Valentin ► Dis, pourquoi tu es bizarre ?

Quand il me répond, je hoche la tête. Piano. D'accord je vois. Je ne sais pas pourquoi, je l'imaginais plutôt guitare mais le piano, ça lui va plutôt bien aussi. Peut-être un peu plus classique. Un peu trop pour ce gars qui ressemble vraiment à un alien pour moi. Je suis sûre qu'il n'est pas normal. Ou du moins, pas dans la norme. Même moi, je le vois. On en vient à se prendre la tête comme des gamins pour une stupidité. Il a agit comme un gamin et je lui dit, sans penser une seule seconde que ça pourrait le blesser. D'ailleurs, je ne penserais pas que ça le blesserait. Pourtant quand il me lâche que je suis méchante, je redescends tout de suite. Moi méchante ? Jamais de la vie. Je ne suis pas méchante hein ? "Je ne suis pas méchante d'abord. Et je te juge pas. Je dis juste que ton excuse, ça sonne enfant point." Vas-y, enfonce toi encore plus Brook, t'as encore de la marge avant d'atteindre le centre de la Terre. Mais j'ai raison. Je n'ai rien fait de mal hormis lui faire remarquer que son comportement n'était pas vraiment celui d'un adulte. Ce n'est pas de ma faute s'il le prend mal. "Je suis d'accord, faut pas insulter les gens. Mais n'empêche, t'étais pas obligé de le taper. Il y a d'autres moyens pour régler les conflits." Je continue encore et toujours sur ma lancée. Changer d'avis ? Très peu pour moi. Il s'énerve au point de renverser sa tasse et je me dépêche d'aller chercher de quoi nettoyer mais aussi un nouveau chocolat chaud. Je ne veux pas courir le risque de le voir aller se plaindre à mon boss parce qu'il n'a pas pu boire sa boisson à cause de moi. Quand il s'excuse, je me sens mal. Parce que c'est de ma faute si on en est là. Moi et mon incapacité à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. "C'est pas de ta faute... C'est moi. Je n'aurais pas du te parler comme ça. Désolée."

C'est stupide mais tu ne mens jamais, ou presque. Et honnêtement sur ça c'est pas toi qui est responsable. Tu la regardes, alors tape du poing sur la table en la regardant C'est pas enfant, c'est la règle, 14 même. Pas taper le premier et toujours se défendre lâches-tu alors que la tasse se retrouve par terre et ton changement d'humeur avec. Tu t'en veux, tellement, tu touches tes doigts entre eux, stressé alors qu'elle t'apporter une nouvelle boisson et tu la regardes Non la mienne est par terre, tu dois la donner à quelqu'un autre Mais tu n'as pas compris pourquoi elle t'en donne une autre. C'est comme ça, tu viens l'observer nettoyer et tu la regardes encore Je t'ai grondé et crié dessus aussi. Pardon dis-tu avant de pincer tes lèvres avant de les humecter Tu me boudes ? tu t'ouvres au monde petit à petit parce qu'avant, tu n'aurais jamais demandé cela et c'est important pour toi aussi de pouvoir agrandir ton champ de parole, c'est important et très compliqué aussi ..

"Tu as une liste de règles ? Mais t'es qui au juste ?" Il est décidément beaucoup beaucoup trop étrange. Je suis sure que personne n'a de liste de règles. Céleste m'en aurait parlé ou je l'aurais remarqué à un moment où un autre. Mais lui, il ne fait rien comme les autres. J'ai presque plus l'impression que c'est lui qui vient d'ailleurs. D'une autre planète à ce niveau là. Au moins j'ai trouvé plus paumé que moi dans cette ville. Mais je n'ai pas vraiment le temps de m'enthousiasmer sur cette nouvelle pour le moment. On est bien trop occupé à essayer de s'expliquer dans un espèce de dialogue de sourds qui se fini en ménage pour moi. Je lui apporte un nouveau chocolat chaud et il me dit que je devrais pas. Ce que je comprends pas. Sa boisson est par terre, c'est normal que je lui en apporte une autre. "Non prends là. T'as pas pu boire ton chocolat chaud à cause de moi. C'est normal que je t'en apporte un autre." Logique même à mes yeux. En plus, ce n'est pas comme s'il y avait des tas d'autres clients à qui je pouvais passer la tasse. "T'inquiète, c'est pas grave. Je te boude pas. Et toi ? Tu me boude ?"

Tu la regardes, tu fronces les sourcils Moi Bah oui logique sinon elle te demanderait pas, mais qu'est que tu es con sérieux. Au moins, elle est sur que tu as une liste. Mais ce n'est qu'un détail. Vous vous prenez la tête pour des conneries alors que ton regard se fixe sur la tâche que tu as fait par terre et tu viens la regarder D'accord dis-tu Je ferais attention la prochaine fois. Je voulais pas le renverser prononces-tu avant de prendre le chocolat chaud dans les mains et t'assoir sur ta chaise en silence. Tu lèves légèrement les yeux vers elle avant de regarder le chocolat chaud puis tu remontes ton regard Non. Tu es gentille avec moi. Mais tu cries fort. Alors que j'ai rien fait prononces-tu quand même. Tu viens boire ton chocolat chaud avec ta paille, parce qu'elle en a mit une et tu viens sourire faiblement. Tu bois quand même un peu de ta boisson, en silence et tu ajoutes Je m'appelle Valentin Au moins, c'est dit mais c'était compliqué ..

Je ne peux m'empêcher de rire quand il balance son "moi". C'est tellement innocent. Comme s'il n'avait pas saisit que ma question n'attendait pas vraiment de réponse. C'est mignon en fait. Je lui souris quand il prend le chocolat chaud. Je pensais qu'il serait plus têtu et difficile à convaincre. Il n'a pas l'air du genre à tout faire pour contrarier les gens mais plus à le faire sans même le vouloir. Un peu comme s'il ne comprenait pas comment les gens fonctionnent. J'ai un peu de peine pour lui sur le coup. Quoique je sais ce que ça fait de ne pas être comme tout le monde. Il reste concentré sur cette histoire de chocolat chaud et je me dit qu'il faut vraiment qu'il arrête de se concentrer là-dessus. Ce n'est pas comme si c'était de sa faute.  "T'as pas fait exprès, c'est tout ce qui compte." Il me demande si je le boude et je lui répond que non. Parce que ce n'est pas vraiment possible de bouder quelqu'un comme lui. "Je crie pas fort. Je dis juste ce que je pense." C'est vrai. Puis je n'ai pas vraiment crier. Si ? "Moi c'est Brooklyn."

Elle pouvait ressembler à une personne méchante même si elle rigolait de toi mais tu ne le voyais pas comme ça. Tu as sans doute fait une blague ou une bêtise comme ça. Tu n’étais pas encore très doué pour les expressions ou le calme olympien dont tu pouvais faire preuve. Alors tu baissas la tête légèrement, fixant un instant la tasse de chocolat qu’elle venait de te mettre. Et voilà que tout se régla rapidement en soi, tu fixes la jeune femme, elle a dit que tu n’as pas exprès et tu hoches la tête lentement pour justifier sa bonne réponse avant de humecter ses lèvres. Si tu cries parce que tu as crié contre moi Bim Bam Boom ? Ou pas, et voilà qu’elle prononce son prénom, tu fronces les sourcils Comme le quartier y’a New-York. Ton prénom c’est comme le quartier. Tu as pris le nom de quartier de New-York c’est pas bien tu parles toujours sans réfléchir et honnêtement là, tu as parlé peut-être un peu trop sans réfléchir et tu t’en veux légèrement Pardon c’était pas ce que je voulais dire. dis-tu en baissant la tête doucement vers ta tasse. Tu te mets à boire cette tasse d’ailleurs avec ta petite taille, tranquillement.

Lui qui est parti au quart de tour quand je lui ai dit qu'il avait agit comme un enfant ne fait cette fois aucun commentaire quand je rigole à ça remarque. Il est décidément beaucoup trop bizarre, même pour moi. Mais en fait, c'est vraiment cool qu'il soit étrange. Parce que je ne sais pas du tout à quoi m'attendre comme réaction et c'est assez rafraîchissant en fait. Même s'il m'agace à soutenir mordicus que je crie. Parce que je ne crie pas. Je parle juste un peu fort. Ce n'est pas pareil. Il y a une nuance. Ténue mais elle est là quand-même. "Je ne crie pas. C'est juste parce que je suis petite que tu as l'impression que je crie. Les gens ne s'imaginent jamais que quelqu'un de petite taille peut avoir une voix qui porte. C'est exactement comme quand les gens disent que les dunster sont des innocents parce qu'on passe notre temps le nez dans les livres. Alors que pas du tout, ils sont redoutables les jaunes." Oui je fais des comparaisons boiteuses et alors ? Au moins, il est facile de comprendre que je me cherche juste une excuse. "C'est pas moi, c'est ma mère. Elle voulait quelque chose qui lui fasse penser tous les jours à un autre endroit. Elle rêvait de partir à New York après ses études. A la place, elle m'a eut moi. Mon nom aurait du être un moyen de se rappeler qu'elle avait un autre rêve maintenant."

Tu fronces les sourcils, tu comprends pas ce qu'elle dit, tu es pourtant pas stupide mais tu comprends C'est quoi les Dunster ? tu sais pas ce que c'est, tu as jamais compris ce que c'était, enfin c'est la première fois que tu entends ça donc autant dire que c'est compliqué pour toi de comprendre. Tu as entendu la Dunster House mais les Dunster connait pas. Alors tu regardes, tu ajoutes simplement Quand tu dis : les jaunes, c'est qu'ils sont tout jaune ou ils ont la peau toute jaune ? prononces-tu avant de froncer les sourcils. Elle parle bizarrement et tu ne comprends rien du tout. Tu fixes un instant Brooklyn, sans réellement faire de blague sur son prénom mais pour apporter une remarque à tout ça. C'est joli comme prénom Toi tu aimes tous les prénoms aussi. Autant le dire et honnêtement, tu n'as pas honte de lui rappeler ou de lui dire. Tu bois lentement ton chocolat chaud pour observer tes notes alors que tu joues avec tes doigts Est ce que y'a des cookies ? Je peux acheter des cookies ? Ou y'a des cookies ? Oui tu as faim et tu ne sais pas comment lui dire, donc tu parles de cookies .. Tout le monde aime les cookies non ?

"C'est l'une des confréries d'Harvard. Tu n'es pas étudiant que tu ne connais pas ? Ou t'es d'une autre université ?" Je suis trop habitué à côtoyer des gens qui fréquentent la même fac que moi que parfois j'oublie que certains peuvent étudier ailleurs. Comme j'oublie parfois que tout le monde ne connaît pas les même chose que moi. D'habitude, je suis celle qui pose les questions sur comment fonctionne les choses ici que je ne suis pas habituée au fait qu'on me pose des questions. "Ni l'un ni l'autre. C'est juste que le jaune est la couleur de la confrérie. Comme l'orange pour les quincy ou le rouge pour les winthrop. C'est juste pour différencier les différentes confréries. Les gens n'ont pas besoin d'être jaune pour y aller." Je ne suis pas sûre que ce que je raconte soit vraiment très clair mais j'essaye de lui expliquer le mieux possible. Quand il me dit que mon prénom est joli, je lui sourit pour le remercier. C'est toujours sympa à entendre. Je le regarde ensuite boire son chocolat chaud. Comme quoi j'ai bien fait de lui en apporter un nouveau. "Des cookies ? Oui on en a. Je t'en apporte un ?"

L'une des confréries d'Harvard, donc ça, ça va, t'as bien compris, Dunster une confrérie, d'accord. Mais tu fronces les sourcils Moi aussi je suis à Harvard prononces-tu avant de pincer tes lèvres lentement. Tu n'es pas très bien néanmoins, parce que tu ne connais pas la Dunster mais ça à l'air cool. Quand elle te dit que c'est ni l'un, ni l'autre, là, tu comprends plus rien en fait. Tu humectes tes lèvres avant de soupirer Donc moi, je suis à la Winthrop. Donc c'est rouge ? Pourquoi rouge ? Pourquoi une couleur et pas une autre, stupide mais importante question que le monde souhaite savoir finalement. Tu te demandes même si c'est normal d'être comme ça. Normalement, on doit pas faire de différence. Tout le monde doit être traiter comme tout le monde Parce que la différence c'est la division. Et même si les gens dans ta vie ont toujours été différent avec toi qu'avec ta soeur, tu le ressens encore aujourd'hui en fait. Tu finis par lui demander un cookie. Et elle en a fait. Oui, tu en veux un, tu ne manges presque que ça et autant dire que tu ne veux rien d'autres que des cookies pour le gouter Oui s'il te plait. demandes-tu, souriant faiblement à cette idée, un vrai cookie dans ta bouche, trop bien