things are bad again (pluson)

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{ things are bad again }
crédit/ tumblr ✰ w/@"Pluton"  

J’craque enfin. L’armure se fissure. La Louison borderline entre en piste. Trop c’est trop. Impossible de continuer à faire semblant plus longtemps. Toute cette histoire de mariage, de bébé, de mort, j’sature. J’explose. J’hurle dehors, sous le regards des étudiants ébahis.  J’suis si frustrée de ne pas réussir à te dire ce que je pense au plus profond de moi. Je suis sans arrêt sur la défensive, en train de cogiter et de me censurer. Je te donne que des miettes pour l'instant, parce que je me sens encore en danger. Je devrais pouvoir te dire clairement que j’ai envie de faire un bout de chemin avec toi, mais t’as une bague autour du doigt qui m’en empêche 24h/24. Si tu l’enlèves toujours pas, c’est que c’est pas fini pour toi non ? Tu crois que ça fait du bien quand tu me touches et que je sens la froideur de l’or blanc sur ma peau ? T'y penses à ça des fois ? Bordel, elle s’immisce encore entre nous, même quand elle n’est pas là. Stop. J’peux plus réfléchir. Je déverse quasiment le contenu de ma boite dans ma main et je fixe tous les comprimés, prête à les avaler. J’irais mieux avec tout ça, ouais, j’irais mieux. Malheureusement, tu surgis de nulle part pour faire voler ma poignée d’anxiolytique magique. Tout part dans le décor. Pluie de cachets. Je te dévisage, le coeur battant à fond sous l’écho de ta voix. « POURQUOI PAS ? » Au moins, tu pourras définitivement dire que t’es maudit hein. Pluton, la planète maudite. C’est toi qui le veux bien ce titre. C’est toi qui fais des choix à la con. Toutes les nanas que tu fréquentes veulent se buter, à un moment, faut ouvrir les yeux. « Si tu peux me perdre, peut-être pas physiquement à tout jamais, mais sentimentalement, tu peux. » M’accroupissant au sol, je ramasse les comprimés éparpillés et je me relève face à toi. J’suis en transe complet. Je suis prête à faire une connerie. Traversée par une vague d’adrénaline, je plonge un cacheton dans ma bouche et je te fixe tout en l’avalant péniblement. « J’préfère mourir que te perdre et te voir repartir avec elle » Hop, j’en dépose un autre sur le bout de ma langue et je l’invite à glisser le long de ma gorge. J'en oublie carrément le reste. Ma famille, mes quelques amis, mes passions. Plus rien n'a d'importance, mon impulsivité prend le dessus. Tu me fais perdre le contrôle. J'étais jamais allée aussi loin dans la connerie pour un mec, jamais. « Tu veux aussi partir avec moi ? Peut-être que tu seras libre là-haut ? Peut-être que je pourrais devenir ta femme au paradis.. » Ouais, étant donné que la place est déjà prise sur Terre. J'ai déjà choisi ma demoiselle d'honneur là-haut, Serah, RIP babe.  

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

J'avais peur, en cet instant précis. Peur de la perdre, peur de perdre ce qu'on construisait de nouveau petit à petit. C'était fou ce qui se passait et je n'avais tout bonnement aucun contrôle. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tout se déchainait maintenant ? Je veux dire, on avait aucune raison de se déchirer mais de toute évidence, je me mettais le doigt dans l'oeil. Elle était là, sur le trottoir, à déverser le contenu d'une boite de cachets dans sa main. Pour tout avaler ? C'est ce qui semblerait. Et cette peur qui me tiraillait l'estomac me poussait à la rejoindre pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Seulement, je ne faisais pas que reprendre ses cachets dans la main, non, je les balançais dans la rue, à quiconque voulait les récupérer. Allez-y, ils ont à même le sol, faites-vous plaisir. Mais hors de question que Louison en ingère un de plus. « Je veux pas te perdre » insistais-je alors, la boule se formant à ma gorge. J'étais incapable de raisonner correctement, les flashs de ma vie après la mort de ma première petite amie me revenaient et je ne voulais pas revivre ça, hors de question. J'avais frôlé tout ça au début de l'été, c'était pas pour recommencer aujourd'hui. J'en avais marre de la mort, marre que mes proches veulent tous ruiner leur vie. « C'est moi le problème, c'est moi qu'on devrait éradiquer, ok ? Pas toi » Elle, elle avait le droit de vivre. Elle avait droit au grand amour, à la vie de famille qu'elle rêvait. Elle avait droit au bonheur et sûrement que j'étais incapable de lui offrir ce qu'elle voulait. Alors pourquoi tout risquer avec Liam pour moi ? Hein ? Elle aurait pu lui courir après, le récupérer tout en me laissant sur le banc de touche. Elle me voulait moi mais sans réellement me vouloir. « Même si j'y ai pensé plus d'une fois, c'est pas la solution... putain Louison, la mort c'est pas la solution » J'avalais difficilement ma salive avant de laisser mes larmes couler. « J'ai déjà perdu quelqu'un... ma première petite amie, je veux pas t'ajouter à la liste des personnes que la mort m'a volé » Je finissais par me baisser, ramassant alors trois-quatre cachets au sol pour les foutre dans ma bouche et les avaler. Ouais, moi aussi j'pouvais agir comme un con. J'en attrapais un cinquième et je l'avalais à son tour. « C'est bon, j'en ai pris suffisamment ? »

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Et moi je ne voulais pas la perdre non plus. Est-ce qu’elle m’a demandé mon avis avant de me lâcher pour l’éternité ? Non. Alors pourquoi je céderais à ton caprice ? Pourquoi ? C’est égoïste de vouloir garder des gens qui sont démolis. Totalement égoïste. Hors de contrôle, j’attrape alors les comprimés jonchant le bitume. J’en fourre un dans ma bouche, piquante comme pas possible à ton égard. Je suis en colère comme jamais. J’peux pas hurler contre Serah, je n’ai que toi. Je n’ai plus que toi ici. Alors je verrouille ma cible, Pluton Westerberg et je l’assassine à coup de menaces et de provocation « Non. J’suis faible et les faibles, ils ne servent à rien ici » Je n’ai pas eu le cran de t’envoyer chier, ni d’enterrer mes sentiments pour toi, résultat, j’dérive vers un infini complètement noir et terrifiant. Je n’ai aucune résistance, aucune défense face au monde. J’me fais dévorer encore et encore. Mon coeur n’est pas taillé pour la planète Terre. Il est trop perméable. Les hommes le capturent trop facilement pour le jeter à la moindre occasion. Ne dis pas mon prénom. Quand tu prononces mon prénom, c’est que c’est grave. Refermant mes doigts sur mes cachets, je les broie contre ma paume lorsque je discerne des larmes courir sur tes joues. Non, t’as pas le droit de me faire ça. Tu ne pleures pas, tu ravales tout ça et tu me laisses faire mon cirque. Quoi ? Qu’est-que.. Je n’étais pas au courant. Un autre détail qui tombe du ciel. Une première petite-amie défunte. Y a de la joie dans nos vies. Sous le choc, je te regarde gober des cachetons, incapable de t’en empêcher. « Abruti » maugréais-je en serrant ton visage dans ma pince, te forçant ainsi à ouvrir la bouche pour recracher ce qui était malheureusement déjà passé « Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? » L’empathie est faible. Ma voix est aussi sèche qu’une brise en plein hiver. J’maudis une morte par jalousie. Je maudis tout ton passé qui empeste. J’veux être placardée partout dans ta tête, j’veux toutes les effacer. Mortes ou vivantes. Quand tu fermes les yeux, j’veux être ton unique tapisserie et j’sais que c’est pas possible. « J’suis désolée.. » Qu’est-ce que je peux dire de plus ? J’préférais agir, mais j’peux pas. J’peux pas me permettre de te prendre dans mes bras, de caresser tes lèvres, d'essuyer tes jolies larmes qui suintent. Et merde, j’ai les jambes qui commencent à se ramollir et mes paupières qui s’alourdissent. J’ai dépassé la dose pour mes quelques kilos. Je tangue. Je cligne lourdement des yeux et je m’accroche à ton épaule en me sentant faiblir. « Je.. Je n’ai pas ma place dans ton histoire. Je me fais souffrir inutilement en m'accrochant à toi. Je sais que tu m'aimes Pluton, je le sais.. C'est pas la question.. La question c'est cette bague que tu portes encore. Tu couches avec moi alors que légalement t'es à ELLE. Elle s'appelle Camila Westerberg, je m'appelle Louison Chamberlain. T'entends que ça cloche ? »  

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

J’avais toujours été égoïste et ça ne changeait pas. Que ce soit maintenant ou plus tard, ça sera toujours la même histoire, la même chanson. Il fallait pas qu’elle oublie tous les choix merdiques que j’ai pu faire par simple égoïsme. J’étais égoïste et la vouloir en vie était un besoin pour moi et pas forcément pour elle. Même si, je l’admets, elle mérite de vivre de grandes choses, et c’est pas en mourant aujourd’hui qu’elle réussira tout ça. « T’es loin d’être faible arrête » Et ça ne me plaisait pas qu’elle ait un discours comme celui là, vraiment pas. Je ne voulais pas voir la moindre once de tristesse chez elle. Seulement, elle était avec moi et forcément, je crois que je suis maudit au fait qu’elle sera triste en me côtoyant. J’étais une malédiction ambulante. Elle, Camila. Toutes les filles qui sont proches de moi finissent par être tristes éventuellement. Ouais, donc j’en conclus que je suis le problème et qu’on devrait m’éradiquer. C’était pour cette raison que je m’accroupissais, cherchant les cachets que j’avais fait valdinguer dans le seul but de les ingérer. Ce que je faisais d’ailleurs. Un, deux, trois, quatre et même un cinquième pour la route. Est-ce que ça allait me faire quelque chose ? J’en sais rien. Pour le coup, j’en sais vraiment rien. De toute évidence, c’était mauvais pour que Louison veuille me les faire recracher. Mais non, ils étaient déjà en train de longer l’œsophage. « Accident de voiture » soufflais-je, dans le simple but de lui donner l’information. Mais ce n’était pas en froid que j’allais lui en donner plus, au contraire. Mais j’étais surpris d’entendre qu’elle était désolée. Désolée de quoi au juste ? De la mort de Tanja ? C’est pas comme si elle pouvait faire grand chose. Elle était morte depuis des années maintenant. « Je te demande pas de comprendre mais… » Je soufflais, tenant fermement ses hanches pour pas qu’elle vacille. « J’ai juste besoin de temps pour me faire à l’idée que c’est fini elle et moi. Cette bague, si je la retire, c’est signe de mon échec. J’ai pas su tenir notre relation et… » Ouais, je m’enfonçais. Alors je la lâchais et devant ses yeux, je retirais cette bague qui ornait mon annulaire gauche. « Elle s’appelle Camila Westerberg, mais elle est avant tout une Wildingham, et elle retrouvera son nom lorsque le divorce sera prononcé. » S’il sera prononcé un jour, ça c’était moins sûr. « J’essaye de toutes mes forces de faire les choses bien… Mais j’ai l’impression que c’est jamais assez » Ni pour elle ni pour Camila. Pour personne en fait. Et ça devenait assez difficile à gérer.

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Trop tard. Plus aucun cachet n’est sur ta langue. Tout est parti dans ton système. Les petites molécules ne vont pas tarder à atteindre ton cerveau et l’endormir comme elles endorment déjà le mien. Est-ce que tu viens de faire ça parce que tu en as aussi marre que moi de la vie ? Ou est-ce que tu as fait ça par solidarité pour moi ? Si je pars, tu pars ? À la vie, à la mort ? J'aimerais bien. Peu importe, malgré les effets de ces calmants, j’suis toujours consciente de notre discussion. Ta première petite-amie a perdu la vie dans un accident de voiture. Horrible. La mort semble te poursuivre. Non, la mort poursuit les femmes qui veulent ton coeur. Putain, je lui veux pas de mal moi, je veux juste le dorloter comme il faut ton petit palpitant. Je veux lui faire connaître les montagnes russes sous la couette, pas le déchirer, ni le poignarder. Bref, les questions à propos de cet accident mortel se chevauchent, mais je n’en formule aucune. C’est pas le moment. J’suis pas d’humeur à écouter le récit d’une disparue. J’suis juste désolée pour toi comme tu l’es pour moi avec la perte de Serah. Désolée ? C’est débile. Désolée de quoi ? C’est triste la mort, mais je ne l’ai pas connu cette nana et franchement, ça ne me fait rien. J’suis inhumaine ou quoi ? Non, j’suis surtout en train de perdre l’équilibre et de somnoler debout. Heureusement, tu maintiens mes hanches entre tes mains et je gagne subitement en stabilité. Ok, tu voulais juste m'éviter de tomber avec ce que tu me racontes. Bordel, c’est violent. J'ai une impression de déjà-vu ou plutôt de déjà entendu. T'as besoin de temps pour te faire à l’idée que c’est fini. Parfait. Je croyais que ça l’étais déjà moi. J’croyais qu’en revenant vers moi, t’enterrais toute votre histoire pour te consacrer sur la notre. Menteur. Hypocrite. Enfoiré. Ne retire pas ton alliance pour m’faire plaisir. J'ai pigé. « C’est pas ça Pluton. À la moindre contrariété, tu te précipites vers la facilité. En l’occurence, moi. J’suis la facilité. » J’explose de rire, chancelante et je secoue ma bouille en te regardant avec mépris. « T’es fascinant tu sais. Tu le vois pas toi, parce que tu es toi. Mais c’est tellement difficile de se passer de toi une fois qu’on y a goûté. Le truc, c’est que tu m’as déjà fait ce speech et au final, ça s’est mal terminé alors pourquoi ce serait différent aujourd’hui ? Tu ne guériras jamais d’elle. Je passe mon tour cette fois-ci. J’peux pas faire la même erreur, je peux pas. » Avalant difficilement ma salive, je me rapproche de toi en sachant à quel point l’action que je vais réaliser est douloureuse. Les larmes aux yeux, je dérobe ton anneau et je le glisse de nouveau le long de ton annulaire pour le remettre à sa place d’origine « Tu lui as offert mon rêve.. » Nouvelle larme toute neuve qui dévale ma joue. Je mordille ma lèvre inférieure tout en gardant mes prunelles rivées sur nos mains en contact « Pire, tu lui as offert mes rêves.. » Le mariage et la famille qui va avec. Comment je peux encore t'aimer après tout ça hein ? Comment j'peux encaisser tout ça ? T'as raison, j'suis pas faible, j'suis forte.

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Je sais pas trop quelles seront les conséquences de cet acte, mais je les assumerai pleinement. Et si je faisais une overdose moi aussi, est-ce qu'elle tilterait que la mort n'est pas la solution ? J'sais pas, mais je veux lui ouvrir les yeux. On est jeunes, on a la vie devant nous et je n'étais pas prêt à la laisser partir, pas tout de suite, pas maintenant, et certainement jamais. Je l'aimais bordel. Je l'aimais et j'avais avalé cinq cachets d'un médicament que je ne connaissais pas, juste pour lui prouver que moi aussi je faisais des trucs stupides. Je cherchais à bien faire les choses, elle le savait, je ne cessais de le lui dire. Mais ce n'était pas suffisant. Ni pour elle, ni pour Camila. Au bout d'un moment, tout le monde arrivera au bout et je finirai seul. Ses mots, ils me touchaient, plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Certes, je la tenais par la taille, j'avais retiré mon alliance devant ses yeux pour lui prouver que je ne la laissais pas tomber, littéralement parlant ou non, ce n'était pas suffisant pour elle. Elle avait peur... Et je la comprenais. Si j'étais à sa place, j'aurais peur aussi. Peur qu'elle m'échappe à chaque instant. D'ailleurs, c'était le cas. Liam pourrait très bien tenter de la récupérer comme ça, en un claquement de doigts. « Ce qui est différent aujourd'hui, c'est que je ne suis pas avec elle parce que je ne peux pas... c'est parce que j'ai choisi d'être avec toi alors que je pouvais être avec elle » soufflais-je doucement, tandis que je sentais sa main attraper mon alliance pour la remettre à mon doigt. Je fermais les yeux, le coeur serré. « Arrête... Je lui ai offert que de la souffrance. J'aurais pu être un mec bien et ne pas t'embrasser, ne pas t'appeler et.. tu sais. J'aurais pu attendre sagement qu'elle me revienne guérie. Mais c'est pas ce qui s'est passé. Je t'ai trop dans la peau pour te laisser m'échapper » Je lâchais ses mains pour essuyer les quelques larmes qui coulaient sur ses joues, avant de coller mon front au sien, quitte à trop me pencher s'il le fallait. « Je veux pas t'offrir ce que je lui ai offert... je veux t'offrir mieux encore » Une vie sans trahison, sans blessure. Je sais juste que ça sera pas tout de suite, le temps de faire mon deuil de tout ça, mais je veux le faire. Je veux être la raison de son sourire tous les matins, la raison de son bonheur de tous les soirs. Je veux être celui qu'elle embrasse, qu'elle caresse et qu'elle câline. Je veux la combler de joie et effacer tous ses doutes. Je veux la pousser plus loin que les étoiles. « Je veux te les offrir tes rêves... quand plus rien sera sur notre chemin »

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crédit/ tumblr ✰ w/@"Pluton"  

J’meurs à petit feu. J’agonise à chaque mot qui sort de ma bouche ou de la tienne. La situation est toujours aussi critique qu’à l’époque où je me suis vautrée. T’es à moi sans l’être. T’es toujours susceptible de disparaître sous un soleil éclatant ou en pleine nuit. Disparaître pour elle. C’est horrible de t’attendre. J’en ai marre d’être patiente, c’est pas mon fort. Je suffoque en ton absence, en m’imaginant toujours le pire. Alors donne moi de quoi espérer s’il te plaît, donne moi de la matière pour continuer de croire en nous, rassure-moi une énième fois. Et voilà, tu y arrives enfin. J’ai ce dont j’avais tant besoin depuis ton retour. Me choisir moi alors que tu pouvais être avec elle. J’entends bien, mais la peur demeure. Je glisse alors ton alliance à ton doigt. Mon coeur se fracasse dans ma poitrine. Je ne retiens plus les larmes. Je fais dans le dramatique, parce que la situation l’est. Si je te perds, je me perds. J’ai besoin de toi Pluton. Tout ce que tu déballes me fragilise. Les remparts s’effondrent. Je te laisse entrer dans mon espace vital, m’essuyer ces larmes qui se déversent sur mes joues rosies. Ton front bouillant s’aplatit ensuite contre le mien. Je me sens fébrile, fiévreuse, malade. C’est quoi tout ça ? Pourquoi moi et pas elle au final ? Tu la connais depuis longtemps, c’était ta meilleure amie avant tout, combien de fois tu me l’as servi cette phrase ! Bref, j’arrête. Je n’ai rien à redire sur tes souhaits puisqu’ils sont partagés depuis le début. Alors je t’embrasse enfin, pour en finir avec cette bataille fortuite. J’enchevêtre tendrement nos lèvres, sans les capturer pour autant. C’est en suspend, tout doux et délicat. « Sors nous de là le plus vite possible, je t’en supplie » chuchotais-je en battant lourdement des paupières « Tu sais que tu fais partie de mes rêves désormais et je veux pas le partager ce rêve.. » J’ai consacré des semaines à essayer de te reconstruire, morceau par morceau. Et pendant que je tentais de te rassembler, c’est moi qui me décomposais.. Le comble. J’en peux plus de me délabrer pour te guérir. « J’ose même plus parler de nous comme un couple. J’arrive plus à t’appeler mon chéri, mon amour, mon Pluton. J’ai l’impression que ça m’est interdit et ça me flingue putain » Posant mes mains sur les tiennes, je les déplace de mon visage à mes fesses tout en séparant nos fronts. J'ai envie de continuer cette conversation, mais le physique commence à lâcher « Hors sujet. J'sais pas pour toi, mais je commence à me sentir aussi molle que de la guimauve, il faut que tu m'aides à me traîner à l'abri avant que ma dignité en prenne un coup.. » J'veux qu'on s'allonge tous les deux, qu'on coupe tout et qu'on ignore le reste du monde. Chez toi, chez moi, au milieu de la pelouse, je te suivrais n'importe où.

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Cette situation me dépassait et sûrement que j’allais pas en sortir indemne. Mais voilà, Louison était en plein doutes, suite à la mort de son amie, suite à l’ingestion de cachets qui avaient un effet notable sur son corps, physiquement parlant. Et ouais, c’était pas forcément l’idéal pour discuter, encore moins le lieu puisque des étudiants de nos maisons se trouvaient dans la rue à nous dévisager. Ouais, le vice-président Dunster et la vice-présidente Mather. Tous les deux en train de gueuler, à se droguer avec des cachets. Mais voilà, il fallait que je la rassure, qu’elle cesse de penser au pire. Certes, je n’avais pas aidé la première fois, j’aurais pu me battre pour rester avec elle et… je ne l’avais tout bonnement pas fait, mon envie d’être avec Camila ayant été au dessus du reste. Mais je lui donnais une raison valable de croire en moi. Malgré tout, elle remettait la bague à mon doigt, ce qui me faisait mal. Pas physiquement, mais à mon cœur. Séchant ses larmes, je venais à poser mon front contre le sien, histoire de capter son attention de la meilleure façon qui soit. Ses lèvres retrouvaient les miennes, sans m’embrasser réellement cependant. « Oui.. » Oui je fais faire le plus vite possible, oui je veux être celui qui monopolise tous ses rêves. Je veux être le seul et l’unique et je comprends qu’elle veuille que ce soit réciproque. « Tu es ma petite amie, ma copine, mon amoureuse… Je le dis sans aucun regret » que je disais tandis que mes mains finissaient sur ses fesses. Ouais, je commençais à être flagada moi, pas sûr que je puisse rester ici très longtemps. Et c’était pile le moment qu’elle choisissait pour le dire. J’esquissais un sourire avant de lui voler un baiser. « Dans ma chambre alors » Et avec les quelques forces qu’il me restait, je me mettais à la porter, l’invitant à enrouler ses jambes autour de moi tandis que je me dirigeais vers la Dunster House, non sans verrouiller la voiture au passage. Rapidement, on se retrouvait dans ma chambre, enfermés et allongés sur le lit deux places, accueillant nos deux corps totalement déconnectés.