J'ai enfin l'explication des marques sur son dos.. Tout ça me renvoie automatiquement à ce que j'ai vécu et une larme perle sur ma joue. Je l'écrase rapidement contre le dos de ma main. Je suis triste pour ces souvenirs mais aussi pour ce qu'elle a vécu, ce qu'il lui à fait, nous à fait et pour ce bébé perdu.. « Je suis vraiment désolée Bambi, désolée qu'on soit tombé sur des connards pareil. » Je sais pas si elle va comprendre que j'ai vécu la même chose, parce que tout comme elle, j'ai toujours fait très attention pour qu'elle ne voit pas mes cicatrices, parce que j'étais pas encore prête à en parler. Mais je savais que je pouvais lui dire, elle était la mieux placer pour comprendre ce que j'avais pu ressentir. Et puis elle s'énerve à nouveau, ne comprenant pas pourquoi j'avais pu me laisser aller à aimer Andrew mais pas elle, alors qu'elle était celle qui justement n'abandonnait pas les autres. « Y'a pas que ça Bambi. Y' a aussi le fait que j'avais peur que ce soit pas reciproque. » La vérité c'est qu'au fond de moi, j'étais déjà un peu convaincu du fait que j'avais déjà des sentiments pour elle, mais c'était difficile à admettre. Et si ce n'était pas réciproque ? Et si c'était trop rapide pour elle ? Trop fort ? Trop de question qui me pompait toute mon énergie. Au moment ou je me tourne vers elle, Bambi me tourne le dos et commence à partir. Je lui attrape le bras, doucement pour ne pas lui faire mal mais pour la forcer à me regarder. « Pars pas s'il te plait. Ne donne pas raison à ma peur ! Et t'as pas intérêt à arrêter ton traitement Bambi, t'as pas intérêt à me quitter. » Me quitter, que ce soit notre couple ou quitter ce monde, elle pouvait pas, elle devait pas. Ma main lui caresse doucement la joue, sans même regarder autour de moi pour voir si on me nous regarde. La tout de suite je m'en fou, c'est bizarre, c'est presque magique en fait. Quand elle m'a rappelé cette histoire de maladie et de traitement ça m'a fait comme un électrochoc. Elle risquait de m'abandonner en effet. Mais pas parce qu'elle le voulait, parce qu'elle avait pas le choix. Je devais avoir peur de ça, pas d'elle.
@Bambi C. Corleonesi
(Valentin Rothschild)
D R E A M O N