BETHONIO ◇ get away from you

get away from you
w/@Antonio Munoz

Une visite des parents Windsor ne dégage jamais rien de bon mais il faut toujours y survivre. La haute société de la ville est entrée dans leur jeu et une soirée de charité a été organisée pour soutenir les nobles causes anglaises et tout le gratin bostonien, du monde de la mode en passant par la gastronomie sera donc là. Mes parents repartiront donc avec le petit butin que les riches mécènes de la ville auront décidé de donner. De notre coté, Adélaïde, Lottie, William et moi sommes obligés de venir et de faire bonne figure. Je déteste cette soirée d'avance la seule chose positive là dedans c'est les petits fours qui seront surement délicieux et la robe que ma mère m'a ramenée d'Angleterre qui pour une fois est sublime sans être trop chaste. C'est donc vêtue d'une longue robe mousseline bleu nuit, assez décoltée, et les cheveux relevés en un chignon dont s’échappe des anglaises qui retombent le long de ma nuque que j'embarque sur l'énorme bateau sur lequel va se tenir la soirée. Au passage, je ne suis pas fan de ce genre de lieu pour les soirées, trop dangereux avec l'alcool et trop instable, ça donne rapidement envie de vomir mais passons. Je fais rapidement le tour des gens présents qui ne sont pas très nombreux pour le moment, je salue tout le monde avec le sourire, prenant une coupe de mousseux au passage. Alors que je vais saluer le dernier groupe présent, mon sourire faux vissé sur mes lèvres comme la diplomatie m'impose de le faire, je me retrouve en face d'Antonio, tiré quatre épingles, un verre à la main, en pleine discussion avec le reste des hommes présents. Mon regard s'assombrit en croisant le sien, ayant trop en tête notre dernier entretien puis je glisse sur ses mains, voyant que dans l'ensemble cela va mieux mais qu'il reste une petite plaie qui a des risques de s'infecter du fait qu'il ne se soit pas fait soigner. Je tends ma main droite à l'ensemble des hommes pour leur serrer, ma peau s’électrisant au contact de celle d'Antonio et je dis poliment pour m'échapper au plus vite de là : « Au plaisir de repartager avec vous au court de la soirée messieurs... » Mon regard fuit celui du bel espagnol pour lequel je me demande ce qu'il fait là et comme il a peu être ici puis je tourne les talents pour rejoindre l'avant du bateau, assez désert pour le moment, l'endroit parfait pour penser sans qu'on vienne m'enquiquiner, ou attendre que mes frères et soeurs daignent arriver. En étant la première et en faisant bonne figure j'ai surement marqué des points mais ne leur ai surement pas fait oublier cette idée de mariage arrangé avec un bon parti afin de me faire rentrer dans le droit chemin.

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❝Get away from you❞
ANTONIO & BETH

J’étais sur les nerfs ces derniers temps et il me fallait sortir, me vider la tête alors je passais du temps sur le port pour souffler un bon coup et j’y ai rencontré une jeune femme plutôt généreuse qui m’avait expliqué être une princesse mais ne pas avoir de petit copain et ce soir lors d’une soirée sur l’un des bateaux elle voulait que je me fasse passer pour l’homme de sa vie et si sur le coup je suis plutôt réticent, je me dis que sortir ça pourrait être une bonne chose alors j’accepte sa proposition et elle m’en remercie, me donnant une horaire à respecter et elle peut compter sur moi. En rentrant chez moi, je me mets sur mon 31 et je rejoins le lieu de rendez vous ou cette jolie jeune femme m’attends et me remercie de nouveau avant de me briefer légèrement et sur le coup je ne tilt pas spécialement lorsqu’elle me parle de princesses d’Angleterre. Je salue un peu tout le monde poliment en gardant mes bonnes manières même si ce n’est pas moi et je vais discuter avec les autres hommes après que l’on m’ait mis en avant. Je ne suis pas dans mon élément mais je fais de mon mieux, je prends sur moi et au moins ça me permet de ne plus penser à Savannah. Cependant alors que tout se déroulait parfaitement, je remarque une jeune femme se diriger vers moi et là je me demande si c’est une blague ou pas. Je serre ma mâchoire, mon regard s’assombrissant totalement en croisant Beth. Lui serrer la main pour faire bonne figure me donne limite des boutons, c’est beaucoup trop mais je le fais pour ne pas être le centre d’attention et lorsqu’elle part je me sens mieux même si la colère est encore présente. Je finis ma flûte et je sors du bateau pendant un moment pour souffler car là c’est trop. Encore une fois j’ai voulu arranger une inconnue et c’est moi qui me retrouve dans la merde.

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L'avant du bateau est calme et presque désert. C'est plaisant quand on n'est pas du tout à l'aise. Je viens de la haute société anglaise, je suis née dans tout cela mais je ne m'y sens pas bien. Je suis quelqu'un de franc et direct alors sourire et faire des courbettes à tout le monde, c'est vraiment un exercice compliqué pour moi, surtout quand je tombe face à un mec avec qui je m'entendais plutôt bien jusqu'à ce qu'il me traite presque de salope... Je l'ai toujours en travers de la gorge et ne sais pas comment gérer les sentiments positifs et négatifs qui bataillent en moi à son égard. Le vent frais sur mon visage me fait du bien jusqu'à ce que j'entende des pas derrière moi, quelqu'un s'approchant surement de cet endroit pour les mêmes raisons que moi : prendre l'air, profiter du calme, s’échapper de toute cette mascarade. Quand je vois Antonio s'approcher, je détourne la tête aussitôt, préférant rester murer dans le silence plutôt que d'engager la guerre ou me rabaisser à m'excuser alors que certes je l'ai giflé mais lui m'a insultée. Et puis franchement, je dois avouer que le voir auprès de cette blonde qui doit faire parti de mes cousins éloignés m'agace même si je sais qu'il ne se passe surement rien entre eux à part, peut être, une partie de jambes en l'air de temps à autre. Mes yeux fixés sur le rivage, je sais qu'il m'a reconnu et je me demande bien s'il va continuer de venir vers l'avant du bateau ou changer de trajectoire pour m'éviter. Avec nos deux caractères de merde, il semble compliqué que la glace se brise un jour c'est génial quand on partage une passion commune et plus, quand on fait parti de la même maison.

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❝Get away from you❞
ANTONIO & BETH

En ce moment rien n’allait bien et je pensais que cette soirée pourrait être une bonne idée pour repartir du bon pied mais c’était sans compter sur la présence de Beth. Elle n’a eu de cesse de m’insulter et lorsque j’ai fait à peine le quart de ce qu’elle m’a dit elle a osé me frapper sous prétexte que c’est une femme et que ce sont des choses qui ne se disent pas mais elle se prend pour qui ? Je ne suis pas son chien donc si les mecs qu’elle fréquente se laisse marcher dessus et se soumettent car c’est une princesse, moi ce n’est pas mon cas, mais pas du tout. Je pars donc vers l’avant de bateau pour prendre l’air car je ne suis pas dans mon élément, je n’ai pas un tiers du compte en banque du plus pauvre de ceux-ci alors c’est dire à quel point je ne suis pas chez moi ici. Lorsque j’arrive pour prendre un peu d’air je me rends compte qu’il y a déjà quelqu’un et malheureusement pour moi c’est Beth alors je fais comme si de rien était, poursuivant mon chemin comme si il n’y avait personne, ne jetant aucunement un regard en sa direction, serrant les dents tout de même. Je ne sais pas ce que je fais ici, finalement je ferai mieux de tout simplement partir mais je ne peux pas le bateau n’est plus à quai alors je ne peux que rester là. Je sortirais un joint pour me libérer mais je suppose qu’ici il faut faire bonne figure, c’est un peu le monde des faux cul alors je ne vais rien faire qui pourrait porter préjudice à qui que ce soit. Puis j’entends quelques bruits et j’entends mon prénom « Antonio, chéri viens, les autres veulent te voir » Je lève les yeux au ciel et je me lève pour venir vers cette dernière, la regardant d’une manière de lui faire comprendre de ne pas trop jouer avec mes couilles car je suis gentil mais pas trop
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C'est fou de regarder dans la même direction sans savoir se comprendre, sans savoir s'excuser. Pour lui je suis allée bien trop loin et pour moi il est allé bien trop loin. Forcément on ne se connait que trop peu pour avoir le droit de porter un jugement sur l'un et sur l'autre et pourtant c'est ce qu'on a fait. C'est vraiment dommage car notre fierté peut tout gâcher. Je vais pour dire quelque chose quand une jeune femme arrive pour l'appeler chéri et lui demander de venir. Je la fusille du regard et croise à peine celui d'Antonio. Je les laisse partir avant de finir ma coupe et de rentrer à mon tour, saluant les personnes que je n'ai pas encore vu et écoutant le discours de remerciement de mon père un sourire faux vissé sur mes lèvres, comme toujours. Lorsqu'il a terminé, je me faufile jusqu'au buffet pour trouver quelque chose à manger et à boire, je reviens avec une coupe et des petits fours pour rejoindre une fille que je connais et n'ai pas vu depuis longtemps. Mais sur mon chemin, je percute quelqu'un, mon verre se renversant un peu sur ma robe et sa chemise. En levant les yeux je m'aperçois que ce torse que je viens de mouiller n'est autre que celui d'Antonio. C'est bien ma chance. « Je suis désolée. » Et c'est le cas je n'ai vraiment pas fait exprès. Ma robe bleue nuit n'a pas l'air salie, c'est surtout légèrement mouillé, ça attendra la fin de soirée qui j'espère va vite arriver mais la chemise d'Antonio elle est tachée et plus mouillée... « Je peux aller te chercher une chemise propre et sèche si tu veux. » Je dis ça le plus gentiment du monde, même si ma voix est étranglée dans ma gorge serrée. Mes frères et mon père sont prévoyant, ils doivent avoir des chemises quelque part mais encore faut il que le bel espagnol veuille bien.

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Je suis rancunier, très rancunier et encore plus lorsque l’on tente de s’en prendre à mon intégrité physique en me levant la main dessus. Toute Beth qu’elle est, c’est juste inacceptable et pour cela je ne risque pas de lui reparler de sitôt, passer cette soirée ou elle est me dérange déjà largement. Alors que je pars pour prendre l’air à l’avant du bateau, je remarque que je ne suis pas seul et je reconnais la silhouette de Beth alors je ne dis rien du tout et je me contente de regarder au loin tout en serrant mes dents. Cependant très vite je me fais reprendre par ma supposé fiancée qui me demande de venir pour le discours alors je la rejoins sans rien dire, mais en la regardant de telle façon à ce qu’elle comprenne qu’il vaut mieux pas qu’elle me prenne trop pour sa chose car je ne vais pas le supporter longtemps. Après le discours, je vais pour sortir de nouveau et sur le chemin je me fais percuter et je reçois du champagne sur ma chemise et lorsque je relève la tête, je remarque qu’il s’agit de Beth et je me demande si tout cela n’est pas fait exprès. Elle s’excuse mais ça ne m’atteins pas, je ne vais pas lui pardonner pour ces fausses excuses. Je vois qu’elle tente d’avoir une discussion mais je n’ai rien à lui dire, elle a merdé maintenant c’est trop tard pour revenir en arrière. « Non je pense que je peux me débrouiller comme un grand garçon mais c’est gentil » Je la regarde tout en lui faisant comprendre de ne pas forcer car je n’ai pas envie de ça, pas envie de crier là devant tout le monde car je reste respectueux mais il ne faut pas trop me pousser.

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« Anto, je... » Je suis vraiment désolée, pas seulement pour la chemise, mais pour l'autre jour et j'espère qu'il l'est tout autant. Mais pour moi l'amitié est très importante alors si je dois mettre mon poing dans ma poche et me taire pour le récupérer à mes côtés, je peux le faire même si je ne pense pas en être capable de suite... Enfin j'ai quand même tenté un pas vers lui. Je vois à son regard que je ne dois pas forcer mais il m'est impossible de ne pas tenter de prendre son poignet lorsqu'il passe tout près de moi, sauf qu'après l'avoir juste effleuré, je rebrousse chemin pour ne pas le voir se débattre devant tout le monde. Surtout que s'il y avait un pas de travers autour de moi dans cette soirée ce n'est pas à moi que ça porterait préjudice mais bien à la personne à côté qui le ferait. L'injustice de s'appeler Martin ou Dupond à côté d'une Windsor. Je déteste ça. Je laisse passer un peu de temps et je finis par sortir à nouveau. Il a plus de monde dehors mais je le vois un peu à l'écart, je vais vers lui et je me pose à côté de lui, m'appuyant sur la barrière. « Je peux ? » Je crois qu'on ne s'est jamais aussi peu parlé... Je déteste ça. Je déteste l'avoir dans mon champ de vision mais ne pas lui adresser la parole et n'avoir aucun échange avec lui.« Je suis désolée je n'aurais pas dû te gifler. » Qu'il se mette à crier plus fort que moi s'il le souhaite, s'il ne veut pas m'entendre mais il ne m'empêchera pas de parler. « T'as appuyé trop fort sur une partie sensible de ma vie sans savoir de quoi tu parlais. » Comme je l'ai surement fait avant mais je ne vais pas m'infliger tous les torts alors que si on en est là c'est bien à cause de nous deux et non uniquement par ma faute. Et dire que si Savannah n'était pas parti, on ne connaitrait pas une telle situation...

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ANTONIO & BETH

Elle semble vouloir s’excuser mais je n’accepte nullement cela , je la regarde méchamment pour lui faire comprendre qu’il vaut mieux pour elle qu’elle s’arrête là et qu’elle ne dise pas un mot de plus. Elle est allée trop loin et maintenant il faut assumer ce qu’elle a fait. Lorsqu’elle m’a critiqué de connard qui couche partout à plusieurs reprises je n’ai rien fait, je n’ai pas relevé et sous prétexte que je lui dise en retour qu’elle écarte assez facilement les jambes par moment elle aussi, j’ai le droit à me prendre une baffe ? Mais clairement pas, je suis pas sa chose. En si peu de temps Savannah m’a replongé dans mes souvenirs les plus sombres avec ce mot et maintenant Beth avec cette violence exacerbée et la satisfaction sur le moment de faire mal. C’est trop pour moi et même si c’est elle qui me tâche, je n’ai nullement besoin d’aide, je suis un grand garçon. Je vais dehors pour prendre l’air, enfin d’abord dans une sorte de salle d’eau ou je lave le plus gros à la main sans noyer ma chemise et je ressors, me posant l’air de rien, réfléchissant, regardant les étoiles, mes pensées se tournant vers Savannah, que fait elle en ce moment, à cette heure ci elle doit être dans les draps d’un militaire à n’en pas douter et ça me tue de le savoir. Seulement alors que j’étais tranquille dans mon coin, quelqu’un vient me sortir de mes pensées et lorsque je reviens à moi-même je remarque qu’il s’agit de Beth mais je ne réponds rien, je ne vais pas l’interdire d’être à côté de moi, surtout pas là devant le gratin de la société. Elle s’excuse mais je trouve ça plutôt facile donc je ne l’excuse pas en retour. La meilleure réponse de toute manière ça reste l’indifférence donc je ne dis rien et je la laisse parler seule afin qu’elle regrette et qu’elle réalise qu’elle m’a dans un sens perdu. Je sers le poing, caressant ce dernier qui est encore meurtri pour ne pas réagir mais ça me démange car c’est elle qui a commencé à se montrer agressive, à mal parler et j’en passe donc la fautive c’est elle et uniquement elle. A partir du moment ou tu critiques, tu acceptes de l’être en retour ça s’arrête là et surtout elle a soulevé pas mal de problème, dont celui de mon attache mais elle ne sait pas pourquoi je suis ainsi, cependant jamais je n’ai réagi ainsi sur elle, alors qu’à la première colère elle m’en met une comme ça, c’est inadmissible, ça ne passe pas clairement. Je lui réponds pas et je saisis une flûte de champagne lorsqu’un serveur passe sans pour autant adresser la parole à cette dernière, mais remerciant le serveur pour lui montrer que j’ai toujours ma voix mais que je l’utilise pour les personnes qui le méritent, personne qu’elle n’est plus.

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Je regard au loin, préférant cela que de croiser le regard noir d'Antonio. Jamais il ne m'a regardé comme ça, comme jamais je ne l'avais surement regardé comme ce fameux soir où j'ai été le trouver pour vider mon sac à propos de Savannah. Au final, on en est là à ne pas se parler, à s'éviter, à laisser le froid s'installer entre nous. Je tente une approche vers lui, je tente des excuses mais celles-ci restent dans le vent car il doit se dire que je ne les pense pas. Pourtant dieu sait que je déteste cette situation depuis qu'elle s'est installée entre nous. Vraiment j'aimerai qu'il m'écoute, j'aimerai qu'on ait une vraie discussion à propos de tout ça lui et moi. Je ne suis pas le genre de personne qui court après quelqu'un, mais Antonio est entré dans ma vie d'une manière assez spéciale et inattendue et les moments qu'on a passé ensemble ont été bons, ce serait dommage de les oublier, je n'ai juste pas envie de les oublier. Lorsque je sens mes yeux s'humidifier face à son indifférence, je prends de grandes inspirations pour faire redescendre les larmes d'où elles viennent et j'évite bien de parler pour ne pas qu'il sente que je suis touchée. Et oui celle qu'il a si bien su qualifier de princesse n'est pas sans coeur, là dessus il s'est trompé de A à Z et elle ne fait pas non plus qu'écarter les cuisses au premier venu.« Je te laisse... On devrait revenir à quai dans une petite heure pour que les premiers puissent partir. » Je lance cette information car je sais qu'il n'est pas à laisse ici, comme moi d'ailleurs qui ferait partie de la première vague de personne à quitter le bateau. « Tu me manques Anto, notre complicité me manque. » Je pense m'être dit cela dans ma tête mais non je l'ai dit à haute voix, pas très fort, tellement pas fort que j'espère qu'il n'a pas entendu.

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ANTONIO & BETH

Je l’entends me parler, mais je ne réponds pas, je laisse ce qu’elle me dit rentrer par une oreille et sortir de l’autre car je suis insensible à ses excuses, il est trop tard à présent et rancunier comme je suis elle est malheureusement tomber sur la pire des personnes à qui faire cela. Je ne la regarde pas ou alors méchamment lorsque je n’ai pas le choix mais c’est clairement comme si c’était un fantôme, c’est l’impression que je veux lui donner. Elle est rentrée dans ma vie d’un coup d’un seul mais elle vient d’en ressortir tout aussi rapidement et par sa propre faute non pas celle d’une tierce personne. Je suis clairement déçu de son comportement et de ce qu’elle a fait surtout que je lui avais ouvert la porte de chez moi pour discuter, la calmer et au final ce que je finis par recevoir c’est une claque ? Très bien mais en retour elle aura mon indifférence, mon silence, plus rien, plus de signe de vie. Après tout ça doit rien lui faire, elle s’en fout, elle va vite retrouver quelqu’un avec qui s’amuser et moi aussi pour le coup, enfin si j’en ai le cœur à ça car bon depuis le départ de Savannah, je n’ai guère de conquête. Elle m’indique cependant que d’ici une petite heure je pourrais enfin partir car le bateau va revenir à quai et c’est pas plus mal car ce n’est pas mon monde et je n’aime pas les personnes qui m’entourent ainsi que leurs manières. J’ai déjà hâte que l’on soit dans une heure pour retrouver le chemin de mon appartement et enfin pouvoir être moi-même. Alors qu’elle se lève pour partir, je l’entends murmurer que je lui manque et ça me surprend en fait je dois bien l’avouer, surtout venant d’elle alors ça m’interpelle et je relève la tête avant d’ajouter tout seul sans contrôler « Il fallait réfléchir avant d’agir Beth » Pourquoi je lui ai répondu bordel ? Je ne voulais pas le faire, maintenant elle risque de rester à cause de tout ça bordel et puis je lui ai ouvert sans le vouloir une porte.

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