NOAZON × new friendship can be the best thing in life.

Si je n'étais pas spécialement le style de nana qui fait des grasses matinées, je dérogeais spécialement à la règle. Loin d'avoir besoin de mon jogging matinal ce jour, j'avais décidé de prendre soin de moi en me reposant. Les vacances allaient arriver à terme et bientôt, il faudrait reprendre la faculté. Je flânais dans le lit alternant entre vidéos sur le net et bouquinage intempestif. Quand l'heure du déjeuner arriva, je me décidais à préparer une assiette type brunch Anglais comme j'aimais tant avec un bon smoothie très green. Rien de mieux ; je m'affalais dans le canapé comme un grosse paresseuse. Je prenais mon temps jusqu'à voir l'heure qui tournait à grand pas. Je courrais donc à la douche avant d'enfiler une tenue de sport ; un shorty de sport et un débardeur. Je prenais mon sac dans lequel j'ajoutais mes chaussures de sport propre et mes papiers. Oui, aujourd'hui, j'avais rendez-vous à la salle avec ma nouvelle copine : Louison. Drole de rencontre : au cours d'une soirée d'été, bien torchée, nous nous étions laissé aller à quelques confidences, nous liant ainsi par le secret et d'une nouvelle amitié prête à fleurir. Je choisissais la marche jusqu'à la salle et j'attendais la demoiselle devant assise sur le dossier d'un banc, sans gêne. J'écoutais de la musique, chantonnant lègèrement.

@Louison Chamberlain

c’est dimanche, le jour du repos, mais pour moi, c’est un jour comme un autre. pas question de rester dans mon lit en me ressassant mes deux mois de vacances. plus je vais gamberger, plus je vais prendre de sales décisions. alors aujourd’hui, c’est séance de sport intensive pour éliminer tout le gras et les boissons que je me suis avalé cet été. dans le hasard absolu, je t’ai même convié à me rejoindre, parce que souffrir à deux, c’est quand même mieux. toi et moi, on s’est rencontré en plein été, dans une soirée qui est partie en couille complet et j’ai pas mal adhéré à ta personnalité. avec tout ce qu’on a bu et fumé, on a beaucoup parlé de nos vies, mais je ne me souviens presque de rien, que des bribes. j’ai comme la sensation que tu m’as avoué à demi-mot un élément troublant. ouais, comme si tu avais été victime d’un truc ignoble, mais je me rappelle plus de quoi. et moi, j’ai dû carrément te saouler avec mes histoires de coeur à deux balles. bref, aujourd’hui, j’suis sobre et j’compte bien mémoriser tout ce que tu auras à me dire. yoga pant sur les jambes, brassières sur les nichons et sac de sport à l’épaule, j’approche de la salle de sport à grandes enjambées. j’crois que j’suis en retard. oui, je le suis forcément. je me grouille alors, mes lunettes de soleil sur mon nez et mes écouteurs dans mes oreilles. hop, j’évite une merde chien. je trottine jusqu’à toi et saute devant tes pieds « bonjouuuur !!! » je retire ma musique, j’arrête ma playlist et me penche vers toi pour te faire la bise à la française « tu m’attends depuis longtemps ? j’ai honte, j’ai regardé un épisode sur netflix et j’ai pas vu le temps passer ! » bon, quitte à déborder sur l'horaire de ma séance, je m'assois à tes côtés pour me griller une clope. « ça va toi ? t'en veux une ? »

Quelques minutes plus tard, la demoiselle au long cheveux arrivait. Je la regardais en affichant un grand sourire. Louison sautille dans une danse presque endiablée et saute devant moi en s'écriant quelques salutations. J'ai un petit rire timide alors qu'elle poursuit par une bise très frenchy. Je ne repousse aucunement l'attention et la laisse s'assoir un instant à mes cotés alors qu'elle explique ses soucies de retard : Oui, Netflix est notre ennemi vis à vis des rendez vous ... dis-je en riant quelques peu connaissant bien le phénomène. Mais qu'est-ce que c'est top ! concluais-je de plus belles. Je passais une main dans mes cheveux et la demoiselle sortit une cigarette. Si je tentais de diminuer ; en l’occurrence, l'envie était trop présente. Je souriais donc et en joignant les gestes à la parole, je répondais : Oui, volontiers, j'essaie de stopper mais impossible! J'allume donc à mon tour la cigarette. Tirer sur la clope me rassure directement et je comprend que mon incapacité a arrêté reste bien grande. Oh comme je t'ai dit, c'est moyen le moral, mais toi ? Alors ? tu l'as retrouvé donc? Je souriais, tentant de me montrer enthousiaste.

@Louison Chamberlain

« netflix est mon sauveur » quand je me branche là-dessus, pour regarder n’importe quoi, je m’évade. j’oublie le reste. j’oublie la douleur, qu’elle soit physique ou morale. les films, les séries, c’est un puissant antidépresseur quand même. « je bénis son inventeur ouais ! » m’asseyant auprès de toi, je sors ensuite mon paquet pour me griller une clope. merde, j’ignorais totalement que tu tentais de freiner ta conso. « désolée noa » tirant la grimace, je t’en offre une volontiers avant de t’aider à l’allumer au bout de tes lèvres. je réitère ensuite l’opération pour la mienne en galérant à cause du vent qui se lève subitement pour moi « pourquoi c’est moyen comme ça ? qu’est-ce que je peux faire pour que ça aille mieux hein ? » m’adossant au banc, les jambes croisées, je prends une première bouffée de ma clope et je te réponds en exhalant la fumée coincée dans mes poumons « le mec là ? oui c’est mon petit-ami soit disant, il s’appelle liam et quand je suis allée le retrouver, il s’était ouvert la main cet abruti, tu veux le voir en photo ? » il a beau m’agacer, je suis faible face à lui, de plus en plus faible. cette histoire de relation libre entre nous me perturbe. j’ai peur de mal faire en permanence. j’ai peur de le perdre, de tomber pour un autre, qu’il tombe pour UNE autre. « bref, c’est compliqué, comme toujours avec moi, mais je tiens bon. y’a pire, j’pourrais avoir une maladie rare ou avoir deux sexes sans savoir lequel me va le mieux » ouais, c’est moi ça, moi et mes réflexions totalement stupides.

Je crois que je n'arriverais définitivement jamais à stopper la cigarette : le bienfait est trop bon. Qu'est-ce qui te sauve la vie quand tu sors de table après un repas à la cour ? la cigarette. Qui te déstresse ? la cigarette. Ok , revenons à nos moutons. Assises comme deux sottes sur le banc et fumant à pleins poumons, je m'étonnais de tant d'envie de me redonner le sourire. J'eus un rire timide et je ne sus que dire de plus. Je dis néanmoins : déjà qu'on passe du temps ensemble c'est très bien! Je me la tente d'abord rassurante. Soudain, je manque de m'étouffer avec la fumée. Oui, je n'avais pas fait le rapprochement, bien trop naive pourtant cela était clair, Louison était celle de Liam et le Liam de Louisin... enfin bref. 9a fit volte face dans mon cerveau et je pense que cela s'est vu à mon visage si bien que je n'osais faire mine de rien. Quand elle l'avait vu, j'étais passé juste derrière donc je savais déjà tout mais bon, ça faisait chelou de le dire seulement maintenant, non ? Je grimaçais et débuta, prise d'une soudaine gêne : Euh... il s'avère que en vrai, j'ai pas replacé les choses mais du fait, je suis au courant... Je me grattais l'arrière du crane. Oui, c'est vrai aussi qu'elle ne devait pas savoir la Louison. Je n'avais jamais donné ni mon nom ni parlé en détails de moi. Je reprenais : En fait, ma soeur est une des meilleures amies de Liam et je me suis pas mal rapprochée... Je me reprenais, ayant un hoquet de choc : En toute amitié hein soyons clair de lui... il m'a récupéré bourré après notre soirée enfin je crois et puis, bref, je crois qu'on a du limite se croiser le jour de l'histoire de la main... vois-tu Je reste confuse et je ne sais trop comment agir. Connaissait-elle ma soeur ? Allait-elle donc comprendre mon statut de princesse ? Etait elle du style à y porter de l'importance? tant de questions pour si peu d'envie de réfléchir.

@Louison Chamberlain

si ma seule présence peut te faire du bien, pourquoi pas ! je n’ai pas à débourser quoique ce soit ni à essuyer des larmes, c’est parfait. de fil en aiguille, je t’explique un peu l’état de ma vie actuelle et notamment l’existence de mon petit-ami. t’sais, l’homme que je cherchais et pour qui j’ai traversé plus tôt que prévu des kilomètres et des kilomètres d’océan. mais du coup, dès que je prononce son prénom, je te vois limite t’étouffer et je commence à me poser des tonnes de questions. t’es au courant ? je te sens drôlement nerveuse. quoi ?? tu connais MON liam. en toute amitié, mon oeil. c’est quoi cette histoire ? je me sens subitement trahie. « il a des meilleures amies de partout lui » ah ouais je vois sûrement qui c’est maintenant que tu me dis ! la petite princesse là, mamie nova. il m’en a parlé rapidement un fois, pour me dire que j’étais pas la seule, histoire que je rage démesurément au point de vouloir.. l’embrasser, logique. donc what ? t’es la soeur d’une princesse donc t’es aussi princesse ? t’as l’air de sortir du même environnement pourrav’ que moi ! « t’as jamais couché avec lui ? t’en as eu envie ? il t’a fait des avances ? » les questions déboulent et s’entrechoquent. on se connait à peine, pourquoi tu me livrerais la vérité hein ? me relevant du banc, j’écrase ma cigarette sous ma semelle et je range la moitié de ma clope dans son étui. je n’ose même plus te regarder, j’ai juste envie de rentrer dans la salle et de détruire ce punching-ball pour éviter de t’attaquer inconsciemment. le monde est vraiment petit. et depuis quand liam joue au prince charmant ? je mettrais ma main à couper que c'est son numéro pour pécho. t'es mort gremlins. en fait non, j'peux même pas te taper dessus puisque je vois d'autres hommes à côté, ce serait vraiment se foutre de la gueule du monde hein. « laisse tomber, je vais aller me défouler moi, tu devrais aller le rejoindre pour faire je ne sais quoi, mais je pourrais plus devenir ton amie là »

Je me sentais étonnée que comme par hasard je connaissais son mec en question. Je grimaçais en apercevant son changement d'attitude. Je n'avais vraiment rien avec Liam alors pourquoi changeait-elle de visage ? Elle débuta un long récit de rejet envers moi et je restais sous le choc. Elle pose d'abord pleins de questions et je veux répondre mais elle ne me laisse pas le temps. C'est comme si on m'avait changé Louison en moulin à parole puis en sorcière : elle s'énervait alors que je n'avais rien fait. Si je devenais son ami, bien sur, que je ne verrais aucune possibilité de laisser le jeune homme jouer. Mais Louison ! Dis-je desespéré en la voyant m'échapper. Je n'étais pourtant pas si douce habituellement mais je n'aimais pas perdre le fil à cause de connerie et surtout pour un mec. Je grimaçais et je reprenais rapidement: Je suis vierge bordel... enfin depuis mon viol il y a 16 ans ... dis-je nerveusement comme pour lui rappeler mes paroles lorsque j'étais bourrée. Je n'en avais jamais parlé à part à Adelaide alors oui, pour une fois, que je donnais naturellement ma confiance ; je voulais pas perdre ainsi. Pourquoi tu t'en prend à moi ? je n'ai rien fait je te le promet a part l'avoir en tant qu'ami tout court et meme au départ quand on n'a parlé par le site, c'est parce que je voulais connaitre le pote à ma soeur... je suis déjà amoureuse de Arthur Grimaldi depuis toujours! Effectivement, je balançais tout, chose qui ne m'arrivait jamais de nature secrète mais le souvenir de lui avoir tout dit m'aida. Je refusais de perdre une nouvelle amitié pour un gars avec qui il ne se passait rien et avec qui il se passerait donc rien vu que je la voulais en amie.

@Louison Chamberlain

je vois pas pourquoi je me mets dans des états pareils. liam a rompu ce matin, il ne m’appartient plus, il ne m’a jamais appartenu. c’était juste plus fort que moi, sur le coup, j’ai pas pu m’en empêcher. j’suis dans le déni ou un truc du genre. pis quand je lis l’incompréhension sur ton visage, je me dis que j’ai peut-être un peu abusé et que celui qui mériterait vraiment mon courroux, c’est lui. et merde, quoi ? un viol ? bordel, c’était ça l’information bouleversante dont je n’avais plus aucun souvenir concret. « j’suis désolée.. pour ce qui t’est arrivé » reniflant assez fort, mon regard oscillant entre le bâtiment derrière toi et le trottoir, je sens la pression retomber lourdement. « il m’a jeté comme une merde ce matin et bien que je fais la meuf qui s’en fout complet, ça me rend dingue » revenant sur le banc, à une distance plus importante que précédemment, je me recroqueville, ma tête entre mes jambes, les larmes au bord des yeux « t’es qui au juste ? grimaldi c’est la famille monégasque ça.. t’es une princesse ? » je suis loin de ce monde, très loin. certes, je connais un des futurs héritiers du rocher et sa très chère femme, mais c’est par un pur hasard. ça s’arrête là quoi, toutes les autres familles royales de la planète, c'est des gens que je n’ai jamais imaginé fréquenter un jour, c’est dingue.

hj : liam a fait le con hier, j'ai dû rectifier le tir là mdr

Saoulée, mes idées valsent dans mon esprit comme dans un tango endiablé, une chorégraphie de choix, des enchainements de dingue. Je me sens énervée de ce rejet alors que je n'ai rien fait. C'est comme un pas de bourré non terminé, comme la fin d'une danse sans le porté final. La belle comprend ensuite peu à peu. Elle s'excuse clairement et ce ballet endiablé dans mon esprit s'apaise peu à peu . Je me rassure intérieurement, je m'apaise afin que ce ne soit plus du quadrille intérieure mais plutôt un doux zouk, plus cool et sympathique.  Je la regarde, timide et je reprend : Ne t'en fais pas, je peux te comprendre si il est pas tout le temps cool avec toi faut juste pas t'en prendre à moi J'ai un petit sourire sympathique et je me tortille comme pour enlever l'angoisse, c'est un peu ma danse du ventre à moi. Louison se pose à nouveau à mes cotés et exprime comment elle se sent par quelques larmes, un désespoir et je n'ose rien tenté. Aussi assommant qu'un bosa-nova, je me sens incapable de réagir à cause de sa réaction précédente mais comme pour la satisfaire, je répond : Je suis princesse de Norvège. Mais je suis loin de prendre le trône t'inquiète et je veux pas de révérence ou quoi, je suis Noa c'est tout, ok ? Dis-je en accompagnant ma phrase d'un sourire entamant pour la détendre une douce gigue tout en restant assise. Je m'approche en me dandinant. J'ose poser gentiment ma main sur son épaule. Tu peux me parler si tu veux vraiment, je sais me montrer neutre et je veux dire je t'apprécie, tu me parais très cool alors je pense en plus que tu mérites pas qu'on te jette sans raison ! Je lui adresse un sourire.

@Louison Chamberlain Tkt ma poule pour ce que tu as dit en HJ ca me va et sinon tkt les mots c'est pour mon bizutage :D

bah c’est plus fort que moi noa. faut que tu le saches, quand quelqu’un me prend la tête, je déverse ma colère sur quelqu’un d’autre. liam en a d’ailleurs longtemps fait les frais et maintenant que j’suis raide dingue de lui comme il y a dix ans, sur qui je vais pouvoir me défouler hein ? bref, je m’écroule ensuite à tes côtés, me recroquevillant en boule, les larmes aux yeux à l’idée de savoir que je l’ai peut-être perdu pour toujours. je bifurque sur l’élément qui m’a intrigué et tu me confirmes effectivement que tu appartiens à la monarchie norvégienne là. choquée. « pas de problème, tu seras juste noa ! t’as pas le look de princesse, pour ça que j’ai pas tilté aussi ! » me redressant, j’esquisse un sourire en apercevant le tien. je renifle bruyamment, j’essuie le surplus de flotte qui irrigue mes yeux et je hausse mes épaules. j’sais pas quoi te raconter, j’veux juste frapper pour me défouler de toutes les merdes que j'ai accumulé. « j’suis pas cool. j’suis tarée. trop mielleuse pour lui. trop en demande j’imagine.. » j’ai pas envie de m’attarder sur le pourquoi du comment il m’a largué. j’imagine que le décès de son père y est aussi pour quelque chose, j’entends très bien les explications d’arizona, mais je peux pas. je lui en veux, énormément. « viens, allons nous venger de la gent masculine sur le punching-ball » t’as pas envie d’imaginer ton putain de violeur et de lui faire la misère ? c’est l’occasion rêvée. « lève tes fesses princesse ! » pénétrant à l’intérieur de la salle, je salue le gérant et je rejoins directement la zone pour cogner. j’enfile un gant et comme d’habitude, ja galère pour enfiler l’autre « noaaaa au secours ! »