suggy → you should be with someone else, someone who is not myself

you should be with someone else someone who is not myself
crédit/tumblr → w/@sullivan wright

« ne rien garder de moi ça comporte les enfants aussi. parce que que tu le veuilles ou non, ils sont de moi. » j’croise mes bras sur ma poitrine et m’adosse contre le meuble. « ok » que je réponds simplement. je ne serais pas là et j’rentrerais en fin de journée histoire de bien te laisser le temps et de n’avoir aucune mauvaise surprise si c’est ce que tu veux. t’auras qu’à laisser les clés traîner quelque part et puis ça ira comme ça. et putain, ça fait l’effet d’un coup de poignard quand tu dis. j’en perds mon souffle alors que je n’ai pas été physiquement touché. « croise les doigts pour que je refasse un arrêt cardiaque » qu’est-ce que tu veux que je te dise ? de toute manière, j’ai l’impression d’être le diable en personne là pour toi alors un peu plus ou un peu moins, qu’est-ce que ça change. « pardon ? » ouais, c’était elliot. ouais, t’avais raison quand t’avais des doutes ou des peurs mais.. j’peux pas te le dire. j’peux pas t’achever comme ça. puis dans le fond, ça ne te regarde pas. tu t’en vas, tu ne veux plus être confrontée à moi, j’ai pas à te révéler quoi que ce soit. « arrête de faire une fixette sur elliot un peu » ça pouvait être lui, ça pouvait être n’importe quel mec rencontré en soirée. j’te donnerais aucune information sur ça de toute façon. alors vas t’en maintenant puisque c’est ce que tu veux. de toute façon, y a rien qui te fera changer d’avis et moi, j’sais même pas quoi te dire. on s’est peut être trop abîmés pour réussir à réparer quoi que ce soit.

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crédit/tumblr → w/@Meghan Harrison

« Je suis au courant merci » Il n’était pas débile Sullivan, même s’il était en colère. Seulement, il ne voulait plus la voir, plus lui parler, plus la confronter. Il voulait juste la rayer de sa vie, tout simplement. Oublier ces quatorze années qu’ils ont partagé tous les deux et aller de l’avant. Seulement, il s’agissait de quatorze années et ils étaient juste en train de se déchirer à présent. À cause d’un mec qui a cédé aux envies qu’elle pouvait avoir. Enfin, à cause d’elle surtout, parce qu’elle a décidé de baisser les bras et de mettre à la poubelle tout ce qu’ils avaient pu avoir, tout ce qu’ils avaient partagé. Si elle ne regrettait pas, tant mieux, c’est qu’il n’avait pas tant d’importance que ça dans le fond. Et que coucher avec un autre en connaissance de cause que de le perdre lui, ça valait vraiment le coup. « Même si je te veux pas dans ma vie, c’est pas une raison pour vouloir ta mort » Elle mélangeait les choses, allait beaucoup trop loin, ce qui poussait le jeune homme à rectifier ses propos. Jamais il ne lui souhaiterait la mort. Il voulait simplement qu’elle sorte définitivement de sa vie, c’était deux poids de mesure différents. « C’est lui que t’es allée voir, c’est logique sur ce soit lui. Monsieur meilleur ami parfait. Mon cul » Parce qu’elle est du genre à rester collée à lui tout le temps, surtout quand ils se retrouvent dans un autre pays. Et ouais, le meilleur ami qui profite de la distance entre l'Europe et les Etats-Unis pour se taper Meghan... C'était bas, vraiment bas. Serrant les dents, il retenait les larmes, pour ne pas qu’elle se foute encore une fois de sa gueule, pour attraper ses affaires qu’il mettait à l’entrée. Son vélo était dehors donc ça allait être simple pour gérer tout ça. « De toute façon, ça se saura assez vite. » Et puis, il n’était pas le seul à penser ça alors bon, il suffirait d’un moment en public où ils seront tous les deux un peu trop proche pour que la nouvelle se répande comme de la poudre à canon.

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crédit/tumblr → w/@sullivan wright

tu sais, j’ai beau mettre mes barrières, c’est pas différent de d’habitude. je dis rien, j’encaisse, mais ça fait un mal de chien, vraiment. je suis en souffrance à l’intérieur. j’hurle de désarroi. mais tu préfères ne pas le voir et sûrement que c’est mieux comme ça. c’est de ma faute de toute façon. on était au bord du précipice et je nous ai poussé dedans. y a rien de ce que je dirais qui effacera ça, qui arrangera les choses alors c’est sûrement mieux que je ne dise rien. que je me taise et que je te laisse partir parce que je suis toujours convaincue que tu seras bien plus heureux sans moi. et j’sais que t’as mal, je te connais par coeur sullivan. je sais que toi aussi tu souffres et que t’essaie de masque tout ça. mais j’peux pas te retenir parce que j’ai trahi ta confiance et que rien ne sera jamais plus pareil entre toi et moi. « ouais. » mais c’est plus ou moins pareil non ? tu souhaites pas que je meurs réellement mais c’est comme si j’étais morte à tes yeux. explique moi la différence s’il te plaît parce que ma vie n’a jamais eu le moindre sens sans toi dedans. « d’accord sullivan » je ne vais pas surenchérir, ça ne servirait à rien de toute façon. imagine ce que tu veux, crois ce que tu veux, de toute façon, ça ne changera rien. ce qui est fait est fait et.. j’sais pas, sûrement que c’était écrit ou alors j’suis juste trop conne. c’est possible aussi ça. « je suis désolée » pour ce que ça vaut. désolée de t’avoir fait autant de mal, de te briser le coeur comme ça. j’voulais pas. j’aurais souhaité qu’on en arrive jamais là. mais encore une fois, ça ne s’efface pas.

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crédit/tumblr → w/@Meghan Harrison

Oui, il pensait qu’elle, elle était sûrement heureuse de se débarrasser de lui, sinon elle n’aurait jamais fait ça. Ou alors elle aurait au moins cherché à le retenir, lui demander de lui pardonner. Mais rien, dès qu’il avait été un peu sec, elle avait répondu par un ton similaire, piquée au vif. Mais dans le fond, il le savait Sullivan, qu’il était trop con pour être tombé dans ses filets. Elle ne l’aimait pas autant que lui pouvait l’aimer, il y avait toujours eu deux poids de mesure dans leur relation. Il allait devoir vivre avec le fait qu’un autre — sûrement celui avec qui elle l’avait trompé, Elliot — allait la rendre heureuse et il ne voulait pas voir ça. Dire qu’il l’avait nommé parrain de sa fille, ça lui donnait à présent envie de vomir. Est-ce qu’il allait vouloir jouer les papas modèles avec ses enfants? Il espérait pas, il avait une rage infinie envers cet homme qui s’est fait passer pour un gentil mec. « Désolée de quoi ? De pas m’aimer suffisamment pour me respecter ? » Parce que c’était surtout ça qui lui manquait dans le fond à Meghan, le respect de le quitter proprement, dignement. Elle l’avait fait de la façon la plus sale qui soit et il la pensait pas aussi peu respectueuse de sa personne. « Que tu sois désolée ou non, ça change rien. Tu viens de briser une relation de quatorze ans, t’as trahi ma confiance, tu m’as humilié… Y’a plus de retour en arrière possible » Il soufflait, détournant le regard pour le poser sur ce miroir, reflétant alors leurs deux silhouettes. Ouais, ils étaient beaux tous les deux… mais ce n’était plus le cas. Il n’y aurait plus de moments complices, de photos en amoureux ou même juste souriants. C’était fini tout ça, par sa tromperie, elle avait réduit en cendres tout ce qu’ils avaient construit et maintenant, il fallait tout reprendre à zéro, avec des nouvelles personnes.

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crédit/tumblr → w/@sullivan wright

crois pas que c’est facile. crois pas que je suis fière de moi. ça rentre carrément pas dans la liste des choses dont je pourrais me vanter. on allait pas bien et plutôt que réparer les choses, j’ai fais en sorte de les briser complètement. ça n’aurait pas dû se passer comme ça mais qu’est-ce que tu veux que je te dise maintenant ? le mal est fait et moi, j’pouvais pas le garder secret. j’aurais pas été capable de faire comme si de rien était et de laisser notre relation perdurer comme ça. tu pourras pas m’enlever qu’au moins, je suis honnête dans cette histoire. « ok » je te jure, je ne veux pas me battre. si tu veux me balancer des horreurs au visage, feel free. je le mérite sûrement alors décharge toi si t’en as besoin. j’ai rien de plus à ajouter. tu me balances mes excuses comme si elles n’étaient rien et sûrement que t’as raison, être désolée c’est pas assez mais j’peux rien faire d’autres dans tous les cas. « d’accord » j’vois pas quoi te répondre d’autres encore une fois. j’ai rien pour ma défense, je cherche même pas à en avoir une de toute façon. j’te laisse juste sortir ce que t’as à sortir puis quand t’auras fini, tu t’en iras. c’est sûrement le mieux à faire. t’as besoin de.. réfléchir loin de moi. et peut être que dans quelques jours tu seras apte à avoir une vraie conversation. je l’espère en tout cas. mais là, je sais que ça ne sert à rien de dire quoi que ce soit. le ton finira par monter et ça sera probablement encore pire. alors va t’en, prends l’espace dont tu as besoin et on verra plus tard si on est capable de discuter toi et moi.

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crédit/tumblr → w/@Meghan Harrison

Il se retenait Sullivan. Il se retenait de tout casser, de tout péter autour de lui. Il se retenait d’hurler et de pleurer. Meghan venait de l’anéantir tout bonnement, sans lui donner toutes les données de l’histoire. Elliot, c’était sûr que c’était lui le traitre dans cette histoire, Sullivan en mettait sa main à couper. Mais elle n’était même pas capable de le lui avouer. Avait-elle honte ? Même pas. Elle restait silencieuse, ne discutant que par monosyllabe à présent. Il comprenait qu’elle n’allait pas se défendre, qu’elle n’allait pas tenter de se racheter, de rattraper les choses. Peut-être que c’était ce qu’elle voulait dans le fond, qu’il la déteste et qu’il la laisse vivre sa vie avec un autre. Il allait le faire, puisqu’il ne se sentait pas de l’avoir de nouveau dans sa vie. Certes, les enfants allaient être le pont qui les relierait à vie, mais rien ne l’empêche de se cantonner qu’à. Dans sa tête, les choses entre les deux seront formelles, juste pour les enfants. Quand ils grandiront, ils comprendront sûrement que ça ne pourra jamais changer, que cette trahison marquait la fin d’une époque. Bien sûr, il n’empêchera jamais ses enfants de voir leur mère, mais il les empêcherait de chercher à les rabibocher. Ils viennent à la vie avec deux parents, malheureusement, ces deux là n’ont pas été capable de leur fournir la vie qu’ils méritaient. Attrapant ses affaires, il mettait le sac à dos sur son dos, et attrapait son ballon de basket. De toute façon, il reviendrait demain récupérer le reste de ses affaires, puisqu’elle l’a si bien dit, c’était chez elle, son appartement et il n’avait été qu’un visiteur parmi tant d’autres. Heureusement qu’ils ne se sont pas mariés pour le coup, ça aurait été plus que désastreux. Sans jeter le moindre coup d’œil vers la rouquine, il s’en allait, claquant la porte derrière lui, déterminé à se rendre chez ses parents pour y hiberner pendant tout le reste de l’été.