Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitywe are dead stars (michelle)
Le Deal du moment : -50%
[Adhérents Fnac] -50% Casque Pro Gaming HyperX ...
Voir le deal
49.99 €


we are dead stars (michelle)

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité


( Down on the West coast, they got a sayin’ “If you’re not drinkin’, then you’re not playin’” But you’ve got the music, you’ve got the music in you, don’t you?  @Michelle Ford  )

La tête de Romeo était un vacarme sans nom. les idées noirs qui s’y propager n’arrivait à se taire que lorsque la musique trop forte les empêches de murmurer. Il n’arrivait plus à rester droit, juste et dans ses chaussettes sans avoir l’impression d’être un débile. et il n’avait pas l’impression de servir à grand chose dans ce monde beaucoup trop vaste. ses racines lui manquer atrocement, mais aussi l’envie ou l’opportunité d’être quelqu’un de bien. peut être avait-il laisser cet occasion s’évader trop de fois et qu’à présent, il serai à jamais un déchet de la société? c’est ce que sa tête lui disait alors qu’il enfiler sa deuxième bouteille, il se demande lui même comment il fait pour rester debout, pourtant c’est le cas. il est encore là, à danser ou plutôt se déhancher dans tout les sens avec ses autres amis populaire et sans coeur. il aimerais être comme eux, capable des pires crasses et se réveiller sans regret le lendemain matin. Mais il y arrivait pas, il avait la tête en vracs et l’envie d’y rester. La descente de l’excta commencer à se faire ressentir, ses bras engourdies et ses jambes lourdes le fond pousser une chambre au hasard. il se retrouve nez à nez avec Michelle Ford, une fille assez populaire dont il ne se souvient pas avoir de réelle infinité. ils se regardent et Romeo aimerais pouvoir se tiré mais ses jambes refusent, au lieu de ça il s’avance dans la pièce en claquant la porte derrière lui. ses jambes lourdes le font s’effondrer sur le sol de la chambre, et se met alors à se rouler en boule pour éviter de trembler devant la demoiselle. il n’avait pas envie qu’il la voit souffrir, il n’avait pas envie qu’elle soit spectatrice de ses bêtises.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Je bois, je danse, je fume. J'suis coincée dans cette routine des soirées que j'enchaîne. Je sais même pas si je m'amuse ici. Bien sûr que j'viens, que j'monte sur les tables en brandissant mon verre et en m'écriant "woohoo", que je me déhanche au milieu des corps qui dansent, que je fais la roue au milieu du salon tellement je suis torchée. Et puis lundi, j'irai en cours en fille modèle, studieuse, dont les profs vantent le travail. Une petite routine, ouais, toujours plaire à la personne en face de moi. Alors je taffe en cours et je disjoncte en soirée, Numa, cool kid. Pour tromper l'ennui, pour me laisser aller un peu plus, je chope un mec, beau, grand, un sourire carnassier. Je lui lance des oeillades coquines, il vient me parler et puis assez vite, on cherche une chambre avec empressement, corps contre corps. C'est fougueux, son tee-shirt vole en deux temps, le mien par la même occasion. Et j'sais pas ce qui se passe, mais d'un coup, j'ai plus envie. Je le repousse, il insiste un peu, je secoue la tête, j'ai pas envie. Il claque la porte : "connasse va !". Je renfile mon tee-shirt qui a atterri au pied du lit. Je sais pas ce que je fais, pourquoi j'ai viré ce type qui avait tout pour me plaire. J'ai parfois cette bulle de vide dans la poitrine, ça me tue. Je fixe le mur en face de moi, assise en tailleur sur le lit, entendant à peine la musique qui fait vibrer la maison. Et puis un mec débarque. Roméo Chamberlain. Malgré l'ivresse, je le reconnais. Il est de toutes les soirées lui aussi. Je le connais, sans le connaître. Assez pour liker ses photos Instagram, pour lui sourire en soirée mais qu'est-ce que je sais vraiment de lui ? Nada. Comme de beaucoup de gens qui m'appellent leur amie. "Hey !" Je glisse avec un sourire, me relevant. Je veux pas qu'il se demande ce que je fous ici. Clac. La porte se referme derrière lui. Bam. Il s'effondre au sol comme une loque. "Merde, ça va ?!" Putain, pitié mec, pas de coma éthylique à mes pieds. La soirée est assez foireuse comme ça. Je m'agenouille pour me mettre à son niveau. Il est en position foetale près d'un pied du lit, tremblant. Hésitante, je pose ma main sur son épaule : "Hé, Roméo, ça va ?!" Pitié sois cool, meurs pas.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité


( Down on the West coast, they got a sayin’ “If you’re not drinkin’, then you’re not playin’” But you’ve got the music, you’ve got the music in you, don’t you?  @Michelle Ford  )

c’était horrible. il était entrain de convulser par terre, incapable de se reprendre. son corps entier le punissait pour tout ce qu’il avait pu le faire subir et il se sentait dépasser par ce qui se passer. il entendait la voix de Numa mais se renfermer sur lui même pour éviter qu’elle ne voit que c’est lui, un Romeo Chamberlain totalement dépasser et à bout de nerf. sa voix le ramener à la terre, et calmer ses maux. Romeo, reprend toi. « Désolé… ça va. » il avait repris un souffle sacader et se redresser avec difficulté, juste assis contre le lit, il ne sentait toujours pas sa jambe et les fourmis avait envahit ses deux bras. « J’me sent vide. pas seulement parce que la coke est entrain de me rendre dingue, aussi parce que j’sert à rien. ça t’arrive d’avoir l’impression d’être une sous merde ? de vivre juste parce que d’autre personne te le demande? » et moi je vie pour quoi ? et moi je vie pour qui ? surement pas pour le plaisir et la joie infime qu’il ressent une fois tout les 3 lunes, non. il vit parce qu’on lui demande d’être là, d’être présent, et que si il devait choisir il serai déjà parti ailleurs. ses bras engourdie enroule ses jambes pour y cacher son visage. il aurait du se casser, et n’embêter personne. et puis : qu’est-ce qu’elle fait dans une chambre toute seule Numa ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Je le vois qui convulse sur le sol. Merde, merde. Je me tate les poches de mon jean mais non, évidemment, mon téléphone est dans ma veste, en-bas. Fuck, je fais comment si je veux appeler les pompiers moi ? Je vais quand même pas le laisser seul sur le sol de la chambre. "Désolé… ça va." Je le vois se hisser jusqu'au lit, déployer tous ses efforts pour s'assoir sur la couette. "En te voyant j'me disais pas que ça allait sup..." Il me coupe, avec un monologue glaçant, je cherche ses yeux qui se paument dans le vide. Ce discours, ces mots. Après le suicide de Kibwe, j'avais suivi des formations pour reconnaître les signes de détresse. Prévenir la catastrophe. Putain, là mon Roméo, tu montres des signes qui me font pâlir. Je m'agenouille et je pose ma main sur la tienne, on se connaît pas vraiment mais t'es encore plus bourré que moi, tu m'en voudras pas. Et puis t'as pris de la coke, une belle saloperie, même moi j'y touche pas. "Hé oh, tu me dis quoi là ?" Ma voix se voulait rassurante, je fais un sourire, je tente d'être mielleuse. Mais la vérité c'est que mes mots se bloquent dans le fond de ma gorge. "Tu sers pas à rien, écoute moi, t'as vu tous les gens qui t'aiment ?" Roméo Chamberlain. T'as des milliers d'amis, des centaines de filles qui te font la cour. Qu'est-ce qui te prend d'être assailli de doute ? Enfin, j'te comprends peut-être un peu trop bien en fait. Ce vide là, dont tu parles. Parfois je l'ai aussi. Ce soir il est tellement grand que j'ai eu peur de plonger dedans.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité


( Down on the West coast, they got a sayin’ “If you’re not drinkin’, then you’re not playin’” But you’ve got the music, you’ve got the music in you, don’t you?  @Michelle Ford  )

Si il connaissait la vrai histoire de Numa, il n’aurait jamais parler de ça devant elle. à vrai dire, il ne savait plus ou mettre la tête, entre l’idée de rentrée en france pour échapper à tout ça, ou juste mettre fin à ses jours. il n’avait pas envie de mourir, pourtant il s’est souvent dit qu’il n’avait pas envie de vivre non plus. « je sais pas ce que je fais, en fait j’en ai aucune idée depuis des jours et des semaines.. » et des mois, et des nuits blanches à fixer son plafond, penser à bazarder toute ses affaires par la fenêtre et hurler à la lune jusqu’à en avoir la voix casser. ses points se serre quand le toucher de la jeune fille se glisse sur lui, ses yeux se dresses vers les siens, elle peut voir le désespoir et l’envie d’y mettre un terme, mais aussi cette détresse qui lui ai propre. « Numa.. » tout ça est faux. ces fans, ces gens qui postent sous ses photos, c’est des personnes qui le pleurons avant de retourner à leurs activités. « le monde dans lequel on vie est faux. je suis faux. mes parents me détestent et me frère m’a abandonner tellement de fois qu’il serait juste heureux de pouvoir récupéré ma voiture. » il se sent horrible et arrogant de parler de cet façon, comme si il devait se prouver qu’il est important. pourtant il ne l’est pas. et ses jambes encore engourdit ,et sa tête encore lourde et ses bras tremblant. tout ça, s’était insupportable.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
"Je sais pas ce que je fais, en fait j’en ai aucune idée depuis des jours et des semaines..." Je sais pas quoi faire, j'pnaique un peu. Surtout que c'est pas ce que j'ai bu ni fumé qui va m'aider à agir avec une pleine lucidité. Mes iris dilatés le fixent maladivement, j'ai la bouche ouverte, j'pourrais gober une mouche. "Le monde dans lequel on vit est faux. Je suis faux. Mes parents me détestent et mon frère m’a abandonné tellement de fois qu’il serait juste heureux de pouvoir récupérer ma voiture." Oh, oh, tu dis quoi là ? Je secoue la tête. "Ecoute moi Roméo, tu déconnes, ce que t'as pris là, ça te fait dire des conneries." Mes mots sont tranchants, mon ton tellement dur. Je l'engueule presque, comme un enfant. Mais je veux pas l'entendre dire ça. Parle pas d'abandon. Un frère qui t'abandonne, je sais ce que c'est. Putain, dire que je le voyais toujours tout sourire, l'épicentre des réjouissances. Du faux, comme il dit. J'agrippe son menton d'une poigne ferme et je le tire pour planter mes yeux incisifs dans les siens. J'veux pas que son regard se dérobe. "Des conneries. Moi je sais que tu vaux pas rien, que t'es un gars bien, avoir des doutes c'est normal, d'accord ? Mais ce que tu me dis là, c'est dangereux, je te jure, faut pas dire ça." Je crois que je suis à l'opposé de ce qu'on nous conseillait. Ni à l'écoute, ni douce, je suis violente dans mes mots, dans mon regard. Mais j'arrive pas à l'entendre. Peut-être qu'un peu de ce qu'il dit résonne en moi ?

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité


( Down on the West coast, they got a sayin’ “If you’re not drinkin’, then you’re not playin’” But you’ve got the music, you’ve got the music in you, don’t you?  @Michelle Ford  )

sa manière de faire était beaucoup trop violente pour lui ressembler, elle qui semblait si douce et à la fois disjoncté, c’était son coter terre à terre et honnête qui prenait le dessus. comme si elle l’avait secouer dans tout les sens, comme si elle avait donner un énorme coup de sabot dans ses reins pour le faire réagir. elle était brute, un air presque autoritaire et féroce. et j’avoue, j’avoue que Romeo en avait des frissons. « Des mots peuvent pas être dangereux, Numa. » si, dans beaucoup de contexte, mais là tout de suite ça ne semblait pas logique. ses bras avaient cesser de trembler, il avait pu redresser la tête pour la faire face. et ses yeux ont été si perçant qu’il a du de nouveau baisser la tête. « Je vais bien, ne t’en fais pas. » mensonge. débilité et stupidité. il avait réussi à se redresse, des coups de jus venait alors taper dans ses omoplates, en donnant de grand coup dans ses jambes. il était tétaniser, mais se forcer à avancer. il lui a tournée le dos pour se réfugier dans la salle de bain. claquer la porte à trop grande force pour s’y isoler. la drogue été entrain de le détruire, ses narines se sont d’ailleurs entrain de se vider de sang, couler le long de sa bouche, jusqu’à son menton, tombant en cascade sur son tee-shirt. « fais chier. »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
"Des mots peuvent pas être dangereux, Numa." Je secoue la tête. T'en sais rien, Roméo, t'en sais rien. Je le vois qui lève la tête vers moi, penaud, puis instinctivement, il rebaisse les yeux. Je hausse les sourcils, détends mon visage crispé. Je dois être effrayante, tyrannique. J'veux pas lui faire peur, j'veux le rassurer, putain je m'y prends tellement mal. "Je vais bien, ne t’en fais pas." Des foutaises. Je le sais en plus. Bien sûr que ça va pas bien, que c'est un appel au secours. Mais j'entends que ce que je veux entendre. Il va bien, je vais bien, tout le monde va bien dans mon monde parfait et je veux pas voir qu'il y a un truc qui va pas, qu'il y a quelque chose qui cloche dans ma vie trop parfaite. Je veux pas, je veux pas. Alors je hoche la tête, il va bien, tout va bien. "C'est bien, parfait, c'est bien." Je pose une main dans son dos, un truc qui se veut rassurant. Mais il se lève, une vive lassitude et se réfugie derrière la porte de la salle de bain, porte qu'il fait claquer derrière lui, je l'entends pas fermer le verrou. Et puis je beugue. Mes yeux écarquillés fixent cette porte, mes paupières ne clignent plus, je sens ma rétine devenir sèche. Y a une coupure dans le temps, j'entends plus rien, y a que cette porte qui se dessine, menaçante. Je sais que j'ai merdé. Il m'a appelé à l'aide et j'ai merdé. Une minute, deux minutes qui passent. Et je suis dans ma bulle, une bulle noire, une bulle de vide. Et puis y a cette décharge électrique qui me fait vriller le cerveau, qui me ramène à la vie. Et je l'entends. L'eau qui coule. Je l'écoute qui coule, comme un son rassurant. "Roméo ?" Je finis par demander, je me lève du lit, doucement, je me rapproche de la porte : "Tout va bien ?" Si ça se trouve il est juste parti pisser, ou prendre une douche, c'est ça, l'eau que j'entends. Toujours la même, Numa, toujours à pas vouloir voir la vérité en face, le pire. Je mets un masque, une illusion édulcorée qui recouvre toute la crasse de la vie. Et j'entends un cri, un gémissement étouffé qui vient de la salle de bain. Le son de la douleur. Je panique, j'étouffe un cri moi-même, un son rauque qui se bloque dans ma gorge. J'ouvre la porte, je réfléchis pas. Et je vois du sang. Putain, c'est pas possible. J'en peux plus de voir du sang partout, j'en peux plus.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité


( Down on the West coast, they got a sayin’ “If you’re not drinkin’, then you’re not playin’” But you’ve got the music, you’ve got the music in you, don’t you?  @Michelle Ford  )

roméo. sa voix raisonne dans la tête du français comme un écho, elle efface tout, la douleur, la chaleur qui devient brulante et ardente près de son bras, les piqures qu’il ressent le long de ses veines gonfler, le sang qui coule, partout, partout. sa voix sonne encore, mais il n’entend plus rien. il ne voit plus rien, et ses bras faible de crétin, tache la lame dans l’eau du bain. l’eau déborde, elle est brulante, et elle déborde de partout. il se sent rapidement tremper, se demandant si c’est le sang ou l’eau. c’est l’eau; reste éveiller. en fait, je ne veux pas mourir. dit le plus fort. « je ne veux pas mourir. » ses yeux se pose alors dans les siens, terrifier, pétrifier, à bout de souffle. il peut pas bouger, la douleur est présente, beaucoup trop même et son corps et tellement lourd qu’il ne peux plus se lever. ce n’est pas de ta faute Numa, c’est de la mienne, c’est de la mienne, rien que de la mienne. je suis désolée, désolée de te faire ça. mais s’il te plais ne me laisse pas mourir ici. pas maintenant. s’il te plais.
il pourrais le dire, mais il ne parle pas, parce que sa bouche devient alors pâteuse. incapable de parler incapable de bouger. juste son souffle lent et sacader. comme si il venait de courir un marathon, comme si il avait utiliser ses dernières forces pour attraper quelques choses dont il avait atrocement besoin. « aide moi. » et des larmes, des larmes saler aussi brulante que cette eau chaude, venait alors éclabousser ses joues.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Je coupe l'eau du bain, paniquée, j'regarde partout pour trouver quoi faire. Putain, pourquoi j'suis toujours torchée quand les gens ont besoin de ma pleine lucidité ? Ma bouche s'ouvre, elle veut crier mais y a une grimace affreuse qui me crispe le visage, y a ma gorge qui étrangle tout son. Mon coeur s'est arrêté, j'le sens plus. Y a que cette odeur métallique, ce goût de sang qui est partout. Je tombe à genoux, près de Roméo. Je passe mes mains tremblantes sur ses bras ouverts. Et les yeux de Roméo se figent dans les miens. Des yeux qui partent. "Je ne veux pas mourir." Non, non, non, dis pas ça, tu vas pas mourir. Je vois ses iris qui s'agitent, sa pupillle qui se rétracte. Je sens plus son souffle sur mon visage, si près. Putain Roméo tu peux pas partir là. "Aide moi." Je cherche à agripper son regard, m'assurer qu'il vit encore mais je perds ses yeux, ses yeux qui disparaissent sous des larmes, des putain de larmes de mort. Je passe mes mains qui convulsent sur ses joues, je les frotte maladroitement sur son visage, je veux sécher tout ça, allez, hop, il se remet sur pied, on gomme tout, cette soirée, ce sang et tout repart. Mais non, ça marche pas, il est là entre mes jambes, à se vider de son sang. Et je hurle. Je hurle. "Je reviens, je vais chercher de l'aide, je reviens." Je tremble de partout, je m'accroche à l'évier et me hisse péniblement sur mes jambes. Mes jambes qui tremblent, j'me sens vaciller, j'vais tomber. Je patauge dans la mare d'eau et de sang, j'échoue presque sur la poignée de la porte de la salle de bain. Je traverse la chambre en courant, m'armant de tout mon courage pour pas m'allonger sur le lit, fermer les yeux et attendre que tout passe. "A l'aide ! Aidez moi !" Je traverse le couloir de l'étage, y a un mec bourré qui vomit sur les marches de l'escalier, j'le pousse, je dévale les marches, j'manque de me casser la gueule. Je débarque au milieu de la foule, défigurée par la terreur. "Putain mais aidez moi ! Y a Roméo qui a besoin d'aide !" Je hurle ça, j'leur crache à la gueule. A eux, tous. Je les hais. Ils me regardent avec leurs yeux de merlans frits, mais merde, bougez-vous, faites quelque chose. Roméo c'est votre pote non ? Ils restent là, apathiques, la bouche ouverte, ils me prennent pour une tarée c'est ça ? "Un téléphone, passez un téléphone vite ! Quelqu'un appelle les pompiers, il se vide son sang là !" Je vois un mec qui sort son portable de sa poche, j'me rue vers lui, j'agrippe le téléphone, compose rageusement le numéro des urgences. Ce même numéro que j'ai composé une semaine plus tôt. 911. J'lui retends, y a cette panique qui brûle dans mes yeux, j'le sens pantelant ce type aussi. "Dis leur qu'il a tenté de se suicider, mais qu'il respire encore. Dis leur de faire vite !" J'vois plein de mecs qui s'activent à planquer la beuh, plein de nanas qui reboutonnent le haut de leur tee-shirts, des gens qui se cassent avant que ça finisse mal. Putain, bravo les mecs. Je remonte en trombe le haut des marches, je cours le long du couloir, sur mes talons, y a un type, une nana. Des amis de Roméo. Il me semble. Je plonge dans la chambre, je cours vers la porte de la salle de bain. Il est là, à se noyer dans cette eau rougeâtre. "J'suis là, oh, tu restes là." Je lui hurle dessus, je viens me cramponner à son tee-shirt. Il respire, il respire.


(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)