appel louison ➺ pluton

Liam. Je l’attendais ce prénom. Aucun risque qu’il ne vienne ici, j’crois même qu’on a coupé les ponts, j’ai plus de nouvelles. « Noooon, pas lui » Ne dis pas son prénom, plus jamais, c'est horrible. « Non plus, pas de cousins ici » Je me pince les lèvres, n’arrêtant pas de faire passer mon téléphone d’une oreille à une autre. Et bingo, en plein dans le mil ! « Ouais, il est à côté. Il travaille sur un dossier. Et il croit que t’es un fleuriste maintenant » Je ris enfin, en sourdine et je gémis à l’idée de t’avoir de nouveau avec moi. Plus jamais tu pars comme ça, les menottes, j’vais vraiment m’en servir. « T’as intérêt oui » Et pas le temps de te proposer le FaceTime que tu l’actives déjà. Je retrouve alors ta frimousse en gros plan et je sursaute. « Wooow doucement, t’es tout beau bébé, tu me manques.. » Tournant ensuite sur moi-même pour inspecter les lieux, je finis par jeter mon dévolu sur la commode. Je m’en approche et je cale comme demandé mon portable contre une pile de livres. « Bouge pas, j’vais mieux fermer la porte » Je sors sûrement du champ, je referme tout doucement et je reviens vers toi en déposant mes doigts sur les premiers boutons de mon chemisier « Tu veux un strip-tease à distance ou je rêve ? » Qu’est-ce que c’est bon de retrouver un peu de Pluton, même si ce n’est que plus frustrant. Je te vois, mais j'peux pas te toucher, damn. Le vrai, c’est le must. « Et si mon père me surprend ? Je dirais que le mec paumé que j’héberge me fait du chantage ? »  

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

Je cherchais qui pouvait bien se trouver entre nos quatre murs et après une avalanche de proposition, je sortais le bon. Son père. Son père était chez nous, croyait que j'étais un ami qu'elle aidait par simple pitié et pensait que j'étais fleuriste. « Hein ? Pourquoi fleuriste ? » Surtout que parler nénuphar et tulipe devant lui, ça risque d'être plutôt étrange. Quoique, les roses, ça peut le faire. « Serait-ce un ordre ? » que je demandais, tout en activant FaceTime histoire de pouvoir la voir, bien que ce soit à travers des pixels dégueulasses. C'était bien différent d'un vrai face à face, mais ça faisait l'affaire pour le coup. Je souriais à ses mots avant de lui répondre « Tu me manques aussi » Elle finissait par caler le téléphone, en profitant pour fermer la porte et revenir vers moi. Ses deux doigts sur son chemisier au niveau du premier bouton captaient mon attention, sans aucun doute. « Disons que je veux un avant-goût de ce qui m'attend à mon retour... » que je disais en souriant, m'allongeant sur le côté, téléphone face à moi, la fixant du regard. « Dis lui que je suis ton copain » de but en blanc. Au moins, ce sera clair pour lui quand je rentrerai d'ici deux jours. Je souriais de plus belle avant de dire « T'es belle » Et c'est dans ces moments là que le manque était encore plus affreux. C'est pas comme si on était à quelques kilomètres l'un de l'autre. C'était tout un océan qui nous séparait. Un pays et un océan pour être plus précis.

« On parlait de tulipe et de nénuphar, Simon a trouvé ça bizarre alors je lui ai dit que t’étais fleuriste » Simon c’est mon père, je l’appelle souvent comme ça depuis l’adolescence, depuis la grande rupture entre nous. Bref, je suis enfin dans notre chambre, loin de son regard inquisiteur. « Ouais, dès que tu rentres, tu me déshabilles tous les soirs, c’est non-négociable » FaceTime nous dévoile et moi j’ai juste envie de crier pour exprimer ma joie de te voir, mais je me ravise. Je pars refermer la porte pour nous isoler et je me rapproche de l’écran, de la cam’ qui relaie mon image. Et je te provoque, parce que si je rage depuis hier, c’est bien à cause de l’étiquette que je n’arrive pas à coller sur toi, sur nous. « Mh, je ne mens plus à mon père depuis ma majorité, ou presque.. Il n’a pas besoin de savoir avec qui je couche » Je hausse une seule épaule et déboutonne le premier bouton en faisant un petit oooh de surprise. T’inquiètes, on prend notre temps, je n'ai pas le droit d’accélérer le processus. J’suis juste chiante. Et oui, ça me saoule que tu ne sois pas officiellement le mien, mais je vais patienter. Pas le choix. « Encore un autre bouton ? » Je sais que tu veux, ça se voit dans tes yeux, dans tous tes rictus. Alors je poursuis, lentement, armée de mon regard de braise. Je défais un à un la ligne de petits boutons, dévoilant à peine ma poitrine rebondie et mon nombril. Vas-y, mate-moi, enflamme toi bébé. « À toi.. » Je te pointe du doigt, mordillant ma lèvre inférieure. Allez, montre-moi un peu ce que je peux plus toucher, j’vais pleurer sinon, vraiment pleurer.

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

« Ok, ok, je comprends mieux » Et ça a du sens pour le coup, même si c'était un langage caché, particulier à notre relation. Sauf si elle a fait ça avec un autre mais je me sentirais trahi. « Donc t'appelles ton père Simon..? » Une facette d'elle que je n'avais jamais connu d'ailleurs. Elle qui semblait pourtant proche des gens, de sa famille, affectée par un divorce qui n'avait finalement pas eu lieu. « J'ai hâte » finissais-je alors par dire, facetime étant à présent de rigueur pour se contempler tous les deux. Porte fermée, on est tous les deux dans cette pièce, bien que je sois à des milliers de kilomètres d'elle. Mentir à son père ? Je ne lui demandais de toute évidence pas ça. Roulant les yeux au ciel, je finissais par la regarder. « Je te demande pas de mentir, justement » Non mais parce que ouais, c'est ma copine à mes yeux. C'est elle que j'embrasse, c'est elle que je déshabille, c'est à elle que je fais l'amour. Pas besoin de quoi que ce soit de plus. Mais là, j'étais à présent fasciné par ses doigts, défaisant un à un les boutons de son chemisier. Je hochais la tête à sa question, sans rien dire de plus, me contentant de regarder. Et pour regarder, je matais bien, me mordant la lèvre inférieure. Mais le spectacle se terminait quand elle me renvoyait la balle. Ah oui, donnant-donnant. Je me redressais, attrapant mon téléphone pour le caler sur mes jambes croisées. Je finissais alors par retirer mon t-shirt, me retrouvant torse nu face à elle. « C'est suffisant ou... encore ? » que je disais, récupérant le téléphone dans ma main, jouant avec ma ceinture de l'autre. Ok, c'était totalement inédit ce qu'on faisait là et je sais pas comment ça allait tourner mais une chose est sûre: ça m'excitait.

« Quoi ? C’est son prénom, il s’appelle Simon.. Il s’appelle comment le tien ? » On en avait jamais vraiment parlé de tout ça, de nos familles. Enfin, j’commençais bien à connaître ton frère et ta soeur, mais le reste, c’était si flou. Pourquoi on choisissait d’être exilé chacun dans notre coin pour déballer tout ça ? N’importe quoi. Et puis effectivement, j’ai volontairement omis la complexité de notre relation à mon père, parce qu’au final, j’sais même plus où on en est. « On en reparle quand tu rentres ? Si t’as pas changé d’ici là, que tu veux qu’on.. qu’on soit ensemble, j’veux une demande officielle » Un peu comme celle que j'avais eu en Mars, c'était trop romantique.. Bref, dégageant ma chevelure dorée sur une épaule, j’commence à réchauffer l’ambiance. Les boutons sautent tour à tour. Mon regard oscille de toi à mon décolleté. Je bats lentement des cils et je fais glisser mes dents sur ma lèvre inférieure, envoûtée par mon propre show. Je te renvoie ensuite la balle et tu t’exécutes. Ça bouge un peu, mais ça finit par se stabiliser et nom de dieu ! Ton torse. C'est l'appel à luxure. « Encore.. » L’angle change à peine, j’aperçois tes doigts sur ta ceinture et c’est le carnaval de Rio dans mon coeur, dans ma petite culotte. Ça frappe fort, de gros coups de tambours. Gosh. « T’es vraiment pire que moi » Je ricane et retire ma chemise de mes épaules pour finir en soutien-gorge. « Je tiens à souligner que c'est aussi une première pour moi ce machin » Je parle de me déshabiller avec l’homme que j’aime à une distance vertigineuse, j’ai jamais fait. « T’es mon dépuceleur par excellence Westerberg » Un clin d’oeil part et je recule d’un pas pour que mes cuisses entrent dans l’cadre. « La jupe ou le soutif ? »  

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

« Tu vas rire sûrement... il s'appelle Felix » Et c'était pas une blague pour le coup. Mon père s'appelait comme un chat. Mais bon, je m'en fichais pas mal. Felix Westerberg était mon héros et je l'idolâtrais sûrement un peu trop. Comme ma mère d'ailleurs. Mes parents, mes plus grandes fiertés. Je souriais cependant à ses mots, elle ne semblait pas contre redevenir mienne aux yeux de tout le monde. Et ouais, on prenait notre temps mais dans le fond, je ne voulais pas qu'un autre se croit tout permis. « Une demande officielle.. je note » J'essayais de trouver alors une façon de faire cette demande, qu'on mette le sujet sur la table, et je pense que ça bouffera une bonne partie de mon temps pour ne pas copier la première fois. Quoiqu'il en soit, FaceTime était de mise et on se retrouvait tous les deux sur nos écrans respectifs, à se déshabiller l'un après l'autre. Son chemisier était ouvert et mon t-shirt était par terre. Je jouais avec ma ceinture alors qu'elle en réclamait plus. « C'est de ta faute aussi... tu me pervertis » Faux, j'avais déjà ça en moi de toute façon, mais qu'importe. Là, c'était elle qui en profitait. La boucle de la ceinture était défaite et je tentais de suivre la conversation. « Pour moi aussi c'en est une... Youhouuuu, t'as une de mes premières fois » que je disais en rigolant, la regardant attentivement à travers l'écran. « Le soutif, définitivement le soutif » Retire le que je puisse voir les jumeaux, voir comment ils se portent mal sans moi. Je regardais autour de moi rapidement pour voir si je pouvais pas trouver quelque chose qui cale le téléphone, avoir les mains libres en somme mais rien sous la main là, ce qui me décevait. Mais bon, je regardais Louison se déshabiller alors ça me remontait le moral. « Le pantalon ou... le pantalon ? » Un rire et je m'appliquais à le retirer, descendant du lit pour m'en défaire totalement et je remontais, simplement vêtu de mon boxer, légère bosse visible.

« Félix, Félix le .. chat. C’est mignon, ça fait jeune. Il doit être sexy ton père » Je pousse un petit « miaou » ridicule, -j'ai honte-, puis je referme ma porte en cessant mon fou rire. À partir de là, tout dégénère. FaceTime rejoint la partie. On se voit, on se dévore des yeux, on se provoque. C’est l’escalade. Je nous connais. Un bouton se transforme en toute la lignée. Je trouve ça cool moi, on rajoute du piment, on s’étonne toujours. On est inépuisable pour se renouveler, c’est beau non ? « Je te pervertis ? » J'suis offusquée, mais l’excitation remporte tout. « Quoi ?? Le téléphone rose tu avais déjà fait ? Ok » Tristesse. L’air boudeur, je prends sur moi pour ne pas ruiner l’instant et je poursuis l’effeuillage en te donnant le choix pour la pièce suivante. Soutif ou jupe ? Soutif. Dégrafant l’attache dans mon dos, je plaque ensuite mes mains sur les bonnets, n’osant pas encore laisser le bout de tissu choir sur le sol. Alors je compresse, je compresse ma poitrine sous mes paumes tandis que tu .. Retires ton pantalon. « Tu te fous tout nu ??? » Bouffée de chaleur soudaine. La porte n’est pas verrouillée, mon coeur bat si fort que je n’entends plus rien. Si père approche, j'pourrais pas le détecter, tant pis. « Balaie ton corps bébé, je veux te voir » Ne voulant pas en perdre une miette, j’abandonne mon soutien-gorge. Ce dernier dévale alors mes épaules, mes bras et chute pour libérer mes seins tendus par le désir. « Le seigneur va nous punir, c’est pas bien ce qu’on fait » Je me rapproche du téléphone et sans m'en apercevoir, ma poitrine s'écrase sur la commode. Je capte pas moi, j'suis fascinée par le spectacle que tu m'offres, si fascinée que je caresse les contours de ton corps sur mon écran bouillant, sûrement aussi bouillant que ta peau..   

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

« Je te le montrerai un jour » que je disais d'un sourire. Ouais, mon papa c'était le meilleur et j'étais fier de pouvoir dire que j'étais son fils. Il avait quand même été sur l'ISS, c'est pas rien. Rapidement, le visio était de mise et je me délectais de tout ce que je voyais, cette fille pulpeuse qui me vendait du rêve, son père étant dans la pièce non loin d'elle. « Non, non, c'est toi ça, c'est ton truc à toi. Ma première fois avec toi » C'est ce qui me semblait avoir dit, mais je la rassurais. Ouais, ça, c'était qu'avec elle pour le coup et c'était pour le moins excitant. Sa voix le faisait de l'effet et j'avais juste envie de l'avoir près de moi. Seulement, pas possible, elle était trop loin, et il allait falloir que j'attende quelques jours pour pouvoir prétendre à l'avoir dans mes bras. J'avais opté pour qu'elle retire le soutif et elle faisait ça tellement bien, j'en avais un peu trop chaud. Mais je ne voyais rien de plus que ses mains sur le sous-vêtement. Alors je retirais mon pantalon, histoire de me mettre plus à l'aise et elle fit la choquée. Riant, je répondais « Boxer, je me mets en boxer. J'ai pas le droit de me mettre à l'aise ? » Non mais parce que ouais, j'étais bien mieux comme ça. Un simple bout de tissu élastique. Main attrapant le téléphone, l'autre libre se plaçait sur mon boxer, cachant — ou pas vraiment — la bosse qui s'y était formée. Je lui montrais mon torse, mes jambes, mon visage, mon torse à nouveau puis le bas du ventre. « Bébé... je t'ai déjà perdue ? » Je rigolais mais elle n'avait pas tort pour le coup, on va nous punir, c'est mal ce qu'on fait. Mais tellement irrésistible qu'il est quasi impossible de résister. Concentrant la caméra à mon bas ventre, je venais jouer avec l'élastique. Ma main glissait en dessous, attrapait mon paquet pour le relâcher et s'en extirper. « Qu'est-ce que tu veux que je fasse maintenant...? »

Je suis nerveuse. À tout moment, je peux me faire attraper en flagrant délit de .. de strip-tease à distance. Alors je reste prudente. Je garde mon soutien-gorge sur mes seins. Pourtant la banquise fond intégralement. C’est le réchauffement climatique chez la Chamberlain. Mon entrejambe palpite contre ma culotte. Et le retrait de ton pantalon n’arrange rien à la situation. « Si tu peux toi, tu crains moins que moi.. » Gourmande, j’demande un balayage de ton corps quasi-nu et c’est la folie. Je gémis en tripotant mon écran. T’es tout ce que je veux, mais à des années-lumière de moi, la frustration ne pourrait pas être plus intense. « J’suis morte » Je rigole pas, j’suis dans le mal. Je produis plein de sons bien aigus, des petites plaintes de désillusion. « Han.. » M’étirant sur la pointe des pieds, je me rapproche un peu plus de mon téléphone dès que ta main s’infiltre sous ton boxer. Ouais, c’est pas en me rapprochant que je verrais ce qui s’y cache, mais laisse moi y croire. « Dis moi que tu as envie de moi en .. en te caressant » Mon regard fuyant sur la gauche, je pince mes lèvres, toute innocente et je recule. Je recule pour dézipper ma jupe dans mon dos et elle s’échoue autour de mes pieds. Cambrant mon derrière, je tire sur ma culotte au niveau de mon bassin. Je la remonte un peu plus haut sur mes hanches pour mouler mon entrejambe sous le tissu bleu lavande. Wow, on devrait faire des vidéos amateurs pour le net « Dis moi maintenant ce que tu me ferais si t'étais là, avec moi.. »

 APPEL DE LOUISON À PLUTON