I'm here for you sister || Apple & Dylan

Je te connais depuis un long moment maintenant Apple, notre relation a très vite évolué au point que je te considère désormais comme ma petite sœur. Si quelqu'un ose te toucher ou te faire du mal, tu peux compter sur moi pour lui régler son compte comme je le ferais avec mes trois autres petites sœurs. Et je serais toujours là quand tu auras besoin de moi, c'est pour ça que je ne perds pas une seconde quand tu me dis que tu n'es pas bien, que je sors de chez moi sans attendre et monte dans ma voiture pour prendre la direction de chez toi. J'y arrive d'ailleurs au bout de quelques minutes seulement, j'ai peut-être fait un ou deux excès de vitesse en chemin sans m'en rendre compte. Je frappe à ta porte et quand tu viens m'ouvrir, je vois à ton visage que ce n'est pas la grande forme, que quelque chose ne va pas. Sans un mot, je m'avance lentement vers toi pour te prendre dans mes bras. Laissant échapper un long soupir dont tu sens surement le souffle sur ta nuque, je te dis d'une voix calme: "Me fais plus jamais ça sœurette. J'ai cru que tu allais faire une connerie !". Maintenant, il va falloir que tu m'explique ce qui te met dans cet état, il faut que je casse la gueule à un mec pour toi ?

Je suis au plus mal et je crois que je n’ai jamais ressenti autant le vide qu’à cet instant. J’ai appris, par un simple sms, que ma meilleure amie, ma femme, celle avec qui je m’entendais le mieux, celle avec qui j’étais le plus naturelle, celle qui était pour moi la femme de ma vie, amicalement parlant s’est faite assassinée. Je l’ai appris au détour d’un simple sms de la part d’Arthur qui m’a sorti ça comme ça, d’un coup, comme si on me donnait la recette d’un plat. Et j’ai mal. Son absence a engendré un grand vide dans ma vie. Bien plus que je ne l’aurais pensé. Je l’ai perdu, je n’ai plus ma meilleure amie à mes côtés et je ne comprends pas pourquoi elle s’est faite tuée. Pourquoi elle ? Je suis triste, énervée, je passe par tellement d’états en même temps. Je n’ai jamais été comme ça, j’ai l’impression d’être une loque, et çà ne me ressemble pas. Mais je n’y arrive pas. La perte est trop grande, et j’ai le cœur en miette. Je ne peux certes pas aimer d’hommes, mais ma meilleure amie était tout pour moi. Ça fait déjà plusieurs jours que je suis comme ça mais je n’ai pas voulu envoyer de message à Dylan avant. Il est devenu un grand frère pour moi depuis bien longtemps maintenant. J’avais besoin de cet équilibre dans ma vie de débauche. C’est bien le seul homme dans ma vie que je n’ai pas envie de mettre dans mon lit. Non pas qu’il ne soit pas attirant, non, mais il est mon soutien, mon renfort, mon protecteur. J’ouvre la porte, je le vois et j’ai l’impression de ne plus avoir tout le poids du monde sur mes épaules. Je soupire alors qu’il me prend dans ses bras. Je n’ai jamais pleuré devant quelqu’un et je n’ai pas envie de le faire aujourd’hui. Dans ses bras je me sens déjà mieux. ne t’en fais pas, je n’allais rien faire comme connerie… je te le jure je dis çà d’une petite voix qu’il ne me connait pas. Je resserre mon étreinte, j’ai besoin de ressentir la chaleur qu’il peut me donner. merci dis-je tout simplement.

Je ne saurais dire depuis quand je te considère comme ma quatrième petite sœur, cela est venu naturellement entre nous. On est devenus amis, nous étions très proche, sans ambiguïté, je n'étais pas de ceux qui voulait seulement t'avoir dans leur lit puis un sentiment de protection est né, aussi bien de mon coté que du tien. On déteste voir quelqu'un faire du mal à l'un de nous, je me rappelle encore de cette meuf à qui tu as pété le nez quand elle avait osé me larguer comme un merde avec un simple SMS. C'est comme ça entre nous, il ne faut pas faire chier la sœurette ou le frérot. D'ailleurs, tu es dans mes bras et tu me remercies alors que tu n'en a pas besoin, tu me rassures sur le fait que tu ne t'appétais pas à faire une bêtise, ce qui me soulage grandement. Le ton de ta voix cependant n'est plus le même que d'habitude et je ne quitte pas tes bras pour te demander: "Alors ? Je casse la gueule à qui cette fois ?". Tu entends surement mon léger rire près de ton oreille, s'il faut vraiment en arriver là je le ferais, mais mon intuition me dis que le problème est tout autre aujourd'hui. Je quitte tes bras pour te regarder un peu plus sérieusement cette fois-ci: "C'est quoi le soucis Apple ?".

Lui, il est complètement différent des autres. Je l’aime comme un frère, je l’aime comme un protecteur et je peux d’ailleurs être très protectrice envers lui. Il me le rend bien d’ailleurs. Notre amitié a très vite évolué, nous nous entendions tout de suite très bien tous les deux. J’ai même osé tellement de choses pour lui comme péter le nez à une de ses ex petites amies qui avait préféré le larguer par sms plutôt que de prendre son courage à deux mains et de le lui dire en face. Quand j’y repense, je me suis un peu fais mal à la main mais j’étais tellement fière de lui montrer que moi, au moins, je pouvais vraiment être une femme contrairement à elle. C’était mon grand frère, j’étais sa petite soeur. Nous n’avions juste pas le lien du sang mais çà, ce n’était pas très important finalement. Aujourd’hui, j’ai besoin de lui plus que jamais. Ma meilleure amie s’est fait tué et moi, je le vis très mal. Beaucoup plus mal que je ne l’aurais cru. Malheureusement, j’aurais préféré qu’il casse la gueule à quelqu’un, mais non, il ne cassera la tête de personne aujourd’hui, il va juste falloir me réconforter et être là pour moi. Et je le sais, il sera là pour moi. j’aimerais que ce soit possible de casser la gueule à quelqu’un … soupire-je alors que je sens mes larmes monter. Je suis forte, je peux être plus forte encore. Je sens mon coeur se serrer et ma gorge se nouer. Je ne peux pas continuer à parler. Je ne sais même pas qui l’a tué, du moins, Arthur m’a dit un truc mais je ne sais pas qui sont ces gens. Je n’ai pas d’autres informations. Je ne sais pas pourquoi mais je sens la culpabilité s’en prendre aussi à mon corps. Sans ménagement. si je te le dis là tout de suite, je vais me mettre à pleurer et je ne veux pas pleurer. Je ne fais pas être faible comme ça. Il me regarde, il est insistant, sérieux et je sais qu’il attend plus de moi, qu’une simple réponse que je viens de lui donner Ma meilleure amie… et je craque, je ne peux pas aller plus loin. Je passe mon visage dans mes mains, ne voulant pas qu’il me voit comme ça.  

Ah non ! Ne pleure pas ma Apple, je ne supporte de te voir dans cet état. Tu essayes de te retenir, je le vois bien, mais tu finis finalement par céder alors que je viens te prendre de nouveau dans mes bras. Excuse-moi sœurette, je n'aurais jamais dû te demander de te souvenir d'un événement qui, semble-t-il, te cause un grand chagrin. Finalement, tu n'es pas obligé de m'en parler si tu ne le sens pas, tu peux m'en parler quand tu te sentiras prête. Dans mes bras, ma main glisse dans tes cheveux pour te consoler alors que j'entends tes pleurs contre mon torse. "Mouche toi dans mon pull si tu veux", dis-je pour revenir sur un ton un peu plus léger. Je te repousse un poil pour jeter mon regard dans le tiens, humidifiée par tes larme alors que je te souris et que j'efface de mon pouce une larme glissant sur ta joue. Je ferme enfin la porte derrière moi et prends ta main pour te mener jusqu'à ton canapé avant d'aller nous chercher deux bières, je connais les lieux, je fais comme chez moi. Je nous les ramène et les pose sur la table basse, me posant ensuite à tes côtés. "Tu veux un calinou du grand frère ?", te demandais-je en te faisant signe d'approcher pour que tu vienne profiter des bras de ton frérot si tu le souhaites. Je ne te forcerais pas à m'en parler, on peut aussi bien rester là à se parler de tout et de rien et à boire nos bières. Je peux même passer la nuit avec toi si tu ne te sens pas de rester toute seule. Je serais là si tu as besoin de moi.

Je n’aime pas pleurer. Je ne pleure d’ailleurs pas très souvent, n’aimant pas me tourner en ridicule et trouvant que c’est honteux de pleurer comme ça. Pourtant, je sais qu’avec le décès de ma meilleure amie, je ne peux pas réagir d’une autre façon. Je suis en colère, je suis triste, je passe par tout un tas d’émotion que je ne comprends pas, que je n’arrive pas à gérer. Je n’ai pas eu le temps de digérer ce que j’ai appris. Il me prend à nouveau dans ses bras, et là, je lâche complètement les armes. Je ne peux pas faire autrement. Ma gorge est trop nouée, mon coeur trop serré, et j’aurais préféré que ce soit une affaire de coeur, que pour une fois, je ressente quelque pour un mec et que çà ne fonctionne pas plutôt que de devoir vivre la pire chose qui puisse arriver dans une vie. Un décès. Je n’en ai pas vécu beaucoup, je ne crois même pas en avoir vécu un. Mes grands-parents sont décédés du côté de ma mère avant ma naissance et ceux du coté de mon père, je ne le sais pas car je n’ai jamais eu de contact avec sa famille. Je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait et il me dis que je peux me moucher dans son pull. GROSS. Je ne le ferai pas mais l’intention qu’il me donne est toujours la meilleure et me fait sourire. C’est bête, je sais, mais lui seul peut me voir aussi vulnérable. Je ne laisse personne me voir comme ça. JAMAIS. Il me regarde, je le regarde. Il voit ma vulnérabilité, et je n’aime pas du tout cette sensation. Je ferme les yeux alors qu’il enlève une larme qui s’échappe une nouvelle fois de mes yeux. Il m’emmène jusqu’au canapé et s’occupe de tout. Il connait l’appartement par coeur, je n’ai pas besoin de dire quoique ce soit. Il pose deux bière sur la table basse. Il a toujours de belles attentions pour moi. Je ne le mérite pas. je veux tous les câlinons que tu peux me donner. je ne refuse pas. Je me sens en sécurité quand je suis dans ses bras. Je me sens mieux quand je suis dans ses bras. Je m’approche alors de lui, les larmes cessant un petit peu de couler. restes avec moi ce soir, tu veux bien ? lui demande-je, sachant pertinemment qu’il ne dira jamais non même si je ne veux pas qu’il annule un projet pour moi. Je me blottit dans ses bras alors que je ne suis qu’en simple tee-shirt, culotte et grandes chaussettes. Négligée comme jamais. Une fois au creux de ses bras, je pose ma tête contre son torse afin d’entendre son coeur battre. Un coeur qui bat au creux de mon oreille et un coeur qui ne bat plus dans ma vie… mes yeux doivent être rouge. elle me manque… je sais qu’il ne va pas forcément comprendre tout de suite.  

Je t'ai déjà vu avec ce visage tristounet, un mec qui venait de t'insulter ou une meuf jalouse de toi qui t'envoyais des conneries à la gueule. Je n'avais qu'à mettre mon poing dans la gueule de ce connard ou remettre à sa place cette cruche pour te venger, puis je passais la journée avec toi pour que ton sourire fasse de nouveau son apparition sur ton visage. Mais aujourd'hui, je ne le montre pas, mais je suis inquiet. Je ne t'ai jamais vu aussi anéantis, je t'ai rarement vu triste au point d'avoir du mal à t'arrêter de pleurer. "Evidemment que je vais rester Apple". Quelle question ! Je ne pourrais jamais partir en te sachant dans cet état, je viens poser mes lèvres pour un innocent baiser sur ton front, comme une confirmation que tu pourras compter sur moi ce soir et cette nuit. Tu te blottis contre moi et je resserre mon étreinte, le silence s'installe et seuls les bruits de l'exterieur se font entendre. Du moins, jusqu'à ce que tu n'ouvres de nouveau la bouche pour me confier ce qui ne va pas. Je me doute que tu me parle de cette meilleure amie que tu as évoquée un peu plus tôt, mais je me demande bien ce qu'il a pu se passer pour que tu sois aussi triste. "Où est-ce qu'elle est ?", te demandais-je d'une petite voix pour tenter d'en savoir plus, pour connaitre la source de cette tristesse qui semble te ronger profondément. Je tends le bras et attrape nos deux bière que j'avais préalablement ouvertes et t'en donne une, je sens que tu vas en avoir besoin.

C’était plus grave que ça. J’aurais préféré que ce soit un type mal luné, ou bien une meuf qui me faisait chier, mais non, j’avais perdu ma meilleure amie. J’ai l’impression que je ne vis que des répétitions, à toujours me dire que j’ai perdu ma meilleure amie, qu’elle ne sera plus là, que je ne pourrais même plus récupérer ses fringues le temps d’une soirée. Je ne l’aurais plus près de moi pour lui parler d’Erwin, ou bien d’un autre mec. Elle ne sera plus là le soir quand j’ai envie de manger de la glace et de rester devant des films de merde et l’engueuler alors que je devrais engueuler Arthur pour l’avoir abandonné comme une vieille chaussette. Nous aurions même dû célébrer sa grossesse, car même si elle me disait être perdue, elle aurait été entourée, et j’aurais toujours été là pour elle. Quoiqu’il se passe. Aujourd’hui, elle n’est plus là, et je ressens un vide que je n’avais jamais ressenti avant. Je lui demande de rester et je sais qu’il acceptera. Chose qu’il fait d’ailleurs. Il est là, lui ne me quittera pas. Mon étreinte se resserre encore plus alors qu’il a déjà resserrer ses bras autour de moi. Il ne le sait pas et je ne peux pas lui en vouloir de me demander ou se trouve ma meilleure amie. Quelle réponse pourrais-je lui donner ? Morte c’est tout ce que je peux dire avant de m’effondrer une nouvelle fois. Les larmes font que mon regard devient flou. Il me tend la bière qu’il a apporté mais je n’ai pas envie de boire. Je n’ai même pas envie de manger. Je fais non de la tête, accompagné mon signe d’une grimace. Je n’en ai pas envie. ne te prive pas pour moi lui dis-je simplement alors que je passais ma main sur ma joue et mes yeux pour essuyer chaque recoin et retirer les larmes qui passent encore la barrière.  

J'arrête littéralement de respirer quand tu me sors ce mot que je n'attendais pas. Morte ? Mais qu'est ce qu'il s'est passé ? Comment c'est arrivé ? Je meurs d'envie de te poser toutes ces questions mais quand tu repousses la bière que je te tends, je comprends que tu n'as pas forcément envie d'en parler. "Je suis désolé pour toi sœurette...", c'est tout ce que je peux te dire pour le moment, je ne vois pas d'autres paroles qui pourraient convenir à cette situation. C'est le genre de moment où il vaut mieux se taire et ne pas ouvrir sa bouche pour dire n'importe quoi. Je n'ose même pas imaginer ce que tu endures actuellement sœurette, je serais détruit si mon imbécile de meilleur ami Phineas ou ma meilleure amie Sheryln dont je suis amoureux disparaissait du jour au lendemain. Je ne peux comprendre ta peine Apple, mais je peux être là pour t'aider à la surmonter, c'est tout ce que je peux faire. Finalement, j'avale une gorgée de ma bière, cela ne m'aidera surement pas à digérer l'information, mais ça fera du bien par où ça passe. Je repose cette dernière sur la table pour te câliner un peu plus encore dans mes bras tandis que je te glisse ces quelques mots: "Je ne la connaissais pas beaucoup, je l'ai croisé avec toi vite fait, mais ça avait l'air d'une fille super.". Et c'est la vérité, le peu de fois où je l'ai rencontré, le feeling est bien passé, elle avait l'air vraiment sympa. En soi, je suis quelque peu attristé qu'une fille cool comme ça ne soit plus de ce monde, elle avait encore pleins de chose à vivre et surtout, elle participait à ton équilibre p'tite soeur...

Lui dire en totalité est encore un vrai supplice pour moi. Je ne comprends pas comment on a pu tué ma meilleure amie. Comment cela a-t-il pu arriver. J’ai tellement de questions, mais qui demeureront toujours sans réponses. Je ne veux pas m’aventurer dans quelque chose qui est peut-être trop dangereux. Et pourtant, j’aimerais tant pouvoir me venger, faire quelque chose pour ma meilleure amie. Il est désolé, et il ne dit rien d’autre. Mais je n’ai pas besoin qu’il dise autre chose car il n’y a rien à dire. Seule sa présence me fait déjà le plus grand bien. J’ai tant de chance de l’avoir à mes côtés, et aujourd’hui plus que jamais. Je n’ai pas la force de boire, ni même de manger. Je ne peux pas accepter la bière qu’il me tend. Ma propre bière. Je soupire et sens ma respiration s’accélérer un peu plus. J’ai du mal. Mais je sais qu’il me faudra du temps, qu’il faudra le temps qu’il faudra. Je sais que je reprendrai ma vie, mais elle sera toujours dans mes pensées. Je prends une grande respiration, lorsqu’il me dit qu’elle avait l’air d’être une fille super. Oui elle était géniale. Elle était mon équilibre, ma petite femme. elle n’est pas morte comme ça… elle a été tué je ne sais pas pourquoi mais je me dois de le rajouter pour qu’il comprenne que je suis encore plus affectée, encore plus perdue. elle était parfaite, c’était plus qu’une fille super, c’était une fille comme aucune autre je sais que çà ne la fera pas revenir. Mes larmes perlent de nouveau sur ma joue. Mes réponses attendues ne vont jamais arrivées, elles vont finir par s’estomper. si tu veux, y’a de quoi manger si tu veux, fais comme chez toi mais il n’a pas besoin de le savoir. Il est ici chez lui, à chaque fois qu’il passe cette porte.