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J’acquiesce d'un sourire, fier de mon coup. Oui un bain, je suis pas du genre à dire des trucs en l'air. Le beau parleur, c'est pas ici que tu le trouveras. Je me suis absenté pourquoi sinon ? Pour me mater devant le miroir si je suis présentable pour que tu m'embrasses ? En attendant, je me pose près d'elle et elle décide de lancer un petit jeu pour se connaitre. Je suis pas du genre très bavard. Mon histoire, je ne la raconte pas, jamais. Je n'en ai pas honte, je suis fier de m'en être sorti, mais je suis pas du genre à raconter mon malheur à tout le monde, j'ai pas besoin qu'on me blâme. « Hein ? » que je lui lance quand elle me demande si je suis au courant de ses anciennes relations. Sérieusement, elle veut vraiment parler de ça ? Et ça l'amuse en plus. Elle va sérieusement se reprendre des courbatures, c'est moi qui vous le dit. Je sais pas mais ça fait bizarre qu'elle me compare à son ex. Fin... je ne sais pas comment je dois le prendre. Qu'est-ce qu'elle peut parler ! Je souris et la seconde d'après je fronce les sourcils. D'accord donc elle essaye de me tirer les vers du nez. Shit. J'inspire et j'hausses les épaules. « Tu veux que je te parle de mon passé... » c'est une mauvaise idée Nora. Pourquoi je n'en parle pas à ton avis ? Car c'est pas glorieux, c'est ringard, c'est pas intéressant. Mais bingo ! Pas besoin de répondre. Le petit accident dans la salle de bain arrive pile au bon moment. J'accours pour nettoyer toute cette merde. Que je puisse montrer à Nora que je suis un super héro, je suis en train de sauver sa chambre là. Ou alors je viens de lui montrer que je suis un imbécile. Mais c'pas ma faute, elle m'a distraite avec ses questions à la noix. On se retrouve après à profiter de la baignoire moussante et bien chaude. Top pour se relaxer. Sauf que la miss, elle reparle du jeu, de la punition si on perd. Ok, elle ne lâchera pas l'affaire. « T'es chiante. » que je lui dis en lui envoyant de la mousse mais échec, ça ne lui atteint pas. Allez Quito, juste une phrase, rien qu'une phrase, ça fera l'affaire. « Je viens de l'Equateur. J'avais quinze ans quand j'ai fugué avec ma petite soeur. » je me pince les lèvres et je chasse son regard, je ne sais pas pourquoi. Mais je comprends vite que ce n'est pas assez, qu'elle veut en savoir plus pour me connaitre. Déjà, qui veut me connaitre putain ? Jamais personne ne s'est intéressé à moi. « Pardon, je... j'sais pas... je parle pas de mon passé, à qui que ce soit. Je l'ai jamais fait. J'aime pas me rappeler tout ça. » je frotte mes yeux et je mouille mon visage, sauf que ça ne me rafraîchit pas du tout, c'est tout le contraire. J'y arrive pas Nora mais je vais essayer, pour toi. « J'ai fugué car mon père nous battait... ma mère... et ma soeur... heureusement elle n'a jamais été touchée car j'étais . » en gros, je prenais les coups à sa place. Je passe ma main sur mon avant-bras, des cicatrices presque invisibles avec mes poils. Deux coups de trop avec un couteau de cuisine. « Pendant trois ans, on a migré... un peu partout, jusqu'aux USA, jusqu'à ce que la famille Lannister nous trouve. Alors voilà mon passé Nora, je suis un ancien migrant, un ancien sdf, un ancien délinquant qui se battait pour survivre. J'ai volé, j'ai agressé des gens... j'ai donné une éducation scolaire à Ushuaia comme j'ai pu. Et oui, je n'ai pas connu l'amour, de petite-amie, contrairement à toi. Je peux pas faire de blague en te comparant avec une fille que j'ai connue. » oups, est-ce un poil de jalousie ça ? Je soupire et je pose mes coudes sur mes genoux en passant une main dans mes cheveux un peu mouillés. « Alors tu vois, j'ai rien d'exceptionnel. » je prends une pause puis je me confie de nouveau, à croire que ce bain aide à délier les langues. « Cette nuit, ça faisait très longtemps que je n'avais plus ressenti... de la tendresse ? Rien que de te voir dormir contre moi ça m'a... fait du bien. » comme un sentiment de sécurité. Forcément, ce genre de traumatisme, ça laisse des séquelles. Je la regarde en haussant les sourcils puis je fais une petite moue.

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C'était la première fois qu'elle faisait ça Nora, ouaip, apprendre à connaître son petit-ami. Parce qu'auparavant, elle n'en avait pas ressenti le besoin de le faire et surtout elle n'en avait pas tant envie. Quito l'intriguait, elle ne connaissait quasiment rien de son passé et c'était étrange à dire pour son petit-ami alors elle voulait à tout prix fixer cette erreur et comptait bien le forcer juste un tout petit peu la main, en commençant par parler de son ex. Quand elle eut la réaction escomptée, elle afficha un sourire en coin, espiègle. « Oui, je veux que tu me parles de ton passé. J'veux apprendre à te connaître, s'il te plaît.. ? » Qu'elle quémanda ensuite d'une petite voix, à l'image d'une enfant qui demande à ses parents le cadeau ultime pour son anniversaire. Ce genre de petite voix, accompagnée d'une moue, auxquelles on ne peut rien refuser, vous voyez ? NB savait l'utiliser dans les moments les plus propices comme ceux-là et quand elle le vit se lever pour éponger la fuite pour revenir à ses côtés, elle savait dans son regard qu'elle avait gagné. La fuite surprise ne l'importait plus maintenant, la chambre pouvait se noyer, voire même l'hôtel, elle s'en contrefichait, elle avait les yeux et la tête dirigés vers Quito, et seulement Quito. Non, elle ne lâcherait pas l'affaire chéri, quand elle voulait quelque chose NB, elle faisait tout pour l'avoir. « Je sais, on me le dit souvent. Je t'écoute. » Ses yeux brillaient maintenant, et elle se positionnait du mieux qu'elle pouvait dans cette baignoire pour l'écouter. Quand il débuta, à 15 ans, la brune devina qu'il allait entamer un récit alors elle se tut et posa sa tête doucement sur le rebord de la baignoire, sans le lâcher du regard. Et elle écouta, l'observa, le caressa du bout des doigts quand il avoua ne jamais avoir raconté son passé, fondit, se rapprocha de lui, l'écouta encore et enregistra. Elle ne l'interrompit pas, si c'était la première fois qu'il contait son histoire, elle ne voulait pas risquer qu'il se referma si elle le coupait. Elle ne va pas mentir, ce qu'il lui révélait là, la choquait, tout simplement parce qu'elle n'avait jamais imaginé une telle histoire pour lui. Mais elle ne réagit pas, attendit toujours la fin de son récit. Qui se fit quelques minutes plus tard avec une petite pique sur ses relations précédentes, qu'elle devina être une pointe de jalousie. Elle rit doucement et en réponse à tout ça, elle l'embrassa. Simplement. « T'es clairement incomparable. » Tout ce qu'il a vécu.. wow. Mais elle ne savait pas mettre en mot sa réaction alors elle le lui transmit par ses gestes, lui déposant une rafale de baisers sur les lèvres, pour lui montrer sa gratitude, sa compréhension. Elle était touchée par son histoire et par le fait qu'elle soit la première à l'entendre. « J'ai une sœur jumelle, elle s'appelle Vega. Une youtubeuse, hyper jolie, hyper à la mode, pour la fille qui manque cruellement de confiance en soi, je te jure, je le vis pas toujours bien. Et je viens d'apprendre son existence. Avec toute sa famille que je n'ai pas encore rencontré parce que j'ai peur de découvrir mon passé auquel on m'a menti beaucoup trop de fois. » Qu'elle lâcha soudainement après s'être détaché de lui. C'était un juste retour non ? Il partageait avec elle sa vie, elle partageait avec lui la sienne. Même si elle était beaucoup moins dramatique que la sienne à lui. « J'ai rien d'exceptionnel comparé à toi, tu vois. Mais si tu te trouve ordinaire, on peut être ordinaires à deux ? Parce que moi aussi, cette nuit, ça m'a fait du bien. » Plus que du bien. Elle ne s'était pas rendu compte avant cet instant que c'était d'ailleurs une des premières nuits complète qu'elle faisait depuis l'histoire de Vega. « Même si on a pas joué au final, je te couronne vainqueur, et gagnes un massage gratuit par la meilleure ! » D'un ton joueur pour tenter de reprendre l'atmosphère bonne enfant du début, elle joignit ses gestes à ses paroles et commença à balader ses mains sur les épaules du brun. « Ta famille a de la chance de t'avoir, tu le sais ça ? Et moi aussi.. »

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D'un côté, ça me flatte qu'une fille s'intéresse réellement à moi, à mon histoire, autre que ma soeur. Mais de l'autre, comment je gère ça moi ? Je veux dire, je parle pas de moi, je suis du genre pas intéressant de base, mon père me l'a toujours répété alors à force de l'entendre, on y croit. Mais je le vois dans ses yeux à Nora, je le vois qu'elle a envie de me décoder, que ça lui tient 'à coeur'. Alors je fais un effort, même si ça me prend plusieurs secondes de réflexion. Non en fait, je n'y arriverai pas. J'étais à deux doigts de lui dire merde, mais elle agit de façon tactile, car elle sait que ça marche sur moi et d'un côté, la sentir proche de moi, ça m'aide à me dévoiler. C'est tout con mais c'est comme ça. Alors je lui explique de A à Z ce que j'ai vécu avant de la connaitre. Par moment, mes muscles se tendent et Nora, elle caresse tendrement ma peau pour me détendre. C'est une sorcière je vous jure. Pas parce qu'elle adore Poudlard, non non, parce qu'elle a ce pouvoir sur moi, qui me calme, qui remet mes esprits en place. C'est ma bouée de sauvetage quand j'ai l'impression de couler. C'est mon pilier dorénavant, l'encre du bateau. Lorsque je termine mon récit des horreurs, mon coeur se serre et elle capture mes lèvres d'un doux baiser. Les larmes du bout des yeux qui voulaient s'échapper disparaissent et je retrouve peu à peu un petit sourire lorsqu'elle m'embrasse encore et encore. Comme elle me rend niais putain, et heureux. J'attrape ses jambes pour qu'elle reste proche de moi et elle m'explique ensuite son histoire. Je l'écoute attentifvement car chaque détail de sa vie compte pour moi. Une sœur jumelle. AH PARDON. Nora-Blue se recule un peu mais je ne lâche pas pour autant ses chevilles. « C'est normal d'avoir peur Nora. Tu découvres que ta famille que tu pensais être la tienne ne l'est pas vraiment... mais ça va aller, je suis sur. T'es parfaite, ils ne peuvent que t'aimer. » moi je le sens, ça va aller. Et si ça ne va pas, je serai là pour elle, pour la soutenir, ou pour niquer des mères ensemble. « Et s'il se passe quoi que ce soit, je suis là. » je plonge mon regard dans le sien et c'est à mon tour de m'approcher d'elle pour déposer mes lèvres contre les siennes. Un tendre baiser chaleureux, sécurisant. Parfois on a besoin de se sentir en sécurité, ça arrive à tout le monde. Avec elle, je le suis, je sais que rien ne peut m'atteindre, et au pire, crever dans ses bras, c'est la plus belle mort que je puisse avoir. Des mots doux dans un bain mousseux, ça fait du bien. Surtout pour nous deux, un couple frais, mais passionnel. Elle m'annonce que j'ai droit au massage, et en prime, elle s'estime chanceuse de m'avoir. « C'est moi le chanceux NB... avec toi, mon monde ne tourne plus à l'envers, mes nuits sont plus paisibles... tu es comme... le médicament magique, très puissant pour embellir la vie des gens. » ma vie en soit. Je passe une main dans ses cheveux puis j'attrape sa joue en caressant le coin de ses lèvres de mon pouce. « Tu comptes tellement pour moi. J'te laisserai pour rien au monde. J'veux être là dans tes beaux moments comme dans tes pires moment. Je veux être le premier à qui tu penses quand tu ne te sens pas bien, quand tu as envie de parler. » on ne fonctionne plus seul, mais 'à deux' maintenant. Et je veux qu'on soit fort, même si on est ordinaire, soyons extraordinaire ensemble. « J'ai toujours eu le même but dans ma vie, mais maintenant, j'en ai un autre ; ton bonheur avant tout. » comment ne pas rendre ce bain encore plus émotif. Mais voilà, j'ouvre mon coeur à NB, sans lui sortir les grands mots, non, là c'est mort. Mais c'est important, pour moi, qu'elle sache quelle place elle a dans ma vie. Je m'accroche, petit à petit, peut-être plus vite qu'elle, mais je m'en fous, chacun son rythme. « Bon, je vais me taire, je n'ai pas envie que tu prennes la grosse tête avec tous ces compliments. Mon massage, tout de suite ! »

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Autant le dire, elle n'avait pas du tout prévu cette tournure pour cette soirée, pour cette relation, mais elle ne pouvait qu'en être satisfaite. Son but premier après cette nuit mouvementée avait été de se poser et de parler après tout. C'était chose faite. Parler, se dévoiler. Quito s'était dévoilée sans retenue tandis qu'elle l'avait observé avec admiration pour son histoire. Jamais, ô grand jamais, elle n'avait imaginé une telle épopée pour une simple petite vie, mais c'est sans doute la raison pour laquelle elle avait tant insisté pour en connaître plus sur Quito, elle n'avait pas su placer son passé. Maintenant, si. Et elle comprenait mieux le caractère humble et simple de son copain dorénavant, de son manque d'expériences avec les petites amies, ça ne devait clairement pas être sa propriété. Et NB elle ne pouvait s'empêcher de fondre davantage devant lui, pour lui, compatir à sa vie. Même si la sienne, en comparaison, semblait être paradisiaque. Elle s'était rendue compte de l'absurdité de ses problèmes avec sa sœur jumelle après les avoir prononcés à voix haute mais Quito ne semblait pas être du même avis qu'elle, répondant à son histoire à elle avec autant d'intérêt que son récit. Du moins, pour NB, elle se sentait intéressante, mise en valeur. Soutenue. « Entre nous, le plus parfait, c'est pas moi mais toi. C'est quoi ton secret ? Avoue, tu m'as pas tout raconté, t'es sorti tout droit d'un film Disney c'est ça ? » Comme ce film là où le prince d'un dessin animé, par magie, débarque dans la vraie vie à New-York. C'était possible, non ? Parce qu'aux premiers abords, dans ce début de relation, elle se sentait comme une princesse Nora. Il était à l'écoute, rassurant, attentionné; le combo parfait, m'voyez. Ses baisers reflétaient tellement le même intérêt que ses paroles, son regard envers la brune qu'elle en avala difficilement sa salive, vraiment pas habituée à être mis en avant de la sorte, par un homme, par son homme. Et ce n'était pas fini. Si elle pensait que le moment émotion avait pris fin suite aux baisers et à sa tentative de détourner ça en revenant au jeu, à la récompense du jeu, elle se trompait. Quito posa sa main sur sa joue, jouant avec ses cheveux et ses lèvres d'un doigt à un autre et la fixa toujours avec cette même intensité. Elle se tut soudainement, oubliant le message qu'elle était censée donner, laissa sa main sur sa peau se balader doucement à la place. Et il lui sortit... ça. Tout ça. Tous ces trucs que toutes les filles, depuis leur adolescence, rêvent que leur petit ami lui disent; qu'il est le chanceux, qu'elle compte pour lui, qu'il a un but maintenant dans sa vie prénommée elle-même.. de façon encore plus romantique que dans ces foutus films et NB, elle en perdit la tête. Elle ne savait plus quoi dire, comment réagir, elle resta bouche-bée. Comment est-ce qu'il pouvait être si sûr de ses sentiments ? Est-ce qu'elle devait être aussi certaine que lui ? Est-ce qu'elle en était au même stade ? « Tu m'apportes tout le bonheur dont j'ai besoin en ce moment, ton but est plus qu'accompli. » Peut-être qu'elle l'était parce que ses paroles étaient véridiques. Elle était heureuse à cet instant, dans cette baignoire avec lui, dans une chambre d'hôtel à moitié plongée dans l'eau, à l'autre bout du monde. C'était peut-être ça la définition du bonheur. Aux côtés de Quito Lannister. Mais ceci dit... « Et.. Quito ? Faut que tu saches; je suis pas la fille la plus expressive au monde quant aux relations. J'apprends encore, comme toi, et j'ai.. peur. Donc je suis désolée d'avance si je ne suis pas si ouverte que toi pour.. ça; mais sache que même si je ne sais pas toujours mettre mes mots sur ce que je ressens, je le ressens. » Pendant qu'ils étaient en train de jouer la carte de l'honnêteté, autant tout balancer. Parce qu'elle ne le cachait pas, elle se sentait ridicule à côté de ses déclarations. Alors comme précédemment, elle se rapprocha juste de lui pour lui prouver ce qu'elle veut dire par "je le ressens", se colla à lui et l'enlaça pour poser sa tête contre son épaule gauche. « Et trop tard, j'ai pris la grosse tête, j'veux plus te faire de massage. Je veux rester comme ça, ici, le plus longtemps possible. » Elle était bien, vraiment bien. Encore mieux que ce matin au réveil, et elle pouvait s'imaginer faire ça aussi plusieurs fois dans le futur.

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(N&Q)  wild thoughts - Page 2 3947553e4fc25d25e11d352874145e5d
Quand ça parle de famille, c'est un sujet que je ne prends pas à la légère. La famille, c'est le pilier, c'est ce qui te donne ton éducation, tes valeurs. Ma famille, ce ne sont pas mes parents biologiques en Equateur, ce n'est surement pas mon père qui est un assassin. Ma famille c'est les Lannister. Moi aussi j'ai une histoire d'adoption Nora, et mon conseil c'est de l'encourager à rencontrer sa famille biologique, petit à petit, avec le temps qu'elle prendra. il n'y a rien de pire dans la vie que d'avoir des regrets. Je souris amusé, elle me trouve parfait. Olala si tu savais tous les défauts que j'ai. « Mon secret... c'est le shampoing. ça me rend trop parfait. » je plaque mes cheveux en arrière comme une diva puis je rigole. Moi aussi quand on me donne des compliments je suis un peu gêné donc il fallait que je sorte une connerie. Mais je n'ai pas dit que ça. Le fait que NB me qualifie de 'parfait' et me dise qu'elle a de la chance de m'avoir, ça m'a donné de l'assurance. J'ai gonflé comme un ballon, une sensation bizarre dans mon corps et pour relâcher tout ça, j'ai dit des mots lourds de sens, des mots que j'avais encore jamais dit à personne. Et mon coeur, putain mon coeur il bat tellement vite comme si on venait de faire la meilleure partie de jambe en l'air de toute ma vie. Mais je pense qu'elle a besoin de savoir que je prends la relation à coeur - heureusement - et qu'elle n'est pas une fille exclusive juste pour baiser ou pour juste avoir un peu d'attention le soir avant de dormir. C'est bien plus que ça, je veux la connaitre de A à Z, je veux devenir son pilier, son épaule sur laquelle pleurer, je veux lui remonter les bretelles quand ça ne va pas, je serai la première personne qui l'aidera dans n'importe quelle épreuve, qui lui montrera toujours le meilleur d'elle-même, même dans les moments les plus sombres. Je veux être son patronus, celui qui la protège et qui lui restera toujours fidèle. Apparemment, je la comble de bonheur, c'est tout ce que je voulais savoir. Elle aussi, elle m'apporte que de bonnes choses, mais je veux son bonheur avant le mien, c'est égoïste ? J'ai été éduqué comme ça. Le bonheur des autres avant le mien. Et elle, c'est mon bonheur maintenant. Je déglutis et je lève le regard vers elle quand elle prononce mon prénom. Aie, ça pue ça non ? J'ai trop ouvert ma bouche ? Pas de stress, elle dit des trucs touchants sans s'en rendre compte et je trouve ça mignon. « Ne me dis rien, reste toi-même, naturelle, je n'attends rien de ta part. » je presse délicatement mes doigts sur son visage frais. Je n'attends rien de ta part, je veux dire, je n'attends pas que tu me balances un monologue ridicule comme le mien. « J'avais envie de te dire que tu comptais pour moi, enfin d'un côté, tu as toujours comptée... mais si ça te gêne d'entendre ça, je peux très bien fermer ma bouche et l'utiliser autrement. » je dépose des baisers sur son épaule, son cou puis sur sa mâchoire. NB, elle est beaucoup plus réceptive avec les gestes, elle est plus tactile, moi, disons que c'est avec les mots. La brune vient se blottir contre moi et j'encercle sa taille de mes bras pour la soutenir. Moi qui ne suis toujours pas habitué à ce qu'on me fasse des câlins spontanés, j'en profite, je me plais à m'habituer à ce genre de tendresse...

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the end
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