suggy → look into my eyes, it's where my demons hide

je déteste tout ici. j'ai plus envie d'y être. regarde moi putain, j'suis misérable. tu t'rends compte ? j'étais enfermée dans un putain de casier à limite me pisser dessus tellement j'étais terrorisée. c'est pas une vie ça, j'veux pas vivre comme ça. et je déteste cette ombre que je suis devenue. j'te jure, ça me rends dingue. « ouais, la justice m'empêche de voir mes parents mais ne fera jamais rien contre ce qui est arrivé l'autre soir » c'est ça la triste réalité. c'est putain de mal foutu. parce que je sais qu'il arrivera rien à l'équipe de sportif. pour la simple et bonne raison que ce sont des gosses de riche et qu'ils sont l'avenir du baseball. alors ouais, on me ridiculiserait, me ferait passer pour la responsable dans tout ça et même si y avait une vidéo à l'appui, les monstres l'avaient postés parce qu'ils savaient qu'on ne ferait jamais rien contre eux. alors ouais, j'avais pas d'autres choix que de garder le silence. parler pour quoi ? pour être humiliée à la face du monde ? non, j'avais pas le courage pour ça. et j'voulais juste tellement rentrer, tout oublier mais même ça j'y avais pas le droit. j'allais devoir me tenir debout et faire comme si tout allait bien pour espérer qu'on me laisse tranquille. c'était clairement pas les projets de vie que j'avais pu envisager. mais j'avais tout perdu ce soir là et j'étais pas certaine de pouvoir le retrouver un jour. alors peut être que je devrais juste me laisser couler puisque de toute façon on m'avait tout prit.

Il supportait pas de la voir comme ça Sullivan, mais il était pieds et mains liés. Il ne savait pas quoi faire, il n'avait aucune notion, ni mode d'emploi dans ce genre de situation. C'était un garçon réservé qui se passionnait de la physique et des mathématiques. Il calculait tout ce qui était calculable, et de toute évidence, c'était compliqué pour lui les sciences sociales. Il était tout bonnement incapable de réconforter convenablement une personne, la rassurer. Et cette situation ne faisait qu'exacerber son manque de sociabilisation. « Il faut au moins porter plainte si tu veux que la justice fasse quelque chose » Il l'aurait fait, mais il n'était pas témoin, il n'était pas la victime. C'était compliqué. Mais elle refusait catégoriquement de le faire. Elle se laissait aller dans cette situation dramatique, ne cherchant pas à faire changer les choses, ne cherchant pas à se battre contre ces hommes qui lui ont volé sa dignité. « Prends tes affaires, on rentre » Il était hors de question qu'ils restent une seconde de plus dans ces lieux. Il regardait dans le casier, attrapait les affaires de sa femme tout en lui tendant la veste qui était pendue au cintre. « On va trouver une solution pour Vancouver, quitte à ce que j'aille à New-York pour harceler le juge de lever l'injonction contre les Atkinson »

c'est insupportable ce genre de sentiment. le brouhaha incessant dans ma tête et cette peur qui me tord le ventre à chaque fois. mais le pire, c'est la sensation que personne ne comprends. que personne n'arrive à saisir ce que je ressent et.. ouais, j'ai juste envie de lâcher prise. de tout lâcher et de m'enfuir. et peut être bien que ça ne règlera aucun de mes problèmes mais au moins, j'aurais la paix. et en soit, c'est le plus important pas vrai ? être loin d'ici, de cet endroit que je déteste un peu plus chaque jour. personne n'aura le droit de m'en vouloir si je prends la fuite, j'ai tous les droits du monde de le faire. « elle ne fera rien ! » putain mais tu le fais exprès ou quoi ? ça t'avance à quoi de chercher à me forcer la main alors qu'on sait très bien que rien ne se passera ? et puis au pire, ils auront quoi ? des travaux d'intérêt généraux ? deux ans en taule ? et puis ? ça change quoi pour moi ? tu crois que je me sentirais mieux ? que ça me rendra quoi que ce soit ? récupérant la veste que tu me tendais, je la mettais autour de mes épaules d'un air rageur. tu vois, j'ai l'impression que même toi tu comprends pas et ça me bouffe. « ouais » trouver des solutions alors que parfois, il n'y en a pas. moi j'abandonne, j'en ai juste ma claque de tout ça. je laisse tomber une bonne fois pour toute et tant pis si ça plaît pas. j'inspire un grand coup secouant la tête. « laisse tomber » que je marmonne glissant mon sac sur mon épaule. de toute façon qu'est-ce que ça changera ? j'suis morte ce jour là.

rp terminé ?