play the moments ๑ maverick

Maverick te rejoint et tu décales tes fesses sur le tabouret pour lui laisser un peu de places. Tu regardes, avec admiration, ses doigts glisser sur les touches avec aisance pour fabriquer une jolie mélodie. T’étais jalouse de pas savoir faire ça, de pas avoir ce talent là. J'ai commencé par le piano, j'ai apprendre pour la messe du dimanche. Puis j'ai rejeté tout ça, alors je suis allé vers la guitare. Puis t'as vu mes mains elles sont grosses pour le piano. T’attrapes l’une de ses mains pour regarder la taille de ses doigts. Ouais, elles étaient immenses. Les tiennes paraissaient si petites à côté, y’a qu’à les poser l’une contre l’autre pour s’en rendre compte, et c’est c’que tu fais. Et c’est mal pour l’piano d’avoir des grandes mains ? Tu sais pas, t’y connais rien. T’es une enfant qui boit ses paroles, qui t’imbibes de ce qu’il pourrait t’apprendre. Tu veux que je t'apprenne le piano? Tu regardes la guitare posée contre le piano puis les touches noires et blanches. N’importe quoi te rendrait heureuse à vrai dire. T’étais pas difficile à combler de ce côté-là. C’est quoi le plus facile ? C’est quoi qui pourrait m’aider à chopper des mecs plus facilement ? lui réponds-tu avec un sourire amusé. Quoi ? C’est un mythe ? Ca marche que pour les mecs c’est ça ? glousses-tu en posant tes doigts sur le piano et en appuyant sur quelques touches successives pour monter la gamme.

Ça te fait toujours bizarre de retoucher cet instrument. Ça te rappelle un passé lointain et toujours présent en même temps. Et tu peux rejeter ton passé de toutes tes forces Maverick, c'est quand même là qu'est né ton amour de la musique. Dans une église. Tu souris à sa question. Elle est mignonne et tellement enthousiasme, tu as l'impression de converser avec un bébé loutre et tu as envie de la serrer fort dans tes bras et de lui ébouriffer les cheveux, mais tu te retiens. « C'est bien d'avoir de grandes mais mais faut qu'elles soient fines, c'est pas mon cas. » Tu lui montres ta paume et elle vient coller la sienne contre toi. On dirait une bébé main à côté de la tienne mais tu prends entres tes doigts ses phalanges graciles. « Toi tu as ce qu'il faut pour le piano. » conclue-tu d'une parole experte. Elle te demande ensuite ce qui est le mieux pour séduire. « Je dirai que le piano est plus féminin mais c'est un peu encombrant. » Tu ris à ta remarque parce que déplacer un piano à chaque fois c'est pas très pratique. « On va dire que pour piger les accords c'est plus facile. » Et donc vous commencerez par le piano. « T'es prête ? » Tes doigts glissent sur les touches et entament une chanson classique pour commencer, histoire de ne pas faire trop compliqué.

Un bébé loutre, sérieusement ? Magnifique, merci pour le fou rire. Heureusement, Cali ne lit pas encore dans les pensées. C'est bien d'avoir de grandes mais mais faut qu'elles soient fines, c'est pas mon cas. Toi tu as ce qu'il faut pour le piano. Tu hoches la tête, c’était bien la première fois de ta vie que l’on te disait avoir des mains de pianiste. T’espérais être à la hauteur de ces mains faites pour ça, alors.  Je dirai que le piano est plus féminin mais c'est un peu encombrant. Tu pouffes de rire en posant tes mains sur ton ventre dénudé. Y’a des p’tits pianos tout petit petit. Ca marche à piles, même. dis-tu comme si, pour une fois, c’est toi qui lui apprenait quelque chose. On va dire que pour piger les accords c'est plus facile. Du piano donc. Tu te trémousses d’impatience sur le petit tabouret, alors que t’as une fesse qui en sort parce que le grand Maverick prends toute la place. T’es prête ? Lèvres pincées, concentration extrême, tu ne quittes pas les doigts du Lowell qui courent sur le clavier noir et blanc. Du coffre du piano s’échappe une douce mélodie classique que tu ne saurais reconnaître. Et puis sa main s’arrête de jouer et Maverick te regarde, il attend. Les yeux écarquillés, la bouche à moitié ouverte comme si tu venais de louper un épisode, tu bègues : Je.. j’suis incapable de refaire ça. Attends, j’me souviens à peine du début ! Tu passes tes mains sur ton visage avant de souffler un coup comme si tu passais un examen au conservatoire. Et puis tes doigts qui effleurent les touches qui te semblent être les bonnes. Y’a aucun rythme, tu te trompe sur une bonne partie des notes et t’as oublié la fin. Tu grimaces à chaque fausse note. Pauvre Mozart, il doit se retourner dans sa tombe la papy. C’était pas si catastrophique ? que tu dis en regardant le Lowell en fronçant le bout de ton nez.

Elle semble avoir une petite préférence pour les touches blanches et noires alors tu t'adapteras. D'ailleurs elle ne manque pas de te rappeler qu'il existe de petits modèles. « Oui mais ça fait vite enfant qui joue au clavier, ça reste moins facilement transportable, mais c'est classe. » Le piano fait plus prestigieux que la guitare. Tu entames le premier morceau et lui montres les premiers accords. Elle galère un peu mais c'est tout à fait normal. Elle essaie de toute ses forces et sa réaction t'arrache un rire. « Pas du tout. Je te remontre le début, on va fractionner. » Tu places tes doigts pour lui montrer la première note puis la seconde et la troisième. « A toi. » Elle réalise parfaitement l'enchaînement alors tu continues. Vous arrivez bientôt à la moitié du morceau qu'elle peut reproduire avec de plus en plus de facilité. « Faut pas hésiter à expérimenter, essayer un peu tout, à force de jouer tu seras de plus en plus à l'aise et ça tombe bien ici on a des instruments à disposition." La musique demande rigueur mais aussi beaucoup de curiosité et de la créativité, chose qui caractérise tout Lowell qui se respecte. Et tu n'as aucun doute pour ces qualités chez Cali.