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Lucky & Jonah
nothing to regret
Jonah ne disait rien, pas un mot. Il se contentait du silence léger, des bras frêles de Lucky autour de lui et de ses pleurs humides, tâchant probablement sa chemise. Il glissait doucement sa main sur sa tête, ses doigts se mêlant délicatement à se cheveux emmêlés par le vent pour lui faire savoir qu'il était là, qu'il ne bougerait pas, qu'elle avait le droit ; le droit de pleurer, de lâcher prise, d'évacuer pression, stresse et anxiété. Elle avait le droit et elle le devait, c'était préférable pour elle comme pour le bien du bébé. Ne pas enfouir au plus profond de son être, ces mélanges dangereux d'émotions tyranniques. Il en connaissait les conséquences, il les avait longtemps laissé bercer ses nuits volatiles, ses longues nuits d'ivresse, de haute voltige, ses nuits d'insomnies, d'hallucinations et d'envie d'abandon. Un fin soupir venait émaner de ses lèvres, se brisant dans l'air frais et mélodieux, avant qu'il n'embrasse le haut de sa tête pour se montrer davantage présent ; « ça va aller », murmurait-il doucement, « je suis là ». Il était évident qu'il ne la laisserait jamais seule, il ne la laisserait pas vivre ça sans avoir personne à ses côtés. Si elle avait besoin de quoi que ce soit, à n'importe quelle heure du jour comme de la nuit, il serait là, toujours à l'affût pour lui apporter son aide du mieux qu'il le pourrait. Doucement, elle relevait la tête pour essuyer ses joues, sous le regard tout de même inquiet de Jonah qui ne se ferait jamais à la vue d'un spectacle aussi déchirant que pouvait l'être ce dernier. Il la laissait se glisser contre lui, profitant de la chaleur dont elle faisait preuve, un maigre sourire à la commissure de la bouche, du moins, jusqu'à ce qu'elle ne glisse de façon inattendue, du sable dans sa chemise. Désagréable certes, mais il en était pas moins amusé. Cependant, il se levait, déboutonnant un à un le tissu qu'il portait pour l'ôter et le secouer en ricanant ; « attends que je t'attrape toi », souriait-il en lui jetant un regard avant de l'enfiler à nouveau de façon simple, laissant son vêtement ouvert pour profiter de la douce et agréable brise qui le faisait frissonner de façon légère et délicate, comme s'il s'agissait d'une agréable nuit d'été. Il approchait dangereusement de son amie, assez rapidement d'ailleurs, prêt à la courser à travers la plage s'il le fallait ; « j'espère que tu cours vite ».
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ Dans cette vie, nous sommes de simples pions sur un échiquier géant. Je garde les frontières d’un combat dont je n’imagine même pas l’ampleur. La partie d’échec ne fait que commencer. Ce « jeu » a-t-il seulement une fin ? Le ciel se joue de nous. Le destin est bien cruel. Et ce à quoi j’assiste en ce jour, me fait craindre le pire. Toi, comme moi, encaissons bien trop de coups pour ne pas avoir besoin d’évacuer ce qui nous comprime. Mes yeux sont noyés de larmes et de chagrins, mais mon visage exprime malgré tout, une détermination nouvelle. Perdre un être cher, à nouveau…combien en perdrons-nous encore ? sûrement au même titre que nous assisterons à une nouvelle naissance, une nouvelle vie. Mais ça restait quand même douloureux. Alors, j'espérais secrètement que tu trouves ton miracle et que tu guérisses assez vite et sinon, j'espère que celui qui nous regarde de loin, te donnera la possibilité de vivre longtemps. Tu pourrais être un miraculeux. Le premier homme sur terre à tenir tête à la maladie et repousser l'échéance jusqu'à ce que tu vives ta vie et que tu sois rassasié. Je ne te remercierais jamais assez d’avoir répondu à ma peine. De t’être embrasé dans mon chagrin. D'être là encore et toujours. Je me suis promise de ne pas pleurer, mais mes glandes lacrymales n’en font qu’à leur tête… L’endroit est paisible. Nous entendons le bruit des vagues, nous confirmant que nous sommes seuls. Instinctivement, nous nous sommes ouvert l'un à l'autre. Tu as posé délicatement ton fardeau sur mes épaules et le mien sur tes épaules. Alors que tu m’entoures les épaules, je te sens tressaillir, comme moi. Je stoppe donc mes pleures, car je n'ai pas le droit de te laisser sombrer dans ce chagrin. À la place et pour alléger cette atmosphère morbide, je laisse glisser un peu de sable à l'intérieur de ton chemisier. Tu ris et ça fait beaucoup de bien de te voir sourire. Tu te nettoies alors que mes prunelles vaguent sur ton torse découvert. T'es prêt à me courir après pour prendre ta revanche. Lèvres pincées, je m'amuse à te lancer des regards provocateurs. Scoop ! Je suis la girl de flash, tu ne pourras pas me rattraper ! » Chose dite, je commence à mettre du speed pour avoir un peu d'avance.
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Lucky & Jonah
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La situation aurait pu être pire ; elle aurait pu ne jamais s'arrêter de pleurer, elle aurait pu ne pas sourire à nouveau, et pourtant. Il voyait combien elle prenait sur elle, à quel point elle portait ça sur ses épaules avec brio, comme si elle avait fait ça toute sa vie. C'est probablement l'une des raisons pour laquelle il lui avait confié son secret, pour laquelle il lui avait dit qu'il était malade, qu'il pourrait s'en aller aujourd'hui, demain, comme dans trois ans, parce qu'il savait qu'il n'aurait pas à supporter ces lueurs de pitié et de compassion dans son regard comme il en avait l'habitude avec ses parents. Des parents qui n'en étaient plus, qui se préoccupait surtout de le garder vivant, qui se fichait du nombre de fois incalculable où il avait pu finir au commissariat. Tout ce qu'il désirait c'était qu'ils le menacent de ne plus payer ses cours à Harvard s'il ne reprenait pas le contrôle de sa vie, qu'ils lui crient dessus, qu'ils soient hors d'eux, en rogne, qu'ils le détestent assez pour lui mettre une bonne gifle, une claque qui lui remettrait les idées. Il attendait simplement qu'ils se comportent comme des parents normaux, pas comme des adultes déjà en deuil d'un fils pas encore décédé. Ils ignoraient à quel point ça pouvait être blessant, probablement parce qu'il ne leur avait encore jamais dit, ou plutôt parce qu'ils n'écoutaient simplement pas ce qu'il avait à leur dire. Ça avait toujours été la même chose ; « sois sage et ramène des bonnes notes », désormais c'était uniquement « ramène des bonnes notes » et tant pis si c'était médiocre, tant pis si c'était pas assez. Tant pis, parce qu'il n'en aurait pas besoin, parce qu'il n'aurait pas d'avenir, aurait-il au moins le temps de passer son diplôme ? Voilà ce qu'il voyait dans le reflet de leur façon d'agir de s'exprimer à son égard et dieu sait combien ça le touchait. Jonah avait besoin qu'on le secoue, qu'on lui dise non, qu'on le frappe, qu'on le gifle, qu'on le cogne, qu'on lui hurle que ce ne sont pas des façons de faire, qu'il faudrait se conduire bien. En quoi son état de santé chaotique venait-il entraver leur manière de l'avoir éduqué, pourquoi avaient-ils changé ? Il ne voulait plus du regard vide de son père, des sourires tristes de sa mère, il ne voulait plus de tout ça, il en avait déjà assez et c'est uniquement pour ces raisons qu'il n'avait pas envie que tout le monde le sache, parce qu'il ne voulait pas qu'on lui cède tout et n'importe quoi, il ne voulait pas qu'on le regarde différemment. Jonah n'avait pas la moindre envie que lorsqu'on le regarde, on ne voit rien d'autre qu'une maladie incurable, que cette mort prochaine qui lui pend au nez peut surgir à n'importe quel moment. Il voulait vivre chaque moment sans avoir à assurer aux autres que oui, ça allait. Alors, il s'élançait à sa poursuite, dans une course effrénée qui affaiblissait doucement sa respiration et compressait douloureusement ses poumons, mais il ne s'arrêterait pas avant de l'avoir attrapé, parce qu'elle était le talisman qui faisait de ses jours, de ses nuits, de ses minutes, un incroyable souvenir ; « je vais te faire manger le sable », râlait-il en accélérant le pas, assez pour agripper son t-shirt du bout des doigts avant de ricaner faiblement,. Sa poigne ferme maintenait le tissu alors qu'il s'arrêtait pour l'attirer finalement contre lui afin d'embrasser le front de Lucky - « ça valait la peine de ne pas dormir ».
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ La douleur, la peur, la solitude, tout disparaît pour ne laisser qu'une joie immense de vivre. Je sais que cela n'est pas réel, que cela, n'est que le fruit d'une illusion qui me permet de nier les sentiments que je refuse d'affronter jusqu'à ce qu'ils refassent surface un jour ou l'autre, car comme le temps me l'a si bien fait remarquer, faire totalement disparaître ces émotions seraient bien trop simple, ce serait tricher avec la vie elle-même, avec les règles qu'imposent le jeu, ce jeu qui n'est en réalité que le hasard de l'existence. Le hasard qui a poussé tes envies à me conduire jusqu'à cette plage ce soir. Et j'en suis toute heureuse, même si je n'aime pas voir un proche souffrir en silence sans pouvoir y apporter une aide. C'est mon cœur qui se bisait en mille morceaux malgré tout. Si je n'étais pas venue ce soir, j'aurais pu manquer tes aveux parce que je sais que tu aurais fini par te désister. Je suis bien contente d'avoir échangé cette petite discussion avec toi. Contente d'avoir pu t'apaiser un peu avec quelques mots et quelques gestes. Et comme l'a souvent dit ma mama, il faut savoir vivre l'instant présent. J'espère que tu n'attendras pas d'être sur un lit d'hôpital pour regretter de n'avoir pas souris à la vie malgré tout. En attendant, tu me cours après comme un dingue en me menaçant de me faire manger le sable. Des éclats de rires résonnent sur la plage et du coup, je me sens prise au piège par tes doigts agrippant mon chemisier. J'arrête de courir parce que j'avance plus du tout. Puis soudain, tu me tournes et m'attires contre toi pour déposer tes charnues sur mon front. Mes bras entourent ta taille et te serrent tout contre moi. Mes prunelles se ferment pour profiter de cet échange de tendresse. J'suis contente d'être là ce soir. Si tu veux, je peux partager tes draps en dormant dans tes bras. » Juste dormir dans tes bras et te transmettre un peu de chaleur humaine. Ton corps est si frêle. Je penche la tête en arrière pour croiser ton regard. « Écris une lettre au cancer. J'sais pas, ça pourrait t'apaiser si tu lui écrivais tout ce tu penses. » non pas que j'ai vu cette méthode dans un film troooop triste. Je suis certaine que tu aurais un million de choses à lui dire et qu'à la fin, tu te rendrais compte que t'as fait sortir la moitié de la douleur qui compressait ta poitrine. L'une de mes mains glisse dans la tienne pour t'entraîner vers la sortie. Je ne te laisse pas le choix en fait, Jonah, je veux être auprès de toi ce soir.
(a) blue moon
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