demisia → nice to meet you where you've been ? i could show you incredible things

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crédit/tumblr → w/@asia i. ferrari

t’as pas envie de les voir ? je peux comprendre. à ta place, j’ai aucune idée de la manière dont je réagirais. mais j’crois qu’on a besoin d’avancer —moi en tout cas j’en ai besoin— et s’il faut passer par là, autant regarder ces photos, tu ne crois pas ? c’est l’histoire d’une fois. puis maintenant que tu m’as ouvert ta porte, on va pas juste manger cette pizza en se regardant dans le blanc des yeux comme si on ne faisait pas face à notre propre reflet dans le miroir. parce que moi, je peux pas prétendre que t’as pas exactement les même traits que moi. j’veux dire.. même quand tu t’énerves t’as les même mimiques que moi. ça va jusqu’au timbre de ta voix. j’crois pas qu’il soit vraiment possible de faire comme si ça n’était pas là. « je l’étais » je le suis toujours. je ne me plaindrais jamais de la vie que j’ai eu ni de mes parents. parce que j’ai clairement eu l’enfance la plus paisible et heureuse possible. deux êtres aimants toujours là pour m’épauler, m’aider, m’écouter et me sermonner quand parfois je dépassais les limites. sauf que soudainement, tu te braques et je sursaute presque quand tu reposes les photos sur la table. puis je le vois que ça va pas. que y a un truc qui cloche chez toi et j’en viens à me demander si c’est juste l’effet que je te fais ou s’il n’y a pas autre chose derrière tout ça. et sûrement que parce que je suis moi, j’en viens à avoir cet élan protecteur voulant que j’attrape ta main dans la demi seconde qui suit. « ça va aller » si tu veux pas regarder, on ne regarde pas. je cherche pas à te mettre dans un état pareil, je te promet. j’te souhaite rien de mal asia, ça ne me viendrait même pas à l’idée. « tu prends quoi ? » et désolée si je suis trop incisive mais.. c’est pas moi qui provoque ça chez toi. les tremblements, la sueur. tu réagis typiquement comme une personne en manque. mais en manque de quoi ? je travaille dans un milieu compliqué, des cas comme toi, j’en ai vu des milliers. assez pour m’en désintéressée la plupart du temps mais.. pas avec toi. j’serre un peu plus mes doigts avec les tiens, tant que tu tolères mon touché en tout cas. « personne ne t’aidera si tu ne parles pas »

Je fais face à l'expérience la plus déroutante de toute ma vie. Je m'attends à tout dans ma famille, entre un père macho, une mère absente, et deux frères qui n'arrivent pas à s'entendre. Mais qu'on ait pu me cacher une jumelle ? Là je comprends pas. J'ai beau retourné la question dans mon cerveau, je trouve aucune solution logique. Mon mal être s'accentue lorsque je me force à poser les yeux sur une photo de toi petite. J'ai eu tort en pensant que t'étais une détraquée, du genre à vouloir me ressembler. La réalité, elle est face à moi et j'ai du mal à l'admettre, encore plus à t'entendre dire que t'étais heureuse. Enfin tant mieux pour toi mais disons que pour le coup je te jalouse. Mon enfance n'a pas été terrible entre les critiques de mon père et la passivité de ma mère. De nos parents. On ne peut pas changer le passé. Cette photo, elle me met une claque si violent que je refuse d'en voir plus, d'aller plus loin. C'est trop, je n'arriverai pas à le supporter, pas maintenant, pas alors que j'ai besoin d'une vie calme. J'ai assez donner avec les drames. Je me retiens de ne pas envoyer valser la table. J'en suis parfaitement capable quoique de mains tremblantes ça risque d'être compliqué. Main que tu attrapes. J'essaye de faire le vide dans mon esprit. Je ferme les yeux mais j'ai l'impression de tomber dans les abimes les plus sombres. J'aurais du te claquer la porte au nez au lieu de me faire du mal, de me ronger le sang. Je fronce les sourcils à ta question. A quoi ça servirait de te répondre ? Ca ne va pas soulager ma peine. Y'a rien qui le puisse, sauf l'amour d'un homme peut être et encore. Je sens ma carotide palpitait comme jamais. Le manque ou bien le stress de ce contact entre nous. T'essayes de me tirer les vers du nez avec cette phrase bateau que j'ai entendu des milliers de fois." J'ai déjà essayé, ça ne marche pas. " J'ai tout essayer pour noyer ma douleur: l'alcool, le sexe, les longues discussions, les réunions AA. Rien que dalle. Les blessures sont trop à vif pour être refermées maintenant." Tu n'as pas à m'aider. C'est pas ton rôle. " On ne e connait pas même si on est lié par le sang. Tu n'as pas à subir tout ça, à me porter à bout de bras parce que je te fais pitié. Sans quitter ta main, je vide mon verre d'eau d'une traite pour essayer de me rafraichir. Je pense que t'as remarqué que j'avais une bonne descente. La voilà ta réponse.

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je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans ta vie ni même pourquoi est-ce que tu es dans cet état mais.. j’sais pas. y a une part de moi —une très grande part— qui n’a pas envie de te laisser comme ça. et je suis sûrement pas la mieux placé pour ça en partant du principe que l’on vient juste de se rencontrer mais.. je suis là. et peut être que c’est parce que t’es mon double que ça me tiraille comme ça. peut être que c’est parce que je le ressent dans mes tripes que je suis là mais j’ai pas envie de me lever et de te laisser avec tes problèmes, peu importe à quel point ils sont ancrés en toi. « tu dois essayer plus fort alors » tu ne peux pas laisser ce mal te gagner. t’as peut être vécu des échecs mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas t’en sortir. faut que tu te battes en fait. parce que si tu restes comme ça, les bras baissés, tu vas juste te ronger jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de toi. « je prends le rôle que j’ai envie de prendre » t’as pas à m’en attribuer un. j’connais les gens comme toi. tu te persuades que personne ne peut rien pour toi, que personne n’a envie de t’aider et tu te laisses couler. mais tu choisiras pas à ma place si j’dois être là ou pas. je serre un peu plus ma main dans la tienne essayant de capter ton regard alors que tu t’enfiles ton verre d’eau cul sec. heureusement que c’est pas de l’alcool tiens parce que ta descente, j’ai pas envie de la remonter. et j’le vois que ça va pas, que tu trembles, que les perles de sueurs gouttent sur ton front. j’pousse un soupir quittant ma chaise. j’peux pas te laisser comme ça, j’ai pas été éduquée de cette façon. j’regarde un peu autour de moi cherchant à me situer et fini par prendre une torchon dans la cuisine que j’imbibe d’eau avant de revenir vers toi. « essaie de me faire confiance au moins pour aujourd’hui. » que je souffle posant le tissu sur ton front. « ça va aller » et j’attends le moment où tu finiras par m’envoyer chier. parce que j’ai l’impression que t’es de ce genre là et que ça pourrait ne pas tarder.

Je savais que je n’aurais pas du te laisser entrer, que c’était prendre un risque. Il était certain que j’allais m’effondrer a un moment ou à un autre. Le sevrage n’est pas une partie de rigolade et tu es arrivée au pire moment. La sensation de manque s’est renforce à cause de la colère qui a pris possession de mon âme dès lors que j’ai posé les yeux sur ces photos de toi. J’ai eu la sensation de perdre une fois de plus une partie de moi. Chose que je pensais impossible vu le peu de choses qui restent encore en ma possession. Incapable de cacher le manque de l’alcool, je tremble et mes paroles se font plus véhémentes à ton attention. Je n’ai nullement envie d’écouter tes leçons de morale, celles que je déjà entendu bon nombre de fois. " Certaines choses ne peuvent pas être réparées, c’est comme ça faut l’accepter. " je suis condamnée, c’est mon destin. Point. Je fais déjà beaucoup d’efforts. Je me contrôle pour ne pas agir de manière encore plus déplacée à ton attention. Je n’aime pas trop les gens intrusifs comme toi, ceux qui se permettent de faire l’inverse de ce qu’on leur demande. Ton rôle n'est pas de me protéger sous prétexte que je suis ta sœur. Si j’accepte ton aide, alors j’aurais une dette envers toi et il en est hors de question. Je garde ma tête dans mes mains, refusant de te regarder une minute de plus, je suis déjà assez mal comme ça. Je te vois te lever, et me dit que tu as enfin baisser les bras et que tu prends tes clics et tes clacs mais non tu as le culot de venir me prêter main forte, essayant de faire baisser ma température, de me calmer avec un peu de fraicheur. Tu parles de confiance et mon rythme cardiaque commence vraiment à déconner. " Et si j’en ai pas envie ? " rien ne m’oblige à accepter. Je fais déjà pas si confiance à mes plus proches amis alors pourquoi toi ? Parce qu’on partage le même sang ? Non. La famille c’est rien surtout chez les Ferrari. T’aurais du approfondir tes recherches la dessus. Je retire le torchon et ta main au passage de mon visage. " Je n’aurais pas du te laisser entrer. Ma vie est déjà assez bousillée comme ça. Je n’ai pas besoin que toi aussi tu viennes la piétiner. " Laisse moi en paix pour mon bien et le tien aussi.

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j’étais pas d’accord avec tes mots. franchement pas. c’était les gens d’aujourd’hui qui reculaient devant la difficulté préférant abandonner plutôt que tenter de réparer ce qui n’allait pas. c’était plus facile de jeter que de s’attarder sur ce qui avait dû mal à fonctionner pour le remettre en route. et là, asia, t’étais en train de t’abandonner toi. j’dis pas que t’as pas vécu des choses difficiles ni que c’est pas dur de surmonter tout ça mais là, t’agis comme une lâche à juste jeter l’éponge et en repoussant les gens de ta vie. de quoi t’as peur en fait ? parce que moi, je crois que dans tout ça, t’es juste terrifiée de ce que les gens pourraient te donner. « je sais que c’est difficile, je te dis pas de fermer les yeux et de me suivre dans tout ce que je dis.. juste, essaye. » je ne te veux pas de mal, je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit de mauvais à ton encontre alors.. oui, essaye juste même si ça ne dure que quelques heures. sauf que tu te braques une nouvelle fois, me repousse moi et mes compresses destinant à faire baisser ta température. puis tes mots claques dans l’air une nouvelle fois et moi, je lève les yeux. je m’arme de patience mais je te jure que là, tu deviens fatigante. une gamine capricieuse. ça m’étonne même pas en fait vu l’environnement dans lequel t’as grandi. t’es probablement le genre de gamine pourri gâtée qui a besoin de faire son show à chaque fois. « je veux juste t’aider. là, actuellement, la seule qui piétine ta vie c’est toi même. alors oui, vas y, continue. et quand tu seras réellement au fond du trou et que plus personne ne sera là, tu pourras juste pleurer sur ta propre stupidité. » je ne suis pas un chien. et je ne sais pas comment est-ce que tu as l’habitude de traiter les personnes dans ta vie mais moi, tu m’ouvresp as la porte pour me jeter cinq minutes après comme une malpropre. « j’ai rien demandé de tout ça. j’ai pas demandé à ce que tu existes. alors vas y, agis comme la dernière des connes, t’as de toute façon un sacré talent dans ce domaine. »

J'en ai clairement marre qu'on me dise d'essayer, de faire des efforts. C'est facile à dire quand on ne subit pas tout ce que j'ai pu vivre. Je crois que les gens ne réalisent pas à quel point mon coeur est au bord de l'agonie." Non tu ne peux pas savoir. " Comment tu peux savoir ce que je ressens alors que tu ne connais même pas mon histoire, ma phobie de l'abandon et de la solitude. Tu ne connais rien de moi alors stop cette comédie. Et n'ose même pas jouer la carte de la jumelle avec leur sixième sens. Je ne me sens pas à l'aise avec toi. Ta gentillesse je n'y crois pas, et je n'en veux pas alors je te repousse comme je sais si bien le faire, laissant sous entendre que j'aimerais que tu débarrasses le plancher au plus vite. Pour ma santé mentale, il vaut mieux que tu restes loin de moi. Je n'ai pas besoin d'une jumelle inconnue dans le bazar qu'est mon existence à l'heure actuelle. Une fois de plus tu te permets de me juger, me faisant des reproches sur mon comportement outrancier mais si tu savais à quel point je me contrefiches de mon avis." Mais j'en veux pas de ton aide parce que je suis déjà au fond du trou. Ce n'est clairement pas toi qui arrivera à me relever. Et t'en fais pas pour moi, j'ai l'habitude de finir seule. " C'est l'histoire de ma vie, la source de mes problèmes certes mais c'est mes soucis, pas les tiens. Je te fais une fleur en t'éloignant de moi. Ca vaut mieux pour toi de continuer ta vie sans moi. T'as réussi pendant vingt-sept ans alors ça ne devrait pas être compliqué de continuer comme ça." Je suis conne, c'est pas une nouveauté. Mais crois pas que je vais m'excuser de ne pas être la soeur parfaite que tu recherchais. Nos parents ont sans doute bien fait de nous séparer. " Des paroles glaçantes, que je ne réalise peut être pas à cet instant. Mais au fond c'est presque véridique. Si on avait grandit ensemble, t'aurais certainement souffert de mon caractère de peste alors heureusement pour toi que tu en as été protégée malgré que l'abandon soit l'une des pires lâchetés au monde.

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et ouais, je suis en train de perdre patience. peut être parce que j’ai pas spécialement l’habitude que l’on me dise non. peut être parce que je n’imaginais pas non plus faire face à un mur de glace. ça me fatigue en réalité, de devoir me battre de la sorte avec ce double sorti de nul part. je ne sais pas ce qu’elle imagine mais y a rien de plaisant de mon côté non plus. « bah reste y dans ton trou alors. » qu’est-ce que tu veux que je te dise ? je te tends la main et tu me craches dessus. tu te rends compte que t’es ingrate quand même ? y a combien de gens qui sont prêt à se démener pour des gens qu’ils ne connaissent pas ? parce que moi, j’en connais pas des masses. et le pire, c’est que tu fais mal en fait. vraiment. qu’est-ce que t’insinues ? qu’ils ont bien fait de m’abandonner ? parce que c’est petit ça. t’aurais pu être à ma place et j’crois pas que t’aurais appréciée de te manger un truc comme ça. alors au fond, je le contrôle pas mais la gifle, elle part toute seule. j’suis désolée direct sur l’instant mais je me dis que peut être ça te remettra les idées en place. « t’as peut être raison, quand j’vois la personne que tu es, je me dis que j’ai de la chance de pas avoir été éduqué de sorte à être comme toi » parce que y a aucune fierté à sortir de ton comportement. t’es juste une garce là. et on a beau être identique physiquement, j’te jure que moi, là, je suis fière de ne pas être comme toi. parce que j’pourrais pas me regarder dans un miroir en agissant comme ça. et j’attrape mon sac pour me diriger vers la sortie. tu veux pas de moi ici ? très bien. je ne me bats pas dans le vide.

Alors que je t'avais ouvert ma porte pour éventuellement découvrir ton histoire, je finis par me braquer. Incapable d'accepter qu'on ait pu me séparer de toi. Je ne suis tout simplement pas prête à te faire une place dans ma vie déjà beaucoup trop chaotique. Depuis des jours j'essaye de me relever et au final tu viens tout détruire mais ça tu ne pouvais pas savoir. Le manque d'alcool ne m'aide nullement à maitriser les émotions qui s'agitent en moi. Je dois déjà contrôler mes pulsions violentes pour ne pas te blesser encore plus que je ne le fais avec mes mots assassins. Tu m'offres ton aide et je suis effrayée. Je n'ai pas peur de toi mais de moi. Peur de te décevoir parce qu'il faut dire ce qui est. Aucune fille au monde n'aimerait m'avoir pour jumelle. Peur de te perdre aussi comme tous les êtres chers à mon coeur qui sont partis trop tôt. Pourquoi prendre le risque de m'attacher alors que je sais d'avance que je vais te perdre. Au fond je t'ai déjà perdu ce jour où nous sommes nées. Réitérer l'expérience serait stupide. Et alors que mes mots dépassent ma pensée, ma joue se colore du fait de ta claque partie sans que je m'en rende compte. J'ai l'habitude d'être blessée mais pas physiquement parlant alors oui ça pique." T'as pas choisi ta famille mais je te rassure moi non plus. " Mais c'est pas l'éducation de mon père misogyne qui m'a rendu comme ça, juste cette putain de vie qui m'a obligé à me construire une carapace. Armure bien plus fragile qu'elle n'y paraît. Tu claques la porte et je ne te retiens pas. Je ne reviendrais pas sur mes paroles. Ce qui est fait, est fait. Mes jambes tremblent mais parviennent quand même à trouver le chemin jusqu'au réfrigérateur pour trouver la bouteille de vodka. Vodka qui ne serait pas suffisante pour panser ces nouvelles plaies.