I've missed you (saphir)

La viande, la sauce, les frites... tout selon toi, est parfait. Je suis content que tu l'admettes, ton avis compte pour moi autant que celui de Zeno. D'ailleurs, ce gros bâtard devrait aimer le plat autant que nous, il n'est pas très difficile. Il aime tout ! Même les bites. Bon j'parle pas de connaissance, parce qu'il ne touchera jamais à la mienne. J'battes pas pour cette team-là moi. Enfin bref, je t'offre une bière et je me lève pour aller nous en chercher chacun une. Debout, la porte ouverte, j'ose enfin te demander s'il est trop tôt pour t'inviter à sortir. J'aurais espéré pour une fois, que tu ne prennes pas ma question au premier degré. Tu me demandes où j'ai envie de sortir et je retourne m'asseoir à la table en mettant la cannette de bière devant toi. J'ouvre la mienne. Je pensais à un restaurant et un cinéma. Je ne suis normalement pas le type de mec à emmener les nanas à des sorties "classique"... parce que j'aime pas faire comme tout le monde. Mais là, il s'agit d'activités normales et qu'on peut faire entre amis... ça éviterait d'éveiller les soupçons chez Zeno et les autres. Puis dans le noir au cinéma, on ne sait jamais ce qui peut arriver, si ? Putain faut que j'arrête de trop penser. J'te parle de sortir... comme une date, Saph. Précisais-je, pour être bien, bien clair.

» ☆ I've missed you ≈ Le repas était parfait et j'apprenais à découvrir tes talents de cuisinier, mais du coup, je me posais une grande question : pourquoi tu ne m'avais jamais fait à manger avant ? Non mais parce que je me cassais toujours la tête à vous satisfaire alors que t'étais bien plus doué que moi, tu t'en rendais compte ? Tu partais donc te chercher une bière dans le frigo, m'en proposant une au passage et je ne m'attendais pas à la suite de tes mots. Ah. Comment ça sortir ? Non, mais t'étais bien placé pour savoir que j'avais du mal quand les questions n'étaient pas direct et à double sens. Sortir dehors, ou sortir avec moi ? Alors je préférais te demander dans le doute. Je t'observais les yeux interrogateur, cherchant à comprendre ce qu'il se passait dans ta tête, parce que je n'étais pas certaine de ce que tu avais fait pendant mon absence. Donc tu me proposais une date et tu le disais clairement cette fois-ci. Mon regard te suivait jusqu'à ce que tu viennes me donner une bière fraîche et je te souriais timidement. « Alors, ça veut dire que tu ne m'as pas oublié pendant mon absence ? » Référence à ce que tu m'avais dit avant mon départ pour le Portugal. « Mais non, ce n'est pas trop tôt, t'as le droit de m'inviter ou tu veux. » Je t'ouvrais la porte Wes et pas pour oublier Mael, juste parce que moi non plus j'avais pas réellement réussi à oublié l'alchimie qu'on avait tout les deux.

Je n'étais pas "pour" ni "contre" Maël... Au final, ce qu'il m'importe, ce qui nous importe tous, c'est ton bonheur. Avec moi, ou sans moi. J'suis pas aussi généreux normalement, mais t'es la petite soeur de Zeno et d'un sens, c'est un peu comme si t'étais la mienne aussi. Cela dit... depuis quelques temps, j'te vois plus comme ça. J'pense que j'pourrai plus jamais te voir comme telle... Tu me demandes si ça veut dire que je ne t'ai pas oublié pendant ton absence et naturellement, je souris. Pourquoi j't'aurais oublié ? Parce que t'étais avec Maël ? T'étais avec lui genre quoi... deux minutes ? C'est pas assez pour t'enlever de ma tête. J'suis pas amoureux, mais très fortement attiré. Ce genre d'attirance ne part pas parce qu'on l'désire. T'acceptes mon invitation et là, tout de suite, j'suis tellement content que je pourrais t'embrasser. J'ai l'impression d'être une ado de 15 ans qui vient d'se faire demander au bal par son crush. Très bien alors... Je continue de manger en te souriant comme un con. Puis après avoir avalé ma bouchée, je reprend la conversation : Comme ça, t'as rêvé de moi hein ? Je ris. Je sais bien que j'ai agis comme si je m'en foutais avant... mais c'est parce que je ne savais pas sur quel pieds danser. En vrai, ça me flatte, c'est même carrément chaud si tu veux mon avis.

Probablement, que c'était étrange de nous revoir seul à seul depuis ma rupture avec Mael, mais moi, je retenais ce que tu m'avais dit : On verra après le summer camp. Et maintenant que j'étais de retour célibataire et que tu ne voulais pas parler de nous par message, c'était quoi la suite ? Alors quand tu me disais vouloir sortir, rien que tous les deux, pour une date, taquine je te demandais si ça voulait bien dire que tu m'avais oublié. « Pour une multitude de raisons.. T'aurais pu avoir le même feeling avec une autre fille ou parce que je ne t'aurais pas manqué.. Je ne sais pas en fait. » Ouais, je ne savais pas ce que toi, tu avais fait durant les vacances. J'acceptais ta proposition, estimant qu'il n'était pas trop tôt. Je voyais alors un sourire dessiner tes lèvres. Je n'attendais plus que ton invitation maintenant. On continuait de mangé, alors que je me contentais de hocher la tête, ayant la bouche pleine pour pouvoir répondre à ton alusion sur mon rêve. Je buvais une gorgée de la bière que tu me ramenais avant de te dire « Ouais.. » C'était frustrant et déroutant en fait, parce que c'était à l'époque où j'étais avec Mael. « Tu veux que je te raconte ? » Là, ça pouvait être gênant par contre, mais au moins tu comprendrais peut-être un peu plus ce qu'il se passait dans mon esprit. Esprit que t'avais chamboulé avant mon départ.

C'est vrai que j'aurais pu t'oublier, pour plusieurs raisons. Déjà, tu t'es mise en couple sans me laisser la moindre chance... Mais je ne peux pas t'en vouloir. Maël fait partie de ta vie depuis longtemps, tu le vois de cette manière depuis longtemps. Mais tu m'assures que maintenant c'est terminé et pour de bonnes raisons en plus. Je suis peut-être fou pour espérer avoir une chance. J'ai vu d'autres filles, pour être honnête. Mais avoir le même feeling avec elles, c'pas possible. Je me pince les lèvres avant de te lancer sur un autre sujet : Ton rêve érotique. J'ai fais semblant de m'en foutre au moment où tu me l'as dit, parce que je ne voulais pas avoir de problèmes avec ton petit-ami, ou inutilement avec Zeno si ça s'apprenait. Mais là, il n'y a que toi et moi dans le tableau... et forcément, mes oreilles perverses ont envie d'en savoir plus ! Évidemment. Je termine les dernières bouchées de mon assiette, puis me concentre sur ma bière qui est encore froide. Je te fais un sourire en coin, puis appuie mes avants-bras sur la table.

C'était un sujet important à aborder, ce que toi, tu avais fait en mon absence. Je n'étais pas en position de l'ouvrir, j'en étais consciente, puisque j'avais moi-même mit un terme à notre rapprochement en me mettant en couple avec mon ancien meilleur ami. Pourtant, quand tu avouais avoir fréquenté d'autres filles, je levais les yeux au ciel agacé. « Mmh. » C'était plus fort que moi parce que j'étais étonnamment possessive avec toi. Je n'aimais pas savoir que t'avais préféré te donner à d'autres, qu'à moi qu'en tu en avais eu l'occasion. Peut-être que finalement, tu me considérais comme ta petite sœur et que t'arrivais pas à passer le cap ? Je me posais trop de questions inutile et je préférais me concentrer sur toi, sur nos retrouvailles, alors que t'abordais mon fameux rêve. Tu finissais ton assiette alors que tu voulais connaître plus en détail les effets que t'avais eu sur mon subconscient. « Tu ne te moques pas hein ? » Que je disais en faisant une petite moue amusée. « Alors.. T'es venu me rejoindre à l'aéroport et on semblait être ensemble, parce qu'une fois dans le taxi, on n'arrivait pas à rester en place, on se dévorait du regard, on s'embrassait, alors une fois dans la chambre, on n'a pas tenu plus d'une minute, avant de se sauter dessus... et quand je t'ai réclamé nu, tu t'es empressé de le faire avant de me déshabiller à ton tour. Tes lèvres ont exploré chaque partie de mon corps avant de venir s'attarder entre mes cuisses et quand t'as remplacé tes doigts par ton membre, à la première pénétration, tu m'as sorti un, je t'aime qui m'a réveillé... » Voilà.. Et tu voyais mes joues en feu ? La genance. Je préférais pratiquer que raconter pour le coup.

J'ai vu d'autres filles, ouais. Cruise, Tessy, puis quelques nanas sur tinder sans importances. J'avoue que Tessy aurait pu me distraire pendant ton absence, mais en réalité elle a eu beaucoup de mal bien que les efforts ont été apprécié. J'suppose qu'on ne peut pas faire comme si "rien ne s'était passé", quand on a embrassé la sœur de notre meilleur ami. C'est bête... J'ai l'habitude de fréquenter des meufs sans cervelles, rien que pour ne pas être seul. J'ai cru pendant longtemps que je ne méritais pas mieux que les mouches, jusqu'à ce que tu t'intéresses à moi. C'est différent... parce que j'ai déjà une réelle connexion avec toi, une réelle affinité. Je tiens à toi, même si toi et moi ça ne fonctionne pas, même si toi et moi on ne devient jamais rien de sérieux. C'est impossible pour moi de t'oublier, tout simplement parce que j'le veux pas et j'peux pas. Ton "mmh" et tes petits yeux qui cherchent à fuir me font sourire. C'est étrange, d'apprécier cette petite pointe de jalousie que je détecte chez toi. Promis, je n'en abuserai pas. J'te demande ensuite des détails à propos de ton rêve, après avoir déposé ma fourchette. J'suis plein, j'me suis gavé. Pourquoi j'me moquerais ? Tu réponds assez rapidement à ma question, en me décrivant ton rêve. Au début, rien de choquant. Mais ça me donne quand même le smile ! Puis plus ton récit avance... plus ça deviens chaud... et ça ne me laisse pas de marbre. T'as vraiment rêvé de tout ça, ou tu te fous de ma poire ? La fin me choque, tes petites joues deviennent rouge tomate. J'arque un sourcil et sans perdre le sourire, j'approche l'une de mes mains sur l'une d'entre elles pour la caresser. Mais si, je t'aime, Saphir. Ouf, c'est surement méchant, car évidemment je me moque un peu ! Bon en fait, j'éclate de rire, car au final j'me suis auto-gêné. Bravo champion. C'est dommage, le moi dans ton rêve n'aura jamais eu sa réponse. Je reprend possession de ma main, puis me lève pour aller porter les assiettes. Yup, tactique pour fuir sa réaction à ma grosse bourde.

C'était déjà allez trop loin pour pouvoir reculer, nier. Si sur le papier, ce n'était pas grand chose, ça avait suffit à l'un l'autre pour occuper une place importante dans notre esprit. Je repensais à tes messages, ta proposition indécente et ouais a me perturbait autant que toi tout ça. À tel point que j'en avais fait un rêve érotique. Il fallait dire que ce moment dans la canapé, puis dans la cuisine, ça avait tout sauf dénué de sens. On en avait envie et à trop réprimer nos envies, on allait finir par craquer, c'était qu'une question de temps. Finalement, on finissait de manger le délicieux repas que tu nous avais préparé, puis j'entreprenais le récit de mon rêve, après t'avoir demandé de ne pas te moquer. J'en avais le feu aux joues, parce que j'étais discrète et que j'étais pas à l'aise pour me dévoiler. Tu posais doucement ta main sur l'une d'entre elle avant d'ouvertement te moquer de moi et pouffer de rire. Tu ne voyais pas que j'étais déjà gênée ? T'allais me faire exploser Wes. Tu essayais de détendre l'atmosphère avant de t'enfuir en débarrassant la table. « Je t'avais dit de ne pas te moquer.. » Je me relevais, levant les yeux au ciel avant de m'approcher de toi. J'enroulais mes bras autour de toi alors que tu posais les assiettes dans l'évier en soufflant. « Tu crois que pour le dessert, j'ai le droit à un baiser ? » C'était plus fort que moi en fait.. Et on n'avait pas besoin de mettre d'étiquette sur ce qu'on vivait, on savait déjà que l'attirance était bel et bien présente, alors autant ne pas se priver.

Je ne me moquais pas... Enfin, c'est ce qu'on dirait que je fais, mais en réalité, je pense que je suis sous le choc. Encore un rêve coquin ça passe, mais ton rêve est limite romantique. Tu me vois comme ça ? D'une manière romantique ? Tu me vois réellement comme étant ton mec, à t'avouer mes sentiments pendant que je glisse entre tes cuisses ? J'me sens sale rien que d'y penser... mais le pire c'est que ça me déplait pas du tout. Tu me rejoins après m'avoir rappelé que tu m'avais dit de ne pas me moquer, pour entourer tes petits bras autour de ma taille. Pris par surprise, j'échappe les assiettes et crispe le visage lorsqu'ils se fracassent dans l'évier. Ça va, pas cassé ! C'était juste très bruyant. Ta question me perturbe d'avantage, mais au moins, j'ai plus rien dans les mains alors j'risque pas de faire d'autre vacarme. Saph... Prononçai-je, à voix basse. C'pas que j'veux pas, c'est le contraire. Je ne sais plus où mettre les pieds, entre mon envie et la raison. Je me retourne, je ne me défais pas de ton emprise. J'suis collé contre toi, face à face. Mon cœur bat fort, tout d'un coup, alors que j'admire ton visage fin. Alors que j't'ai même pas encore emmené à une date ? Demandai-je, histoire de ne pas rester là comme un con à ne rien dire... Et puis, c'est quand même une vraie question, au fond.

Je t'avouais les secrets de mon subconscient, alors que tu semblais en rire. Par chance, je le prenais au second degré et je savais bien que t'étais plus dans la taquinerie que la moquerie et ça m'allait bien. J'étais pas tellement chiante en fait, pas sur ça en tout cas. Bref, t'avais fuis vers la cuisine, débarrassant notre table, alors que je venais enrouler ton corps de mes petits bras. Tu laissais tomber les assiettes dans le bac, sûrement par surprise et je laissais mes envies dicter mes paroles. Est-ce que tu m'autorisais à avoir un de tes baisers pour le dessert ? Histoire de conclure sur une bonne note, notre repas. Mon prénom filait entre tes lèvres dans un chuchotement alors que tu te retournais vers moi, restant tout près. Tu semblais vouloir, mais comme retenue par quelque chose, tu me ramenais notre future date sur la table. Me hissant sur la pointe des pieds, plongeant mon regard dans le tien, je laissais glisser l'une de mes mains sur l'arrière de ta tête. « Il me semble que la première fois, on n'avait pas eu besoin d'une date pour s'embrasser.. » Alors si tu pouvais arrêter de te poser des questions et foncer un peu, on encourait aucun risque là, c'était juste toi et moi.