« Ouais ! Appelle moi Docteur Kennedy ! » Franchement, je mériterais ma série moi aussi. Parce que moi aussi ma mère elle est connue comme Elise Grey. Et moi aussi j'ai des cas incroyable parfois et des relations amoureuses désastreuses qui mériterait un intérêt chaque semaine de 38 minutes. Mais non, on a payé une actrice pour jouer ma propre vie.. Bref, je t'entends galérer à dire ma meuf. Oui moi aussi ça me fait bizarre de me dire que t'es mon mec. T'es à moi, rien qu'à moi. J'ai pas ou plus à te partager. « En m'agressant avec une ampoule ? Tu prends soins des gens bizarrement toi. » Je rigole toute seule. Oui parce que c'était pas drôle. Mais j'me demande quand même si t'es le genre de copain tendre qui prend soins de sa copine. Genre est-ce que si je pleure à cause de ma mère et que je t'appelle à 3h du matin, tu viendras ? Est-ce que si je suis malade comme un chien, tu viendras m'apporter de la soupe de poulet et t'assurer que je prends bien mon paracetamol toutes les 6h ? C'est à tester. Même si pour la maladie on reviendra, t'aimes pas les microbes. Bon. On décide de marcher un peu et ça fait du bien. J'avais l'impression d'étouffer à l'intérieur. J'ai osé dire les troislettresmots et même si ça soulage sur le coup, c'est quand même oppressant de se dire qu'on a fait le pas et que ça y est quoi. On peut pas revenir en arrière, on peut pas oublié ce qui à été dit et maintenant faut que j'apprenne à vivre en étant amoureuse, totalement amoureuse de toi. Et vu l'engin que tu es, c'est pas facile hein. Pour preuve. Tu me balance avec une facilité déconcertante l'erreur que j'ai faite avec Elliot. Je savais que j'en entendrais encore parlé de cette histoire. « Mh, par exemple oui. » J'le dis pas mais le pire c'est que cette connerie, ça pourrait totalement arriver à nouveau .. Mais c'est pas le moment de parler de mes problèmes de comportement. Ta main attrape mon poignet et tu me plaques contre l'arbre. J'suis un peu sur un petit nuage. Je flotte et je nage dans mon bonheur. Du coup je fais pas gaffe si y a quelqu'un autour de nous. Je plonge mon regard dans le tiens et je t'écoute, je bois chaque parole que tu craches maladroitement. Et puis à la fin de ta tirade, j'explose de rire. Déjà parce que t'as failli dire je t'aime et que tu l'a pas dit. Je suis pas en colère ou traumatisée parce que moi je l'ai dis et toi t'as pas répondu. On avance tous à notre vitesse et on prends tous le temps qu'il nous faut. Je rigole surtout parce que tu viens de donner le nom du mauvais arbre. Je me stoppe. J'approche doucement mon visage vers le tiens. Lorsque mes lèvres sont à quelques centimètres des tiennes, les frôlant légèrement, je chuchote : « Phin, c'est un saule pleureur ! » Et j'éloigne mon visage, sortant de sous les feuilles de l'arbre, rejoignant la route. Bah ouais, tu crois que ça va être simple de m'embrasser à nouveau, surtout dehors ? Faut que tu rames un peu, qu'on joue. Viens me chercher Phin ! Je veux te faire languir ! Que tu sois obligé de me l'arracher ce baiser. « Pour noël, je t’achèterais un livre sur les arbres. » Oui j'me moque de toi. Mais qui aime bien châtie bien et moi je suis amoureuse de toi.
@Phineas Abernathy
(Valentin Rothschild)
D R E A M O N