(phineas) joke

Une soirée sans moi ? Impossible. Quoique... mes copines ne sont pas encore prêtes, comparé à moi qui sur sur le qui-vive depuis plus d'une heure. Avant de me rendre au People's Republik tout juste à côté, je décide de me faire un petit before seule ici, au Hobo. J'aime bien y aller, puis je connais très bien le serveur qui me sert souvent des doubles doses d'alcool. Gentleman ? Pas du tout, c'est comme ça depuis que je lui ai taillé une pipe lors de ma première année à Harvard. Enfin, on a rien sans rien, n'est-ce-pas ? Je commande, pour commencer, un gin tonic et me pose, seule au bar. Attendant, patiemment qu'un homme m'accoste. Oui, j'ai besoin de testostérone. Je tourne ma tête, et qui vois-je ? Un vestige du passé. Phineas... Je ne m'attendais pas à te voir. Mais, pourquoi pas ?

Soirée en solo. J’déconne, le mec avec qui j’avais rendez-vous pour lui transmettre ma démo m’a fait faux bond. Je me retrouve alors tout seul comme un gland, accoudé au bar en faisant tournoyer mon disque autour de mon index. Au moins il y a le câble ici. J’peux mater du football gratuitement, le vrai football hein, pas celui avec une armure immense où ensuite tu passes plus par les portes. J’ai commandé mon verre de bière. Ptin, un nain pourrait s’y noyer, il est énorme. Je me fais chier, dès que le match termine, je me tire retrouver Hope si elle n’est pas à l’hôpital, les mains dans le thorax d’un type. Enfin, c’était mes plans avant qu’une voix provenant de l’au-delà m’interpelle. Phyllis. Désolé, mais toi, t’es une conne. Briseuse de coeur et de couilles. « Syphyllis ! moi non plus je m’y attendais pas. J’croyais que la Terre nous avait enfin débarrassé de toi, fais chier » De la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas non ? D’un sens comme d’un autre. « Quoi de neuf ? Tu chasses là ? »

Je suis plutôt ravie de te voir là, t'as été un bon coup dans le passé. Deux ans déjà, j'ai bien aimé partager du bon temps, mais t'es tombé amoureux bien trop vite, je me suis lassée de toi. Enfin... ça fait deux ans maintenant, je t'avoue que te revoir là, ça me fait plaisir, tu t'en es bien remis à ce que je vois. Et bien, j'aime ce surnom, ça me va bien hein ? N'oublie pas, Abernathy, je suis médecine et la syphilis, c'est bien connu. Je te manquerai trop mon lapin.. Je m'approche de toi, passe mon doigt sur ta joue. Peut-être bien... Je souris, bois une gorgée de mon verre. Tu t'es encore fait pietiné ton petit coeur mon tout beau ?

C’est pas bon ça. Disparais. Fais demi-tour, oust, du balai ! T’es une grosse vipère sans coeur. T’as le sang-froid ouais. Une méchante fille. Comment j’ai fait pour tomber amoureux de toi ? Ah ouais, ton cul. Tes yeux de biche à la noix. « Ça te va comme un gant ouais » Euh ok, qui pourrait adorer porter le surnom d’une maladie sexuellement transmissible ? T’es pas bien toi. « Non non, je t’avais déjà oublié tu sais » Ce qui est vrai, je t’ai éjecté de ma life, t’excite pas, te crois pas inoubliable, c’est pas le cas. Ou presque. Wow. Ne me touche pas. Pourquoi tu fais ça ? Tu veux rouvrir la plaie ? Bien joué. « Non non, pourquoi tu dis ça ? » J’ai une tête à être en mal d’amour ? Pas du tout, j’ai juste mangé un vent d’un producteur, le reste, tout va bien. Super bien même. « J’suis en couple tu vois, j’ai pu passer à autre chose contrairement à toi. Donc, ta technique de drague pourrav’, tu te la gardes merci. » T’arriveras à rien ce soir, ni demain, ni plus jamais. Tu m’as fait bobo. « Par contre on dirait que t’es toujours aussi accro à moi toi »  

Loin d'être le genre de femme qui prend tout au premier degré même si je sais que ce surnom fait égard au fait que j'ai trimballé mon corps un peu partout, tu peux penser ce que tu veux de moi, je m'en contrefiche. J'ai envie de te chercher, je sais que je peux vite te trouver, ainsi je m'approche de toi, me montre tactile avec toi et tu ne réagis pas. Du moins, tu ne me repousses pas physiquement. En couple ? Et bien, je ne suis pas vraiment surprise... Et, au contraire, ça m'attire encore plus que tu sois en couple. Un défi en plus pour ma soirée, ma main glisse jusqu'à ta cuisse, je veux te faire craquer. Tes blagues de merdes m'ont manqué, peut-être. Lâche toi un peu, Abernathy.

La sortie est par où s’il vous plaît ? Arrête de me bloquer le chemin, je veux m’en aller, tu vois pas. T’entends rien non plus ? Je t’ai dit que je suis en couple. Je suis casé. Sorry pour toi. T’as loupé ta chance. Et t’as surtout pas changé, toujours aussi provocante et chiante. « Pas surprise ? Tu devrais, c’est rare. Aussi rare qu’une éclipse de super lune quoi » Puis tout à coup, tu poses ta main sur ma cuisse et je la frappe. C’est interdit. Tu veux m’attirer des ennuis ou quoi ? C’est quoi ta profession ? Briseuse de couple ? « Peut-être, c’est certain. J’enjolivais tellement ta vie bling bling à la con » J’ai jamais adhéré à ton monde. Pourtant ma nouvelle meuf en fait partie, mais elle n'étale pas sa richesse comme tu peux le faire. Elle se la pète pas, elle est simple. Elle est parfaite. « Bon, j’allais y aller, mon rendez-vous pro’ ne s’est pas pointé. On se revoit jamais ? » Je rigole et m’approche du comptoir pour terminer ma bière entamée. « C’était .. pas sympa de te revoir » Certes, t’es très jolie, comme à l’époque, mais j’aurais espéré que t’aurais évolué entre temps. Que tu serais devenue une fille ‘intègre’ et ‘respectueuse’.  

T'es beau garçon, je savais que tu trouverais quelqu'un tôt ou tard. Je souris, viens même poser ma main sur ta cuisse, j'ai envie de te chercher un peu et je sais très bien que je vais te trouver, que je vais réussir à te pousser à bout. Ne fais pas l'homme fort avec moi, je te connais très bien. Aouch. Dis-je en portant ma main vers mes lèvres pour y déposer un baiser réparateur. Tu me faisais rire, passer le temps, c'est vrai. Comme si j'allais dire que je m'attachais à toi. Tu veux déjà partir, je n'en ai as envie. Je me lève, viens dans ton dos. Abernathy, tu n'aimes pas prendre de risque hein ? Contrairement à moi qui adore jouer avec le feu, qui connait par cœur la prise de risque, le danger. Mes mains viennent se poser sur tes épaules, je te masse et viens apporter mon visage près du tien, ma bouche vers ton oreille. Sens mon parfum. Tu sais ce qui me manque le plus ? Que je susurre à ton oreille.

Oh l'enfoirée. Tu le fais exprès ? Tu te paies ma tête ? C’est de l’ironie tout ça ? J’suis sûr que tu ne penses absolument pas ce que tu dis et que j’ai toujours été un raté de première. Garde tes mains pour toiiii ou un autre. Je suis pris. « Passer le temps ? C’est sympa. » Pour ce qui est de te faire rire, j’suis au courant, je suis un clown. C’est bon, plus je reste ici, plus je voyage en Enfer. Je décide alors de m’en aller, mais tu me rattrapes en me sautant dans le dos. T’es intenable toi. « Non, pas quand j’ai une femme de rêves qui m’attend quelque part » Tes grandes mains palpent mes épaules toutes tendues. Je roule des yeux et frémis quand tes lèvres viennent se coller à mon oreille. « Non ? Te moquer de moi je parie ? » Je vois pas d’autres trucs, on a pas beaucoup baisé, alors ne me sors pas ma queue. J’sais même pas si on a vraiment été en couple en fait. J’étais juste un coup entre deux autres mecs.

C'est ma qualité première, tu le sais bien. Je n'ai jamais été sympa, tu le sais bien. Enfin si, quelques fois, au lit, ça s'arrête là. Au moins, tu ne peux pas me reprocher d'avoir toujours été moi-même avec toi, hein ? Tu commences déjà à partir, mais je ne suis pas d'accord, saute sur ton dos et approche mes lèvres de ton oreille, susurrant quelques mots. Ton sourire. Et ouais, tu ne le sais pas mais là, je suis vraiment sincère, c'est ce que j'ai le plus aimé sur toi. Ton sourire, si innocent, si mignon, j'ai aimé te voir sourire. Je finis par lâcher ton dos, mes talons retrouvant ainsi le sol. Laisse moi t'offrir un verre, reste un peu... Que je te demande, en faisant la moue et les yeux de chat pour que tu restes un peu plus de temps avec moi.

T’es pas très lourde, la faute à ton anorexie, j’suis pas con, mais t’as rien à foutre sur mon dos. C’est ma petite amie qui peut. Je me demande sérieusement si tu te perches sur toutes les colonnes vertébrales que tu vois ou si c’est un traitement de faveur. Chelou. Et what ? Vas-y je le sais ! Tu essaies de me faire craquer. Mon sourire il est flippant, il n’a rien de craquant du tout. C’est quoi ta mission-là ? T’es en bizutage ? Je souris. Ton poids s’ôte de mon dos et je me retourne en soupirant. « Si tu veux.. Juste un ! » Je lève mon index pour imager la chose et je regagne mon tabouret encore chaud, complètement pétrifié à l’idée de me retrouver avec miss Walton. « Une Margarita s’il vous plait, sur son compte hein » J'paie rien du tout moi. C'est toi qui m'invite. Et puis le cocktail est féminin et alors ? Je t’ai peut-être menti, j’suis peut-être .. gay ?? « Bon, quelles sont les nouvelles Syphillis ? » Tu m’en voudras pas, mais j’envoie un message à ma vraie meuf qui doit m’attendre chez elle dans sa petite nuisette sexy. Elle mérite de savoir avec qui je cause non ?