bega → on the internet you meet the best people and they are always far away

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{on the internet you meet the best people
and they are always far away}
crédit/ tumblr ✰ w/@beau griffith

emménager à boston ? check. s’habituer aux lieux ? là, ça s’annonçait beaucoup plus compliqué d’un coup. et.. peut être que quelque part, j’avais peur. j’étais pas une personne fan du changement en règle général. j’avais mis une éternité à m’habituer à la nouvelle orléans — ok, le changement de pays n’aidait pas vraiment — mais là, j’avais l’impression de devoir tout recommencer à zéro une nouvelle fois. alors certes, j’avais fais une belle rencontre à l’aéroport pendant la galère pour les bagages. oui, j’étais ici avec mon frère et ma soeur alors forcément ça facilitait les choses mais.. j’avais aussi eu l’immense bonheur — visait l’ironie — de retrouver les rowan par la même occasion. et clairement, j’crois que me baigner dans le bayou avec des crocodiles me semblait une idée bien plus attrayante qu’ouvrir ma porte et tomber nez à nez avec mon ex. bref, c’était la galère et au milieu de tous les cartons et préparatif, moi, j’avais besoin de prendre l’air. bêtement, j’avais gardé le silence vis à vis de quelqu’un sur tout ça. beau. et j’crois que c’est parce que j’avais peur que mon arrivée ici le fasse fuir et qu’il déménage soudainement à l’autre bout du pays. ça pouvait sembler bête — peut être que ça l’était — mais depuis le temps qu’on se connaissait, il avait passé tellement de temps à trouver des excuses à chaque fois que je lui avais proposé qu’on se rencontre que je restais un peu sur mes gardes. j’veux dire.. avec le temps, il était devenu mon meilleur ami. j’crois d’ailleurs qu’il connaissait chacune des étapes de ma vie — même la plus inintéressante — et j’sais pas, j’avais besoin de mettre un vrai contact à tout ça. quelque chose qui sortait des réseaux sociaux et téléphone en fait. alors ouais, je lui avais envoyé un sms lui demandant en toute innocence ce qu’il pouvait faire et monsieur m’avait gentiment répondu qu’il était chez lui. tant mieux. parce que là, c’était pire qu’une grosse surprise qu’il allait avoir pour la peine. inspire, expire. pas de bol gars, tu m’avais filé ton adresse un jour pour que je t’envoie une trouvaille pour ton anniversaire avec une carte postale par la même occasion. et je me retrouvais devant ta porte, en stress complet, incapable de savoir ce que pourrait être ta réaction. trois, deux, un, frappe à la porte, la sentence va tomber.

Il n'a pas de quoi s'ennuyer aujourd'hui. Encore un énorme programme de révisions en perspective. Malgré ses capacités intellectuelles, il reste indéniablement stressé. La peur de l'échec. La peur que l'angoisse vienne le terrasser durant un examen et que ce soit le blanc devant sa copie. Il n'a pas le droit à la défaite. Ses études c'est le seul domaine de la vie dans lequel il est vraiment doué. Un avenir professionnel tout tracé mais pour ça il lui faut compléter ses compétences, obtenir les fameux diplômes capables de lui ouvrir bon nombre de portes. Alors Beau, il redouble d'efforts maintenant que l'échéance des examens se rapprochent à grand pas. Il ne sort quasiment plus, ne mange presque plus - la faute au stress -, compte ses heures de sommeil sur le doigt d'une main car il n'y a rien de plus précieux que le temps. Les heures filent trop vite, les jours aussi, et on ne sait pas de quoi demain est fait. Demain c'est l'inconnu. Demain c'est tout ou rien. Mais il n'y a pas de demain sans aujourd'hui. Une journée des plus banales pour Beau, bref le train train quotidien pour un étudiant en pleines révisions. Etudiant qui n'aime pas particulièrement être importunée durant ces semaines cruciales. Mais comme c'est un homme bien élevé, il quitte le capharnaüm qu'est son bureau pour s'inquiéter de qui se trouve derrière la porte. Beau tombe de haut lorsqu'il découvre celle qui fait pied de grue sur son paillasson. Les yeux aussi gros que des billes, il a la sensation bizarre que sa mâchoire se décroche de son squelette." Vega ? " C'est irréel, insensé." Je rêve. " Parce qu'à moins qu'elle ait été téléporté, elle ne devrait pas se trouver là mais à des kilomètres de lui, comme depuis des années. Son coeur ne s'était pas préparé à lui faire face un jour encore moins maintenant.

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wow, j’ai la trouille. vraiment la trouille. j’ai pourtant imaginé la scène des centaines de fois dans ma tête. encore plus depuis que je suis arrivée. mais l’imaginer et se retrouver devant le moment, c’est deux monde différent. ça n’a plus du tout le même effet. et si tu le prenais mal ? et si tu me claquais la porte au visage ? et si au final, on se rendait compte qu’en face, finalement, ça ne matchait pas ? j’sais pas, je suis capable de me faire un million de film dans ma tête en une fraction de seconde et.. ouais. peut être que j’aurais du réfléchir un peu plus longtemps avant d’agir aussi spontanément en fait. parce que j’ai clairement l’impression de m’être mise dans un sacré pétrin. et j’ai pas envie de te perdre ? t’as passé tellement de temps à repousser toutes mes tentatives de rendez-vous que c’était peut être pour une bonne raison. peut être que j’ai pas à forcer les choses comme ça et.. est-ce que tu vas m’en vouloir ? est-ce que j’ai le temps de faire demi-tour et de prendre mes jambes à mon cou ? j’sais pas. j’suis tétanisée sur place mais j’ai frappé et je sais que ce n’est qu’une question de seconde avant que la porte ne s’ouvre. alors j’inspire, j’expire, j’essaie de trouver une phrase accrocheuse qui te fera rire et qui rendra tout de suite l’ambiance un peu moins pesante. mais rien ne vient à part mon prénom qui s’élève comme ça d’un coup. j’sursaute. j’étais tellement perdue dans mes pensées que j’ai perdu le fil, j’ai pas vu la porte s’ouvrir et toi, t’es là. à me regarder comme si j’étais un mirage, une hallucination. est-ce que c’est mauvais signe ? je ne sais pas. j’en sais rien. « tada ? » ouais, bon, c’est peut être pas le meilleur cadeau du monde mais c’est sorti spontanément. et maintenant ? je ne sais toujours pas. « tu préfères que je reparte, c’est ça ? » crève l’abcès de suite. je dis pas que ça ne sera pas douloureux mais je préfère autant que tu sois sincère plutôt que tu me laisses poireauter comme ça.

Tel un ermite, il reste caché dans sa grotte. C'est comme ça depuis des années. Maintes fois ses parent lui ont répétés de prendre l'air, de voir des amis au lieu de rester le nez plongé dans les bouquins ou ses tableaux mathématiques. Ils lui ont même consulté un psy pour sa soit disant asociabilité qui le rendrait triste. Pourtant il n'est pas malheureux Beau, pas plus que d'autres. On ne peut pas dire qu'il est heureux non plus mais il a une vie convenable. Ca suffit amplement. Quelque peu grognon d'être dérangé alors que son cerveau était en plein calcul, il ne laisse pourtant rien percevoir sur son visage au moment d'ouvrir la porte en grand sur Vega. Il met un certain temps à comprendre ce qu'il lui arrive, que sa meilleure amie est à quelques centimètres de lui et pas derrière un écran. C'est elle en chair et en os, pas un hologramme, pour lui faire une mauvaise blague. Elle semble être aussi égaré que lui en sursautant à l'entente de son prénom. Sa réponse ne correspond que trop bien à la Vega qu'il connaît. Whaaa c'est fou. Elle est là. Le stress l'envahit soudainement. C'est une belle surprise mais si inattendu qu'il n'a pas les mots, pas les gestes pour répondre convenablement. Sa question le sort de sa léthargie. Il secoue la tête tel enfant." Non non du tout. Si j'ai une sale tête c'est que je suis surpris. En bien. Rentre. " Qu'il dit en se poussant sur le côté, l'invitant dans le bazar qu'est son appartement. Fermant la porte, il se gratte la nuque, observant la jeune femme." C'est tellement bizarre. " Il n'est pas habitué à de tels sensations fortes. Le timide ne sait pas comment agir. Il devrait pourtant la prendre dans ses bras, comme le ferait une personne sensé qui n'a pas vu - ou plutôt jamais - vu son amie depuis longtemps.

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j’savais que j’aurais pas dû te prendre par surprise. mais faut que tu me comprennes aussi. j’ai essayé des centaines de fois de caser un rendez-vous. d’organiser quelque chose pour qu’on se retrouve en face à face et t’as toujours tout décliné. ou tu trouvais des excuses ou t’étais juste pas libre. sauf que moi, quelque part, j’avais envie de passer cette frontière « internet ». pour la simple et bonne raison qu’au fil du temps tu es devenu mon meilleur ami et que j’crois qu’on méritait de partager plus que quelques snaps et facetime. non ? alors ouais, je m’impose un peu. mais je te jure que je suis pas une psychopathe qui a fait le déplacement que pour ça. je viens d’emménager ici, je rentre à la fac en septembre et puisque toi aussi t’es ici, c’était juste.. le bon moment ? ouais, ou peut être que j’essayais de me trouver des excuses, je sais pas. mais quoi qu’il en soit, j’étais devant ta porte, un peu trop raide, les bras le long du corps et j’avais sincèrement l’impression que ça te plaisait pas. est-ce que t’es en colère contre moi à cause de ça ? non mais parce que je préfèrerais pas et je suis toujours angoissée dans ce genre de situation. et j’bouge enfin pour torturer maladroitement mes doigts alors que je rentre finalement dans ton appartement, encore un peu trop stressée par tout ça. « bizarre et imprévu. » shame on me pour la deuxième partie, j’aurais pas du faire les choses comme ça encore une fois. « mais tu vois maintenant que je suis réelle. » ouais enfin, entre toutes les vidéos et photos, j’crois que t’étais déjà conscient que je ne m’appelais pas robert et que je n’avais pas cinquante six ans. bref. « j’ai envie de te sauter dessus et en même temps, j’ai la trouille que tu me mettes le vent de ma vie » alors quoi ? on reste juste dans cette atmosphère étrange ? j’aime pas très beaucoup ça.

Il ne devrait pas y avoir un tel inconfort entre eux. C'est pas comme s'ils ne s'étaient parlé qu'une pognée de fois. Non bien au contraire, les deux avaient passés bon nombre de nuits blanches accrochés au téléphone pour se raconter tout et rien. Alors forcément Vega, elle connait très bien Beau pour savoir que les imprévus le mettent mal à l'aise. C'est comme ça. Il lui faut un moment pour rassembler ses pensées qui se sont emmêlées. Mais il est loin de lui en vouloir d'avoir osé faire ce pas de géant, de briser la glace après tout ce temps. Il faut être réaliste, Beau n'aurait jamais eu le cran de le faire. Preuve en est, il a toujours repousser ses invitations. La peur d'être au final ridicule devant elle, bien qu'il s'agisse de sa meilleure amie. Le manque de confiance en lui a tendance à lui pourrir la vie, enfin surtout son peu de relations sociales. Il la connaît assez bien pour savoir que si elle aussi est envahi par le stress c'est parce que le brun est encore assez fermé face à elle pourtant il est bel et bien 100% heureux de pouvoir enfin la voir, la toucher même bien qu'il n'ose pas encore." Oui en chair et en os à 1 mètre de moi. " Il n'aurait pas cru que ça se fasse un jour mais ne jamais dire jamais, n'est ce pas. Il rougit à sa demande." Non promis je ne te laisserai pas tomber si tu me sautes dans les bras. Enfin tu devrais peut être éviter de sauter avec violence. " C'est vrai quoi il n'a jamais expérimenté les hugs avec elle, si ça se trouve elle est du genre à y mettre tant de conviction et de forces, qu'ils pourraient tous les deux se retrouvaient par terre." Allez on rembobine tout et on fait comme si je viens de t'ouvrir la porte. " Et il ouvre les bras en grand pour la réceptionner quand elle se jettera sur lui.

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mais ouais, je te jure, c’est difficile de savoir comment agir. j’crois qu’on est tous les deux un peu sur le cul. toi, tu t’attendais pas à ce que je me retrouve devant ta porte et moi, je me demandais encore comment est-ce que j’avais pu avoir autant de culot en fait. mais c’était fait et pour la première fois, on dépassait la ligne de la virtualité entre toi et moi. j’me dis que c’était un mal pour un bien. parce que maintenant, on pourrait construire des vrais souvenirs à deux et pas seulement se raconter ce qui pouvait se passer dans notre vie. « tu vas t’en remettre ? » j’sais pas, j’ai l’impression que ça t’a perturbé de fou et.. ouais, ça rends les choses encore plus bizarre. wow, vraiment je devrais y réfléchir à deux fois avant d’agir aussi étrangement en fait. « promis, je vais me canaliser » j’esquissais un sourire angélique. sourire qui s’agrandissait quand tu reprenais la parole. « ok » j’te voyais ouvrir les bras et.. ouais, je me précipitais dedans faisant attention pour qu’on ne bascule pas. le but était quand même pas qu’on se casse magistralement la figure en fait. « j’suis vraiment trop contente » j’te jure, ça fait quelque chose de se retrouver en face à face avec toi et ouais, j’ai l’impression d’être une gamine qui vient de tomber sur un cadeau. « je te dérange pas au moins ? » t’avais peut être d’autres plans ou j’sais pas.

Désolée je ne t'ai pas réservé le meilleur accueil. Mais c'est ça de me prendre sur le court. Mon coeur ne s'est pas préparé, mon cerveau non plus. Tu aurais au moins pu m’appeler 10 minutes avant ton arrivée. J'aurais eu le temps de travailler un peu mon stress ou de faire une crise cardiaque. Tu te serais retrouvée à devoir me faire du bouche à bouche et à appeler les secours. Pas sûr que ce soit ce que tu es prévu non plus. J'ai besoin de répéter bon nombre de fois à voix haute que tu es là à seulement quelques pas de mon corps, afin que ça me rentre dans le crâne. Je tente de faire le vide dans ma tête quand tu proposes un câlin. Je peux y arriver, je vais y arriver. Allez un peu de nerfs Beau. C'est genre le plus beau des cadeaux qu'elle te fait là alors pourquoi tu attends de serrer ta meilleure amie dans tes bras. Au final, je me lance avec une idée ridicule qui semble plutôt te plaire vu étant donné le sourire que tu arbores. Ton sourire était déjà merveilleux derrière un écran ou sur des photos mais en vrai c'est encore plus splendide. Je comprends mieux pourquoi tu fais chavirer bien des coeurs. Tu atterris contre mon torse et mon Dieu, j'ai l'impression d'être libéré d'un poids énorme, celui de la distance." Et moi donc ! Je crois que c'est la plus belle surprise qu'on m'ait faite jusqu'à ce jour. " C'est rare que les gens demandent à me voir mais toi t'es spéciale. De mes mains, je serre tes épaules et me permet de te regarder encore un peu plus. Je veux savourer cet instant, cette première rencontre." Non. Enfin j'étais en pleines révisions mais c'est pas grave. Je peux reporter à plus tard. " Les révisions j'y suis depuis des semaines ça peut bien passer au second plan pour une fois dans ma vie." Désolé d'ailleurs c'est un peu le désordre. Je t'aurais bien proposé un truc à boire mais j'ai rien. Pas eu le temps de faire des courses. Tu veux prendre l'air ? Voir Boston. Parce qu'il me semble que tu ne connais pas. " Ouh là je vais sans doute un peu trop vite. Bref je me tais.

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là, je suis consciente que je t’ai juste soudainement imposée ma présence. y a pas eu de préparation ni rien de tout ça. pourtant, je te jure, je suis pas du tout le genre de fille spontanée en règle général. ma vie est chronométrée à la seconde près. je sais ce que je dois faire, à quel moment et pendant combien de temps. et si par malheur je prends du retard, c’est la panique dans toutes les listes que j’ai pu concevoir jusqu’à maintenant. j’te jure que parfois ça peut être flippant parce que je donne l’impression d’avoir un chronomètre dans ma tête pour réussir à tout faire mais sans ça, je sais que je divaguerais trop et que je ne m’en sortirais pas. bref, c’est pas la question du jour mais tu vois, pour cette journée, j’ai mis de côté tout ce qui rythme généralement mon quotidien pour pouvoir te voir toi. et j’crois que j’ai été confronté à beaucoup trop de stress en peu de temps pour la peine. j’te jure, marcher jusqu’ici ça m’a donnait l’impression d’être en route pour l’entretien de ma vie. je te donnerais bien mon résumé mais j’suis pas certaine que ça te serve à grand chose et de toute manière, à part youtube, j’sais pas s’il y aurait grand chose non plus dedans. « c’est pour cette raison que je suis ta meilleure amie, je suis au dessus » que je lance d’un petit sourire triomphant. « sûr ? au pire, j’pourrais même trouver du temps pour t’aider à réviser » et rattraper le fait que je débarquais en pleine session d’examen et que c’était pas l’idée la plus révolutionnaire au monde. et.. j’crois que c’est la première fois que tu me débites autant de parole en aussi peu de temps. d’accord, inspire, expire. tout vas bien se passer. « comme tu veux ? on peut aussi attendre qu’il fasse moins chaud parce que je te jure, dehors, c’est comme marcher dans le désert » puis si tu m’offres rien qu’un verre d’eau, moi ça me va très bien. « j’ai rendez-vous avec la doyenne demain. c’est le truc le plus flippant de toute ma vie aussi » j’ai déjà été acceptée, je sais que ce n’est que pour quelques formalités mais.. ouais, j’ai la trouille. j’aime pas les trucs trop.. cadré ? j’ai toujours peur de faire une boulette.

Si j'avais su que tu viendrais aujourd'hui, j'aurais sans doute acheter des banderolles "welcome Vega", des ballons et un énorme gâteau, un truc bien kitsch pour fêter cette rencontre spéciale, enfin si j'avais eu le cran d'accepter pas au lieu de te repousser comme toutes les autres fois. Mais du coup, cette rencontre se faisait en toute sobriété avec une tonne de stress. J'ai eu bien du mal à t'en débarrasser. Heureusement ton sourire et ton humour m'ont calmé. Je t'ai ouvert grand mon appartement et maintenant c'est mes bras qui t'accueille dignement. J'ai l'impression d'avoir gagné le plus cadeau au monde à pouvoir enfin faire ça. Je suis un homme heureux qui rencontre enfin sa meilleure amie, sa meilleure moitié. Je suis comme un gosse." Au top du top même. " Que j'accentue en plaçant ma main le plus haut possible pour te montrer à quel niveau tu es. Tu te proposes à m'aider dans mes révisions mais je secoue la tête tel un enfant mécontent." Non non, ça va me faire du bien de me vider l'esprit, je crois. Ma mère sera contente de savoir que j'ai fait autre chose aujourd'hui. " Ouais j'ai encore une mère qui m'appelle tous les soirs. Elle me prend pour un enfant, et c'est vrai que je le suis encore sur certains aspects de la vie. Bon du coup je ne suis pas un très bon hôte, j'ai pas grand chose à t'offrir à boire ici. Mais tu me dis que c'est les flammes de l'enfer dehors. Je crispe mes lèvres, pas sûr que je puisse affronter ça." Ah attends, je crois qu'il me reste du sorbet dans le freezer si j'ai pas tout mangé. " Ouais je suis fan de glace tant que y'a pas de lait dedans. J'ouvre grand les yeux quand tu me dis avoir rendez-vous avec la Doyenne puis mon sourire se grandit jusqu'à mes oreilles." Tu veux dire que tu viens à Harvard ? Que tu t'installes ici ? " Je pensais que t'étais juste en vacances ici. Mais non. Ma journée devient vraiment bien meilleure." Attends. " Je cours à la cuisine, trouve le pot de sorbet abricot, et deux cuillères." On va pouvoir fêter ça. Oh la la je suis tout content. " Surexcité même. Je vais pouvoir passer du temps avec toi.