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“Bien sûr que je partirai au quart de tour. On touche pas à mes proches.” Tu le sais. Tu me connais suffisamment pour le savoir. “J’me reprendrai pas un coup de couteau, j’apprends de mes erreurs.” J’te dirai bien que si tu me fais promettre de ne pas entrer en collision avec les gens en question, je respecterai, mais j’suis pas sûr de cette promesse alors j’préfère ne pas la faire. Et je comprends que parler de ce qui te touche n’est pas quelque chose que tu fais aisément, j’en ai été témoin avec l’avortement. Pendant toute cette période t’as répété que t’allais bien et que ça te faisait rien, jusqu’au moment fatidique où t’as fondu en larmes et que tu t’es souciée de la douleur du bébé. « J’te forcerai pas, mais tu peux me faire confiance... Suffit juste que t’en aies envie. » Comprends le. J’te faisais le plaisir de revenir sur mes cicatrices, parlant d’abord de celle sur mon mollet. Je lâche un rire à ton indignation. « J’suis invincible, t’inquiète. » Petit clin d’œil complice pour détendre l’atmosphère. J’suis un gamin, que veux-tu que je te dise? J’en fais qu’à ma tête, je démords pas quand j’ai une idée. Attends, j’avais survécu à des coups de couteau sans hôpital derrière pour me prodiguer les soins nécessaires, une morsure de requin, un crash d’hélicoptère, une amnésie totale. La faucheuse, elle voulait clairement pas de moi, sinon, j’serai pas là face à toi. D’ailleurs, j’te montre maintenant les traces qu’a laissé le crash sur ma peau. Dos à toi, tu posais avec douceur tes lèvres sur les cicatrices et je fermais les yeux, frissonnant légèrement, avant de me tourner à nouveau vers toi pour te regarder. « Tu m’aimes trop pour me tuer. » que je réplique dans un petit sourire amusé. Puis, plus sérieusement, je viens replacer une mèche de tes cheveux derrière ton oreille. « J’essaye de ne plus en faire. » Mais tu sais, le crash... C’était pas de ma faute. Il m’a fallut un an pour m’en convaincre, mais je sais maintenant que ce n’était pas du à mes compétences de pilote. « T’es belle. » que je chuchote en continuant mes caresses sur tes mèches blondes. Cicatrices ou pas. J’te jure, t’es tellement belle. « Tu veux me faire un diagnostic toi aussi? » Des marques que je continue d’effleurer à chaque fois que nos corps se retrouvent sans jamais oser demander à quoi elles correspondent. Des marques de naissance, des blessures de guerre, des anecdotes... J’veux tout savoir sur toi. J’veux te connaître par coeur.
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