aime bien jouer sur le fait que ce soit 'l'inconscience' alors que je sais pertinemment que même si j'avais carburé au jus d'orange de la soirée, je le sais pertinemment, je n'aurais juste peut-être pas eu l'audace de l'avouer. Je le regarde s'approcher et s'installer sur la table basse. Je le fixe droit dans les yeux pendant plusieurs secondes et souris lorsqu'une idée en rapport à ce week-end à disney fait son chemin dans mon esprit. A mon tour je me rapproche pour m'installer sur le bord du canapé et réduire l'espace qui nous sépare « est-ce que t'es en train de m'inviter à tenter le coup de la séduction durant ce week-end, ou bien ça sonne plutôt comme un challenge que tu me lances ? » j'appuie mes bras sur ses genoux et lui souris « je t'ai déjà dit oui pour Disney, va au bout de ta pensée, jeune homme... »

FT. SORAYA

Parce que tu penses que çà fait une différence que tu sois vieille de huit mois par rapport à moi ? Et comment tu sais que t’es plus vieille que moi de 8 mois d’ailleurs ? lui demande-je en arquant les sourcils. A-t-elle demandé quelques petites choses directement à Khaled ? A-t-elle fait des recherches ? Je commence à avoir trop de questions par rapport à la jeune femme. Elle m’intéresse, je m’intéresse, je suis curieux avec elle dans les parages. Je suis content de savoir que son amie semble être quelqu’un de bien et qui ne va pas la garder prisonnière. C’est une bonne chose si elle peut trouver un autre appartement que celui de son père et sa belle mère Et bien alors tu devrais foncer et profiter de la vie dans ce cas. Tu es quelqu’un qui mérite de pouvoir en profiter et de pouvoir se sentir libre. On est trop jeunes, on est à l’université, y’a pas besoin de toutes ces merdes autour de nous. On est pas encore dans le monde du travail, du moins pour la plupart, on n’en est pas encore au stade ou tout doit être trop sérieux, alors faut profiter des années d’université qu’il nous reste et tu dois donc en profiter. Et si en plus, ton amie te laisse tranquille et t’offre d’être sa colocataire, t’as tiré le bon plan en vrai, on pourrait parfois croire que je ne suis pas si solitaire que çà, surtout quand je parle. La vie ne tient qu’à un fil, et il ne faut pas gâcher les instants que l’on peut avoir. Je l’ai appris à mes dépends. Aujourd’hui, je ne m’attache plus parce que je sais que tout le monde fini par s’en aller. Je tiens à ma famille, ils me le rendent toujours très bien et j’ai de la chance d’avoir une famille aussi douée malgré un père assez stricte avec moi. Çà me permet aussi de tenir la réalité. J’ai un petit sourire en coin lorsque je l’entends énumérer toutes ses activités en finissant par prononcer mon métier c’est vrai que le tatoueur semble te prendre tout ton temps, c’est fou, je ne sais pas comment tu fais pour tenir avec toutes ces activités, vraiment. lui dis-je tout en haussant les épaules et en soupirant tu veux peut-être que je dise à ce tatoueur de te lâcher un peu ajoute-je avec un petit grain de malice dans la voix. je suis doué pour faire fuir les gens et oui, je suis très doué pour ça. c’est bien aussi de pouvoir toujours sortir et ne pas rester chez soi ok même si c’est aussi parfois très bien de pouvoir jouer les feignants, mais pas trop. Finalement, ici c’est grand, et tu as l’embarras du choix. Tu peux faire des tas de rencontres partout. Pas besoin d’être dans une maison pour faire çà. mais elle fait ce qu’elle veut, je n’ai pas à lui imposer quoique ce soit si tu te sens mieux sans maison, restes comme çà, et plus tard si tu veux rentrer dans une maison, tu pourras aussi.. je suppose ? je ne connais pas vraiment très bien le principe des maisons et comment elles fonctionnent. oui tu peux participer à mon débat, je t’en prie fais toi plaisir lui dis-je alors que j’ai terminé ma longue tirade. Tout le monde peut porter ce qu’il souhaite, même si je dis çà et que finalement, je peux être très possessif et jaloux sur les bords. Mais çà, personne ne le sait encore. pourquoi tu serais une fille superficielle ? Parce que tu aimes prendre soin de toi ? T’es pas beaucoup maquillée, tu sembles pas être refaite de partout.. donc, je ne vois pas pourquoi on penserait que t’es superficielle Soraya lui dis-je en haussant les épaules. Je ne m’y connais pas forcément très bien en matière de femmes. Disons que ce n’est pas parce qu’on met un bon nombre de femmes dans son lit qu’on peut devenir incollable. Au contraire. tu veux intéresser quel gars au fait ? sachant que c’est très certainement de moi qu’elle parle. je vois, oui, tu te fais plaisir à toi en premier, et c’est tout à ton honneur tu sais par la suite, elle semble vouloir me faire comprendre qu’elle aimerait bien être sexy pour moi. Pour moi et pas pour un autre mec. Non c’est toi, mais tu essaies de mettre çà sur le compte de l’alcool j’ai un peu de répartie et puis j’aime aussi bien l’embêter. Elle est mal tombée en restant chez moi ce soir. je te lance un défi, un vrai challenge, à toi de voir si tu l’acceptes je ne sais pas ce que je raconte. Je deviens complètement fou. on verra si tu arrives à le relever. Tu as besoin de change pour ce soir peut-être ? Tu vas pas dormir comme ça

FT. RIO

« Ouais. Une grosse différence même, ça veut dire que c’est toi qui me dois le respect et pas l’inverse hahaha ! » comment je sais ? C’est pas bien compliqué, promis j’ai pas fouiné « Parce que quand on s’est croisés devant chez Khaled, je t’ai offert un gâteau en papier pour ton anniversaire. Tu vois que tu l’as jeté ! » Après, il suffit de calculer les mois qui séparent nos deux dates et… voilà ! Il n’a pas tort et je pense qu’avec Apple je ne risque pas de me sentir étouffée ou quelque chose comme ça. Elle me connait suffisamment pour savoir comment je fonctionne, comme je sais comment elle gère sa vie, elle. On est diamétralement différentes, mais relativement complémentaires. Alors je pense que ça peut le faire, mais je préfère y réfléchir pour être certaine. De toute façon, je ne pourrai rien faire cette semaine-ci même si j’accepte. « Tu dis ça parce que t’as peur de croiser mon père si un jour, je te ramène chez moi. Si je te ramène chez ma pote tu risques rien… » lui dis-je pour le taquiner. Je pense qu’il a dit ça surtout pour mon bien être et non pas par rapport à mon père, mais ça me donne une occasion de le voir sourire face à ma connerie. Peut-être.  Le tatoueur me prend tout mon temps ? Non, ça va encore. J’arrive à gérer mon emploi du temps « Non, ça va il est pas très envahissant. Puis tant qu’il ne m’approche plus avec sa machine infernale ça va, il reste charmant… » Je ne sais même pas comment on appelle le truc avec lequel on tatoue, mais en tout cas je refuse « Mmmh voir mes amis c’est important pour moi. Faire de la zumba ça me permet de canaliser mon énergie et puis j’aime bien. Les soirées par contre, j’avoue que c’est superficiel…Surtout avec des imbéciles. » Les confréries, je comprends pourquoi certains veulent les intégrer, moi-même je le souhaitais. Finalement, je pense que c’est pas trop ma came. J’ai mes amis proches, d’autres qui viennent et repartent aussi vite, c’est le cycle de la vie, on fait avec et voilà. Je lui adresse un sourire lorsqu’il m’invite à son débat, mais n’ajoute pas grand-chose de plus. « Je parle pas forcément du regard des hommes, mais à partir du moment où on est une fille avec une robe un peu trop courte, un décoté, un peu de maquillage et des escarpins dignes de ceux-là… » commençais-je en lui montrant ma paire de stilletos, puis je reprends « … On passe pour la pétasse de service aux yeux des autres filles. Ou des mecs qui ont un esprit un peu trop fermé. » Pendant un instant je réfléchis à la question de Rio, mais j’ai remarqué qu’il aime tirer les vers du nez « Arrête de me tirer les vers du nez, c’est pas juste. Toi tu veux rien dire et moi tu me tires les vers du nez. Si tu veux savoir, désormais tu devras dire quelque chose aussi. Et une vraie info, pas un truc naze ! » je lui lance un petit challenge, ou du moins j’essaie de le faire parler, puisque sinon ça ne fonctionne pas. « Ah ouais ? Qui te dis que si j’étais totalement sobre, je t’aurais dit ça ? C’est bien la preuve que c’est l’alcool qui me fait parler. C’est terminé, je ne bois plus jamais lorsque t’es dans les parages parce que tu en profites. » je fais semblant d’être vexée, alors que pas du tout. « Et ton challenge c’est … ? Te séduire ?  Ou ça inclus autre chose ? » ‘comme ça’ je regarde ma robe. C’est vrai que pour dormir c’est pas le truc le plus agréable, encore que s’il le faut vraiment je pense que j’aurais pas trop le choix. Je grimace un peu avant de répondre « Bennnnn. Oui. Enfin si t’as.  Un bête t-shirt, un pull comme tu veux. » Tant qu’il me file pas un truc à son ex, ça devrait le faire. « J’ai cours à 8h. Il est presque 5 heures, ça va piquer. Peut-être que je ne devrais même pas dormir et attendre que le soleil se lève pour lever le camp, comme ça toi tu ne m’as plus dans les pattes à ton réveil. »