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tu vois, là, j’demande rien de plus. j’crois qu’on a juste parfaitement matché à un niveau sexuel. et j’crois que mon manque de douceur par moment y est pour beaucoup. j’fais pas de manière, j’te demande pas d’agir comme un prince charmant quand on sait très bien tous les deux que c’est rien d’autre qu’un coup comme ça. parce qu’on va pas s’mentir. on se connait depuis trois jours, physiquement y a le truc, ça aurait été bête de ne pas en profiter mais ça n’ira pas plus loin. t’as tes propres démons et moi, j’ai pas de temps à perdre dans des histoires compliquées. j’te fais de nouveau face et toi, tu prends le savon que t’étales sur mon corps continuant à explorer chaque partie de ma peau. mh, j’vais pas m’en plaindre. tes mains sur moi c’est loin d’être la pire sensation au monde en fait. alors j’te laisse faire sans te lâcher des yeux une seule fois et quand t’as fini, j’inverse les rôles. caresse chaque zone de ta peau, m’attardant sur les parties les plus sensibles. et j’trouve que ça deviens soudainement très érotique, très sensuel. c’était pas ce que j’avais spécialement prévu mais ça ne me dérange pas. puis j’sais pas, j’ai comme un manque, une sensation de pas assez alors je m’hisse légèrement pour venir frôler tes lèvres. te goûter d’une autre façon. peut être plus douce, contrastant alors avec la bestialité dont j’avais pu faire preuve juste avant. « merci pour le moment » j’suis polie quand je le veux.
La baise terminée, c’est un moment plus doux qui s’installe. Je te lave le corps à l’aide du savon, parce qu’à la base, on est dans la douche pour ça. Moi, du moins, à la base, j’devais prendre ma douche parce que j’étais dégueulasse de transpiration. Et une fois que j’ai terminé, tu inverses les rôles, c’est toi qui t’empares du savon pour me laver. On se quitte pas du regard, ça en est presque perturbant par moment. Mais ça crée un truc, j’sais pas quoi et j’veux pas vraiment savoir. Une fois le lavage terminé, tu te hisses sur la pointe des pieds et tu frôles mes lèvres. Tu ne m’embrasses pas, non. Tu les frôles juste, avant de te raviser. Et ça me fait sourire. Un peu trop doux hein, comparé aux dernières minutes qu’on vient de passer ensemble? Tu me balances quatre mots de remerciement et je roule des yeux. "Pas besoin de me remercier." On sort de la douche, je me sèche rapidement et enfile mes fringues crades — j’en ai pas d’autres t’façon. "J’vais y aller moi. Merci." D’avoir répondu présente à mon appel au secours, de m’avoir accueilli chez toi. Merci pour l’orgasme aussi. Bref, merci. "On s'voit au prochain cours." Je te fais un clin d’oeil accompagné d’un sourire amusé avant de tourner les talons et retrouver le chemin de la sortie, appeler mon Uber et rentrer chez moi. Au moins, j’suis moins énervé qu’en arrivant et j’ai passé une bonne soirée.