Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityDeath is the absolute master ♦ Nevada
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Death is the absolute master ♦ Nevada

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Read regardait son téléphone, sans broncher. Il était tombé sur les genoux, mais ne s'était pas fait mal. Merde alors, Nevada devait être inquiète, la conversation avait coupé si brutalement. Pourtant, il en bougeait pas, il restait prostré à même le sol, posant ses deux mains par terre. Il ne fit pas un mouvement dans le but de récupérer son cellulaire, de retenter de l'assembler ou quoi que ce soit... Non, il restait là, bêtement, à observer les gouttes emplir les flaques qui devenaient de plus en plus grandes. Les ronds qu'elles faisaient à la surface de celles-ci étaient presque poétiques, si seulement cette nuit n'était pas si marquée par la tristesse. Le jeune ambulancier avança cependant à quatre pattes, laissant son mobile là où il était tombé. Cela n'avait pas d'importance... Aucune importance. Les larmes recommençaient à ruisseler le long de ses joues pâles. Et si Edouard avait raison ? Et s'il était l'unique coupable de la mort de Mary ? Après tout, elle était si jeune et il l'avait poussée à devenir mère et à l'épouser... Oui, si cela se trouvait, elle était allé dans son sens sous l'effet de la manipulation qu'il avait entrepris sur elle...Manipulation dont il ne s'était pas rendu compte. Les yeux pleins de larmes et le visage rempli de pluie, Read ne voyait plus rien dans l'obscurité, et même les lampadaires de la ruelle n'y faisaient rien. Il rompait simplement tout droit, jusqu'à ce que ses mains viennent à tâter un mur. Il s'agrippa à celui-ci pour se relever fébrilement... Physiquement, il allait pourtant bien, mais toute la tristesse, le désespoir et le choc du décès de sa bien-aimée le rendaient faible tel une larve que l'on piétine. Tout ce qu'on avait dit s'abattait subitement sur lui, il entendait la voix des médecins, celle des parents de la toute jeune étudiante... « Les secours n'ont rien pu faire.... » Bon sang... Accablé par une douleur intestinale incompréhensible et sentant qu'il allait vaciller, il se rattrapa à quelque chose, une rampe d'escaliers.
« Vous allez bien, Monsieur ? » demanda une voix inconnue surgissant de nulle part. Sursautant, Read ne put rien formuler de suite, avant de s'exclamer, totalement perdu : « C'est moi les secours ! » Et oui. C'était un secouriste. Mais le jour où la femme qu'il aimait le plus au monde avait eu besoin d'aide, il n'avait pas été là. La personne le regarda, interloqué, songeant sans doute qu'il s'agissait là d'un fou, avant de quitter les lieux, tout bonnement. Et elle avait bien raison, pourquoi s'attarder avec cet espèce de mioche trempé par la pluie, ruisselant, les yeux cernés et l'air aussi pâle que le plus propre des murs de l'hôpital de Cambridge. Il avait besoin d'aide, mais pas de n'importe laquelle. Il avait besoin qu'on le calme. Oh oui, des calmants... il en prenait de temps en temps depuis sa terrible agression, mais il n'en avait pas sur lui cette fois-ci.
Après avoir repris son souffle, le regard perdu, Read aperçut une inscription. Le voilà par pur hasard devant le fameux motel « Le pingouin ». Déglutissant, il franchit la porte d'entrée, avant de se retrouver dans un hall étroit et vide. Il n'y avait personne à l'accueil... A cette heure-ci sans doute que le réceptionniste avait dû s'endormir à l'arrière. D'ailleurs, le panneau : « Me sonner en cas de besoin seulement. » déposé sur le comptoir prouvait cette hypothèse.
Read s'assit à côté du distributeur, contenant diverses produits, sucrés comme salés. Mais il n'avait pas faim... Plus jamais il n'aurait faim. Et puis, de toute manière, il n'avait pas d'argent sur lui. Notre jeune homme se contenta donc de regarder le mur face à lui, la lumière dans ses yeux parfaitement éteinte... Seul il était, seul il resterait.
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Ma panique avait dépassé toutes les limites là. Déjà lorsque j'avais entendu mon téléphone sonnait à cette heure là je m'attendais à un truc de bizarre. J'aurais limite préféré que ce soit la blague d'un gamin ou quelqu'un qui se trompe de numéro plutôt que mon Read à l'autre bout du téléphone, incapable de penser, de réfléchir complètement désemparé suite au décès de celle qui devait être sa future épouse, et de leur enfant. Tellement je ne m'y attendais pas, j'avais pensé que c'était une blague. Je sais même pas pourquoi j'avais pensé cela étant donné que c'était loin d'être son style. Pendant de longues minutes j'avais tenté de le rassurer, faisant de mon mieux pour qu'il revienne à la raison parce que j'avais peur pour lui seul à dehors à déambuler au milieu de nul part. La communication avait coupé et sa dernière phrase " Je ne veux plus être un poids " résonnait encore dans ma tête. J'avais crié mon mécontentement, enfilé une veste à la hâte sur ma tenue très légère, tout cela en pianotant sur mon téléphone pour trouver un certain motel du nom de "pingouin" dans les environs de Cambridge. Il s'avérait qu'il se situé non loin de l'hôpital, alors reposant mon mobile sur le canapé j'attrapais mes clés et quittais l'appartement sans me retourner. Arrivée dehors, l'air frais se fit ressentir, j'aurais du enfiler un jean sous ma nuisette tiens mais tant pis j'étais plus préoccupé par la santé de Read que la mienne, je m'en fou de tomber malade à crever lors de cette péripétie nocturne. Au volant de ma voiture je prenais la direction du centre hospitalier, grillant au passage quelques feus rouges mais je m'en contrefichais aussi. Je n'avais pas le temps de m'arrêter, j'en étais incapable surtout lorsque je me disais que la vie de mon meilleur ami était peut être en jeu. A ce moment rien ne m'importait mis à part lui, la preuve sans m'en rendre compte j'en avais oublié Alek qui limite aurait pu m'accompagner mais non j'étais concentrée sur une seule chose : le retrouver coûte que coûte. Arrivée au abords de l'hôpital, j'examinais les trottoirs, chose peu facile étant donné la pénombre, à la recherche de Read. Si ça se trouve il était là gisant sur un trottoir limite dans une flaque de sang, cette vision horrible de lui me tira les larmes aux yeux. Pourquoi je n'avais pas sauté de me voiture dès la seconde où il m'avait annoncé la terrible nouvelle. J'en m'en voulais terriblement, si jamais il venait de commettre cet acte irréparable, j'en m'en voudrais toute ma vie. Énervée, je frappai mon volant d'un coup de poing. Encore aucun signe de vie de Read, je commençais sérieusement à flipper. J'arrivais finalement à hauteur du fameux motel et c'est là que j'arrêta ma route. Sortant en trombe de ma voiture, je savais que chaque seconde était vitale. Faisant un rapide tour sur le parking, il n'y avait toujours pas de Read en vu. Dans un dernier espoir d'enfin tomber sur lui, je me précipita sur la porte de l'hôtel, peut être avait-il suivi mon conseil. Toute essoufflée, me voilà dans le hall vide du motel tentant de reprendre ma respiration. Je l'inspectai d'un regard mais ma vision était tellement troublée par mes larmes que je n'arrivais à rien alors dans un ultime recours je prononçais le nom de mon ami, c'était là ma dernière chance." Read ... " L'écho de son nom se fit entendre dans le vaste espace alors que je restai là tremblante.
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Les yeux perdus dans le vide, Read ne pouvait plus penser à rien. Il avait l'impression d 'exploser de l'intérieur, de mourir sur place, sans une présence, sans un mot. Son esprit avait été cependant assez fort pour avoir l'idée de se mettre à l'abri, mais il aurait pu tout aussi bien rester couché sur le trottoir, sous la pluie, se laissant simplement guidé par les événements. Il n'en pouvait plus. D'abord cette agression, qui l'avait détruit psychologiquement, mais qu'il avait pu surmonter grâce à son amour pour Mary... Et maintenant le décès de cette femme merveilleuse qui composait la totalité de son Univers. Alors pourquoi persister à présent ? Pourquoi vivre ? Pour qui vivre ? Le monde n'était plus aussi beau sans la présence de Mary, le monde était juste qu'une sorte de boue qui aspire les gens vers le fond. Read ne bougeait plus. Il était comme déconnecté. Ce n'était qu'à présent qu'il se rendait totalement compte du fait que plus jamais Mary ne lui sourirait... Elle serait présente seulement dans ses souvenirs et son cœur. Ce cœur si meurtri, cette douleur loin d'être éphémère lui rongeant jusqu'au fin fond des entrailles. Hurler ? Cela ne servirait à rien. Sur le coup, il avait juste l'envie de dépérir, afin que son âme errante puisse enfin se reposer.

Son regard bifurqua soudainement à l'entente de son nom. Une sorte de plainte venu de nulle part. Un fantôme ? Etait-ce Mary ? Son cœur fit un brusque bond dans sa poitrine en flamme. « Mary ? » fit-il dans un souffle court. Non cela ne pouvait pas être elle. Elle venait de mourir. La veille au soir, elle les avait quitté pour ne jamais revenir. Le flou qui l'enveloppait se leva et Read put enfin apprécier la vérité. C'était une silhouette féminine qu'il connaissait bien qui se dressait au bout du hall, juste devant la porte, Nevada. La bouche pâteuse, le teint pâle, Read se leva avant de s'approcher de la demoiselle, dans un mouvement furtif.

« Nevada ! Tu... Tu vas prendre froid ! T'es toute trempée et regarde comment tu es vêtue ! T'es en robe de nuit ! » s'exclama-t-il en s'arrêtant face à elle. Il était bon pour dire ça, lui, trempé jusqu'aux os, tremblant, pris de convulsions certainement dues à la fièvre qui le prenait déjà dans ses filets. Il la regarda ensuite simplement, la lueur dans ses yeux éteinte. Pas une once de vie dans ce corps. Si ce n'était l'inquiétude qui le prenait vis-à-vis de la santé de son amie. Il aurait voulu avoir une veste, afin de recouvrir les épaules de Nevada, afin qu'elle ne prenne pas froid avec les courants d'air du hall de ce motel quelque peu miteux. Mais il n'en avait pas. Il ne servait à rien, il était inutile. Il était juste... Totalement inutile. Alors qu'il fit un pat vers elle, les larmes commencèrent à rouler le long de ses joues, naissant aux coins de ses yeux telles des fleurs bourgeonnant doucement. Il avait une tête de mort vivant et le fait qu'il était fiévreux n'arrangeait pas les choses. Plus les larmes coulaient, plus il se sentait mal à l'aise. Et alors que le visage de Mary lui vînt à l'esprit encore une fois, il s'effondra, ses jambes ne le soutenant plus. Son corps heurta le sol lourdement, laissant raisonner un bruit puissant. Surmené, démesurément atteint.
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Là vraiment j'en voulais à Dieu, franchement ça me dégoûtait qu'il s'acharne sur un être aussi innocent que Read. Comme si il avait pas d'autres gens à punir, j'étais à la fois remplie d'une tristesse immense de savoir mon meilleur ami dans cet état mais également en colère que tout cela tombe sur lui. Moi qui m'étais dit que Mary et sa future paternité l'aiderait à retrouver pleinement goût à la vie, après son agression, et bien pour le coup, c'est raté. Mary ne l'aidera pas à se reconstruire parce qu'elle est partie, j'ai d'ailleurs encore beaucoup de mal à me faire à cette idée. Elle ne méritait pas un tel sort, cette jeune femme pleine de vie. Si seulement j'aurais pu prendre la place de Read, pour qu'il évite à nouveau pleins de souffrances, je l'aurais fait même. Quoiqu'en y réfléchissant, je m'imaginais mal perdre Alek, ça me semblait d'ailleurs inconcevable. Je chassai très vite cette image de ma tête, ne voulant pas pensé au pire même si cela semblait difficile compte tenu de la situation.

J'attendais stoïque dans le hall, reprenant ma respiration, je n'entendais que le battement de mon coeur. J'espérais vivement que Read réponde à mon appel, je savais que le retrouver ici était ma dernière chance. De toute façon, je ne rentrerai pas tant que je ne l'aurais pas retrouvé quitte à appeler la police pour qu'il me vienne en aide, je m'en fous. Je parraitrai sûrement pour une folle mais bon je ne m'imagine pas une seule seconde laisser mon ami dans le besoin, je m'en voudrais toute ma vie d'ailleurs si il lui arrive malheur surtout si je suis la dernière personne à qui il a parlé, non non c'est pas possible, vraiment, je peux pas." Mary ? " Mon coeur s'arrêta une seconde. Enfin le soulagement, enfin je le savais en vie, j'avais déjà un énorme poids d'enlever de sur ma conscience. C'était bien sa voix et puis il n'y avait que lui pour prononcer ce prénom. D'ailleurs cela ne présageait rien de moi si ce n'est un état de détresse alarmant. Il arrivait chancelant trempée de la tête au pieds, à croire qu'il était tombé dans une piscine. J'avais un pincement au coeur, en voyant son visage pale, creusé par la fatigue. Les larmes me montaient aux yeux. Malgré toute la colère, la rancoeur qui devait l'habitait, il arrivait à se soucier de mon bien être. D'ailleurs je ne ressentais même pas le froid sur ma peau, c'était un détail ce soir. Je suis sûre qu'on m'aurait coupé un doigt, je l'aurais même pas senti. Je le regardais quelque peu désemparée, en même temps je n'avais jamais été confronté à ce genre de situation plus tôt." Non Read je vais bien, c'est rien. Allez viens je te ramène. " Je me voyais mal restée là, c'était pas un endroit pour lui ce soir. Je le voyais se rapprocher de moi, on aurait dit que le simple fait d'avancer était une torture pour lui. Des larmes venaient même se mêlaient à son visage déjà bien humide. J'eu un hoquet, prise d'une peur immense alors qu'il venait de tomber à mes pieds. Je me jetai au sol, sur le carrelage froid mais ça n'avait aucune importance. Je le savais dès le départ que cette soirée serait la pire de ma vie. Pitié, faites qu'il ne meure pas d'amour dans mes bras. Par réflexe, je lui foutais des gifles sur le visage, jamais je n'aurais cru devoir faire ça un jour, faites qu'il ne me veuille pas plus tard." Tu peux pas me faire ça, je suis pas infirmière. Réveilles toi merde. " Si d'ici deux minutes il se réveille pas, je me verrais contrainte d'appeler les secours je crois. J'accompagnais mes gestes de prières muettes.
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Un pas. Deux pas. Trois pas. Soudain, cette obscurité qu'il ne pouvait plus fuir. Il se perdait, il plongeait dans un océan abyssale et sans fin. Comme une morte lente et tristement douloureuse. La suffocation, il ne pouvait plus respirer, son larynx était plié, il ne se débattait même pas, il n'en avait pas la force. C'est ainsi que l'on se sent lorsque l'on meurt d'amour ou de tristesse ? La fatigue ne lui donnait plus le droit d'ouvrir les yeux ni même de bouger un seul doigt. Il avait froid, si froid. Mouillé comme une serviette imbibée d'eau, il reposait sur le carrelage. Son corps reposait sur le carrelage, mais son esprit s'éloignait. Devant lui, la lumière et dans cette lumière, une silhouette bien connue. Mary, elle lui souriait. Elle était si belle, si rayonnante, telle la Sainte Vierge sur les icônes. Était-elle montée au paradis parmi les anges. Read tendit la main vers elle et elle s'en saisit. Il voulait se blottir dans ses bras, l'embrasser, lui hurler combien elle lui manquait déjà et combien il l'aimait, mais il n'en fit rien. A vrai dire, il n'en eut pas le temps, car ce moment de béatitude fut coupé subitement. Il avait mal, très mal à la joue. Et paf, Mary n'était plus là. Un plafond sale, un carrelage froid dans son dos. Et une autre femme penchée au-dessus de lui. Son souffle lui revînt soudainement, violemment, douloureusement. Rien à voir avec cette atmosphère douce et joviale des secondes passées loin de son corps. Nevada. Elle était là, pour lui, comme toujours. Elle lui avait claqué la joue à plusieurs reprises. Sans doute un geste de panique, mais le petit ne s'en rendait pas compte. Trop émoti, trop attristé, prêt à s'effondrer à nouveau.

« Lâche-moi ! Je veux partir ! Je veux pas rester loin d'elle ! » s'exclama-t-il, en tentant de bouger, de se relever pour fuir. Mais à peine s'était-il un peu levé qu'il glissa et retomba dans la même position. « Pourquoi ? » demanda-t-il ensuite en regardant son amie droit dans les yeux, de façon attristée et surtout plaintive. Lui qui ne s'était jamais plaint. Ni du poids du travail, ni de rien. C'était un homme droit et sincère qui préférait prendre son mal en patience plutôt que de fatiguer autrui avec ses histoires. Les yeux se fermant et s'ouvrant à répétition, doucement, Read tentait d'observer son amie. Elle avait l'air d'une sorte de fée, subitement, dans cet endroit. Elle tranchait avec les lieux miteux. Bref, elle était belle, malgré cet air si inquiet qu'elle abordait, ses traits tirés et sa crainte. « Neva... Dis, tu ressembles à un ange... Tu penses que tu pourrais monter au paradis afin de ramener Mary sur terre ? »demanda-t-il, une lueur naissante aux coins des yeux. C'était comme un petit enfant qui demandait au père Noël de sauver l'un de ses parents ou l'un de ses frères. Il déglutit ensuite, alors que les larmes roulaient le long de ses joues pâles.

Puis, il se jeta dans ses bras avec fougue, se serrant tout contre elle dans un élan ultime. « Je veux pas qu'elle soit partie, Nev... » dit-il en pleurant, cette fois-ci à chaudes larmes. « Je veux pas.... Je veux être mort à sa place... » souffla-t-il. « Je veux mourir maintenant. Pour la rejoindre. » continua-t-il.
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Dans un mouvement de panique, je n'avais pas réfléchi et je frappai les joues de mon ami. J'étais bouleversée, désemparée, toutes mes pensées se mélangeaient dans mon esprit et je ne savais vraiment plus quoi penser. Nous étions seuls et Read ne pouvait que se reposer sur moi. Personne savait où on se trouvait. Livrés à nous même dans la tristesse. Malgré qu'il se soit évanoui, j'entendais toujours sa respiration, son coeur battait, j'avais vérifié également. J'avais au moins eu ce réflexe, maintenant il fallait qu'il revienne dans notre monde, même si j'imagine qu'il devait être bien dans le monde imaginaire où il se trouvait. Mais il pouvait pas y rester, trop de personnes l'attendait ici, sa famille, ses amis. Et puis Mary, elle aurait jamais voulu ça. A présent, je me sentais un peu responsable de lui, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le remettre sur pieds même si ça doit prendre du temps. Soudainement, je le vis rouvrir les yeux doucement, faiblement. Pour la première fois de la nuit je souriais. Un sourire qui se voulait rassurant, mais cela fut de courte durée. Le voilà qui se débattait dans l'espoir de retourner dans son fantasme imaginaire de retrouver son amour perdu. Je n'avais pas le force pour le retenir mais de toute manière à peine s'était t-il rehaussé qu'il retombait à mes pieds. Pourquoi ? Pourquoi? Si seulement je le savais. Hélas il m'était impossible de répondre à sa question qui de toute manière resterait à jamais sans réponse. Je baissai la tête, un signe comme quoi je n'étais d'aucune aide dans ce cas là. Le sentiment d'impuissance m'envahit toute entière. D'habitude si encline à aider les personnes en pleine détresse, j'étais là dans une impasse. A sa demande je restai stupéfaite, je me demandais si en tombant, il n'avait pas une commotion cérébral parce que là il divaguait totalement." Non je peux pas, Mary m'a demandé de veiller sur toi alors je reste là. " Que voulez-vous que je dise, j'allais pas lui donner de faux espoirs, j'avais pas ce pouvoir de ramener les morts à la vie.

Se jetant à corps perdu dans mes bras, je ne pouvais que le serrer fort contre moi, tel un enfant fermement attaché à son doudou préféré. Je murmurai quelques "chut" à son attention. Les mots ne me venaient tout simplement, et puis je sais pas véritablement si mes paroles l'aideraient. Après tout, j'aurais fait la même chose à sa place, les mêmes réflexions de martyre me seraient venus en tête." Maintenant Read tu vas m'écouter. Tu peux pas la ramener ni la rejoindre dès à présent, je t'en laisse pas le choix. Elle t'attendra mais pour l'instant tu dois vivre. " Je savais d'ores et déjà qu'il allait pas vouloir m'entendre. De toute manière, aucune possibilité s'ouvrirait à lui tant que je serais à ses côtés, et je le serais jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à ce qu'il retrouve ses esprits. Cette scène de nous, trempés jusqu'à la moelle et bras dans les bras ressemblant à une sorte de drame romantique, et malheureusement il s'agissait bien de cela. Si seulement, je pouvais effacer tout le mal qui l'habitait, je le ferais. Je donnerai tout l'or du monde pour qu'il retrouve un semblant de bonheur hélas ce foutu bonheur ne s'achète pas si facilement." T'as confiance en moi ? Si oui je te jure que tout finira par s'arranger. " Il peut être sûre que quand je fais des promesses je les tiens.
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Evidemment qu'elle ne pouvait, elle n'était qu'une simple mortelle, comme lui, comme Mary. Le cœur de Read se serra alors qu'il se rendit compte de la totale absurdité de ses paroles. Et voilà que les larmes coulaient le long de ses joues, déchirant au passage ce qu'il restait de son âme meurtrie. Le jeune homme ne pouvait plus s'arrêter de pleurer, mais il n'en avait pas honte. Pourquoi se retenir alors que la peine était belle et bien présente ? Il souffrait chaque secondes depuis l'annonce du décès de sa chère et tendre. Il n'avait pas voulu y croire, il n'avait pas osé y croire, y penser et pourtant, c'était le cas. Depuis qu'il l'avait compris, trop subitement, trop douloureusement, il ne se sentait plus que comme un moins que rien. Des pensées morbides lui submergeaient l'esprit, le rendant dingue, lui donnant envie de cesser de respirer, de se laisser partir dès à présent. Dans les bras de Nevada, il pourrait mourir, oui. Au moins, la dernière image de sa vie, la dernière personne côtoyé serait cette perle, cette femme merveilleuse qui avait toujours été là pour lui depuis leur rencontre il y a bien longtemps. Il lui semblait que plus personne sur terre ne l'attendait, comme si la peine que ressentiraient sa famille, ses amis, ne pouvaient pas exister, comme s'il avait tous les droits sur sa relation avec autrui, comme s'il pouvait détruire sans vergogne les liens créés.
Il écouta cependant sans broncher les paroles de Nevada, qui se voulait rassurante, mais aussi autoritaire. Il comprenait qu'elle ne le laisserait pas seul, comme elle ne l'avait jamais fait. Il se serrait encore plus tout contre elle, prenant un peu de sa chaleur. Il était froid, tout froid et la fièvre ne faisait qu'augmenter au fil du temps.
« Oui, j'ai confiance. » répondit-il simplement, comme un enfant qui faisait de grandes promesses à sa grande sœur. Et Neva était une sœur pour lui.
« Dis... Tu pourrais me ramener à la maison? » demanda-t-il simplement, fébrilement, alors qu'il sentait que sa tête lui tournait et qu'il risquait de s'effondrer à nouveau. « J'ai... froid.J'ai... mal. » ajouta-t-il ensuite, dans une sorte de spasme. Autant dire qu'il n'était plus qu'une épave cette nuit-là... Neva pourrait le raccompagner dans sa chambre... Et au petit matin, ou même avant, le quitter, certaine qu'il serait endormi. Mais il pourrait en vérité ne faire que somnoler...
Elle le laisserait seule, et là, il pourrait faire ce qu'il voudrait de son être, de ce corps qu'il commençait à détester tant il avait été souillé et tant il avait pu souiller.
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Ce tourbillon de tristesse qui nous enveloppait tous les deux ne faisait que s'aggraver au fil des minutes. J'avais pertinemment conscience que la nuit ne sera pas facile pour lui, ni pour moi d'ailleurs. Au vu des paroles que prononcer mon ami, j'avais bien peur qu'il se mette en danger tout seul. Je pouvais comprendre, qu'il n'avait qu'une seule envie ce soir, à savoir la retrouver. Il suivait simplement son coeur, comme moi j'aurais pu le faire. Hélas, il est parfois préférable d'écouter sa raison. Malheureusement, je crains qu'il n'en est plus beaucoup à l'heure actuelle, et malgré tout le mal que je pouvais vivre moi aussi, je me devais pour lui de me poser en tant que potentielle conscience. En tant qu'amie, je ne pouvais pas le laisser tomber dans cet immense vide que l'on peut ressentir lorsqu'on pense avoir tout perdu. Read, toujours niché dans mes bras, ne pouvait s'arrêter de faire couler ses larmes. Passant mes doigts le long de ses joues, j'en essuyais quelques unes. Je voulais pas le voir comme ça, je détestais le fait qu'on puisse réduire en miettes ce que j'ai de plus cher dans ma vie. Je pouvais paraître méchante avec le ton que j'employais mais il m'en remerciera plus tard d'avoir haussé le ton, de l'avoir secouer pour qu'il puisse se relever. S'il passe cette nuit, sûrement la plus horrible de sa vie, alors là je serais quelque peu soulagée. Je voulais pas lui dire que ça allait être dur, lui faire peur n'arrangerait pas la chose loin de là. Les phrases du genre "c'était son destin " n'ont pas lieu d'être non plus. Tout ce qu'il lui faut c'est du sommeil et du réconfort.

En le voyant grelotter, je m'en voulais de pas avoir penser plus tôt qu'il devait être congelé. Comment avis-je pu être si idiote. Le ramener bien sûr que je le pouvais, je n'avais nullement l'intention de l'abandonner et encore moins dans ce milieu hostile. D'un bond je me levai avant de m'essayer à le soulever du sol. Ce qui n'est pas tache aisée à cause de la fatigue, et de Read en version poids mort, toujours dans ses lamentations qui ont de quoi vous briser au plus profond de vous même." Je te ramène au chaud ne t'inquiètes pas. " Je le tenais toujours aussi fermement, je voulais pas qu'il retombe au sol, mettant ainsi le peu de forces que j'avais à contribution. Une fois sorti du hall, un froid glacial se fit ressentir sur min visage. Heureusement que j'avais eu la bonne idée de garer la voiture au plus près du bâtiment. Clés en main, je n'eu pas trop mal à activer l'ouverture automatique des portes. On aurait dit que j'étais en train de m'occuper d'un enfant à installer Read du côté passages avant de mettre sur lui, une couverture qui traînait à l'intérieur. Comme quoi ça peut toujours servir d'avoir tout et n'importe quoi dans un coffre de voiture. En vitesse je m'installai au volant avant de tourner la tête vers Read, avec un sourire rassurant sur le visage." C'est déjà mieux comme ça non ? " dis je en parlant de la couverture dans laquelle je l'avais emmitouflé. J'aimerai tellement pouvoir faire plus, accélérer le temps pour qu'il ne traverse pas une nouvelle période noire. S'il y avait bien un voeu que j'aimerai voir exaucé, ce serait sans conteste celui là.
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Mary était morte. Mary était décédée. Mary était partie. Mary n'était plus. Des formulations différentes qui ne cessaient de ressortir dans l'esprit de Read, de la pousser à bout, de le mettre à terre. Des phrases qui voulaient toutes dire la même chose : il n'y avait plus d'avenir pour lui. Le destin lui paraissait si fade et si sombre, sans aucune issue. Read ne pensait même plus. Il aurait pu se demander comment avancer, que faire ou même s'il y avait moyen de rejoindre au plus vite sa bien-aimée dans l'au-delà, mais ce n'était pas le cas. Il était juste seul. Nevada était présente pour lui, elle le soutenait, mais cela ne l'empêchait pas de devenir cette sorte de carapace vide, d'âme en peine qui finirait par errer sans but dans un monde qui ne lui correspondrait plus. L'esprit tétanisé, Read leva les yeux sur son amie. Elle avait décidé de le ramener. Il aurait pu lui sourire, pour la remercier, mais il ne savait pour le moment plus du tout ce qu'était un sourire. Son visage resta impassible, bien qu'il tremblait de froid et du fait de la fièvre qui le prenait jusqu'à la moelle. Nevada l'aida à se relever. Il ne fit pas grand chose pour faire contre-poids, au contraire, il se laisse plutôt traîné comme un vulgaire sac de pommes de terre. Le jeune ambulancier avait les yeux qui fermaient tous seuls et un pouls très lent. Il marcha tout de même légèrement vers le véhicule de la demoiselle, elle l'installa à l'avant, du côté passager, avant de le couvrir comme il fallait. La couverture n'était pas très chaude, mais bien suffisante pour le moment. C'était mieux que rien. Et puis, rien n'avait été plus réconfortant et réchauffant que le fait d'avoir Nevada à ses côtés, là, prête à tout pour lui. Ce signe d'amour dont il était si heureux.
« Merci... » dit Read en fermant les yeux, avant de se caler dans le siège, à bout de forces. « Mais toi, tu n'as pas froid ? Tu veux pas plutôt la prendre ? »demanda-t-il ensuite, toujours inquiet pour la jeune femme. Il avait froid, puis il avait chaud. Il avait cette envie de vomir qui le prenait subitement, aussi. C'était juste insoutenable. Si seulement, oh si seulement Dieu voulait de lui dans sa demeure. Si seulement il pouvait s'en aller dès à présent afin de ne plus avoir à supporter tout cela, à s'inquiéter de trop. Les épreuves étaient bien trop dures. Il avait l'impression qu'il finirait par baisser les bras. « J'ai besoin de mes calmants, Neva... » dit-il ensuite, doucement. Et les larmes coulaient de plus bel le long de ses joues, doucement, telles de petits diamants. Mais c'était tout sauf des diamants, c'était le signe qu'il était anéanti. Voilà qu'il pleurait sans penser à rien.
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Read & Neva'

Pourquoi le sort s'acharnait sur mon ami ? Je sais très bien que je n'aurais jamais la réponse à cette question mais il y ne méritait pas ça. Lui qui avait toujours donné de son temps pour les autres, voilà comment on le remerciait, en lui arrachant les deux personnes à qui il tenait le plus dans ce monde si noir. J'étais désemparée face à la situation, moi qui d'habitude avait toujours trouvé les mots pour réconforter quelqu'un, c'était en cet instant beaucoup plus compliqué. Je savais pertinemment que Read pouvait se braquer à n'importe quel moment à la suite d'un geste ou d'une parole de ma part. Qui plus est je n'étais même pas sûre de trouver les bons mots, je n'avais jamais vécu la perte de l'être aimé donc non je ne pouvais pas comprendre sa douleur. Je n'étais qu'une simple spectatrice qui faisait tout pour se mettre à sa place et qui l'aidais comme j'aurais aimé qu'on le fasse pour moi. Il était inconcevable pour moi de voir Read perdre à nouveau pied, ou pire de le perdre. J'avais déjà du affronter la mort d'un de mes meilleurs amis il y a peu et hors de question que je renouvelle cette expérience ô combien désagréable. Avec beaucoup de mal, j'avais fini par l'installer dans ma voiture, c'est tout de même moins lugubre comme endroit que ce motel miteux. Je faisais face à son regard vitreux et vide de toutes émotions. On aurait dit que quelqu'un avait aspiré le peu de choses qui restait encore en lui. Cependant il trouvait encore le moyen d'avoir pitié de moi, vêtue de ma simple nuisette, les poils hérissés sur mes bras m'avaient peut être trahis. Je posai ma main sur la sienne, avant de caresser son avant bras et de le rassurer." Ne te préoccupe pas de moi. Je te jure que je vais bien. " Je démarrai la voiture, mettant ainsi le chauffage à fond, là c'est certain nous n'allions pas tremblés de froid. Je fus stupéfaite, lorsqu'il me demanda ses calmants. Depuis quand il prenait ce genre de chose d'abord. Je fronçais les sourcils, encore plus inquiète par l'état de santé de mon ami. Visiblement il devait être au fond du trou même avant la perte de Mary pour prendre des calmants, et moi, je n'avais même pas vu la détresse dans laquelle il se trouvait depuis bien longtemps visiblement. Je me faisais violence pour ne pas pleurer en sa présence. La chose n'était pas facile surtout quand je voyais toutes les larmes qui coulaient sur ses joues." Tu n'en as pas besoin, je te jure. On va te trouver autre chose. " De toute manière je n'avais aucun de ces prétendus calmants en ma possession et il n'y touchera pas en ma présence, donc pas avant un certain bout de temps vu que je songeais pas le lâcher ce soir. Heureusement pour nous deux, j'avais encore assez de force pour nous conduire jusqu'à la maison des Quincy et c'est sans tarder que je prenais le chemin qui nous mènerait vers un endroit rassurant. Je ne savais pas trop quoi dire pendant le peu de trajet qui nous séparait du campus." Je veillerai sur toi ce soir. Tu seras pas seul. " Je sais à quel point la solitude n'est pas une des meilleures solutions lorsqu'on est au bord du gouffre, vu qu'elle peut nous mener à faire tout et n'importe quoi.
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