appel louison ➺ pluton

LOUISON ☏ PLUTON

Les cours du matins s'achèvent. J'rentre chez nous, retrouvant mon père dans notre salon au milieu de la paperasse. Un bise sur la joue et je m'écrase sur le canapé, non loin de lui. J'déverrouille mon iPhone accidenté et je t'appelle au bout du monde. J'crois que ça va être drôle, j'suis énervée pour rien depuis hier. Hop, mon index appuie sur le voyant vert et j'apporte le mobile à mon oreille. Ça sonne. Allez, je vais pas tout de suite te dire que mon père peut nous entendre, j'vais voir ce que ça donne. « Décroche.. »  

@Pluton Westerberg

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

Je sais pas ce qu'elle a mais de toute évidence, elle avait besoin de parler, d'extérioriser et je me portais volontaire pour lui donner une petite dose de relaxation. Enfin, si jamais ça fonctionnait puisqu'elle semblait être assez lunatique pour le coup. Installé dans mon lit dans ma chambre, j'avais demandé à Phineas de ne pas me déranger pour une durée indéterminée. Le téléphone vibrait, je voyais la tête de Louison apparaitre sur mon écran et je me mettais à sourire. « Planète perdue en Suisse, à votre service. Que puis-je faire pour vous ? » que je finissais par dire, la fin en français plus ou moins maîtrisé.

Peut-être que tu me mens, peut-être que tu n’es pas vraiment parti en Suisse. J’panique pour rien comme fille. C’est pas comme si t’étais le mec le plus simple du monde en plus. Et ouf, tu décroches. Pas d’essoufflement. Pas de voix suspecte qui aurait commis l'pire. Un sourire s’affiche alors sur mon visage, mais je le cache de ma main, faut pas que papa le voit. « Bonjour homme paumé. J’aimerais que vous m’apportiez la preuve de votre position. » Petit tâcle lancé, je me recroqueville sur le canapé, coinçant mes pieds sous mes fesses. « Et je voudrais savoir si vous voudriez que j’achète quelques jouets pour que l'on s’embête un peu moins le soir.. » Je regarde mon padre et je m’empêche de rire, bordel, je m’excite toute seule, c’est trop pervers. 

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

J'entendais enfin sa voix, celle qui me faisait tressauter le coeur comme un petit mouton qui gambade. Et ouais, elle était là, sereine d'après son ton, bien qu'elle doute de ma position. Meh, pourquoi donc ? J'en sais rien. « Attends deux secondes » Je regardais mon téléphone, allant sur l'appli Météo avec l'option géolocalisation, montrant bien que j'étais en Suisse et je prenais une capture d'écran que j'envoyais par message à mon amoureuse. « C'est envoyé par message » que je disais en me calant bien comme il fallait dans le lit. « Mh... Je suis pas contre. T'as des idées en tête ? Il me semble que tu as déjà des menottes... après le reste, je suis pas tellement expert » Je me contentais du basique moi, pas vraiment de l'exotique. Mais j'allais faire un effort puisque avec elle, le plus simple des rapports pouvait apporter tellement de sensations... et j'étais loin d'imaginer ce que certains accessoires pouvaient apporter.

« J’attends » Je sifflote paisiblement, souriant à mon géniteur qui commence à se douter d’un truc. Je t’entends faire du bruit alors je décolle le combiné et puis ta voix revient, alors mon oreille revient aussi. Plop. J’arque un sourcil et retrouve l’écran de mon mobile pour ouvrir le message que je viens de recevoir. Ok, c’est bon, j’suis satisfaite. « Merci bé.. » On annule Louison, on annule le surnom affectif. Papa est là, papa sait rien. Changement de sujet, j’entre dans un jeu légèrement malsain, ne me doutant pas que tu aller mordre à l’hameçon « J’sais que tu détestes tout ça, tu préfères amplement le nénuphar ou la tulipe hein ? » Des noms de code, parfait, c’est encore plus bizarre. Pourquoi j’parlerais de fleurs à ‘l’homme paumé’ que j’héberge. Alors quand mon père me dévisage, je masque le phone pour chuchoter un truc vite fait « Il est fleuriste » N’importe quoi. Et je reprends la conversation, le rouge s’incrustant sur mes joues « Ça te manque pas trop d’ailleurs toutes ces fleurs ? Tu me feras un joli bouquet en rentrant ? » IN-COM-PRÉ-HEN-SI-BLE.  

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

Photo envoyé, voilà la preuve de ma présence dans le pays des montres et du chocolat. Et puis, je ne comprenais pas ce soudain doute me concernant, elle qui était de nouveau satisfaite de ma présence à ses côtés, dans l'appart que je nous avais trouvé. « Bé... bé? » Pourquoi elle s'est arrêtée en plein milieu ? Je fronçais les sourcils avant de l'entendre continuer, comme si de rien était. « Je suis juste pas vraiment initié... mais je veux bien que tu sois mon mentor. T'as déjà touché à beaucoup d'accessoires toi ? » Non mais parce que ouais, j'étais assez basique. Mais elle avait cette touche de folie qui m'attirait dans ce monde et j'étais prêt à aller la retrouver dans cet univers s'il le fallait. Je ne comprenais pas ensuite les chuchotements mais je tentais d’éclipser le tout de mon esprit. « Un bouquet rempli et un feu d'artifice en supplément... tu n'imagines même pas à quel point tu me manques » Je fermais les yeux, m'imaginant alors avec elle et ouais, effet immédiat. « T'es où là...? Et surtout, habillée comment ? » Très important les vêtements dans ce genre d'appel, parce que je ne comptais pas laisser les choses platoniques pour le coup.

Oui, bébé, c’est bien ce que je voulais dire, mais c'est impossible. J’peux pas, je suis censée voir personne en ce moment. Louison elle n’a pas de "petit-ami", elle dépanne juste un gars qui lui fait de la peine. Enfin, c’est ce que j’ai dit à mon father moi. « Eum non, pas vraiment non. Ariana oui. Elle m’en parlait beaucoup et euh.. non rien » J’vais pas te parler du gode qu’elle avait créé avec mon ex Ezio, ce serait trop étrange et je ne trouverais sûrement aucun moyen de codifier tout ça. Bref, j’crois que j’attire trop l’attention du géniteur, alors j’invente un bobard pour m’éviter une discussion super embarrassante pour la suite. « Je.. Je suis dans le salon. » Oh damn, tu le fais exprès ? Pourquoi je parlerais de ma tenue ? Je commence alors à remuer sur le canapé. Je me relève et je m’approche d’une fenêtre pour répondre en chuchotant « J’suis exceptionnellement en tailleur aujourd’hui, j’étais au tribunal avec mon garant de stage » Ne me dis pas que ça pourrait te faire de l’effet, non non. « Tu sais, j’commence à avoir plus de responsabilités dans mon stage, j’seconde l’avocat maintenant, j'pourrais bientôt avoir mon propre client.. Un petit badboy sexy qui aurait écrasé une mémé par exemple.. »

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Ok, elle était vraiment étrange et ça me faisait limite peur. Mais je faisais comme si de rien était, l'écoutant juste parler. De toute façon, rien que le son de sa voix me faisait du bien. L'entendre me parler de tout et rien avait un effet relaxant chez moi et j'avais juste envie de l'écouter des heures et des heures durant. « Okay bah... prends ce qui t'inspire alors, mais pas le fouet. Pas tout de suite en tout cas » Les menottes déjà, on les a pas assez utilisées et je pense qu'on peut exploiter pas mal de choses rien qu'avec ça. Le reste, meh, pourquoi pas, tout dépend de ce qu'elle propose. « Va dans la chambre, tu seras mieux » D'autant plus que je cherchais à savoir comment elle était habillée histoire de mieux la déshabiller dans mon esprit et me laisser divaguer. « Wow... J'suis fier de toi. Maître Chamberlain, ça sonne vraiment bien » que je disais d'un sourire en coin, vraiment fier de ce qu'elle pouvait accomplir. « Et... question, juste comme ça. Pourquoi tu chuchotes ? T'es pas seule ? » Non mais parce que techniquement, ça ne servait à rien de chuchoter pour elle, elle était chez nous... à moins que quelqu'un soit avec elle.

« D’accord, mais je crois qu’on devrait y aller ensemble, acheter tout ça, quand tu rentreras » Une visite au sex-shop, why not. Mon Pluton il est sain d’esprit lui, je veux juste le voir dans un lieu aussi trash, juste pour l’embêter, parce que je ne suis pas non plus une grande fan de cet univers, le peau contre peau, c’est tellement parfait. Enfin, pour nous, pour notre cas à nous. « La chambre ? J’vais voir s’il y est oui » J’dois bien prétexter un truc pour m’y rendre, ferme tes oreilles. Alors je m’y rends en chuchotant quelques mots sur ma tenue actuelle. « J’avoue, j’impose » Je souris et attrape mes talons sur mon passage pour disparaître dans la pièce du fond. Les murmures continuent. J’ferme la porte à moitié et j’souffle un peu trop fort dans le combiné. « Euh, il y a un des hommes de ma vie dans l’coin » Je laisse planer le suspens, ça pourrait être n’importe qui, j’aimerais d’ailleurs savoir à qui tu penses en premier. « Je te mets en haut-parleur, je me déshabille, j’respire absolument pas là-dedans. Dommage que tu ne sois pas là pour t'en charger.. Tu veux passer en facetime ? C’est un peu risqué quand même.. »

 APPEL DE LOUISON À PLUTON

« Ça me va » Ce serait l'occasion de passer encore du temps ensemble, à se chamailler, se taquiner, et s'aimer aussi. Ouais, moi je trouve que c'était une assez bonne idée. Et la savoir en tailleur, avec un air autoritaire, ça me faisait de l'effet, en plus d'être fier d'elle, de ce qu'elle pouvait accomplir. Je l'entendais se déplacer, et de toute évidence, elle n'était pas seule. Elle agissait assez étrangement entre les chuchotements et les mouvements. Mais elle allait dans la chambre alors ça m'arrangeait pas mal. « Un des hommes de ta vie ? Me dis pas que Liam est chez nous ? » Jalousie maladive, jalousie plutôt bien placée dans ce cas là. Avant que je me souvienne que les Chamberlain se reproduisaient plutôt pas mal. « C'est un de ta famille ? Nohan ? Romeo ? » Et ça faisait tilt après les mots des derniers jours. Avec un peu de retard, mais ça montait enfin au cerveau. « Ton père ? Ton père est là ? » Un peu paniqué oui, je l'admets. Mais je remettais mes esprits en place quand elle parlait de se déshabiller. « Ouais, j'aurais kiffé être avec toi là... mais bientôt, je le ferai tous les soirs » que je disais, avec un gros like sur cette idée. Je switchais sur le facetime, histoire de pouvoir la voir et qu'elle puisse me voir. « Cale bien ton téléphone que je puisse voir »