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Ruby & Honoré• Par quoi commencer ? Qu’est-ce que je pourrais bien vous expliquez maintenant ? J’en ai marre en fait. Marre d’être le gars coincé entre deux chaises, marre d’être celui qui doit toujours devoir choisir entre un tel et un tel. J’ai toujours vécu comme ça, c’était devenue comme un automatisme pour moi de devoir faire un choix entre deux personnes, c’était une habitude, une routine que j’avais appris à vivre, à subir même. Depuis ma naissance c’est comme ça en même temps, je ne sais pas d’où ça sort, comment tout ça à commencer, mais, une chose dont je suis sûr, c’est qu’aujourd’hui, ce système de choix était bel et bien présent, mais, pour une fois, je n’avais pas envie de faire un choix, ouais, c’était surement la révolution dans ma tête ou un truc du genre, peut-être que plusieurs de mes neurones avaient eu un court-circuit, je ne sais pas vraiment ce qui avait pu se passer, mais cette fois ci j’en étais bien conscient, je ne ferais pas de choix, c’était comme… Impossible, inimaginable. Ca a toujours été la loi du plus fort, du plus convaincant en fait. Avant, j’avais le cul entre Colombe et Solweig… Colombe est partie, Solweig a fait sa vie et on est resté en bon terme. Alors, aujourd’hui, je suis libre comme l’air, j’ai plus besoin de devoir choisir une fille. J’me fais plaisir, je vis ma vie, et quand quelque chose ne me plaît pas, je le dis et je cherche pas à comprendre, je cherche pas un moyen pour résoudre le problème, j’envoie chier et c’est terminer, plus de prise de tête, j’ai trop donné en France tu sais, alors qui dit nouveau pays dit nouvelle vie, et je comptais bien vivre celle-là au maximum. Bref, passons. J’étais à la piscine en train de glander comme un vrai connard couché sur ma putain de chaise longue avec ma serviette sur la tête. C’était pas pour me protéger du soleil ou j’sais pas quoi, juste parce que j’ai eu envie de faire ça, ne chercher pas à comprendre pourquoi, car quand quelque chose me passe par la tête je le fais, j’vais pas peser le pour et le contre. Bien sûr, ça pourrait me porter préjudice, combien de fois j’ai embrassé une fille alors qu’elle n’était pas d’accord et qu’elle n’en avait aucune envie. Combien de fois je me suis foutu dans des histoires les plus merdiques que les autres tout ça parce que j’ai foncé tête baissé ? Je ne compte même plus vous savez… J’étais seul, seul comme un vert de terre, et je ne cherchais même pas à aller vers les autres en fait, j’avais pas envie, j’étais très bien. J’me laisse encore une heure max et j’me casse d’ici, j’vais pas non plus passer ma journée couché sur une chaise longue sans aller dans l’eau, car j’peux très bien le faire chez moi sur le canapé… •code by biscotte
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