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Devil Side + April

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3:00 pm. Tu dors à poings fermés. T’es sans doute encore sous l’effet de l’alcool ou de la drogue, tu ne saurais dire exactement. Tu avais promis à April de l’accompagner dans la journée, lorsqu’elle te l’a demandé, tu étais occupé à régler quelques problèmes avec le technicien de scène, du coup, t’a dit oui sans trop enregistrer les détails dans ta cervelle. Dès qu’il est question de cette blonde, t’oublie jamais rien. Tu es toujours là pour elle que ce soit le jour ou la nuit, pour une connerie ou bien pour une bagarre… T’es pas barré du tout sauf en matière de sentiment. T’es amoureux d’elle depuis toujours, mais ça, tu ne l’as jamais avoué à personne. Tu es bien trop orgueilleux pour ça et imbu de ta personne pour t’abaisser à ce genre de conneries, sans oublier le fait que son père t’a parfaitement fait comprendre que t’avais pas intérêt à développer le moindre feeling pour elle sans quoi tu perdrais la vie. La femme de ménage fait son travail dans la pièce à côté. Il y a des bouteilles vides que ce soit de bière, de champagne, de fort… absolument tout qui traîne partout sur le sol de ton luxueux loft. Y’a quelques filles à poil sur le canapé, d’autre dans la salle de bain… sans parler des quatres autres flambant nue dans ton lit. Une qui est recroqueviller sur elle-même au bout du lit comme un stupide animal de compagnie, une autre à l’horizontal avec sa tête poser sur tes cuisses, et les deux autres de part et d’autre de ton corps, allongées têtes contre tes épaules. T’es plus sur terre, t’es complètement perdu dans le monde des rêves. Tu remues finalement dans un grognement sourd. T’es à l’étroit, tu étouffes. Pour ce faire, tu repousses vulgairement le corps obsolète d’une des filles pour prendre toute la place qui te revient. Tu t’en balances qu’elle ait atterri au sol ou qu’elle soit toujours dans ton lit, tout ce qui t’importe, c’est ton confort.

@April Cavanaugh
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Tu attendais depuis une bonne heure qu’Hakeem daigne pointer l’bout d’son nez. Tu attendais devant l’hôpital ou tu avais rendez-vous pour des problèmes avec ton cœur. En fait, tu n’savais pas si tu en avais ou pas et ce rendez-vous était clairement pour que le docteur te donne les résultats. Tu n’en avais pas fait part à Hakeem, voulant uniquement qu’il t’accompagne et qu’il le découvre sur le fait. C’est chiant, mais tu n’savais pas comment lui dire autrement. Hakeem, celui pour qui tu donnerais ta vie, celui que tu défends sachant même comment il est. Ton voisin, meilleur ami, ami d’enfance, amour secret. Tu n’avais jamais osé lui dire, il était toujours là pour toi, peu importe la situation, mais parfois il te traitait tellement comme une moins que rien, qu’tu as préféré taire tes sentiments. Mais aussitôt qu’il était question de lui, seule toi pouvait être méchante avec lui, seule toi pouvait le traiter d’salopard, d’player ou tout ce qu’il est. Mais juste toi. Personne d’autre ne pouvait le rabaisser devant toi, sous peine d’une colère de ta part. Finalement, tu es seule lorsque le docteur t’annonça que tu avais un souffle au cœur et que dorénavant, il t’était impossible de courir trop longtemps, d’faire un effort physique trop demandant, d’boire du café ou bien de la boisson énergisante. Même fumer pouvait te faire t’effondrer. Tu ressors très triste, maintenant tu as une panoplie de médicament à prendre, mais tu n’en as que faire de ces merdes. Tu feras ce que bon te semble, comme tu le veux. Et le plus triste c’est qu’Hakeem t’a posé un lapin et tu sais très bien pourquoi. Tu sais c’que tu trouveras en arrivant chez lui. Tu sais tout sur tout quand ça un lien avec le brun, peut-être ne lui as-tu jamais dit tes sentiments, mais vous êtes quand même très proche l’un de l’autre. Chose étonnante et que même si tu sais pourquoi il n’est pas venu, ça ne lui ressemble pas d’pas te prévenir à tout le moins. Tu fais claquer tes talons sur le plancher menant à son appartement et sans toqué tu entres. À moins de t’être tapée le nez contre une porte barrée, tu ne cognais jamais pour entrer. Fidèle à toi-même, tu enjambas les outils de la femme de ménage, posas un regard dédaigneux vers les deux femmes à poils sur le sofa et te rendis vers sa chambre ou il trônait non pas avec une, mais bien 3 ou 4. Même Hefner aurait pu être jaloux s’il était toujours en vie, c’pour dire! « Alors, me voir te rappel pas qu’tu devais m’accompagner quelque part, mh? » que tu dis froidement, les bras croisés sur ta poitrine. Tu te foutais de celles qui étaientt là, tu ne le reverrais probablement euh…jamais! Tu savais qu’toi tu étais dans la vie d’Hakeem pour rester, donc ces femmes, ce genre de femme bonne à jeter après utilisation, comme le ferait avec un kleenex, un adolescent qui découvre ses envies, ne te dérangeait pas le moins du monde! « Puisque tu n’es pas venue, j’peux te dire que c’était un rendez-vous chez l’docteur et qu’c’est pas de bonne nouvelle. » Ta voix est hautaine, c’est ton seul moyen d’te défendre quand Hakeem te blesses, même involontairement. Tu deviens hautaine, snob et froide. Mais il te connais assez pour le savoir, malheureusement.
@Hakeem A. Henson
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Tu rêves profondément, bercé par l’illusion d’un amour finalement consommé. Tu vis le bonheur parfait avec elle, t’as arrêté d’faire le con. Tu bosses tranquillement, vous avez même une petite famille, toi qui répugne les gosses. Vous n’avez plus d’emmerdes, son père est mort et toi tu as la vie que tu veux avec la femme que tu aimes. Ton rêve semble tellement réaliste, que tu entends sa voix très clairement, tout près de toi. Elle est venue te rejoindre dans ton lit ? Non, c’est impossible. Tu commences à te poser tout un tas de questions qui te font émerger de ton sommeil peu réparateur. Tu grimaces, agacé par la lumière trop prenant qui plombe directement sur ton visage. ‘’ Bon dieu d’merde! ‘’ Tu passes une main sur ton visage, amorphe. T’as un mal de bloc intense. La voix d’April résonne à nouveau et tu ouvres les yeux cette fois, histoire d’en avoir le coeur net. Il te faut quelques battements de cils avant de pouvoir la distinguer très clairement. Elle et sa jolie chevelure dorée, ses courbes à faire damner un saint… et ses lèvre bon sang. Tu pousse violemment le corps de la demoiselle restante sur toi, t’es pas doux parce que t’en a rien à chier d’elle. Tu remues en slowmotion, parce que ton corps doit peser au moins dix tonnes. Vu ta gueule de bois et ton humeur de merde, tu décides de passer tes nerfs sur la petite chienne au bout de ton lit que tu pousses au sol. ‘’ Foutez l’camp de chez moi. ‘’ Ronchonnes-tu avant de finalement être en mesure de tenir sur tes pieds. Tu t’approches de ta meilleure amie, ta raison de vivre, flambant nu et pas du tout gêné de ça. Tu t’arrêtes à quelques centimètres de son corps, immensément tenté de la toucher, la caresser et l’embrasser, chose que tu ne feras pas, pas après cette nuit et toutes ces femmes qui sont malheureusement imprégnées sur ton corps. ‘’ Mh, t’es de bonne humeur ce matin, c’est cool. ‘’ Tu passes une main dans tes cheveux, souriant à pleine dent comme un abruti. ‘’ Tu disais quoi ? ‘’ Reprends-tu tout en te penchant pour prendre un boxer que tu enfiles à l’envers. ‘’ Putain April, t’es tellement moche à regarder, que j’arrive même pas à bander même quand j’viens d’me réveiller. ‘’ T’es un sale enculé, la pire rapace sur terre. C’est plus fort que toi, tu dois la tenir à distance, pour elle, mais surtout pour toi qui ne sait pas comment dealer avec ces sentiments qui te pourrissent les entrailles depuis que t’es haut comme trois pommes. ‘’ J’vais sous la douche, tu viens ? ‘’ Demandes-tu d’une façon tellement naturelle que s’en est presque écoeurant. ‘’ Et vous… vous êtes mieux d’être sorti de chez moi à mon retour. ‘’ Tu passes près de foncer dans le cadrage de la porte de ta salle de bain, mais tu bifurques au tout dernier instant. ‘’ Vient… boucle d’or… que j’écoute c’que t’a à me raconter. ‘’ En fait, t’a rien écouté depuis le début. Encore trop dans les vapes et déchiré de la veille.
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Il t’exaspère, il te donne envie d’hurler sur place et fidèle à lui-même il t’insulte au passage. « Ouais ben en c’moment t’es pas très beau non plus, j’te ferai remarquer! » Il t’énerve, mais le pire c’est que pour ne pas qu’tu l’aimes, c’est la meilleure façon! « Vas-y seul sous ta douche, j’vais pas avec toi. » Tu commences à te fâcher carrément, tu perds patience tellement il est dans un je-m’en-foutisme qui t’épuise « Oublie ça, go take your shower!» Tu soupires, parfois il a tellement l’air plus jeune que toi. Plus immature, plus irresponsable. C’pire quand il est avec son pote Joey, vous n’voudriez pas voir ça, ni ramassez derrière eux, j’vous l’garantie! Tu fais claquer tes talons en bousculant une de ces vulgaires filles nues, elle semble grogner « Il a dit d’foutre le camp, partez avant qu’il ne revienne. » que tu lances découragée vers ces catins. Tu te diriges vers la cuisine, allume la cafetière et te sert un café que tu coupe de sucre et de lait. Quoi? Tu t’en tape royalement d’ce que le docteur a dit, tu n’vas pas t’empêcher d’vivre pour une connerie pareille. Tu ouvres la porte de la salle de bain, et dis uniquement « J’ai un souffle au cœur. Thats why j’voulais que tu viennes avec moi aujourd’hui. » Et tu l’a referme doucement. Tu aurais pu être plus douce, attendre qu’il soit sorti, mais il n’t’écoute que rarement d’toute façon alors à quoi bon! Tu continues de faire sortir les mouchoirs par la porte, à moitié vêtue et puant l’alcool et une fois l’appart déstituer de ses danseuses, tu ordonnes à la femme de ménage de s’occuper de la chambre d’Hakeem. Tu n’sais pas comment il fait pour vivre dans une telle porcherie, la femme de ménage ne fournit même pas, la pauvre! Il sort de la salle de bain à peine vêtue, c’est dans sa nature d’ne pas c’vêtir! « Ton appart est incroyablement dégueu, une chance que tu as la femme de ménage! » que tu dis, ramassant les quelques corps morts trainant sur la table basse du salon.
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Tu entres dans la salle de bain, la première chose que tu fais après avoir tempéré l’eau de la douche, c’est d’aller te brosser les dents. T’as une sale tête mon gars et pas que. Au bout de cinq minutes, tu te glisses sous le jet brûlant de la douche. Un long soupir d’aise franchit tes lippes tandis que tes paupières se ferment. Tu diminues la chaleur un peu histoire de t’aider à te réveiller, reprendre tes esprits et tu profites simplement de l’eau sur ton corps finement découpé. T’entend pas ce qui se passe de l’autre côté vu l’eau qui s’infiltre dans tes conduits auditif, tu veux juste décrocher et oublier la nuit passée, même s’il ne te reste plus vraiment de souvenir concret de cette soirée rapidement devenue une partouze. Tu commences à te savonner lorsque la porte s’ouvre lentement. Tu ne vois rien puisque tu es de dos, tu entends juste quelques bruits ici et là. Tu jettes un coup d’oeil par-dessus ton épaule pour voir la tronche d’April dans l'embrasure de la porte et tout ce que tu finis par décortiquer ce sont les mots, souffle au coeur. Le temps s’arrête, ton regard s’assombrit. Attend, quoi ? Ta mâchoire se serre au même titre que tes poings et tu commences à hurler. ‘’ RAMÈNE TON CUL ICI APRIL ! ‘’ Tu patientes quelques secondes tandis que ton coeur bat à tout rompre contre ta poitrine. ‘’ J’TAI DIT DE REVENIR ! ‘’ Reprends-tu en enfonçant ton poing dans le mur de ta douche. Elle fait exprès… elle t’exaspère, te pousse à bout. Elle fait toujours tout dans ton dos sans jamais te parler de rien. Ça sort d'où cette histoire de docteur, ces problèmes de coeur? Comme t’es pas du genre patient et encore moins tolérant, tu sors de la douche en moins de deux pour te rendre d’un pas lourd et déterminé dans la cuisine, laissant derrière toi une trainée d’eau sur ton sillage. ‘’ C’est qui ton putain de problème ? ‘’ Dis-tu, sourcils froncé et expression grave sur le visage. T’as pas envie de rigoler, t’es contrarié. Putain t’es supposé la surveiller, prendre soin d’elle et accessoirement être son meilleur ami même si entre vous, c’est pire que ce qui se passe à Bagdad. La domestique te fixe, la mâchoire pratiquement décrochée, mais t’en a rien à foutre de cette vieille folle. ‘’ Laisse mon appartement tranquille, c’était propre avant hier, au prix que je la paie, faut bien qu’elle serve à quelque chose. ‘’ Sans plus attendre, tu prends la tasse de café pleine, la balance dans l’évier avant de te saisir de la taille fine d’April pour ta tirer de force jusqu’à la salle de bain, puis sous la douche avec toi. Ta prise autour d’elle se veut possessive, d’une force qui t’échappe. Hors de question qu’elle file et tant pis pour ses fringues, elle en prendra des tiennes. Tes iris claires plonge dans les siennes alors que ton visage s’approche du sien. ‘’ Redis-le moi en face… et j’te préviens que tu vas y retourner chez ce putain de doc, que tu vas les repasser ces tests, j’veux être là t’a compris? ‘’ C’est sans équivoque. Si elle refuse, tu emploieras la force et c’est tout. Tu veux en avoir le coeur net, entendre les recommandations du spécialiste et t’assurer qu’elle les suive à la lettre pour son bien être et sa santé parce que tu care aboute her sans doute plus que tu ne voudrais le laisser paraître. Un silence s’installe entre vous, y’a que le bruit de l’eau sur vos corps qui se fait entendre. Ton regard se pose sur elle, sur ses formes parfaitement mit en évidence par ses fringues mouillés … et bon sang que t’a envie d’elle, de l’embrasser, la tenir contre toi… C’est pénible de devoir te retenir, de prétexter que t’en a rien à foutre d’elle alors que tu donnerais ta vie en échange de la sienne… T’arrive pas à comprendre comment tu fais pour accepter ce titre d’ami, la fameuse friendzone alors qui en a qui ont droit à pas mal plus que toi … Bordel de merde… ta pression monte juste d’imaginer les mains d’un autre la caresser, et tu vas péter un câble mon gars… La seule chose qui puisse te calmer c’est… ce que tu t’apprête à faire au risque de te prendre une gifle, t’as l’habitude de toute façon et comme tu sens rien, t’en a rien à foutre. Ta prise autour de sa taille se referme sur elle de sorte à la presser contre ton corps, tandis que ta main restante vient trouver sa joue. Ton pouce la caresse avec une douceur déconcertante avant que tes lèvres trouvent finalement les siennes. Ce baiser n’a rien de pervers, de sexuel ou autre… c’est la tendresse et une décharge de sentiment à l’état pur… et tu te détends… graduellement au contact de sa peau contre la sienne qui te tétanise jusqu’à la moelle.
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Tes histoires de docteur ont débuté un peu avant qu’tu arrives à Boston. Quand t’étais encore à Los Angeles, que Serah et Hakeem étaient parties, qu’il n’y avait plus que toi face à la méchanceté des gens de là-bas. Alors, une fois rendu à Boston, t’n’avais pas eu le choix que d’aller consulter puisque tu te réveillais la nuit, avec de si grosses crampes au cœur, qu’tu croyais qu’il lâcherait sur-le-champ. Personne ne savait, sauf Serah évidemment. Tu n’voulais pas en parler, par peur d’inquiéter les gens qui t’entoure, pour un rien. Aujourd’hui, t’savais que c’était tes tests que tu recevais de ton médecin, tu voulais qu’il soit là avec toi et il t’a planté là, pour des catins d’chiffons. Tu n’as jamais été assez pour lui, tu n’seras jamais assez pour être sienne. Il a besoin de plusieurs femmes, de toutes les femmes. Il n’aime pas qu’on l’attache, de devoir quelque chose à quelqu’un. Tu es la mioche moche qui le suivait partout, plus jeune. La p’tite morveuse qui le faisait chier et on dirait que tu es restée cela pour lui. Chaque fois que tu le vois, que tu vois les femmes autours de lui, ces femmes qui ne savent pas l’aimer, qui ne le sauront jamais. Chaque fois que tu les vois, tu les détestes. Chacune d’entre elles, pour toutes sortes de raisons, tu les haines. Dans tes trippes tu les veux mortes, mais tu sais bien qu’elles ne resteront pas plus que quelques heures et ensuite, il ne les reverra plus jamais alors tu t’consoles en t’disant que toi, tu es là pour rester. Tu entends son cri, il t’ordonne de retourner dans la salle de bain, tu n’écoutes pas, continuant d’aider la femme de ménage. Tu n’relèves pas ses paroles, même si elles se veulent menaçante. Tu t’en fou, tu n’as jamais eu peur de lui. Tu lui fais fasse, n’as pas peur de lui crier dessus ou de le gifler s’il le mérite. Parce que tu veux le détester, le haïr jusque dans ton ventre. Le détester, qu’il te répugne au point où plus jamais tu ne ressentiras de l’amour pour lui. Tu voudrais bien t’ouvrir les veines pour qu’il sorte de ta peau, te la sabler mais c’est irréaliste. Tu te contentes alors de faire ta garce, qu’il te trouve encore plus moche, plus morveuse, qu’il t’insulte pour pouvoir le détester. C’n’est que lorsqu’il sort et te prend par la taille, après avoir envoyé ton café valser dans l’évier que tu réalises qu’il est vraiment en colère. Tu finis habiller sous la douche, ton attitude au poste devant un Hakeem sérieux « T’ES FOU OU QUOI? MES VÊTEMENTS HAKKEM! » Tu tentes de sortir, mais sa prise se referme autour de toi. Il approche son visage de toi et tu déglutis malheureusement malgré toi. DIEU! Tu l’détestes et cinq secondes plus tard, t’en retombe mille fois plus amoureuse, putain d’amour à la con! « Écoute, on n’y retourne pas bientôt. Il m’a dit c’qu’il fallait, j’ai déjà passé les tests. Et tu n’avais qu’à être la c’matin au lieu d’traîner comme un pantouflard dans ton pieux avec 15 nénettes! C’est genre mon sang qui circule mal entre les valves d’mon cœur, c’tout! » Tu es directe, froide, sérieuse. Le bruit de l’eau vient casser le silence entre vous deux, tu es trempée et il te détaille du regard. Mais qu’est-ce qu’il fou?  Il veut probablement t’sortir une saloperie, comme quoi t’es grosse ou bien mal foutue sans doute! Il te rapproche de son corps parfaitement nu et pose une main sur ton visage. Tu fronces les sourcils et ton souffle se coupe au contact de ses lèvres sur les tiennes. Tes jambes faiblissent, l’une de tes mains vient se poser sur son torse et tu ouvres les yeux, prise d’une panique soudaine. « Arrête, mais qu’est-ce que tu fou ??? J’suis pas ta putain d’catin bordel, comment oses-tu? » Ta voix et criarde et totalement fausse. Tu as envie d’chialer ma pauvre, tu t’arraches le cœur à le haïr, tu gardes le contrôle sur tes larmes qui veulent jaillir de tes yeux. « T’as tout mouiller mes vêtements, va falloir qu’tu m’en passe, connard! » Que tu lui crache au visage, comme si l’embrasser venait de te répugner alors qu’au fond, tu venais d’mourir juste un petit peu plus.
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Ça a été les trentes secondes les plus merveilleuse de ta vie. Ce baiser aussi tendre que passionné, sa main chétive sur ton torse qui a fait naître plus d’un frisson sur ton derme tatoué. Tu ressens un vide immense t’envahir quand bien même tes lèvres brûlent encore suite à son passage. Ses paroles haineuses te percutent de plein fouet, te ramenant directement à la réalité. Elle te déteste et tu ne seras jamais un gars assez bien pour elle. Pourquoi est-ce que vous continuez d’être ami dans ce cas? C’est tellement douloureux, pire qu’une opération à coeur ouvert… Ton petit air arrogant reprend possession de ton visage tandis que tu fais un pas vers l’arrière, abandonnant ton emprise sur elle. Tu la fixes intensément d’un regard noir avant de cracher directement sous le jet avant d’essuyer vulgairement ta bouche à l’aide de ton avant bras, comme si tu venais d’embrasser la chose la plus répugnante sur terre, une saloperie de merde avariée. ‘’ J’voulais voir c’que ça faisait d’embrasser une moche, maintenant j’vais devoir avaler ma bouteille de rince bouche. ‘’ Dis-tu en étouffant un rire sarcastique, pour qu’elle comprenne à quel point t’en a rien à chier d’elle, de ces baisers de merde, qu’elle est nul et sans doute la dernière fille avec qui t’oserais te poser dans la vie. C’est qu’une illusion, des faux semblant, mais tu peux rien dire, t’es confiné à tout jamais, prisonnier de tes propres sentiments. ‘’ Dégage de ma douche, avant que je gerbe, même mouillée t’a pas une d’putain d’forme t’es pathétique ! ‘’ Tu la dégages d’un geste de la main, la forçant à sortir avant de te remettre sous le jet devenu glacé selon ton bon vouloir. T’a besoin d’un choc thermique pour oublier tout ça, qu’est-ce qui t’a prit d’faire ça ? Tu restes planté sous la douche, visage directement en contact avec le jet, un bras appuyé contre le mur, l’autre ballottant dans le vide. C’est de plus en plus compliqué et douloureux au fil des ans… si bien que tu sais pas combien de temps tu pourras tenir tout simplement avant d’abdiquer, avant de tirer un trait définitif sur l’amour ou t’en dégoûter à tout jamais. T’aime personne d’autre qu’elle, mais tôt ou tard tu devras faire ton deuil pour t’en libérer et ce jour-là, ce sera la dernière fois que ton regard croisera le sien. Après un certain temps, tu sors de là. Une serviette trouve refuge autour de ta taille et tu gagnes ta chambre qui est parfaitement rangée. Tu enfiles un t-shirt suivi d’un boxer et d’un jogging assez ample, attrapant ensuite ton portable pour contacter le médecin en titre de la famille Henson. Tu prends tous les arrangements nécessaire avant de retourner dans la cuisine ou tu la retrouves. Tu croyais qu’elle était parti après ce violent épisode, mais tu fais mine de l’ignorer en passant près d’elle pour aller te choir sur le canapé. ‘’ Dans deux jours, que tu le veuilles ou non, mon médecin sera ici. ‘’ Elle n’a pas le choix. Quand tu veux quelque chose, tu l’obtiens. Qu’elle te résiste avec sa tête de cochon, elle verra qu’au bout du compte, elle a perdu d’avance.
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Boom dans l’mile mon April, tu as fait exactement c’qu’il fallait pour que ton amour se désintègre en toi. Mais en fait, ces paroles que tu connais si bien maintenant te font mal. Mal à n’en crever, mais tu l’détestes, donc ça marche. Malgré toi, tes yeux s’emplissent d’un liquide lacrymal et il te force à sortir de sous la douche. Tu obéis et te rend dans sa chambre pour y piquer un t-shirt au hasard et puis, tu fous tes vêtements dans le sèche-linge. Tu te refais un café, parce que tu t’en fou de c’qu’il vient d’ce passer. Tu n’pars pas pour si peu, c’est toujours ainsi entre vous deux et tu as mal en permanence. Tu t’infliges cette douleur parce que ce serait pire qu’il ne soit plus dans ta vie. Tu t’accotes sur l’ilot et des fines larmes viennent mourir sur tes ongles fraîchement manucurés. Larmes que tu essuis rapidement, du revers de la main lorsque tu l’entends sortir de la douche. Il s’assoit sur le canapé, tu es dos à lui et son t-shirt te fais carrément une petite robe. Tu fais volte-face « Tu t’prends pour qui? Mon putain d’père peut-être? Il est en taule et j’n’ai pas besoin d’un deuxième! » Tu t’avances vers lui confiante « Et puis, t’avais qu’à être là c’matin foutu con! T’aimais mieux baiser des salopes que d’être à c’fichu rendez-vous chez l’docteur. ET MÊME SI TU N’SAVAIS PAS, T’AURAIS DÛ ÊTRE LÀ PUTAIN. J’AI REÇU CES NOUVELLES SEULES, FOUTREMENT SEULE. MERCI HAKEEM! » Ta voix s’casse, tu cri, tu t’époumones devant lui, t’as envie d’lui sauter au visage. T’as envie qu’il t’embrasse à nouveau, t’as envie d’le gifler, qu’il te serre dans ses bras. Tant de sentiment mélangé, t’es au bout d’ta life avec lui. Tu l’as dans la peau, c’est quoi cette merde? Tu veux qu’il te blesse et la seconde d’après, tu veux qu’il te console. Tu veux l’détester, mais tu voudrais tellement qu’il t’aime comme tu l’aimes. Tu voudrais être belle à ses yeux, être importante. Tu voudrais être la seule, CELLE-LÀ qui compte vraiment. Tu sais que c’est peine perdue, tu n’sais même pas pourquoi vous êtes encore amis non seulement! « Mais non Hakeem, y’a que toi qui compte sur cette foutue planète. J’oublie toujours! » que tu dis, l’air résignée et te retourne pour reprendre de tes mains tremblantes, ta tasse de café. Tu passes par la salle de bain, essuis le maquillage sous tes yeux rougis de la tristesse que t’a frappé quelques minutes plus tôt. Tu ramasses ton sac à main et répare les dégâts que te renvois la glace. « Putain d’conne. Regarde-toi un peu, il a raison. Tu es affreusement laide, tu n’seras jamais assez belle pour lui. Abdique avant qu’il n’soit trop tard. » que tu te dis à toi-même. Mais tu sais que ton cœur flancheras avant qu’tu tires un trait sur lui. Hakeem fait partie d’toi depuis toujours, il s’est gravé en toi au fer brûlant, traçant son chemin finement pour être loger en ton cœur. Celui-là même qui te fais défaut depuis quelques temps.
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Elle est à croquer dans ton t-shirt quatre fois trop grand pour elle. T’as le coeur qui palpite, tapis dans l’ombre, tu te sens à des kilomètres d’elle… une distance qui s’accentue un peu plus à chaque jour qui passe, à chaque fois que vos voix s’élèvent pour transmettre cette haine qui vient de je ne sais ou. Tu t’es jamais arrêté à savoir ou tout ce ressentiment à prit naissance, parce que pour toi il est nullement question de ça, tu l’aimes merde. C’est reparti pour un tour. Elle te balance que t’es pas ton père et tu pouffes tout simplement, tu lui rit au visage. Il t’a bien fait comprendre de veiller sur elle et c’est ce que tu fais de toute ton imperfection. T’es loin d’être parfait, il t’arrive d’oublier. Tu as l’air au-dessus de tes affaires, mais tu es fait de chaire. C’était involontaire… tu aurais dû être là c’est clair, mais c’est trop tard maintenant. ‘’ C’était à toi de m’appeler ou de te pointer ici en voyant que j’avais une minute de retard, alors viens pas pleurer que t’étais toute seule, t’a fait tout ce putain de processus toute seule, fallait le clore toute seule comme une grande. T’as pas besoin d’un père ? Fine donc j’ai pas besoin de t’accompagner nul part, tu te démerdes ! ‘’ Tu as ta part de responsabilité là-dedans, mais elle à la sienne aussi. Ça te brise de savoir qu’elle te cache des choses aussi importantes. Tu représentes quoi pour elle ? Le mec bon à casser des gueules pour ses beaux yeux ? Le bouche trou de service ? Tu ne la regarde même pas au risque d’avoir le coeur en miette en voyant l’état de son visage en porcelaine. Tu l’ignores comme toi seul sait comment le faire et juste avant qu’elle reparte tu refais surface. ‘’ Oh regarde, elle est canon tu trouves pas ? ‘’ Tu lui montre la photo de Claudia en bikini. Tu sais, cette fille que tu dois rencontrer dans les prochains jours en souhaitant qu’elle te fasse oublier à quel point t’a aucune chance avec April. Faut bien que tu te défoule quelque part et ton échappatoire c’est les femmes ! ‘’ J’lui ai fait acheté un déshabillé tu crois que ça lui plaira ou des fleurs c’est mieux ? ‘’ Tu la regardes, sourire imbécile aux lèvres, puis elle disparaît, te laissant seul avec ta conscience et ton coeur meurtri. Si c’était possible, tu le vomirais pour pouvoir le jeter par la fenêtre et espérer qu’un automobiliste l’écrase jusqu’à ce qu’il cesse de battre.  Cette douleur dans la poitrine est si vive qu’elle t’empêche de respirer, mais t’a pas le choix mh ? Vu comment elle te traite, tu ne vas pas perdre la face devant elle, pas le puissant Hakeem, le mec inébranlable et intouchable. En voyant qu’elle met du temps à revenir, tu décides de la rejoindre dans la salle de bain. Tu l’analyses un temps avant de venir près d’elle, faisant passer tes bras musclés autour de ses épaules, ton menton en appui sur le sommet de son crâne. ‘’ T’a raison, y’a que moi et dans moi… il n’y a pas de toi. Donc ce docteur tu vas le voir. J’ai prévenu ton père. ‘’ T’avais pas le choix, c’était la seule solution. Et tu tournes les chevilles après avoir déposé un chaste baiser sur ses cheveux, retournant sur ton lit t’allonger un peu.
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Il te nargue, il te rie au visage carrément avec sa Claudia chose! Tu l’regardes, découragée « Tu m’demandes mon avis pour habiller tes putes? Et depuis quand tu achètes des fleurs toi? » C’est terrible c’que tu t’imposes April, en fait c’que tu t’infliges. Depuis l’enfance, Hakeem était ton premier ami. Celui avec qui tu jouais lorsque les parents soupaient ensemble, ton père avait dès lors dit au brun ‘’prend soin d’elle, coûte que coûte.’’ Et Hakeem l’a pris aux mots, il t’a défendu contre les gens méchants, contre les garçons aux mains -trop- baladeuses et plus encore. La nuit où tu t’es fait massacrée dans une ruelle en revenant de faire du shopping, grâce à son obligation d’te suivre à la trace via GPS sur ton téléphone, il t’a littéralement sauvé la vie. Il en avait peut-être marre de toi après tout ça. Et il aurait raison. Son ombre apparaît dans l’encadrer de la porte, il vient te serrer par derrière et tu fais un demi-sourire. Son baiser sur tes cheveux te plonge dans une douce euphorie, sa façon à lui d’s’excuser -disons-. Ton père, tu l’aimes mais sans le vouloir il t’en a fais baver et puisqu’Hakeem lui en as déjà parler, pour le docteur…tu n’as plus le choix. Tu es sa princesse, sa petite fille. Il tuerait pour toi et maintenant qu’il sait pour ton souffle -merci Hak’- t’y es obligée. Tu soupires résignées et il disparaît vers sa chambre. Quelques minutes s’éclipsent et tu le rejoins, tu t’allonges la tête sur son torse et recroqueville tes jambes en position fœtale sur lui. « D’accord, j’vais voir ton docteur. Mais ça n’changeras rien Hak’, j’suis prise avec ça pour toujours. L’cœur peut m’lâcher demain matin, maintenant, dans 10 ans tout au mieux! » Ouais, vous étiez ainsi. Une seconde vous vous insultiez et celle d’après c’était comme si rien n’était. Mais l’orage plombe toujours sur vos têtes, tu n’sais pas comment ni pourquoi…un jour vous vous êtes mit à vous détestez. Mais tu l’aimais, tu l’aimais jusque dans ton être. Peu importe comment il était, c’était lui et malheureusement tu n’seras jamais elle. Celle qu’il trouvera pour se caser, celle qu’il aimera de tout son être. Tu verras cette histoire de loin, l’cœur en piteuse état et tu songeras à t’caser aussi, vous aurez vos vies ranger et puis, vous n’vous verrez plus. Le temps aura eu raison de votre pseudo amitié, d’ton amour pour lui. Vous vous recroiserez un jour, plus vieux, des enfants, mariés et tu feras comme si la douleur avait disparu. Comme si tu étais heureuse sans lui. Mais tu auras mal, mal à t’en crever l’cœur. « Tu vas être là cette fois mh? » que tu demandes, la voix remplit d’inquiétudes.
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