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Dans mon monde parfait, ma mère serait près de moi et je lui rendrais visite tous les jours. Et surtout, tu n'aurais pas attrapé cette merde. Ça me fout les nerfs qu'une fille que d'adore ait à affronter cette maladie, tu vas souffrir, je le sais bien. Les traitements ne sont pas simple, ils sont éreintant pour le corps, mais aussi sur le plan psychologique. Il ne faudra pas lâcher, ne surtout pas abandonner, parce que ce serait ouvrir la porte à la faucheuse. "Désolé, je n'ai que le regard de braise à mon actif.", répondais-je à ta moquerie sur mon corps pas assez musclé à ton goût, presque content que tu continues à te foutre de ma gueule. Si ça peut t'aider à garder le moral, ne te gênes surtout pas, j'encaisserais toutes tes vannes à mon encontre, même les plus pourries. Et je te met en garde contre tout secret que tu voudrais garder pour toi dans l'intention de me "protéger", ça ne me plaisait pas quand ma mère le faisait, ça ne me plaira pas plus avec toi. Je pose main deuxième main sur la tienne, cette dernière désormais prisonnière de la prison formée par mes deux mains alors que tu me demande de t'accompagner à ta première chimiothérapie. J'essaye de contrôle ce tremblement assez violent venant de ta main. Le froid ? La peur ? Peut-être un mélange des deux ? C'est compréhensible, mais tu n'avais pas à poser cette question, je me serais démerdé pour obtenir la date et l'heure de ton rendez-vous, et je me serais libéré afin de te tenir compagnie. "Evidemment que je viendrais ma belle, compte sur moi.", chuchotais-je à son oreille proche de la mienne avant d'ajouter: "Et si tu te sens pas de rester toute seul ce soir, n'hésite pas à passer à la Mather House, on passera la nuit à parler ensemble, je ne dors pas beaucoup non plus en ce moment.". Toujours le même problème, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je préfère reprendre sur un ton plus léger: "Et de fil en aiguille, peut-être qu'on pourra coucher ensemble si tu veux...". De l'humour, tout simplement, parce que c'est plus facile de relativiser en disant des conneries, crois moi j'ai eu l'habitude de faire le pitre pendant des années avec ma mère quand ça n'allait pas bien.(Invité)