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J’crois que je n’ai jamais écrit de textos aussi longs de toute ma vie. Il a suffit d’une rencontre et depuis ce jour, j’échange régulièrement avec le président des Winthrop. Ce mec est intriguant. Il me file la chair de poule. Il est insaisissable et transparent à la fois. Je n’arrive pas à l’expliquer. On a une connexion. Elle est particulière et se base probablement sur nos ressemblances hallucinantes. Et ce soir, alors que le moral n’y est pas chez chacun d'entre nous, la discussion reprend. Nos pouces chauffent. On tapote vite. Les sujets abordés sont chauds. Drogue, sexe et rêves. Bordel, j’aurais jamais dû lui donner le contenu de mes divagations nocturnes. Ce kleptomane addict se paie ma tronche. Je bouillonne derrière mon écran. Je souris aussi. Il m’fait penser à autre chose. Il éloigne le come-back morbide de Camila. Il tombe à pic ouais. J’ai envie de le connaître un peu plus. J’veux entrer dans son monde, chez lui. Je veux m’installer dans son canap’ et contempler son univers. Ce type est bourré de qualités, mais pas sûr qu’il s’en rende compte. Et ce soir, alors qu’il se retrouve en possession de son poison favori, je ne peux rester immobile. Je dois aller le voir. Je dois l’empêcher de sombrer à nouveau. J’vais éloigner cette tentation, la remplacer par une autre, j’en sais rien encore. Du coup, après réception de son adresse, j’ai claqué la porte de l’appart et j’suis partie. J’ai pris ma caisse et j’ai filé vers Boston. Il gèle dehors, mais je conduis la fenêtre ouverte, laissant la fumée de ma clope s’échapper dans la ville. Ma Chevrolet avale les kilomètres et parvient enfin devant le bâtiment où vit le blondinet. Je me gare à proximité, je pénètre dans l’immeuble et rejoins le numéro que m’a filé le Red King. Arrivant devant la porte, j’entre sans frapper. « Elliot ? Ton double est ici. » Double au féminin obviously. Déposant mon sac sur la console près de l’entrée, je pénètre un peu plus dans la piaule, mes yeux s’arrêtant un peu partout sur les objets disséminés dans le salon. « Je te jure, si Miniboobs s'aperçoit que tu as tapé dans la morphine, je te .. » Je trouverais bien ce que je te ferais, c’est pas un problème. Je suis pleine d’imagination comme une fille.
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Posé sur mon canapé, j’ai les coudes sur les genoux, le regard fixé sur le flacon qui se tient bien droit sur la table vide tout autre chose devant moi. Sauf quand mon téléphone vibre et me ramène à la réalité. C’est pas Agathe qu’il y a au bout du fil. C’est pas Davi, qui me demande tous les jours comment je vais, comme pour vérifier que j’suis toujours vivant, que j’ai pas fait d’overdose. C’est pas mon connard de frère qui visiblement pense que je suis qu’un raté bon à finir en taule. C’est pas Barbie, parce qu’elle sait quand il faut pas insister. C’est toi. On se connaît pas. Et pourtant, on se connaît tellement qu’on connaîtrait presque l’autre. C’est flippant. Plaisant. C’est facile de te parler et j’crois que j’ai besoin de ça en ce moment. J’arrive pas à parler aux autres. À Agathe, à Davi, à Barbie, à Megara. J’crois que... j’ai trop honte? J’me sens trop faible. De leur parler de mon addiction, de leur avouer que j’ai envie de craquer et que ne pas le faire me fait devenir complètement taré. Mais avec toi, ça va. T’as l’air aussi fucked up que moi, c’est peut-être pour ça que je suis plus à l’aise. Quoi qu’il en soit, on parle, encore et encore, et de fil en aiguille, c’est chez moi que tu te retrouves ce soir. Tu frappes même pas, ou alors j’suis trop à l’ouest pour l’entendre. J’entends juste ta voix à l’intérieur de chez moi. « J’ai l’impression de me faire engueuler par ma daronne. » que je réplique à ta pseudo menace, ma voix te guidant jusqu’à moi dans le salon. Je lève les yeux vers toi. « Tu sens la cigarette. C’est une façon trop nulle de crever ça, tu devrais arrêter. » Mdr, c’est moi qui parle d’arrêter les addictions? La blague. « Tu vas faire quoi, hein? » Non vas-y, dis-moi, je suis curieux. Mais je finis par rouler les yeux en attrapant le flacon pour te le lancer. « Il est encore fermé, tu peux vérifier. » J’y ai pas touché. Mais c’est pas l’envie qui manquait. Et pour preuve, j’ai les mains qui tremblent dès que j’arrête de bouger.
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Tu m’as dit que c’était ouvert, que je pouvais entrer, j’entre. Pas de toc toc. J’pousse la porte et découvre enfin ton palace. L’ambiance est tamisée. Il règne un silence de plomb à l’intérieur. Ça me fait flipper. Ça me rappelle la découverte de Serah. Son corps inerte et froid. Les flash s’accumulent dans ma tête. Mon sang se glace. Ma voix rompt avec l’absence de bruit. J’avance tout doucement, petit pas par petit pas. Tout à coup, tu réponds. Je sursaute et porte ma main sur mon coeur. T’as carrément débouché toutes mes artères-là. « Ouais, bah elle devrait plus t’engueuler » Me dis pas qu’elle est morte entre temps, je suis assez douée pour faire des gaffes. Soulagée de t’entendre, je pénètre dans ton appartement pour te retrouver sur ton canapé. Ok, apparemment j’empeste la nicotine. « What ? Tu me reproches de fumer quand toi tu .. tu baves en matant de la morphine ? » Sérieux, j’suis sûre que tu ne regardes même pas Agathe avec ses yeux de l’amour. Ouais, à ce point, je parle carrément de relation avec l’objet. Je suis folle de la clope moi, toi t’es fou de ce liquide. Ce sont nos amants. Ils nous offrent des sensations qu’aucun être vivant ne peut nous donner. « Je vais t’attacher à ton radiateur et je te chanterais tout le répertoire de Katy Perry. Prêt ? » Et wow, tu me balances le petit flacon. Réflexes de ouf, je le rattrape en l’enveloppant entre mes deux paumes. « Je te fais confiance Elliot » Un peu ouais. Contournant le canapé, j’apporte la fiole à mes yeux et j’tente de la dévisser, mais ça résiste. T’as pas menti, félicitations. Je m’écroule ensuite à tes côtés et je soupire en posant mes mollets sur tes cuisses « Hey .. » À moitié avachie contre l’accoudoir, je scrute tes prunelles, le palpitant bien lourd dans ma poitrine « Est-ce que le monde est compliqué ou est-ce nous sommes des êtres complexes par nature ? Des fois je me dis qu’on est fait comme ça. J’sais pas .. T’as déjà été heureux, genre, vraiment vraiment ? » Moi pas. Ça ne dure jamais. On me vole toujours mon bonheur. Le destin s'acharne. Il préfère mes larmes à mon sourire..
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« Elle devrait ouais. » Ça voudrait dire qu’elle me parlerait, au moins. Même une engueulade, au point où on en est, serait considéré comme un point positif. « Je bave pas. » que je réplique en grimaçant un peu. Je bave? Non. Je crois pas. « Au moins si j’crève à cause de la morphine, je serai parti en étant en paix. Si tu crèves à cause de la clope, ça sera moche et long. » Chacun ses préférences. « Arrête de transférer tes rêves sur moi Blondie, je sais que c’est toi qui rêverait d’être attachée au radiateur. » Bah quoi? Elle était trop facile. Puis c’est toi qui a rêvé de moi, pas l’inverse. D’ailleurs, ça se trouve, tu m’as pas tout dit de ton rêve. Qui sait? Je te balance la fiole encore hermétiquement fermée et je hausse les épaules. « Comment tu peux faire confiance à quelqu’un que tu ne connais pas? » C’est pas méchant, c’est juste une question. Un peu ironique, j’avoue. Tu t’affales dans mon canapé, posant tes jambes sur mes cuisses. Un silence de plomb, je t’entends limite respirer alors que j’ai le regard perdu dans le vide. « Mh..? » que je réponds à ton interpellation. Je décide finalement de te regarder, mes yeux s’ancrent dans les tiens. Je t’écoute parler et secoue la tête. « Pas vraiment... Pas suffisamment longtemps. » Non, tout est toujours parti en éclats. Quand c’était pas l’un, c’était l’autre. « Et toi? » que je demande, curieux, même si j’crois connaître la réponse que tu vas me donner. Je pose mes bras sur tes jambes et soupire longuement, laissant ma tête retomber en arrière par dessus le dossier du canapé. « J’en ai marre, j’en peux plus. » Vraiment,  je sature là.
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Mh, si, j’crois que j’ai vu un petit filet de bave tombant de la commissure de tes lèvres. J’plaisante. Damn, la salivation excessive est peut-être un symptôme du sevrage ? Oublies ce que j’ai dit steplait. « Je t’ai déjà dit que j’aimais souffrir » Alors ça ne m’étonnerait pas de crever dans d’atroces souffrances. De me battre de longs mois contre l’inévitable. De toute manière, on meurt tous un jour. « Quooooi ? Je te jure, t’as les idées vraiment mal placées. » Pour une fois que je n’avais aucune arrière-pensée. Vicelard. J’parie que tu penses à mon songe. Celui où tu t’es invité sans me le demander. Celui où on s’est roulé une pelle. Omg. Ne remets plus ça sur le tapis, trop gênant. Et paf, tu me jettes ta fiole pleine de morphine à la gueule. Je la rattrape et feins de te faire confiance. « Parce que j’aimerais qu’on en fasse de même avec moi » Un principe de réciprocité j’imagine. Si je te dis que j’en ai fini avec la cigarette, j’voudrais que tu crois en moi. J’voudrais pas que tu sentes mon haleine ou que tu fouilles dans mon sac. Pourtant j’ai vérifié. Ouais, j’ai vérifié si le flacon était bien fermé et ce, dans ton dos. J’suis naze. Le poison toujours dans mes mains, je m’installe ensuite dans ton canapé, comme si j’étais déjà venue squatter ici plusieurs fois. Peut-être dans mes rêves tiens. Je t’apostrophe, cherchant ton regard et puis je te pose une question, sûrement la première d’une longue lignée. « Idem. On m’a toujours tiré dans les jambes quand j’avançais trop vite. » Et ça remonte à loin, vraiment loin. Malaki était ma première source de bonheur et du jour au lendemain, parti. Contaminée par le chagrin, j’expulse bruyamment l’air de mes petits poumons encrassés tout en sentant tes bras se déposer sur mes genoux. Je te vois ensuite te relâcher. T’as plus de tonus. Tu craques. À l’aide .. « À cause de ton addiction ? De tes démons ? De tes nuits passées loin d’Agathe ? » Du poids de mes guiboles ? Attends, je t’en débarrasse. Je m’agenouille et je me poste à côté de toi pour caresser ton crâne flottant dans les airs « Garde tes yeux fermés Elliot. Inspire, expire. Maintenant, imagine-toi ou imagine nous loin d’ici .. Choisis le lieu qui te fait le plus de bien au monde. Là-bas, la souffrance y est interdite. T’es léger. Tu ris et tu te sens libre comme jamais .. Où es-tu ? » Vas-y, je me reconvertie en hypnothérapeute. Une hypnothérapeute un peu trop tactile, je le conçois.
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J’crois qu’on aime tous les deux souffrir, à vrai dire. Les rois de l’auto-destruction, avec une bonne dose de sarcasme. Faut bien, on peut pas se prendre au sérieux toi et moi, sinon on finirait par se jeter du haut d’un pont. On peut pas regarder notre vie avec objectivité, parce qu’elle est merdique, parce qu’on est profondément dans la merde, et ça nous donnerait envie de crever plutôt que de s’en sortir. C’est dangereux. "C’est toi qui me les as mal placées." Fallait pas dire que t’avais rêvé de me sauter dessus si tu voulais pas que j’te taquine avec ça. Non, j’vais te le rappeler, encore et encore, surtout que ça flatte mon égo meurtri. Tout ce que je retiens de nos premières minutes de retrouvailles, c’est un nouveau point commun entre nous : on n’a jamais été totalement heureux, ou du moins, ça n’a jamais duré assez de temps pour qu’on se considère ainsi. Je pose mes bras sur tes jambes, laisse ma tête retomber en arrière en fermant les yeux. Et je capitule. Ça me fait du bien, d’être avec quelqu’un. Peut-être que je devrais appeler Barbie pour qu’elle vienne vivre ici le temps de mon sevrage. "J’peux pas appeler Agathe, elle est… occupée." J’peux pas appeler Agathe parce qu’elle a aussi ses propres démons à combattre, et j’peux pas l’entourer de ma négativité, ça ne lui donnera qu’envie de craquer. Et on risque de craquer ensemble. Un cercle vicieux infini. J’pense sincèrement qu’être loin d’elle en ce moment ne fait que lui rendre service. Je te sens bouger alors je rouvre les yeux pour regarder ce que tu fais. J’te vois t’agenouiller à mes côtés sur le canapé et tu m’intimes de garder les yeux fermés. "Euh… ok." Je ferme donc à nouveau les yeux, un peu perplexe. Tu commences un truc bizarre, comme un exercice de médiation ou d’hypnose. Et je rouvre les yeux pour les planter sur toi. J’ai envie de te balancer que tout ça, c’est des conneries, mais j’peux pas. Parce que j’ai déjà eu recours à l’hypnose après mon crash d’hélico, c’est principalement ça qui m’a fait retrouver la mémoire. Y’a ta main qui se perd dans mes cheveux et sous ton regard, non, j’peux pas te dire que c’est des conneries. J’ai l’impression que tu me fais les gros yeux. Tu fais un peu peur parfois. T’as l’air autoritaire malgré ta petite taille. Alors je soupire, reprends ma position initiale et je joue le jeu. "C’est facile… J’suis à Gold Coast. En Australie. Chez moi." Et ça me fait peur, parce que la dernière fois que j’avais cette idée de repartir chez moi, ce besoin qui m’obsédait, c’était quand j’suis tombé en dépression. Et j’veux pas revivre ça, pas une autre fois, parce que j’le supporterai pas.

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J’sais pas si tu aurais vraiment ouvert ce flacon si je n’étais pas venue. Tu l’aurais fait ? Je crois pas. C’est un prétexte. Tu ne veux pas être seul, c’est tout. Tu me l’as clairement avoué, la solitude te terrifie. Et la morphine masque cet état perçu comme de l’abandon. « Mh d’accord. Pourtant on est censé pouvoir compter l’un sur l’autre dans un couple .. Mais si tu le dis .. » Je vais pas te contredire. J’connais rien de votre relation, de vos fondations, si elles sont solides ou non. Je ne connais pas non plus Agathe. Je la croise de temps à autre à la Mather, mais le contact demeure superficiel. Pour le coup, quand je te vois alors t’effondrer, je retire mes guiboles des tiennes et je me rapproche naturellement de toi. Si je pouvais imiter les effets de la morphine .. Si je pouvais t’apaiser, du bout de mes doigts et par le son de ma voix .. J’essaie. Je te propose de fermer tes yeux, mais je te vois hésiter et j’dégaine mon regard assassin. T’sais, ce regard menaçant qui signifie que tu n’as pas le choix du tout. T’as compris ? Ouais. Tes paupières s’affaissent et ma main plonge dans ta chevelure. Je masse ton cuir chevelu et j’improvise pour le reste. Ma voix fluette et à peine écorchée brise le silence. Et tout à coup, tu me transportes à ton tour, sans forcément t’en rendre compte. Je ferme aussi les yeux et je m’imagine à quoi peut bien ressembler Gold Coast. « Tu es dans la maison familiale ? Il fait beau ? La plage n’est pas loin ? » Je respire profondément, attendant que tu corriges éventuellement les visions que je peux avoir de ce lieu, de ce lieu où tu te trouves dans tes pensées. Tu t'y sens bien au moins ? Plus d'angoisse ? « Tu m’amènerais où si tu pouvais ? »
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« Je peux compter sur elle. Et elle peut compter sur moi. C’est juste qu’en ce moment... j’crois qu’on est nocifs l’un pour l’autre. » Dans notre sevrage respectif. Ça me fait vraiment mal au coeur de ne pas l’avoir avec moi, auprès de moi, mais... J’suis réellement persuadé que je la ferai craquer, et que je craquerai à mon tour. C’est pas ce que je veux. J’veux qu’on se soigne, qu’on guérisse tous les deux, pour pouvoir vivre notre relation dans un environnement sain. Et si elle se rendait compte que c’était la coke qui l’avait fait tomber amoureuse de moi? Comme Amélia dans Grey’s Anatomy, qui faisait pas vraiment ce qu’elle voulait à cause de sa tumeur. C’était la tumeur qui contrôlait ses idées, son cerveau. Et si la coke faisait la même chose pour Agathe? J’ai peur. « J’ai peur qu’elle se rende compte qu’elle a finalement pas besoin de moi. Et qu’elle s’en aille. Comme toutes les autres. » J’suis même pas sur d’avoir dit ça à voix haute ou de l’avoir simplement pensé. Tant pis. Je déraille. C’était prévisible. Unsend juste ta main dans mes cheveux et ta voix qui m’hypnotise jusqu’à m’emmener en Australie, à Gold Coast, chez moi. « La plage, c’est le jardin... Dès que tu sors du salon par la grande baie vitrée, t’as les pieds dans le sable... Et tu vois l’eau pas loin, t’entends les vagues ricocher en guise de réveil. Je vois ma planche de quand j’étais gamin, elle est abîmée, fissurée et toute griffée mais j’ai jamais voulu la jeter... » Parce que c’est ma première planche, celle qui m’a donné le goût du surf, qui m’a fait connaître ma passion. J’peux pas la jeter. Je glisse instinctivement ma main dans la tienne, sans pour autant ouvrir les yeux, à tâtons. Juste histoire de sentir ta présence. Pas être seul. Tu me demandes où je t’amènerais si on y était et j’ai pas besoin de réfléchir très longtemps. « Y’a tellement de trucs à voir... mais je t’emmènerais sur les dunes, de là haut t’as une vie sur la baie  que tu retrouves nulle part ailleurs. Et puis on irait surfer, obligé. On pourrait faire de la plongée pour admirer la Grande Barrière de Corail, boire un verre dans un bar rooftop pour que tu vois Brisbane illuminée. On irait à un concert sur plage et on se retrouverait dans une fête improvisée autour d’un feu de camp, c’est beaucoup ça là bas l’été... » Là, j’ai mal au coeur. Ça me renvoie directement à mon mal du pays et je me passe une main sur le visage en lâchant la tienne, rouvrant les yeux, relevant la tête pour te voir toi aussi les yeux fermés. Est-ce que t’as été comme ça tout le long de mes mots? Est-ce que t’as imaginé l’endroit? Est-ce que toi aussi, ça te donne le sentiment que Boston est maudit jusqu’à l’os?
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« Elle n’a pas besoin de toi Elliot. Elle t’aime. Pourquoi elle quitterait l’homme qui fait chavirer son coeur ? Tant que tu lui restes fidèle, dévoué et actif au pieu, elle ne s’en ira pas » Je me prends pour Madame Irma à faire des prédictions là. J’en sais rien en réalité. Pluton avait beau m’aimer, il s’est empressé d’en rejoindre une autre dès qu’il en a eu l’occasion. Mais .. Agathe n’est pas Pluton j’imagine. Mes mains dans tes cheveux, je m’occupe désormais à te faire voyager par la pensée. C’est ainsi que tu me transportes en Australie, dans ton pays, chez toi. Et finalement, c’est toi qui m’hypnotise. On s’auto-hypnose, bande de débiles qu’on est. J’imagine très bien. La plage, le bruit des vagues, l’odeur du sel. Je me sens forte et étonnamment libre. Je souris en t’écoutant me parler de toi enfant. Tu surfais ? Petit cliché. Le blond à la peau hâlé qui affronte l'océan. Le bruit des flots me berce. J’pourrais m’endormir. J’suis en transe hypnotique ou un truc du genre. Ta main se faufile dans la mienne et je l’enserre tout doucement. Les images se succèdent sous tes mots. Du rêve, tu me vends du rêve. Ça me donne envie de tout arrêter et de me tirer dans cet endroit idyllique que tu décris. Je suis loin là, mais lorsque ta main quitte la mienne, je rouvre mes yeux quelques secondes plus tard pour reconnecter nos prunelles « Wow, c’est comme si j’y étais .. T’es doué. Ton pays a l’air si beau. » Merde, j’ai laissé le flacon de morphine tomber sur le canapé. Ma main part alors le retrouver en passant sous les coussins et hop, je le récupère. Tu croyais vraiment que j’allais le laisser ici ? NEVER. « Pourquoi on est parti de nos paradis respectifs pour rejoindre l’Enfer ? » Je crois que tu n'auras même pas de réponse à cette question. T’sais pourquoi ? Parce qu’on est peut-être l’Enfer en personne. C’est nous qui amenons la destruction et la souffrance où que nous allions. « Tu sais, je peux toujours te faire un concert privé ici même .. » Si ça peut t’ôter ce masque déprimant de ta gueule d’ange. J’veux bien me donner en spectacle pour le Red King moi. « On peut aussi aller surfer à la piscine municipale, boire un verre sur le toit de la Mather, elle culmine assez haut notre baraque et on peut aussi se faire un feu de camp sur une plage congelée de Boston .. Et tu peux aussi sourire, t'es beaucoup plus beau quand tu souris. »
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Tu me dis qu’Agathe ne s’en ira pas et j’te crois pas. Tu peux pas le savoir, même moi je le sais pas. Seul l’avenir me le dira sauf que j’ai peur que l’avenir soit négatif. J’en ai marre d’avoir des relations foireuses. Cléolya, Vega, Meghan. Ça m’a suffit en fait. J’veux juste... être heureux, aussi con que ça puisse paraître. Et quand dans mon récit de voyage je te prends la main, tu serres la mienne en retour. Comme si on s’accrochait. À quoi? J’en sais rien. Mais on tente désespérément de se raccrocher à quelque chose. Sauf que l’Australie, c’est une pensée bipolaire. Ça me rend heureux et ça me rappelle à la fois ce que j’ai perdu. J’pourrais y retourner si je voulais ouais. Mais et mes proches dans tout ça? Ils resteraient ici. Dans tous les cas, j’me retrouverais seul. Et on sait tous qu’Elliot Maxwell, c’est un animal social. Il n’existe pas sans les autres. Alors j’aurais beau être au paradis, je serais quand même malheureux. Triste vie. « C’est beau. J’ai beaucoup voyagé mais ça reste mon endroit préféré. » C’est con hein? D’avoir vu les quatre coins du monde et de préférer son lieu de naissance. « Nos tendances auto-destructrices? » Je réponds à ta question par une autre question. Puis finalement, je hausse les épaules. « Ou parce que tes parents décident de déménager aux US pour les affaires et que quand t’as dix ans, on se fout de ton avis. » Ils savaient que je voulais pas déménager. Mais ils se sont juste dit que j’étais un gamin qui avait peur de quitter ses amis, aller dans une nouvelle école. Ce genre de trucs bateau qui passent avec le temps. Mais non, j’ai aussi du renoncer à ma passion. « Tu sais que j’étais le meilleur surfer de Gold Coast? J’ai déménagé à 10 ans mais à chaque vacances j’y retournais parce que j’avais mon meilleur ami là bas. Et j’ai commencé les compétitions et j’étais bon. » J’aurais pu finir surfer pro, ou à la limite, instructeur. Mais non, à la place, je me suis retrouvé à faire cinq ans de relations internationales à Harvard. Tu piges le décalage? Puis tu veux me rassurer, tu me donnes des alternatives de ce que j’ai cité en Australie à faire ici, à Boston. Je t’écoute parler, me tournant un peu vers toi pour te regarder, un coude sur le dossier du canapé, ma main contre ma tête. Et à tes derniers mots, je souris malgré moi. « Ah ouais? J’suis beau? Redis-le, j’aime bien. » Ça flatte mon égo.
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