(cléolya) sun is up

Couché sur la plage, sur ma serviette, en plein soleil, j'écoute de la musique en chantonnant. Avant midi, le soleil est juste doux, pas trop de vent, juste frais comme il faut. L'après-midi, c'est plus coriace quand même. Alors je fais partie de ces peu de gens qui se bougent le matin pour aller au soleil. Une fois passé onze heures, je commence à avoir chaud alors je décide d'aller faire trempette. L'eau est froide, sa mère, mais c'est bon pour la circulation du sang, parait-il, et puis, je ne suis pas une chochotte moi. Je reviens ensuite sur la plage pour m'étendre mais j'ai perdu ma serviette. Merde. Où est-elle ? Le vent l'a emportée ? Quelqu'un me la volée quand j'avais le dos tourné ? Ou alors quelqu'un s'est trompé. En même temps, une serviette blanche, c'est celle offerte par l'hôtel. Je soupire et je me sens con en allant demander à la première personne qui bronze, avec aussi une serviette blanche. « excuse-moi, tu n'as pas vu une serviette s'envoler pendant que tu bronzais ? » j'espère que c'est une fille cool et pas une de ces gonzesse qui te dit : dégage minable. En plus, je vois pas ses yeux avec ses lunettes de soleil mais elle est jolie, son corps est... parfait. Putain je suis pas habitué à voir des filles à moitié nues si proches de moi. « je crois que la mienne m'a laissée en plan. » je me gratte l'arrière de la tête alors que je dégouline de partout. Au pire, c'est pas grave, mais pas trop envie de bronzer dans le sable, il va se coller partout dans mon dos erk.

C'était limite intenable la journée, alors je préférais profiter du calme de la place et du soleil le matin. Installée sur ma petite serviette de l'hôtel, j'étais en train de parfaire mon bronzage, avant d'entendre une voix près de moi. J'ouvrais les yeux derrière mes lunettes de soleil, avant de regarder si c'était bien à moi qu'on parlait. En effet étant seul, je te regardais, détaillant pour mon plaisir des yeux ta carrure avant de sourire. « Euh.. Non, désolée. » Que je soufflais en refermant les yeux, pensant que t'allais juste partir, mais t'avais l'air plutôt cool et tu m'faisais rire avec la suite de tes mots. « Oh, la vilaine, elle te pose un lapin ? » Que je demandais, taquine avant de hisser mes lunettes de soleil sur mes cheveux. « Tu veux la mienne ? » Ouais, je n'en avais pas tellement besoin et au pire, j'pouvais toujours en réclamer une à la réception. Je me redressais, secouant ma serviette pour retirer les grains de sable et te la tendre. « Et moi, j'ai le droit à quoi en échange ? » Bah quoi ? J'étais joueuse et puis ça allait en dire long sur le type de personne que t'étais alors ça m'intéressait.

Certains pourraient croire que c'est le plan drague le plus pourri de l'histoire mais je ne drague pas, ou alors je ne fais pas exprès. Tout simplement car on m'a jamais appris à séduire je suis comme ça. J'ai 23 ans et depuis 5 ans, je fais l'amour qu'à la même fille donc autant vous dire que j'ai pas besoin d'aller voir ailleurs. Je devrais ? Cette demoiselle telle beyoncé qui fait un clip sur la plage me regarde et s'amuse à ma blague. Moi qui pensais que mon humour était bidon. « il semblerait oui, j'ai tendance à faire fuir les filles. » je souris. D'où mon étonnement de t'entendre me proposer de prendre ta serviette. C'est trop gentil ça, je peux pas. Mais elle me la donne et je me sens mal de la lui refuser. « Merci, je te la rends mouillée par contre. » j'essuie mes cheveux bouclés pour leur donner du volume puis j'essuie mon torse et mes bras. Je ris un peu perdu lorsqu'elle me demande quelque chose en échange. Allez Quito, fais preuve d'imagination, qu'est-ce que les filles aiment ? Je suis doué pour un truc dans la vie, le sexe oral et les massages. « Je peux t'offrir deux minutes de massage. » sur le dos, pas d'arrières pensées ni rien car ça m'étonnerait que tu acceptes que je t'offre du sexe avec ma bouche eukay.

Peut-être qu'avant je t'aurais envoyé chier, mais le soleil, le fait que je me sentais un peu mieux chaque jour, ça m'avait changé. Certes je ne me sentais pas tellement en sécurité et ça qu'importe l'endroit où je me trouvais, j'étais quand même plus ouverte qu'avant. T'avais de l'humour et c'était ce qui me plaisait. Je souriais à ta remarque et dans le même élan d'humour je répondais. « Donc t'es en train de me dire que je devrais partir en courant, si même les serviettes te fuient ? » Que j'soufflais amusée. Non mais c'était drôle comme situation, vous ne trouvez pas ? Il ne m'en fallait pas plus pour me redresser, secouer ma serviette et te la tendre. Je te regardais essuyer ton corps parfait alors que je te demandais quelque chose en échange. Pas que j'avais besoin de quoi que ce soit, mais si t'étais seul et que moi aussi, peut-être que ça pouvait être cool de partager cette matinée à deux. « Un massage, tu dis ? » Ah, ça, c'était où il voulait et quand il le voulait et s'il voulait dépasser les deux minutes, je n'étais pas contre non plus. « J'accepte volontiers. » Que j'disais un sourire en coin. Je récupérais la serviette que j'étendais sur le sable avant de m'allonger sur le ventre, en tournant la tête vers toi. « Ne fais pas le timide, installe toi sur moi. » Il paraissait que j'avais l'cul confortable en plus.

J'étire un sourire sur mes lèvres en regardant la jeune étrangère. « apparemment. » trop gentille de prêter sa serviette, je m'essuie avec, je m'éponge le corps car j'aime pas bronzer avec de l'eau sur moi, ça coule et puis avec le sable c'est chiant, sans parler des insectes qui viennent te bouffer. Bon ici à Albufeira, avec tout le vent, les moustiques s'envolent et n'ont pas le temps de venir te sucer. « Ben, c'est la chose que je sais le mieux faire alors... » et elle me coupe presque la parole en me disant qu'elle accepte volontiers. Je la regarde se retourner comme une crêpe, me présentant ses fesses qui me donnent chaud tout à coup. Non mais ce cul est parfait. « Euh. » moi je pensais plus tôt m'asseoir derrière elle, assise devant moi, et lui masser les épaules gentiment. Pas carrément mettre mon cul sur son cul. Je déglutis, elle insiste. Oh et puis merde, je peux en profiter un peu non ? Puis je lui dois ce massage de toute façon. Je dépose la serviette, je prends son huile solaire, je me permets et je commence à en étaler sur son dos. « Je suis pas trop lourd ? » je t'écrase pas le bassin à m'appuyer comme ça sur toi ? « Désolé, j'ai les mains froides. » je sors de l'eau en même temps.

Donc t'étais le genre de mec qui faisait fuir les filles ? Moi quand je te regardais, tu m'donnais envie de plein de choses sauf de partir en courant. Je te voyais comme le garçon type qui plaisait aux filles. Belle carrure, gueule d'ange, humour et le tour était joué pour les faire craquer non ? Bref, t'attrapais ma serviette et quand je réclamais quelque chose en échange, tu me proposais un massage. Il ne m'en fallait pas plus pour que je me retrouve, par terre, allongée sur le ventre, réclamant déjà que tes mains viennent glisser le long de mon dos. Ta réaction me faisait sourire, alors que tu venais finalement t'installer sur moi, attrapant l'huile de massage avant de m'en tartiner sur le dos. « Non du tout, ça me conforte dans l'idée que j'ai bien fait de me torturer à faire des squats. » Que j'soufflais avec amusement. Et voilà que tu t'excusais pour tes mains froides, mais avec la chaleur, c'était juste parfait, enfin... « Ne t'excuses pas, c'est presque parfait. » Je plaçais mes cheveux sur le côté pour dégager ma nuque et venir doucement tirer sur le lacet de mon maillot, me libérant en parti de l'emprise de mon haut, avant de faire pareil avec le second. « Là, c'est vraiment parfait et.. T'es sacrément doué avec tes mains. » Aguicheuse la Cléo ? Juste un peu.

Je suis pas doué avec les filles mais je sais bien que je masse bien. Mais c'est pas pour autant que j'ai envie de devenir kiné, non, prof de math ça me va bien, j'adore. D'ailleurs, je me demande si la miss est à Harvard. Une chose est sure, elle vit en Amérique, elle a pas la couleur ni l'accent du Portugal. Assis sur ses fesses, j'essaye de m'appliquer en insistant bien sur certaines zones. Je fronce les sourcils. « Tu souffres du dos ? T'es fort stressée ? Car y'a des endroits où tu es vachement contractée. Essaye de te détendre. » c'est pas toujours bon le stress et les angoisses, le corps en subit de lourdes conséquences et elle est si jeune pour souffrir des problèmes de dos à son âge. Enfin son âge, je ne sais même pas quel âge elle a. Je retire mes mains par réflexe quand elle enlève les ficelles de son bikini. Ok, t'as une fille seins nus et elle est en-dessous de toi Quito. Putain merde ça m'excite, pense à autre chose avant qu'elle s'en rende compte. Je déglutis et je fais glisser mes doigts le long de la colonne vertébrale jusqu'à ses reins. « ça t'arrive souvent de te faire masser par un inconnu ? » que je demande curieusement. Si ça tombe, tous les jours elle se met à un endroit spécifique pour attraper sa proie qui lui étalera la crème solaire. Omg je me suis fait pigeonné.

Je crois que j'appréciais d'autant plus cette rencontre quand tu me proposais de me masser. Certes, j'étais légèrement opportuniste, mais pour le coup, je ne regrettais pas. Tu t'installais sur mes fesses pour commencer à étaler mon huile solaire dans le dos. Surement que ça se ressentait que je n'étais pas totalement détendue, puisque tu me faisais la remarque. « Avec le road trip que je fais cet été, j'ai vraiment du mal à me reposer.. » Alors ton massage était le bienvenu. J'essayais donc de me détendre un peu plus, relâchant un peu mes muscles. Sauf qu'en fait, en bonne provocatrice, je poussais un peu plus le vice, en retirant les nœuds de mon haut de maillot de bain, permettant donc à tes mains de voguer le long de mon dos sans gênes. « Franchement ? Je crois que ça fait bien des années qu'on ne m'a pas touché de cette façon.. » Parce que j'étais trop speed, que je ne prenais pas l'temps et pour une fois ça me faisait juste du bien de me relâcher complètement. Peut-être que l'humain en général n'était plus assez soucieux de son partenaire pour prendre ce genre d'initiative, ça ne m’empêchait pas de croire que c'était l'une des meilleurs attention du monde. Je soufflais légèrement quand tu passais sur des zones un peu plus sensible et je me redressais à l'aide de mes mains pour pouvoir tourner un peu la tête et t'apercevoir. « Et toi, tu masses souvent des jeunes femme sur la plage comme ça ? » Non, mais parce que j'aimais bien l'idée d'être la seule en fait..

J'apprends que l'inconnue que je suis en train de masser fait partie du roadtrip. Je ne sais pas comment elle fait. Moi je suis du genre, pas très sociable, qui s'en bas les couilles de l'esprit d'équipe, toussa. Je suis plus dans mon monde en fait. C'est déjà dingue que je la touche aussi facilement. Enfin, pas d'idées perverses voyons. Pendant un instant, je lève mes mains de son corps. « Attends, rassure-moi, tu n'as pas de petit copain qui va venir me couper les bijoux de famille ? » car ça, c'est une info que j'aurais dû demander avant. Non mais déjà que j'y comprends rien aux filles, alors je suis loin de comprendre les mecs cocus, je vous rassure. Je suis presque gêné quand elle me flatte sur ma manière ou disons ma 'façon' de la masser. « Je suis heureux de l'apprendre. » je souris. Puis elle se redresse légèrement, elle me regarde et je fais un effort surhumain pour ne pas être tenté de regardé le bout de son boobs qu'elle ne tient pas. Ok, je suis tendu là. Je pouffe de rire à sa question. « Non, jamais. » t'es la première mademoiselle dont je ne connais pas le nom. Comment lui demander son prénom ? Ah, je sais, en lui donnant le mien. « Au fait, je m'appelle Quito. » ringard je sais, mais c'est le prénom que mes parents adoptifs m'ont donné.

Pour quelqu'un que je venais de rencontrer, tu me faisais rire. En fait, t'étais le genre de personne qu'arrivait à me déconnecter de mon monde et c'était plaisant. Je rigolais franchement à ta remarque avant de sourire et te dire « Non t'en fais pas, personne ne viendra te les couper. » J'avais personne dans ma vie, du moins rien de concret, parce qu'avec Hadès, c'était compliqué et que j'étais épuisée de l'attendre, alors petit à petit, je tournais la page. T'avais des doigts de fée, et je profitais de ce moment pour me détendre, alors j'hésitais pas à te complimenter dessus. T'avais l'air sincèrement content de ma remarque quoi qu'un peu gêné, mais de toute façon, je n'avais pas l'impression que tu recevais tant de compliment que ça à ta manière de réagir. Je me redressais sur mes coudes quand tu me demandais si c'était bien ma première fois, avant de te retourner la question. Est-ce que j'étais heureuse d'être ta grande première inconnue que tu massais sur la plage ? Oui, certainement. J'aimais bien être unique en règle générale. Tu te dévoilais un peu plus me donnant ton prénom, alors que je tournais un peu plus sur moi-même sans gêne. « Quito ? C'est hyper original, j'aime beaucoup. Moi c'est Cléolya. » Enfin Anaïs, même si j'avais changé vers mes 16 ans quand j'avais appris les mensonges de ma mère. Anyway. « Ça te dit si on inverse les rôles ? Pour te remercier de ce doux massage. »