i love it when you call me ‘baby’ (jaga)

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{ i love it when you call me ‘baby’ }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

Je ne l’avais jamais vue comme ça et c’était effrayant quelque part. Vraiment effrayant. Enfin… j’abuse mais moi je sais pas gérer ce genre de crises. J’étais le mec qui s’en battait les couilles de tout alors forcément, voir qu’elle se mettait dans un tel état pour un simple manquement au planning, c’était totalement irréel. Quand je lui demandais ce qu’elle voulait, elle me parlait même de remonter le temps. Oublier ce qui s’est passé dans la cabine, sûrement même aller plus loin pour être sûre de ne pas avoir oublié son putain de maillot de bain. Je cherchais à la calmer mais ayant moi-même du mal à concevoir son besoin, je m’y prenais de toute évidence comme un pied vu comment elle s’en prenait à moi. « Wow, okay, okay » C’est pas dans le planning, j’ai compris. Putain de bout de papier de merde. Soufflant dans mon coin, je cherchais un moyen de la calmer, sans forcément la pousser à bout pour qu’elle m’engueule. Je la regardais s’assoir en plein milieu de la pièce, totalement en perte de contrôle et il fallait qu’elle se recentre sur l’essentiel. « Mais je suis là maintenant, je suis revenu » Et c’était ça que je comprenais pas. Je m’installais en tailleur face à elle pour qu’elle puisse me voir. « Je suis avec toi, tu peux perdre un peu le contrôle, parce que moi je l’ai pas du tout et je vais pas t’en tenir rigueur » Ouais bon, c’était clairement pas ce qu’elle souhaitait entendre. « Bébé, on va refaire le planning, tout de suite maintenant, ensemble. Il est où ? » Je crois l’avoir vu sur son bureau mais je n’en avais aucune idée, c’était peut-être pas ça »  

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crédit/ tumblr ✰ w/jaga

j’en avais besoin. c’était juste comme ça. et perdre le contrôle, c’était sûrement le pire truc dans ma vie. c’était pas pour rien que je passais des heures à organiser une seule journée. ça me maintenant à flot, tout le temps. là ? j’avais juste l’impression d’avoir perdu le fil. et n’importe qui pourrait trouver ça stupide de se mettre dans un état pareil pour un peu de retard mais c’était moi. c’était ce qui me constituait et quand je perdais le fil, c’était le moment où les pires crises d’angoisses pouvaient se déclencher. j’étais désemparée, angoissée et j’avais aucune idée de comment recentrer les choses alors je finissais en tailleur sur le sol à prendre des profondes inspirations juste pour ne pas complètement couler. ouais t’es revenu, mais si demain tu t’en vas, j’ai encore un truc à quoi me raccrocher alors c’est pas parce que t’es là que je vais lâcher. mais tu venais t’installer en face de moi, posant des mots qui ne me réconfortait pas du tout et.. non. c’est ça que tu ne comprends pas. je ne veux pas perdre le contrôle. et c’est pas parce que toi tu ne l’as pas que je dois faire la même chose. « dans mon sac » comme toujours. pour l’avoir sur moi peu importe l’endroit et le moment. pour y jeter un coup d’oeil. me conforter dans l’idée que j’étais bien à l’endroit où j’étais supposée être. « on refait pas un planning. il faut se tenir à l’actuel et là c’est foutu » je jouais nerveusement avec mes mains cherchant à canaliser ma source d’angoisse avant de poser mes yeux sur les tiens. « désolée, j’voulais pas m’en prendre à toi » c’était mon oubli, pas le tien. tu méritais pas que j’hausse le ton ou que je te porte en fautif pour ça.

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crédit/ tumblr ✰ w/jaga

C'était une situation pour le moins délicate à gérer et je ne savais pas trop comment m'y prendre. Vega avait toujours été très cérébrale, très.. réfléchie. Là, c'était pire que dans mes souvenirs et pour le coup, c'était assez déroutant. Je me disais bien qu'elle avait un truc au cerveau, je pensais juste pas que c'était à ce point. Alors oui, il fallait que je la réconforte mais tout le monde sait que ce n'est pas mon truc, au contraire. C'était même pire quand je tentais de réconforter les gens, tant j'étais maladroit. Alors je me disais que refaire le planning serait la solution. Qu'on avise ensemble de la suite des événements. Je me redressais pour aller chercher dans son sac le fameux planning, des stylos et je me remettais face à elle, regardant ce qu'elle avait prévu. « Rien n'est foutu, la fin du monde n'est pas encore là, d'accord ? » Je faisais parcourir mon regard entre elle et le planning pour reprendre la parole. « Écoute, la plage, on en a fait tout l'été alors on est pas obligé d'y aller... et clairement, j'ai préféré la cabine à la plage. Ce qui fait qu'on a encore deux heures ici pour que tu te calmes, que tu fasses des câlins à ton chéri et qu'on soit prêts pour la sortie de ce soir » Je me doutais de ce qu'elle allait dire et je préférais poser mon doigt sur ses lèvres. « On a déjà perdu trop de temps de toute façon, si on y va c'est pour vingt minutes alors autant ne pas y aller » J'esquissais un sourire avant de poser ma main sur sa joue. « J'suis désolé de t'avoir retardé dans tout ça, je voulais pas te mettre dans un tel état. Mais regarde... on trouve toujours une solution, toujours »