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Les lendemains difficiles, il les connaissait bien. Ils avaient rythmé une grande partie de sa vie ; la meilleure selon lui. Il avait passé de longues nuits sur la plage, face à un feu, une poignée de potes, assez de bouteilles pour se laisser plonger dans un coma, des drogues, sûrement trop et des seringues, une montage de seringues prêtes à servir. Le bon temps, l'époque où il n'avait pas encore tout perdu, où rêver lui était encore permis. Aujourd'hui, la nostalgie des jours perdu l'avait frappé comme une rafale et s'imposer un instant de répit avait presque été un ordre de son organisme qui, ces derniers temps, lui jouait de sales tours. Il était facile d'affronter les autres, de leurs faire croire que tout allait toujours bien pour lui, parce que c'était le cas ; ça pourrait aller plus mal, cependant il était encore là, encore vivant, il avait toujours la chance de respirer, de vivre, d'exister, alors il en profitait, il ne voulait pas gâcher de précieuses secondes à se plaindre du calvaire qu'il vivait secrètement entre son traitement, le manque de l'alcool, celui de la drogue et ses poumons qui semblaient jouer les contorsionnistes. Alors, assit sur le sable fin, les yeux rivés sur l'étendue qu'était la mer d'un joli bleu, il pensait ; il pensait à tout ce qu'il aimerait faire s'il n'était pas malade, tout ce qu'il pourrait planifier, tout ce qu'il pourrait s'autoriser à vivre, à aimer, à reconstruire. Un soupir échappait de ses lèvres, laissant la brise fraîche le ramener à l'instant présent. Jonah s'était fait à l'idée de vivre au jour le jour, sans penser au lendemain, sans tirer de plan sur la comète, ça lui avait apprit à voir le monde différemment, à penser d'une autre manière et à profiter de chaque minutes ; mais profiter seul, c'était pas le pied. D'un geste qui lui semblait même naturel, il sortait son téléphone portable de la poche de son jeans pour rédiger un message à son acolyte ; Salut Lucky. Rejoins moi sur la plage dès que tu le peux, ça fait longtemps. Et pour cause, la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvé tous les deux, un dérapage gênant avait eu lieu. Cependant, Jonah ne souhaitait pas faire l'autruche et se cacher indéfiniment juste à cause d'une bêtise, alors il patientait et attendrait une réponse, qu'importe s'il s'agisait d'un refus ou non. Il n'avait aucune envie de la perdre, pas celle dont la compagnie était aussi douce que de la soie, aussi apaisante qu'une dose d'héroïne. Cette amitié c'était un peu comme son amphétamine ; il en avait besoin. Il avait besoin qu'elle soit là, qu'elle lui change les idées d'un simple sourire, comme elle en avait l'habitude. Ils s'entendaient trop bien pour tout raturer d'une simple erreur.
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ Je ne suis qu'un fantôme errant dans ce jardin. Un éclair tourmenté, étincelant comme le reflet des étoiles dans l’eau pure. Une brebis traquée, cherchant refuge au sein de ce havre de paix, loin de la folie des hommes. Une silhouette furtive, légère comme un souffle de vent, douce comme une brise d’été. Moi… Une petite fleur échouée en plein cœur de Boston, comme la lune prisonnière de son reflet. J'étais là, seule dans la pénombre, ma chevelure d'ébène luisante au clair de lune, comme égarée dans l’obscurité, perdue dans la noirceur des abysses. J'étais là, tendre petit agneau pris au piège de mes propres douleurs. Je suis cette brebis envoyée parmi les loups. À peine apercevait-on, au travers de la nuit, la douceur de mes traits, mon visage angélique… L’éclat de mes yeux opalins errant dans le vide nocture, cherchant désespérément un refuge contre lequel m’abriter. Cherchant à fuir la solitude. Mes lèvres tendres, entrouvertes, aspirant à embrasser la moindre promesse de réconfort, à trouver une réponse à toutes mes questions, à trouver d’autres lèvres répondant aux miennes, l’instant d’une seconde, l’éclat d’une seconde. J'étais seule face à ma nuit… Les écouteurs dans mes oreilles, "i'm titanium" passant en boucle, assise sur un banc de ce grand jardin au milieu nulle part et la main posée sur mon ventre. Un bruit, une notification, un message arrive à me sortir de mes songes. De mes inquiétudes. De mes peines. Ton message, Jonah. Mon ami. Ma bouffée d'air. Tu m'invites à te rejoindre alors que quelques mètres nous séparent seulement. Un sourire naît naturellement sur mes commissures. Tu n'es peut-être pas au courant de mon accident, ou peut-être que si... J'en sais rien, mais je ne voulais pas inquiéter plus de monde. Je ne voulais pas le crier sur tous les toits. C'est moi, la douée pour souffrir en silence, bernant par un sourire toujours radieux. C'est moi et je crois qu'être moi, devient de plus en plus difficile à supporter... Je ne te réponds pas pour te faire la surprise. Un taxi me mène jusqu'à toi et lorsque je perçois ta silhouette au loin, assis sur le sable face à la mer, mes pas se font plus discrets. J'arrive doucement derrière toi, je m'accroupis en silence supportant la douleur de ma côte fêlée. Merci aux antidouleurs. Mes mains glissent sur ton visage pour recouvrir ta vue. Sans un mot. Juste le bruit de mon souffle qui s'écrase contre ta nuque... Devine qui s'est ?[
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La mer, mélodieuse, faisait flotter un agréable son qui ravissait ses tympans, apaisant son organisme en sous-régime, son cœur sous cellophane et sa respiration prête à lâcher prise à n'importe quel moment. Fixant l'horizon, le paysage se perdait dans les abysses de ses iris. La solitude était partout autour de lui, là, sur cette plage, chez lui, sur le campus, elle était là et vivait en lui, profondément ancré dans ses veines, prenant doucement racine pour lui citer des paroles interdites, des déclarations d'amour, un amour brûlant, sordide et tristement réaliste. Dans un dernier souffle, tu ressentiras le poids du monde et tu tomberas dans le néant, poussé de mes propres mains. Je te soufflerais les mots qu'on ne t'a jamais dis et ceux que tu rêvais d'entendre et qu'il te sera plus jamais possible d'imaginer. Ta respiration sera mienne, ton corps sera cendres et ton souvenir, passager, mourra. L'autre monde n'est que solitude et tu seras ton propre ami, seul, perdu dans une attente éternelle, enfermé dans une cage obscure que l'humain appelle communément ; le paradis. C'est le même couplet qui revient, qui se répète, comme une chanson aux paroles lourdes de sens et pourtant terriblement significatives. Il était prêt, mais il ne voulait pas mourir, pas encore. Il y avait tellement de choses à vivre, des endroits à parcourir, à découvrir. Jonah ne demandait que du temps, encore un peu, toujours plus. Espérant repoussé l'échéance de quelques jours, quelques semaines, quelques années ; le pire c'était probablement de ne pas savoir quand. Peut-être que l'héroïne, la cocaïne, le LSD, les amphétamines, le crack, le datura, la mdma, la kétamine, la méthamphétamine, les poppers, la méthoxétamine, pourrait l'aider à s'extirper des méandres de son esprit. Douce drogue, pourtant bien dures ; elles lui manquaient, comme une bouffée d'oxygène à laquelle il n'avait pas le droit. « Lutte », était un bien joli mot lorsqu'il sonnait d'une bouche voisine, mais savaient-ils vraiment ce que ça engendrait de se battre contre ses démons, contre de multiples addictions, contre un virus mortel, contre un soi-même qui, de toute façon, est condamné ? Ils ignoraient tout du trou béant qui logeait sa poitrine lorsqu'il croisait les pupilles délicieusement dilatés d'un autre, lorsqu'une odeur d'alcool venait lui chatouiller les narines. Ce qu'ils savaient sûrement encore moins, c'était combien il était difficile d'être seul au milieu d'un grand lit avec cette douleur familière qui donnait vie à leurs poumons, les lacérants d'un coup sec, brusque, à s'en briser la voix, si bien qu'ils supplieraient pour que ce soit la dernière fois, pour laisser échapper un dernier souffle et en finir au plus vite. Mais c'était rien, non, parce que demain serait un autre jour et qu'il le vivrait à fond, comme la journée d'avant et celles ayant précédées. Songeur, il rêvassait de voyage à l'autre bout du monde, convaincu que son alliée ne pointerait pas le bout de son nez, il se complaisait alors dans ce silence divin. Jusqu'à ce que, finalement ; une douce chaleur sur sa nuque, un souffle aussi léger qu'une brise, ne l'alerte, attisant un rictus satisfait sur ses lèvres. « T'es là, je ne t'attendais plus ».
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ Je suis sortie, l’espace d’un instant, le temps de respirer de cet air pur, qui nous vient de la nature, qui nous vient de la montagne, qui nous vient de la mer, embaumé de mille embruns marins, de mille senteurs fleuries. Le temps d’oublier les relents de déceptions, et les râles d’agonie, le temps de se livrer aux ténèbres, qui seuls me dominent, qui seule je ne dominerais jamais… Le temps de m’abandonner à la nuit, d’abandonner mes sens aux ombres… Et puis il y avait cette lumière qui vient percer ce ciel nocturne, déposé sur cette plage, juste en face de moi… Toi, que j'observe tendrement, et qui est mon allié. Mon ami. On se comprend sans vraiment mettre des mots. Un regard. Un sourire. Suffisant pour ne serait-ce que trouver un semblant de bonheur, étouffant bien la réalité. Toujours cette boule indicible, cette boule insoluble, qui me restait en travers de la gorge, qui me nouait la gorge. Toujours. En te voyant, je m’oubliais. J'oubliais qui j'étais, j'oubliais mes rêves, et mes cauchemars, j'oubliais le jour, et la nuit. Toi… Peu importe que mon masque de marbre se fissure, peu importe que mon cœur se craquelle… Tu es là. Je suis perdue dans ce dédale d’illusions, dans ce labyrinthe de mensonges, du danger qui hante mes pas, qui hante mon cœur. Tu restes là... Et quand je me souviens de cette nuit, où je devais m’approprier ton corps, ton être, te faire mien, il y a ce coup de fil qui nous a rappelé à l'ordre. Et puis le lendemain, j'ai eu cet accident. Cet accident où j'ai failli y laisser ma peau, mais qui a à tout jamais, changé ma vie. Et, je ne sais pas comment tu réagiras quand tu le sauras. Je porte la vie. L'unique sentiment qui me fait sentir bien. Je te prends par surprise et tu sembles m'avoir reconnu. Tes mots m'arrachent un rictus et mes fesses se posent sur le sable, juste à côté de toi avec un nombre incalculable de difficultés. La douleur me fait suffoquer quelques instants, mais je n'ose pas montrer le moindre signe de faiblesse. Je n'oublie pas de pencher la tête pour déposer un furtif baiser sur ta joue. « Tu ne croyais tout de même pas que j'allais refuser de passer ne serait-ce qu'un bref instant en ta compagnie ? » Je murmure ces mots, doucement, les laissant flotter dans la brise nocturne. « Qu'est-ce que tu fais tout seul ici Jo' ? » Ma voix trahissait une douce forme de ressentiment, à peine dissimulée sous la douceur. La douleur. La crainte. L'inquiétude.
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Ce souffle délicat ne pouvait appartenir qu'à elle ; il avait beau n'avoir plus d'espoir, plus de sentiments, plus de cœur, plus d'amour à donner, il se souviendrait toujours malgré lui de ce soir là. De ses doigts sur sa peau brûlante, de son corps nu contre le sien, ce qui n'aurait jamais dû avoir lieu, ça n'aurait jamais dû naître, jamais exister. C'était pourtant la seule chose de solide qui lui restait à offrir ; ses nuits, son épiderme, son échine vibrant sous un toucher, son souffle limité contre une bouche envoûtée qui ne demanderait qu'après la sienne, juste pour quelques heures. Tendresse ou brutalité, caresses ou griffures, mots doux ou silence ; la luxure, c'était l'unique chose qu'on pouvait tirer de lui et qui ne finisse pas en chaos. Il ne partageait pas ses draps, pas chez lui, jamais. Son monde était trop fragile pour qu'il ne laisse une âme inconnue y pénétrer, personne n'y avait le droit, personne si ce n'est les doux fantasmes qui l'habitait. Alors, lorsqu'il s'était retrouvé chez elle, sur son territoire, égaré entre le raisonnable et l'interdit, il s'était élancé du mauvais côté du chemin, comme il en avait toujours eu l'habitude. Lucky n'était pas l'une de ces personnes, elle n'était pas une fille qu'il aurait pu abandonné une fois son corps endormie à côté du sien, pourtant il aurait dû se résoudre à le faire, à la laisser là, fondue dans les draps, seule. Elle ne méritait pas ça et quelque part, la situation se trouvait être mieux ainsi. Si cette sonnerie n'avait pas retenti, si ce téléphone n'avait pas sonné, alors il n'y aurait eu aucun retour en arrière possible, pas de reset, il aurait été trop tard, trop tard pour réparer, pour recoller les morceaux ; Jonah refusait catégoriquement de voir leur amitié finir en lambeaux, déchiré par une erreur, une simple nuit, alors en effet, il préférait de loin refouler ce souvenir, de sorte à faire comme s'il n'avait jamais exister. « Je ne crois plus rien » rétorquait-il, jetant un regard à Lucky comme lancerait un naufragé, une bouteille à la mer. Le ton emprunté soulignait un brin de plaisanterie mais beaucoup de vérités ; il savait qu'elle ne partirait pas, mais ça n'était pas son cas, plus rien n'était vraiment sûr désormais, mais il s'y ferait, un jour ou l'autre. « Rien de spécial, j'arrivais pas à dormir », lui répondait le coréen en posant ses iris sur l'étendue d'eau non loin d'eux, sur laquelle se reflétait la reine des lumières, la somptueuse lune qu'il avait longtemps eu du mal à lâcher des yeux. La réalité c'était qu'il avait horreur de la plage, d'autant plus de la la mer, seulement il cherchait à dissimuler ses propres pensées, espérant les voir s'éteindre ; « parle moi, je t'écoute, je veux t'entendre », des mots qui signifiaient fais la taire, cette voix en écho qui me chuchote qu'elle m'emportera, confie moi tes secrets, je les emporterais avec moi.
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ Il y a certains, malgré leurs talents et efforts, sont en quelque sorte condamnés d'avance aux tourments. Pour ces derniers, la vie n’est que désarroi et évasion, une aventure de libération dans des perspectives exaltantes de rêve. Et souvent, la mort apparaît alors comme une douce compagne de route, une victoire sur la souffrance dont le prix véritable s’imprime quelque part sur les gangues invisibles de l'inconnu. La lune, astre, nocturne, espoir de mes soupirs lassés, ma seule compagne à laquelle j'ai appris à livrer mes larmes nocturnes quand elles tombaient. J'ai goûté à cette immense tristesse qui nous envahit l’âme et nous consume à petit feu. Je me suis ouverte à la nuit, et laissé la nuit prendre possession de mon âme, me livrant à la caresse de ses rayons argentées lorsque l’amertume me noyait de ses flots douloureux. "Je ne crois plus en rien" que tes charnues me révèlent... Ces mots, si tu savais comme je les comprends. Je les ressens. Moi aussi je crois plus en rien. Et pourtant, je relève la tête et je souris, les joues humides luisant dans la pénombre. Elle avait apaisé mes peurs, calmé mes colères, adouci mes peines de ce simple sourire empreint de désespoir. Elle m’avait accompagné, patiente et attentionnée, dans le cheminement de mes pensées les plus sombres, avait caressé les tourments de mon ressentiment pour les lisser, pour retirer cette haine bouillonnante. Ton regard, lasse, prêt à rendre les armes et à abandonner, je le connaissais très bien. Il n'est plus question de moi. Il n'est plus question de mon mal être. Il est question de toi. Toi et toi seul. « Parle-moi, je t'écoute, je veux t'entendre. » Je reprends tes propres mots d'une tendresse infinie. Une de mes mains se pose sur le haut de ton crâne et je te caresse tendrement tes doux cheveux. Juste ce simple geste. Tu as le droit de crier, de pleurer s'il le faut. Toi qui me semble si distant… Et pourtant, que j'ai eu envie de rejoindre, que j'ai eu envie de me livrer aux flammes ardentes, et aux épines meurtries, ne serait-ce que pour te voir, l’espace d’un moment et effleurer tes mains dans un moment de folie… Tu es là, assis sur ce sable, et j'eusse voulu me damner, ne serait-ce que pour croiser ton regard dans un éclair lumineux… Parle-moi s'il te plaît, Jonah...
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Son souffle s'évadait dans les profondeurs obscures de cette somptueuse nuit qu'il espérait ne pas être la dernière ; il souhait pouvoir contempler la voie lactée encore une centaine de millier de fois, partir à la découverte d'un monde, de rues, d'avenues, d'endroits inconnus, observer de nombreux lever de soleil et le regarder se coucher, bercé par la mélodie des vagues, le chant des oiseaux. Rester sous la pluie pendant des heures, courir assez longtemps pour sentir sa respiration lui échapper, danser, danser encore, danser toujours. Il voudrait pouvoir s'assurer un avenir, être persuadé d'être là assez longtemps pour veiller sur sa sœur, sur l'unique personne qui n'ait jamais perdu foi en lui, celle qui demeurera à jamais son alliée la plus solide, son repère, sa bouée. Jonah n'avait pas peur pour lui, puisqu'il était celui qui devait partir ; il avait peur pour eux, pour ceux qui resterait. En équilibre au bord du gouffre, du néant, de la pénombre, il attendait patiemment d'y être poussé. Mais attendre ne suffisait pas, ça ne suffisait plus. Alors, quand les iris ne l'observaient plus, lorsqu'il tournait le dos à tout ce qu'il avait pu un jour promettre ; il jouait. Il jouait avec sa vie, il la défiait, la provoquait et se mettait en danger pour le seul plaisir de se sentir vivant, de sentir vibrer dans ses veines, le seul poison, la seule drogue qu'il n'ait jamais eu à s'injecter ; l'adrénaline. Un soupir, tel un courant d'air, émanait de ses lèvres pour se fondre dans la brise, sous les mots de Lucky, similaires aux siens. Il daignait détourner les yeux, une seconde, un instant, pour une éternité de réflexion. « Je n'arrive plus à dormir, je n'arrive pas à fermer les yeux », confiait-il dans un murmure, proche du silence, avant de reprendre ; « peut-être que si je les fermes, je ne les ouvrirais plus », renchérissait Jonah, offrant à son amie, ses pensées les plus sordides, mais les plus vraies. « Je me demande ce qu'il y a après, est-ce qu'il y a quelque chose qui m'attend », perdu dans son propre univers de question, ses orbes fixaient l'horizon, en quête d'une quelconque réponse concrète - « parfois je me dis que ça peut pas se finir comme ça, ça serait pas juste de nous donner un avant goût de ce qui nous attends et de nous l'arracher, là, comme ça, tu vois, je me disais que peut-être, l'après c'est un monde où je pourrais vivre ce que j'ai pas vécu ici ». Il n'aurait pas le temps de tout voir, de tout découvrir, de tout parcourir, mais secrètement, il espérait pouvoir le faire, ici, ailleurs, autre part, peu importe l'endroit, la dimension, il essayait seulement d'y croire, juste un peu. « Puis ensuite je réalise que l'après c'est juste une infinité de rien du tout, parce que tu respires plus, tu vis plus, t'apprends plus, les sensations disparaissent et toi tu deviens juste un souvenir enseveli sous un tas de terre, tu disparais, c'est tout, et t'es seul, alors je sais pas, peut-être que t'es seul quelque part, peut-être que ce quelque part est sombre, peut-être qu'il n'y aura plus jamais d'étoiles », c'est d'ailleurs ce qui l'effrayait le plus ; ne pas savoir, ne jamais pouvoir le découvrir avant d'avoir franchi ce cap. Une fois encore, un soupir lui échappait, son regard venait doucement s'ancrer dans le sien, à moitié ailleurs, l'esprit vagabond ; « c'est plus facile de dire aux autres que ça va aller plutôt que d'avouer que j'ai la trouille », et alors qu'il aurait pu s'effondrer tel un château de cartes sous un coup de vent, un sourire venait naître sur ses lèvres, un sourire vrai, un sourire franc - « et toi, dis-moi pourquoi tu ne dors pas ».
spoiler a écrit:Elle est mignonne ta signature, mais c'est pas plutôt "friendship" que relationship ?
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ Je sais comment tu es Jonah. Tu passes en solitaire la plus grande partie de tes journées. Tapi dans l'ombre, tu ignores le monde. Je sais aussi que tu as besoin d’expulser les mots. De les jeter sur une feuille blanche, un bout de papier déchiré à la hâte ou à travers une brise de vent. Moi, je suis juste là, spectatrice de ton désespoir ne sachant pas comment te redonner goût à la vie. Je sais qu’aucun homme n'est en mesure de diriger ni de contrôler substantiellement son existence et nul n'est maître des aspects essentiels de sa vie. Elle invite simplement chacun de nous à suivre le chemin que la vie lui trace continuellement. Plus je t'écoute et plus, mon cœur se brise en mille morceaux. Je serre les poings et je retiens mes larmes. Moi, j'ai tendance à regarder ma vie comme un brouillon à jamais inachevé, comme si, en fin de compte, vivre était le seul chef-d’œuvre que je pouvais réaliser. Une multitude de pensées, de sentiments, de sensations me traversent. Une multitude d’évènements insignifiants pour la plupart traversent ma vie. Je les note toujours dans un coin de ma tête et je m'y emploie avec rigueur et acharnement. Ta peine s’effrite au fil de tes mots jetés sur la plage, il y a en toi, trop de combats et tu t’épuises à batailler toujours. Je cherche à accrocher ton regard quelques secondes. « Jonah, regarde-moi... » Je ne sais pas comment t'aider et je ne sais pas si cela pourra t'aider, mais, je ne peux plus te regarder perdre chaque jour, un peu de ton teint. Un peu d'espoir. Ma paume se pose sur tes yeux pour te cacher la vue. Tu as toujours refusé de laisser le monde entrer dans ton cœur, mais moi, je ne te laisserais jamais tomber. Je serais toujours là pour te rattraper. Calant mes lèvres contre ta clavicule nue, je remonte mon visage lentement jusqu’à atteindre tes lèvres que je capture tout doucement en retenant mon souffle. Un léger silence nous entourait, durant lequel je fermais les yeux pour profiter de ce moment. De cet échange. De mes lèvres qui s'écrasent passionnément contre les tiennes, je ressens ton âme meurtrie, ton cœur à l’agonie et malgré tous mes efforts, je demeure impuissante. Que puis-je faire face à une personne qui a conscience que désormais, ses jours sont comptés ? Je rompe le baiser et je retire ma main de tes prunelles. « S'il te faut une raison de vivre, je veux être celle qui te la donne. Vis Jonah. Vis pour des millions de baisers comme celui là. Vis pour des millions de caresses... N'abandonne pas, car tant que tu respires, n'oublie pas qu'il y a toujours un espoir. Infime puisse-t-elle être... Si tu ne veux pas te battre pour toi... Fais-le au moins pour moi. Pour nous et pour toutes les personnes qui tiennent à toi. Ça va aller d'accord ? Je suis là. Je ne compte pas partir et je ne compte pas te laisser partir... Tout comme je ne compte pas t'oublier un jour... » Je prends ton visage entre mes petites mains et caresse tes joues en rythme d'un geste de pouces. Je plie les jambes pour m'asseoir à genoux et t'obliger à t'allonger la tête sur mes cuisses. Je caresse tes doux cheveux tel un enfant qu'on berce le soir avant d'aller se coucher. « Oser sortir de cette bulle est peut-être le pas le plus complexe que tu auras à faire, mais essayer d'aller plus loin est moins ardu que de continuer à subir les oppressions internes de ta peur. Et c'est normal d'avoir peur... Mais ne te ferme pas Jonah. Ne te ferme pas aux autres et aux belles opportunités que tu risques de laisser passer... Qu'importe qu'elles soient courtes ou longues... » Tes émotions deviennent progressivement nuage. Un amas vaporeux qui s’évanouit et se dissout dans l’infinité du ciel pour laisser place à un sourire. Un vrai sourire. Un franc sourire. Comme je l'aime ce sourire. « Je.. Je... Je vais avoir un bébé Jo... » Plus un mot. Mes prunelles fixe l'horizon comme un point d'ancrage pour ne pas craquer. Flancher. Je n'arrive pas à porter le poids toute seule. Je suis comme figée avec la peur au ventre...
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Hj: j'suis contente que ça te plaise eh ouai mdrrr grosse erreur, j'ai modifié
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La douceur de Lucky avait beau avoir son effet, elle n'apaiserait aucunement le virus qui le rongeait jour et nuit sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Cependant, il appréciait sa tendre volonté de vouloir le guérir de mots, de regards, mais il était impossible de le sauver de l'incurable, elle pouvait y mettre chaire et âme, elle ne pourrait pas le sauver de lui-même. Malgré ce monstrueux sentiment de dépit, de solitude, il avait élevé le regard pour croiser le sien. Il n'attendait rien de sa part, de la même façon qu'il n'attendait plus rien de personne, mais, alors qu'il semblait égaré dans un tourbillon qu'il avait conçu, une tempête terrifiante habitant son esprit, une lueur infime venait l'extirper de sa torpeur dès l'instant où les lèvres de Lucky s'échouait sur sa clavicule. Jonah n'éprouvait aucune gêne concernant les démonstrations affectives de son amie, il s'était fait à ces gestes-là et en profitait parfois, n'ayant que très peu de contacts physiques avec les autres en général. Les épaules plus légères, le cœur moins lourd, son regard croisait le sien une fraction de seconde avant qu'elle ne décide de son plein gré d'écraser sa bouche contre la sienne ; aussi inattendue qu'une ondée en plein été, que le naufrage d'un navire ; elle avait osée. Sans trop réfléchir, sûrement sous ses intimes et personnelles confidences faites à l'instant, il s'était laissé emporter par le courant, pas ce moment encré dans le temps, qui ne reviendrait pas et ne reviendrait jamais. Les paupières closes, il répondait à cet échange, un brin tendre, comme il ne l'était jamais vraiment – c'était son moyen de la remercier, de dire merci, merci pour avoir été là, hier, aujourd'hui et pour les jours qui lui restait à vivre, merci d'être là et de rester. « Je ne compte pas te laisser partir » avait-elle dit. Si seulement il suffisait désirer vivre pour ne pas mourir ; elle n'aurait pas d'autre choix, lorsque viendra son heure, lorsque les grandes portes s'ouvriront en lui en ordonnant de presser le pas, il devra s'en aller, sans même se retourner. Quoi qu'il en soit, les mots émanant de ses lèvres le touchait profondément et resterait un agréable souvenir de plus qu'il garderait précieusement en tête. « J'essayerais », murmurait-il, telle une promesse qui ne tenait pas debout. Il essayerait de ne pas se fermer, ou de le faire nettement moins. Au delà des démons qu'il maintenait enchaîné au pus profond de son être et qu'il luttait pour garder enfermé, il perdait le regard de Lucky qui lui, s'évanouissait vers l'horizon. Son sourire perdait de son éclat, les sourcils froncés ; puis des mots, des mots trop important pour être ignorés. Il glissait alors doucement son bras autour des épaules de son amie, l'attirant davantage contre lui pour embrasser sa tempe ; « tu portes la vie, c'est quelque chose d'incroyable », commençait-il, ses doigts venant habilement saisir son menton pour lui faire tourner la tête dans sa direction en quête d'un regard de sa part - « ça va aller, t'es pas seule pour gérer ça, tu peux compter sûr moi, j'imagine que tu dois être effrayé parce que c'est un changement de vie radicale, mais pense à toutes ces choses que tu auras en la présence de cet enfant, les premiers mots, les premiers pas, quand il attrapera ton doigts en te regardant comme si t'étais la huitième merveille de ce monde », un rictus venait doucement redessiner ses lèvres à la pensée de l'imaginer devenir mère, « tu seras une maman géniale, puis moi je serai tonton Jo, celui qui lui apprend à faire des conneries dans les règles de l'art », concluait-il d'un sourire.
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nothing to regret // @Jonah Kim ※※※ Mes cheveux virevoltant sous l'effet du vent et mon chemisier collant à ma peau plus pâle que d'ordinaire, dans ce silence, je n'entendais que mes pensées. Celles qui refusaient de s'avouer vaincues. Celles qui refusaient l'idée que tu puisses partir un jour et pour toujours. Ça fait un putain de mal dans cet organe qui bat dans ma poitrine. Mes iris bleutés coulèrent sur ton corps recroquevillé. Un soupir franchi la barrière de mes lèvres, songeant à te redonner goût à la vie, oui mais comment ? Tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est d'unir nos deux lèvres pour te transmettre toute ma chaleur corporelle. Te faire comprendre que tu dois te battre pour un peu de cette chaleur. Pour les gens qui tiennent à toi. Pour moi. Jonah. J'ai déjà perdu mes parents. J'ai perdu mon premier bébé. On m'a annoncé la mort de mon premier amour que je ne digère toujours pas, alors perdre encore quelqu'un qui m'est cher ? Je ne pourrais pas le supporter. Là, perdue sur le fil de nos regards emmêlés, prisonnière de l'éclat de tes yeux, de tes secrets, de nos souffles courts et des non-dits, je demeure figée. Ma main se porte sur ta joue que je caresse et mon cœur palpite mes désirs de délivrance, d'émotions envahissantes que je préfère taire. Je me détourne, coupable et gênée. Impuissante, mais heureuse quand même que tu m'annonces vouloir essayer. Je te connais pourtant et je sais que ce sont juste des mots, pour m'apaiser. Tu resteras fidèle à toi-même qu'importe le nombre de fois que je te demanderais de te battre. Tu ne veux pas être un poids lourd, mais tu vas devoir te faire à l'idée que je serais là. Qu'importe le nombre de fois où tu voudras t'éloigner pour me préserver de la douleur. Pour me maintenir loin du chagrin. Tu n'y peux rien Jonah. Tu vas devoir accepter que des personnes tiendront suffisamment à toi pour ne pas te laisser couler. Tu vas devoir accepter qu'un jour, si malheur se produisait, ces personnes seront là pour honorer ta mémoire. « C'est déjà un bon début. » L'espoir fait vivre... Ou pas mais je me dois de tenter après tout, on a rien, sans rien. Tu ne t'imagines pas combien tu serais perdant en abandonnant, aussi, j'esquisse mon plus beau sourire pour t'inciter à accepter réellement le fait d'essayer de te battre, la gaité illuminant mon minois et mes yeux en promesse. Puis lentement, mes lèvres se pincent lorsque je lâche la bombe. Je suis agréablement surprise de te voir réagir de cette façon. Cette façon de me cracher tes mots le plus positivement possible. Comment tu arrives à me transmettre tout le miracle que pouvait être une grossesse ? À travers tes mots touchants, j'ai l'impression d'avoir été chanceuse de pouvoir porter la vie. Tu rends les choses tellement plus belles à voir. Je me laisse bercer par mes pensées, me mettant à rêver de ce futur avec mon enfant. De tous les souvenirs que nous aurons à partager ensemble. La manière dont ce gosse me verra. Le rôle important que j'aurais à jouer dans sa vie. Le baiser sur ma tempe me ramène à la réalité. Les larmes s'emparent de mon être. J'ai juste envie de pleurer. Rien d'autre. Évacuer tout ce que j'ai pu accumuler au cours de ces dernières années sans pouvoir une seule fois, craquer. Alors, je me blottis dans tes bras et je pleure à chaudes larmes. Entourant mes bras autour de ta taille pour venir t'enlacer de toutes mes forces. Je craque et je crois que j'ai moi aussi le droit. Un silence s'installe, étouffé par le bruit de mes pleurs. Ça fait beaucoup de bien de se laisser aller. De n'avoir plus cette impression de porter tout l'poids sur les épaules. Au bout de quelques minutes, je recule pour essuyer mes larmes afin de briser le silence et laisser place à un petit sourire. « Merci d'être là. Merci d'être ce que tu es Jonah. » Je recule pour me redresser en empoignant une pincée de sable que je cache derrière mon dos. Je passe derrière toi pour plaquer ma poitrine contre ton dos et enrouler mes bras autour de ton cou. Mes lèvres se postent à l'entrée de ton oreille pour te souffler silencieusement. « Et je suis certaine que tu seras le meilleur des tontons ! » . Ma paume laissant glisser tout le sable à l'intérieur de ta chemise, je ricanais dans une quinte d'hilarité avant de prendre une longueur d'avance sur toi, à reculer prête à te filer entre les doigts au cas où tu voudrais te venger.
(a) blue moon
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