c'est le moment d'en parler (with Meghan)

j'ai des flashs dans ma tête, je n'arrive pas à penser à autre chose j'angoisse encore alors que ce n'est même pas à moi que cela est arrivé. je n'ose pas imaginer ton état tu dois être encore plus terrifiée que moi. je n'ai pas oser bouger ce soir la, quand j'ai vu ces mecs en train de te violer les images des coups que mon premier petit ami me donnaient sont revenus dans ma tête alors je suis restée silencieuse des larmes roulant le long de mes joues et n'ayant plus de batterie sur mon téléphone pour appeler à l'aide. j'étais comme pétrifiée et quand je les ai vu bouger une fois qu'ils en avaient finis avec toi j'ai couru de peur qu'ils me trouvent.
je t'ai reconnu dans les couloirs du campus, Meghan une femme si jolie et si forte. je n'ai jamais oser t'adresser la parole, mais je me sens de plus en plus honteuse c'est le moment d'en parler aujourd'hui. après le déjeuner je t'ai suivis pour voir que tu venais t'asseoir dans les gradins du stade et j'ai décidée de sauter le pas. « salut Meghan, je m'appelle Serena enchantée. » je te souris et je me permets de m'asseoir à côté de toi même si tu dois certainement ne pas comprendre vu qu'on ne se connaît même pas. « il faut que je te parle de quelque chose d'important, mais délicat à la fois.. » je joue avec mes doigts ne sachant pas très bien par ou commencer.

@Meghan Wright

j'ai envie de vomir. j'ai envie de vomir continuellement depuis le jeudi soir. j'ai la tête qui va exploser à trop penser. le coeur qui va lâcher à revivre en boucle les mêmes images. je veux juste que ça s'arrête, est-ce que c'est trop demander ? probablement. et dans la chaos que peut être mon esprit, j'ai choisi de garder le silence. par honte sûrement. par peur aussi des regards que l'on pourrait porter sur moi. c'est la raison pour laquelle je me retrouve là, au milieu de tous les étudiants, à prétendre derrière des sourires emplit d'hypocrisie que c'est un jour comme les autres. j'ai mal aux entrailles, c'est possible ça ? j'évite chaque tête connue et prends la fuite au moment du déjeuner. trop risqué. me retrouver en tête à tête avec des gens proches ne ferait que soulever des questions quant à mon comportement pour le moins assez déroutant. c'était déjà un calvaire de faire tourner en rond sullivan, j'pouvais pas gérer tout le monde en même temps. et malgré le froid, c'était sur les gradins du stade que je me retrouvais finalement, regardant mon sandwich l'air concentrée. j'étais incapable d'avaler quoi que ce soit de toute façon, je ne savais même pas pourquoi est-ce que j'essayais. et y a cette fille qui débarque de nul part, qui sort mon prénom alors que mes ongles viennent se planter dans la paume de mes mains. je reste stoïque, prête à partir en courant s'il le faut. j'te connais pas, je vois le mal partout et.. je sais pas. peut être que je deviens parano dans tout ça. « mh ? » si c'est pour me faire remarquer que je ne porte pas l'uniforme des cheers, j'avoue que je m'en fous pas mal. j'le remettrais pas. pas après tout ça. et j'te regarde quelques secondes, l'air impassible. peut être que je pourrais devenir douée à ce jeu, qui sait ? « bah lance toi » on va pas rester en suspens éternellement comme ça.

je me doute que pour toi ça ne doit pas être évident, je me doute que tu n'a pas spécialement envie d'en parler que tu préfère garder le silence par peur peut-être ou par honte alors que ce n'est pas de ta faute. ce sont ces connards plutôt qui devrais avoir honte. je te rejoins dans les gradins et je m'assois à côté de toi, tu as l'air très craintive, tu te méfie c'est normal même si je ne pourrais pas faire de mal à une mouche. « ok ok je me lance. » j'arrête de jouer avec mes doigts pour me racler la gorge et je te regarde même si tu fuis un peu ce regard justement. « je.. j'ai tout vu de ce qu'il t'est arrivé l'autre nuit. j'étais au loin j'allais prendre ce chemin quand je les ai vu te violer.. » je parle tout bas pour que personne d'autre ne sois au courant. « je suis rester comme tétanisée ne sachant pas quoi faire, j'avais peur aussi et je n'avais plus de batterie pour appeler les flics. je suis désolée de ne pas avoir su t'aider vraiment j'aurais voulu, mais j'avais peur d'intervenir et que ça m'arrive aussi.. » je n'aurais pas fait le poids face à ces connards c'est évident. je retiens mes larmes en y repensant et j'espère sincèrement que tu ne va pas me rejeter car je vais être la pour toi, la pour t'aider comme il se doit.

@Meghan Wright

j'ai pas spécialement envie de discuter avec qui que ce soit. t'es déjà venu troubler ma tranquillité en t'installant ici donc ça serait bien que tu balances ce que tu as à dire et qu'on en termine vite même si clairement, j'vois pas ce que tu me veux. j'te connais pas, on s'est jamais adressés la parole et.. ouais, c'est tout en fait. et quand les premiers sortent, je me décompose, devient livide. non, non, non. t'as rien vu. rien vu du tout. c'est pas possible. « t'as rien vu du tout, il m'est rien arrivé » sauf que j'ai les mains qui tremblent et la respiration saccadée. je déglutis difficilement secouant la tête à plusieurs reprises. et si.. et si t'allais en parler ? si tu choisissais finalement de répandre tout ça autour de toi. « t'as rien fait pour m'aider » t'es juste restée là à regarder. c'est humain je crois. l'instinct de préservation ou quelque chose comme ça. mais ça me dégoûte en même temps parce que t'aurais pu m'éviter ça. t'aurais pu faire quelque chose. « n'en parle pas. j'veux.. j'veux pas que ça se sache. » tu me dois bien ça, non ? j'veux dire, t'es restée dans ton coin alors tu me dois au moins le silence maintenant, pas vrai ? je l'espère en tout cas. mais j'ai pas envie que ça se répande, j'ai pas envie qu'on me regarde ou que.. non, j'veux pas. « promet moi que t'en parleras pas »

à mon avis tu n'a pas spécialement envie de parler de ça je te comprends je serais pareil à ta place, seulement je veux être la pour t'aider maintenant parce que je m'en veux terriblement de ne pas avoir su bouger pour le faire lorsque je t'ai vu par terre avec ces types. ça me hante la nuit même. « si j'ai tout vu Meghan je suis désolée.. » c'est aussi dur pour moi de t'en parler surtout vu comment tu te renferme, je n'ose pas poser ma main sur la tienne ou sur ton épaule en signe de compassion amicale tout simplement parce qu'on ne se connaît pas encore toutes les deux et tu pourrais très mal le prendre. je joue encore avec mes doigts, chose que je fais tout le temps quand je suis mal à l'aise et je te vois trembler j'ai pas envie de te voir comme ça. « je suis désolée j'aurais aimer t'aider, mais la peur m'a paralysée et dis moi j'aurais pus faire quoi contre eux? je ne sais pas me battre j'aurais eu le même sort que toi.. excuse moi. » je baisse la tête toujours honteuse, d'ailleurs le rouge me monte aux joues actuellement. « je te le promets que je ne vais pas en parler, mais tu devrais aller voir la police surtout que tu as vu leur visage, histoire qu'ils soient punis. » même si ça peut faire peur car tu devra te retrouver à nouveau face à eux si jamais le procès devrait se faire. « mais si tu ne veux pas leur en parler ça restera entre nous, seulement laisse moi être la pour toi d'accord? je veux me rattraper et en même temps tu as besoin d'avoir quelqu'un sur qui t'épauler non? » quelqu'un qui est au courant de tout car j'imagine bien que c'est une chose dont tu n'a pas envie spécialement de parler à tes amis.

@Meghan Wright

je ne veux pas en entendre parler et surtout, je ne veux pas qu'on en entende parler. je ne veux pas que ça s'ébruite ni même qu'on vienne me chercher vis à vis de ça. je veux juste l'enfouir le plus loin possible et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l'oublier. je veux ne plus jamais y penser et réussir à exister malgré tout ça. « non, non, non » je secoue la tête vivement, en plein déni. t'as rien vu j'te dis. je ne veux pas que tu le dises encore une fois. j'refuse que t'ai assisté à mon calvaire et que tu n'ai rien fait. tu t'rends compte ? t'aurais regardé ça sans bouger ? « ouais » t'aurais pu.. courir, aller chercher quelqu'un. personne ne te demande de t'interposer face à cinq brutes. mais c'est humain pas vrai ?  de regarder et de ne rien faire. ça s'appelle l'auto préservation ou une connerie du genre. et je suis tellement démolie que je crois que de toute façon je ne pourrais même pas me mettre en colère contre toi. « non » j'irais voir personne. j'irais pas déclencher une guerre médiatique ou je serais prise à partie et où l'on fiira par me dire que c'était de ma faute. que j'étais habillée trop vulgairement et que je l'ai cherché. alors non, je n'irais voir personne et ça restera comme ça. j'refuse d'être salie encore plus que ce que je le suis déjà. j'ai pas la force d'affronter une nouvelle tempête moi. « et qu'est-ce que tu crois que tu peux faire pour moi ? »  parce que tu ne me feras pas oublier, tu peux pas non plus revenir en arrière alors qu'est-ce que tu vas faire ? parce que je crois que personne ne peut prétendre m'aider dans tout ça. « j'ai juste besoin d'oublier » que je souffle finalement passant mes mains dans mes cheveux. pitié, laissez moi oublier.

je me doutais bien que tu allais réagir ainsi c'est normal tu ne veux pas que quelqu'un sois au courant car tu as peur que je balance tout ça à quelqu'un et que ça fasse le tour du campus seulement je ne suis pas comme ça du tout. jamais je pourrais trahir quelqu'un de la sorte surtout à ce sujet. puis tu dois certainement me détester que je n'ai pas réagis alors que j'aurais pus, je te comprends je me suis détestée aussi. « je suis sincèrement désolée je sais que tu m'en veux et je m'en veux beaucoup aussi.. j'étais tétanisée par la peur incapable de bouger vraiment excuse moi. » ma voix se brise un peu dans ma dernière excuse, mes excuses sont sincères j'espère que tu le sais. « je peux t'épauler être la pour te soutenir dans cette épreuve. veiller sur toi maintenant et puis c'est bien d'avoir quelqu'un auprès de sois qui est au courant non? je veux dire tu peux te confier sans avoir peur que je te juges. » j'espère que mes mots ne sont pas trop maladroit car je me sens tellement mal à l'aise. « laisse moi être la pour t'aider à oublier alors. » oui je suis têtue mais je n'ai pas envie de lâcher l'affaire.

@Meghan Wright

je voudrais juste pouvoir l'effacer de ma tête. avoir la faculté de prendre le souvenir et de le retirer pour le jeter au loin. pouvoir agir normalement et faire comme s'il ne s'était jamais rien passé durant cette nuit. « je ne t'en veux pas » après tout, je ne peux pas te reprocher mon propre malheur ou chercher à te le remettre sur le dos parce que ce serait injuste. « tu crois que j'ai peur d'être jugée ? » c'est un rire nerveux qui sort de ma bouche à cet instant. ça n'a rien à voir avec le jugement que l'on pourrait porter sur moi. j'voulais juste qu'on me laisse tranquille et ne plus jamais en reparler, point final. « c'est pas comme si j'voulais raconter ce qui s'était passé. puis te confier quoi ? t'as tout vu » y a pas besoin que je récite quoi que ce soit à voix haute. c'était l'horreur, pas une histoire que l'on conte pour se sentir mieux. « et comment tu comptes t'y prendre ? » tu as des supers pouvoirs ou un truc comme ça ? non mais parce que je vois pas comment tu pourrais avoir la prétention de dire que tu me feras oublier quoi que ce soit. j'te connais même pas tout comme tu ne me connais pas. « écoute, je vais bien. j'ai besoin de rien. » et de personne. et je m'en sortirais toute seule comme je l'ai toujours fait. j'suis douée pour affronter les tempêtes, j'trouverais bien une solution.

j'essaye de te montrer que je regrette vraiment au plus profond de moi de ne pas t'avoir aider, d'avoir été faible même si c'est humain comme réaction on ne sait jamais comment on va réagir face à ce genre de choses jusqu'au moment ou ça nous arrive.  quand tu me dis que tu ne m'en veux pas je ne te crois pas mais je ne relève pas là dessus, peut-être que tu as pris conscience que je ne voulais pas me montrer grossière envers toi en venant te parler de ça aujourd'hui. « peut-être je ne sais pas je ne te connais pas encore très bien mais je connais les rumeurs que ça pourrait apporter sur le campus, certains essayeront de se moquer en défendant ces cons. on vit dans un monde cruel. » je te regarde après tout nous sommes tous jugés par les uns et les autres. « j'ai tout vu oui mais me confier ce que tu ressens, comment tu vois les choses si jamais tu as besoin de parler de ça avec quelqu'un je peux t'écouter. » j'évite encore une fois les gestes amicaux envers toi je te regarde simplement de temps en temps avec un petit sourire pour te montrer que je ne suis pas méchante et que je veux vraiment t'aider. « je peux te changer les idées en allant boire un verre, en parlant de choses plus joyeuse on a peut-être des points en commun? »

@Meghan Wright

y a toujours des solutions. et si jamais il n'y en a pas, tant pis. j'ai besoin de personne dans tous les cas. je m'en fiche bien. je veux juste qu'on me fiche la paix. ne plus jamais entendre parler de tout ça. je veux qu'on me laisse respirer un peu. « personne ne sera au courant » je répète. parce que j'en parlerais pas et que tu n'en parleras pas non plus. fin de l'histoire. y aura aucune rumeur à alimenter si personne n'est au courant de ce qui a pu se produire. « j'ai pas envie d'en parler » qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ça ? pourquoi tu m'entends pas ? j'ai l'impression de parler à un mur ou alors dans le vide. tu comprends pas que ça serait comparable à de la torture de revenir sur ça ? je le revis constamment dans ma tête, me force pas à en parler en plus de ça. j'suis déjà en train d'agoniser mentalement, laisse moi paraître fière physiquement. laisse moi au moins ça. et tu lâches pas l'affaire. t'es encore et toujours là avec tes sourires. à essayer. à creuser pour parvenir jusqu'à moi. j'sais pas si je dois admirer cette force ou sincèrement m'énerver de ne pas te voir lâcher l'effort. je serre les poings, souffle un coup. « tant que tu le mentionnes plus jamais » c'est la seule chose que je te demande depuis le début. ne plus le mentionner. alors tiens toi en à ça s'il te plaît et tout ira bien.