Bon. Ce soir, c'est la soirée des révélations. Il est urgent que je te dises ce que je veux, c'est à dire toi. Dans ma vie. Tout le temps. Et comme tu me l'a demandé, il faut que je mette des mots, en face à face avec toi, sur ce que je ressens. Par sms c'est trop facile, c'est impersonnel, pas du tout intime. Alors que je me demande comment je vais réussir à te dire ça, toi, t'essaies de me faire peur, tu te descends tout seul, tu me rappelles bien que tu pourras jamais m'offrir des voyages ou des trucs super chers. Je pense que t'essaies de bien me rappeler tout ce que qui pourrait potentiellement être nul avec toi pour que je sois sûr de mon choix. Mais la question elle se pose même pas. J'suis pas vraiment du même monde que Noah ou les jumeaux De Belgique. Enfin techniquement si, mais au fond de moi j'ai toujours senti que tout ça, ça n'avait aucune importance pour moi. C'est pour ça que je n'ai pas vraiment besoin de réfléchir plus que ça. Alors je démonte chacun de tes arguments, parce que pour moi ils sont pas valables et je te dis aussi que je t'aime. Enfin. Je réussis à dire ces trois petits mots. Toi, tu te tournes vers moi et tu viens plaquer tes lèvres contre les miennes. Je ferme les yeux, je profite. Ca veut dire beaucoup de chose. Parce que généralement, quand une fille te dis qu'elle t'aimes et qu'elle veut être avec toi et que tu l'embrasse, c'est pas pour lui dire qu'en fait c'est mort non ? Je passe ma main dans ta nuque, puis je rapproche mon corps du tiens pour t'enlacer. Tu te mets tout contre moi, frotte ton nez contre le miens ce qui m'arrache un sourire. T'attrapes ma cuisse et tu viens la placer sur ta hanche. Je te laisse faire, je bouge pas, je reste tout contre toi parce que c'est le meilleur endroit du monde. T'en profite pour dire des mots qui me rassure, qui me réchauffe le coeur. Alors je retrouve le sourire. Je te précises quand même bien que j'attends pas de réponse parce que en fait c'est le cas. Déjà, je me doute bien que y'a quelque chose entre nous, sinon tu serais pas là, avec tout ce que je te fais endurer avec Noah, tu serais déjà parti. Je veux que tu sois prêt, moi je le suis, fallait que je te le dise. « Te mets pas la pression, on verra quand tu seras prêt. » Je souris, te caressant la tête. « Oui je le sais. » Je serais pas là si c'était pas le cas. « Par contre je t'aime c'est trois mots, pas trois lettres. » Oui je me moque de toi. Ouvertement. J'me mets d'ailleurs à rire. Tu vois comme tu me rends heureuse ? Etre allongée par terre contre toi, ça me suffit. Cuba j'men tamponne le coquillard. Tu me sors de mes pensées en parlant de ton sexe. Bah oui, que serait notre relation sans en parler au moins une fois ? Tout à commencer par un like sur tinder, c'est pas beau ça ? Je baisse mon regard vers ton entre-jambe et je fais glisser la main qui était contre ta nuque, jusque sur ton pantalon là où se trouve la bête. Je touche à pleine main ton sexe par dessus le pantalon et je lève les yeux à nouveau vers toi. « Ca te fais pas mal si je touche ? » Déjà qu'on avait aucune gêne entre nous, autant dire que maintenant qu'on est vraiment un couple, ce sera pire. Par contre, hors de question de pisser la porte ouverte !
@Phineas Abernathy
(Valentin Rothschild)
D R E A M O N