(demi) hit me with your best shot

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crédit/tumblr → w/@demetria o'meara

J’me suis pointé chez toi avec un bas de jogging et un t-shirt sans manches, la barbe naissante, les cernes de trois kilomètres sous les yeux. Heureusement que j’ai passé un mois à Albufeira, que j’ai pu bronzer, parce que j’crois qu’avec une peau pâle, on aurait dit que j’étais malade. J’enfile les gants, je scratche le premier puis le deuxième avec mes dents. On est dans ta salle d’entrainement et… ouais, peut-être que c’est pareil pour toi que mon sauna pour moi. Soit. J’t’imagine bien t’entrainer seule tous les soirs contre les barres ou les sacs de frappe. Ça se trouve, t’es une psychopathe. J’te connais pas en fait. J’sais pas ce que tu fais dans la vie. Tu fais peut-être partie de la mafia, who knows. Mais j’suis là parce que t’façon, j’crains pas pour ma vie, j’ai plus rien à perdre. "C’est sympa chez toi, ambiance cosy." C’est ironique ouais, mais c’est pour détendre l’atmosphère. Tu sais que j’viens ici avec la rage, et tu vas quand même me laisser frapper. "J’peux faire ça contre un sac de frappe si tu veux." J’compte pas te faire de mal hein, c’est juste que… j’aurais peut-être moins honte de tout lâcher contre un sac de frappe que contre toi.

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honnêtement, j’m’attendais pas à ce que tu m’appelles à l’aide comme ça. mais dans le fond, ça me gêne pas. j’avais rien de prévu de ma journée et j’savais que je devais laisser respirer asia. puis dans le fond, ça me permettrait de me défouler aussi donc aucune raison que je te dise non. et on était là, dans ma salle d’entraînement, en tenue de sport. « et attends, t’as pas encore vu mes instruments de torture » j’cherche pas à être rassurante de toute façon mais ouais, t’as pas vu la collection. tu sais pas non plus que j’ai une passion pour les tueurs en série ni le job que je fais et.. ouais, vaut peut être mieux que tu ne saches pas en fait. ça en fait fuir plus d’un. « comme tu veux, ça me laissera le loisir de t’admirer » la vue est loin d’être déplaisante. « quoi que t’as vraiment une sale tronche » mais vas y, lâche toi, évacue. fais sortir un max de ta rage contre les sacs de frappe et quand ça ira mieux, tu me feras signe. en attendant, moi je me positionne à la barre de traction et en fait quelques unes l’air de rien. toi, tu tapes, tu tapes, tu tapes encore et j’finis par revenir vers toi. « elle s’appelle comment ? » celle qui te met dans cet état. profiler, désolée. c’est un peu trop facile pour moi.

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"T’es le genre de meuf qui a une copie de la Red Room de Cinquantes Nuances?" Pas que ça me déplairait moi, hein. Mais ouais, moi, instruments de torture, c’est à ça que je pense en premier, désolé. "Vas-y, fais-moi peur, tu parles de quoi?" T’as piqué ma curiosité, j’veux voir ce qu’est un instrument de torture pour toi. Je lâche un petit rire moqueur à tes mots. M’admirer? T’es drôle. Encore plus quand tu fais un commentaire sur ma sale gueule. "C’est la vie." que je réplique en haussant les épaules, me dirigeant un peu plus loin vers un sac qui pendait. Je me place et… je frappe. Et là, j’hésite pas. Pas comme face à toi. Dès le premier coup, je donne tout ce que j’ai. J’ai l’impression que son prénom résonne à chaque poing cogné contre le sac, comme un gong qui me brise les tympans et qui fait écho dans mon cerveau. Droite, gauche, droite, gauche. J’enchaine les coups et j’doute pas que ma technique est à chier, mais j’suis pas là pour ça. Moi j’ai pas de sac de frappe chez moi, et le mur m’a déjà salement abîmé la main hier soir. Bizarrement, j’le sens pas pour l’instant. La douleur des bleus doit être atténuée par la colère et l’adrénaline. J’entends tes mots et je serre les dents, frappant de plus belle, avec plus de force. "On s’en fout." Ça n’a pas d’importance. J’ai pas envie de dire son prénom à voix haute de toute façon. Je veux pas en parler. J’ai déjà craché ma haine à Agathe hier au téléphone. Puis, on se connait pas toi et moi. Alors je me contente de frapper. Je continue, encore et encore. Je donne tout ce que j’ai, j’y mets toute la force que je puise en moi. Ça dure un bon quart d’heure où je ne m’arrête pas, où je cogne jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à un coup de pied final avant que je n’arrache les gants de mes poignets pour les balancer par terre. J’étire et plie mes doigts engourdis. Ouais, ma main violacée commence à me faire mal. La sueur ruisselle sur ma peau, j’ai les cheveux trempés quand j’y passe ma main. J’ai le souffle court, les yeux brillants. J’vous jure, la haine mélangée à la tristesse fait un cocktail destructeur. J’attrape une petite bouteille d’eau que je vois par terre non loin de là et en bois les trois quarts avant de retirer mon t-shirt pour l’utiliser comme serviette et m’essuyer le visage et les cheveux avec. Dégueulasse, je sais, on fait avec les moyens du bord. J’m’excuse même pas de me désapper comme ça, comme si j’étais chez moi. C’est mon côté peu pudique ça, j’fais même pas gaffe. Et je m’assois finalement par terre, jambes légèrement repliées, venant masser ma main droite de mes doigts gauches au niveau des bleus sur mes phalanges. Putain, ça fait un mal de chien en fait.

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« peut être, qui sait ? » j’hausse les épaules d’un air innocent pas spécialement décidée à en dire plus. de toute façon, ça ne te regarde pas, pas vrai ? on s’connait depuis peu et y a aucune raison que je te montre quoi que ce soit de ma vie en dehors de la boxe. « la curiosité est un vilain défaut. » j’compte pas te montrer quoi que ce soit. je ne compte pas te faire entrer dans ma vie en général en fait. j’viens à peine d’emménager ici, t’es plus jeune que moi, probablement étudiant.. j’sais pas. je reste sur mes réserves en fait. du coup, je préfère m’esquiver et chacun de son côté. tu m’as demandé de te défouler, pas de te donner un cours, si ? j’me souviens plus. peu importe. j’étais pas spécialement dans le mood de m’entraîner de toute façon. plus à.. regarder netflix, boire du café, élire domicile sur mon canapé en fait. et quand je reviens vers toi, t’as la haine dans les yeux. mh. j’comprends mieux pourquoi t’as voulu venir en premier lieu. tu veux pas parler ? ok. encore une fois, je suis pas ta psy. j’porte de l’intérêt mais si t’as pas envie de vider ton sac, c’est le dernier de mes problèmes. et tu continues à te décharger, à taper sans relâche pendant que moi je te regarde, adossée contre le mur. j’suis silencieuse même quand tu te stoppes, même quand j’ai l’impression que tu vas fondre en larme. j’reste tout autant dans le silence quand tu enlèves ton tee shirt l’air de rien essuyant ton corps dégoulinant de sueur. les bleus sur ta main, il date pas de maintenant et j’finis par sortir de la pièce pour revenir quelques minutes plus tard avec une crème pour les coups, de la glace et une bouteille de whisky. je m’assois face à toi, prends les glaçons que j’enveloppe dans un coussin thermique avant de le poser sur ta main. puis j’fais glisser la bouteille à toi sans t’adresser un regard. j’ai compris que t’avais pas envie de parler, j’vais pas forcer les choses. si t’as envie de t’exprimer, libre à toi.

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"Tu vas rien me dire?" Tu m’invites chez toi direct sans broncher mais tu refuses de parler? Tu m’as l’air d’une fille contradictoire toi. Peut-être qu’on s’entendra bien finalement toi et moi. J’sais pas, après tout on est pas là pour faire du social si? "Je sais, dommage." Oui je suis curieux, j’m’en cache pas. J’suis aussi très vénère alors je commence à cogner dans le sac, encore et encore, jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à ce que ma main me fasse mal. Alors, je jette les gants, vide une bouteille dans ma gorge avant de retirer mon t-shirt trempé pour m’essuyer. Et toi, je t’entends pas, t’es toute silencieuse, mais tu finis par me rejoindre pour t’asseoir face à moi. Alors, je relève un peu les yeux vers toi, te regardant me poser le sac de glace sur mes phalanges. Tu fais glisser la bouteille de whisky vers moi mais tu ne me regardes pas. Pas un seul regard. "Désolé. J’avais juste besoin de…" Fin voilà quoi, t’as bien vu. Je dévisse le bouchon de la bouteille et bois directement une gorgée au goulot avant de te la tendre. "Tu veux? Ça fait un peu pitié de boire tout seul. D’autant plus que t’es juste face à moi." Après, tu peux aussi me foutre à la porte. À ta convenance. J’ajuste un peu le sac de glace sur mon poing endolori, grimaçant un peu. "Merci pour la glace…" que je dis en baissant les yeux sur mes mains, soupirant légèrement, ma respiration étant à nouveau normale. Ma rage est toujours présente, mais disons que j’ai plus besoin de l’évacuer là tout de suite.

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rien de rien. motus et bouche cousu. mes secrets étaient les miens tout comme tu ne semblais pas apte à vouloir parler de ce qui n’allait pas chez toi. chacun son jardin secret du coup. le truc, c’est que t’es dans un piteux état et moi, je fais ce que je peux pour m’occuper de toi. c’est pourtant pas mon rôle mais j’ai été éduqué de cette manière là. le sac de glace sur tes doigts abîmés, la bouteille de whisky pour éteindre un peu ta peine. j’sais pas trop où je vais mais je le fais. « t’as pas besoin de te justifier » que je réponds finalement. si t’as pas envie de parler, ne le fais pas. j’cherche pas à comprendre ce qui se passe dans ta tête ni pourquoi est-ce que t’as tenu à être là. dans le fond, je préfère me dire que tu te défoules sur mes sacs de frappe plutôt que sur le premier type croisé dans la rue. et finalement, je lève les yeux vers toi récupérant la bouteille pour boire à mon tour. « santé » j’ai pas besoin de raison pour boire moi. et j’hausse les épaules à tes remerciements. c’est rien. rien d’autres que quelques glaçons sur ta phalanges bleutés. « tu devrais prendre une douche. ça te remettrais les idées en place et.. t’en a besoin. » tes cheveux trempés de sueur le prouve bien et moi, j’pleurerais certainement pas pour une douche supplémentaire dans la journée. « compte juste pas sur moi pour te frotter le dos »

Je m’excuse, je tente de me justifier en vain. J’sais pas pourquoi j’ai développé cette manie de toujours vouloir plaire aux autres. Avant, j’m’en foutais, c’était le cadet de mes soucis. Qui m’aime me suive, le reste peut rester derrière. Y’a bien trop de gens à qui je donne de l’importance qui ne le méritent pas nécessairement et qui me bouffent constamment le moral. Marre d’être un gars triste et relou. Trop d’émotions, c’est pas bon pour ma santé mentale. J’me partais mieux quand j’étais un connard, ou plutôt un soi-disant connard. Que je ne montrais pas mon côté attendrissant à chaque putain de passant. Alors je bois puis te passe la bouteille de laquelle tu bois également. Ça promet une bonne soirée si on continue comme ça. Tu me proposes une douche et je feins un air surpris. “T’insinues que je pue?” Genre, moi? Ouais, tu m’étonnes. “J’veux bien que tu me guides jusqu’à ta salle de bain.” Tu me balances que j’dois pas compter sur toi pour me laver. “J’sais me laver tout seul. Mais t’es la bienvenue si tu veux... regarder.” que je laisse échapper en relevant les yeux pour les planter dans les tiens. J’t’invite clairement à rester dans ta salle de bain avec moi pendant que je prends ma douche. Et qui sait, j’t’inviterais peut-être même à me rejoindre dans la douche... ou alors t’auras pas besoin d’invitation et t’imposeras toi-même ta présence.

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un peu d’humour dans ta détresse ça ne pouvait pas te faire de mal. j’me dis qu’il est peut être mal placé mais en soit, t’es chez moi, sur le sol, à te faire ronger par tes démons. j’dois avec le droit de sortir mes idioties sur le moment. « puisque tu demandes, j’avoue que c’est pas très agréable » le tout agrémenté d’un petit sourire pour mieux faire passer la pilule. bref, la douche est un deal du coup, je me lève et attends que tu fasses de même. sauf que tu rentres dans mon jeu et moi, j’arque un sourcil avant de secouer la tête. « regarder c’est pas vraiment le genre de chose qui m’intéresse » du coup, je te guide jusqu’à la salle de bain en question, récupère une serviette que je pose sur un portique disponible et t’allumes même l’eau lui laissant alors le temps de chauffer. « si t’as une proposition plus intéressante tu me feras signe » en attendant, ça ne m’intéresse pas. je ne suis pas le genre de fille à regarder. j’ai entièrement ou je n’ai rien, j’veux pas de l’entre deux. je crois que j’ai déjà assez été l’entre deux à dublin, je ne referais clairement pas la même erreur ici. alors où tu as quelque chose derrière la tête et tu vas au bout de tes idées ou tu rentres dans cette douche et on se retrouve quand tu sors. c’est clair, net et précis. j’suis pas le genre de fille qu’on fait tourner en rond et je ne cours clairement derrière personne.

Je lâche à nouveau un petit rire quand tu me dis que j’ai besoin d’aller à la douche parce que je pue. Désolé, trop de testostérone, trop d’émotions à évacuer. J’pensais pas qu’on irait chez toi quand j’t’ai demandé une session, j’pensais dégueulasser la salle de gym, pas ton sous-sol. Tu te lèves et… je tente une approche. J’suis plus à ça près en fait. T’es là, face à moi, avec ta tenue de sport, tes cheveux relevés et… maintenant que j’ai relâché — un peu — la pression, j’ai le cerveau un peu plus libres pour laisser libre cours à mes idées. Sauf que t’as pas ta langue dans ta poche et tu me recales. C’est pas vraiment un vent en réalité que j’me prends. T’es juste une meuf qui sait ce qu’elle veut et ne veut pas, et qui visiblement a besoin que les choses soient claires et nettes. Tu me conduis à la salle de bain — et ouais, je jette un oeil à l’intérieur de ta maison, comme si ça me permettrait d’en apprendre un peu plus sur toi et ton côté mystérieux et énigmatique — et tu me sors une serviette. Tu m’allumes même l’eau. Attentionnée, c’est presque mignon. Tu restes plantée là, face à moi, bien décidée à ne pas bouger à moins que je ne t’y invite. Et franchement, tu ne me connais pas encore assez pour le savoir, mais jamais je ne cracherais sur une occasion pareille. Alors je m’avance d’un pas pour te laisser moins d’espace. J’cherche pas à te bloquer ou te forcer la main, t’façon, j’crois que tu me mettrais au sol en deux-deux si c’était pas ta volonté. Puis même, j’suis pas un gars comme ça. J’essaie juste de réduire la distance qui nous sépare l’un de l’autre. Et mes mains viennent se poser sur tes hanches, mes doigts glissant sous le tissu de ton haut pour te caresser le bas ventre à même la peau, mes yeux remontant pour s’ancrer dans les tiens. "J’préfèrerai que tu m’accompagnes." Dans la douche. Et sans tes fringues.

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donc, la douche est allumé, tu as ce dont tu as besoin et moi, je n’ai plus qu’à m’en aller. sauf que tu fais un pas vers moi et j’reste là, à te regarder, un petit sourire au coin des lèvres. ah ? peut être que là ça allait finir par devenir intéressant. tes mains se posent sur mes hanches, tes doigts glissent sur mon bas ventre et je me mords la lèvre, un peu trop intéressée par ce qui pourrait potentiellement se produire. « suffisait de demander » que je réponds amusée. j’pose ma main sur ton torse encore moite te poussant légèrement. « enlève tes fringues » c’est carrément un ordre que je te donne. je sais ce que je veux et je sais comment je le veux. je ne passe pas par quatre chemin, c’est pas du tout dans mes habitudes. si tu m’invites sous la douche, c’est pour une raison et moi, je ne suis pas insensible à tes charmes. t’es un beau garçon, personne ne pourrait dire le contraire. moi, j’ouvre la porte de la douche avant de me décaler sur le côté. j’suis pas pudique, j’enlève mes fringues devant toi, au ralenti, te laissant l’occasion de bien lorgner chaque parcelle de ma peau. vas y, délecte toi, j’suis pas imbue de moi même mais je sais que je suis bien foutu et que j’en ai déjà fait rêver plus d’un. « ferme la bouche, tu risques de baver » j’te taquine mais qui sait, ça pourrait arriver. et j’suis la première à passer sous l’eau, appréciant sûrement un peu trop le contact de l’eau sur ma peau. manquait plus que toi pour faire monter la chaleur d’un grand et le moment serait clairement parfait. « dépêche toi, je vais finir par me toucher toute seule » non pas que ça me dérange, j’sais exactement quoi faire pour me combler dans tous les cas.