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Je barrais de mon agenda toutes les dissertations de la semaine à venir; dissertations qui avaient toutes étés rendues en avance, bien sûr. C'est en parcourant les pages du carnet qu'une date attira mon attention. La St Valentin. J'adore la St Valentin. Rectification : j'adorais la St Valentin. Je pensais immédiatement aux deux personnes qui partageaient ma vie, aux deux personnes à qui je ne pouvais échapper à cette date. A qui pouvais-je bien mentir ? Et puis, je me rappelais que l'université organisait un bal à cette date et je sentis une sueur froide me parcourir des pieds jusqu'à la tête. Impossible d'échapper à une éventuelle confrontation à moins de ne pas y mettre les pieds. Mais ne pas y aller susciterait les interrogations, les gens parleraient; c'était à prévoir. De plus, ce crétin d'Andy McDougall penserait que mon absence aurait quelque chose à avoir avec notre discussion. Et puis, peut-être irait-il raconter à tout le monde que je préférais batifoler en compagnie d'une jolie fille plutôt que d'accompagner mon petit-ami à la soirée. Le fait de penser à ce petit prétentieux me donnait la nausée, dire qu'il m'avait manqué de respect au point de le gifler et qu'il me prenait maintenant pour une bête de foire, une homosexuelle qui se cache derrière de faux semblants, un moins que rien... il m'avait fait douter de moi-même et ça je ne l'acceptais pas. Je m'étais rendue compte à quel point non pas son opinion importait mais à quel point l'opinion d'une personne m'importait. J'ai beau être parfois excentrique, il n'en reste pas moins que je reste digne en toute circonstance, que je ne fais rien qui risque de nuire à ma réputation et que je veille à garder une certaine prestance, une certaine allure. Aller au bal en compagnie d'Elie était exclu et aussitôt un sentiment de déception vint m'envahir. C'était avec elle que je voulais m'y rendre, avec elle que je voulais danser, dans ses bras que je voulais être mais définitivement pas en sa compagnie que je désirais être vue. Jouer les amies aurait été une idée mais mon petit-ami risquait de tout fiche en l'air.
Je jetais un coup d’œil à mon blackberry qui affichait désormais 19h et me rappelais qu'Elie n'allait pas tarder à arriver. Candice n'allait pas rentrer de la nuit, j'en avais profité pour inviter ma petite-amie. Voulant à tout prix gagner du temps pour réfléchir, je lui envoyais un sms : Coucou, peux-tu venir avec un truc à manger, je meurs de faim. xoxo Je veillais bien entendu à ne jamais envoyer de messages trop explicites et supprimer régulièrement mes messages. Quelle piètre maîtresse ferais-je si je n'effaçais pas au moins ça. Je rangeais mes affaires et rangeais mes bouquins par couleur, puis par ordre alphabétique dans l'espoir de calmer mes inquiétudes. Toujours tendue, je décidais de prendre une douche, comptant sur les bienfaits de l'eau chaude pour me détendre les muscles. J'attachais mes longs cheveux et passais sous la douche. J'en profitais pour m'observer sous toutes les coutures et protestais contre une idiote de l'orchestre qui en plus d'avoir failli me crever un œil avec son archet m'avait cognée avec son violoncelle sur la hanche qui affichait un joli bleu.
Enfilant un débardeur décolleté noir et un jean, je démêlais mes cheveux, les détachant, toujours ondulés par le fer. Je m'accessoirisais de nouveau avec des bagues, colliers, bracelets et boucles d'oreille avant de me parfumer et de refaire mon make-up. Je fais toujours attention à mon apparence et ça ne me rend aucunement superficielle. Vous ne me verrez jamais en guenille, sans maquillage ou dépassée par les évènements... du moins je veille à ce que jamais vous ne puissiez voir que je suis comme vous; exactement comme vous... Je m'allongeais alors sur mon lit et allumais Angry Birds, commençant à jouer à mon jeu préféré en attendant patiemment la venue de ma petite-amie. Je redressais deux à trois fois la boîte à mouchoirs et ignorais un sms de mon petit-ami que je supprimais aussi rapidement qu'il avait envahi mon écran, me coupant au milieu de ma partie d'oiseaux tueurs.
Je jetais un coup d’œil à mon blackberry qui affichait désormais 19h et me rappelais qu'Elie n'allait pas tarder à arriver. Candice n'allait pas rentrer de la nuit, j'en avais profité pour inviter ma petite-amie. Voulant à tout prix gagner du temps pour réfléchir, je lui envoyais un sms : Coucou, peux-tu venir avec un truc à manger, je meurs de faim. xoxo Je veillais bien entendu à ne jamais envoyer de messages trop explicites et supprimer régulièrement mes messages. Quelle piètre maîtresse ferais-je si je n'effaçais pas au moins ça. Je rangeais mes affaires et rangeais mes bouquins par couleur, puis par ordre alphabétique dans l'espoir de calmer mes inquiétudes. Toujours tendue, je décidais de prendre une douche, comptant sur les bienfaits de l'eau chaude pour me détendre les muscles. J'attachais mes longs cheveux et passais sous la douche. J'en profitais pour m'observer sous toutes les coutures et protestais contre une idiote de l'orchestre qui en plus d'avoir failli me crever un œil avec son archet m'avait cognée avec son violoncelle sur la hanche qui affichait un joli bleu.
Enfilant un débardeur décolleté noir et un jean, je démêlais mes cheveux, les détachant, toujours ondulés par le fer. Je m'accessoirisais de nouveau avec des bagues, colliers, bracelets et boucles d'oreille avant de me parfumer et de refaire mon make-up. Je fais toujours attention à mon apparence et ça ne me rend aucunement superficielle. Vous ne me verrez jamais en guenille, sans maquillage ou dépassée par les évènements... du moins je veille à ce que jamais vous ne puissiez voir que je suis comme vous; exactement comme vous... Je m'allongeais alors sur mon lit et allumais Angry Birds, commençant à jouer à mon jeu préféré en attendant patiemment la venue de ma petite-amie. Je redressais deux à trois fois la boîte à mouchoirs et ignorais un sms de mon petit-ami que je supprimais aussi rapidement qu'il avait envahi mon écran, me coupant au milieu de ma partie d'oiseaux tueurs.
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