(elliga) let's give our hearts a break

J’suis… sur le cul en fait. Je m’attendais pas à ça en t’amenant ici. À tout ça. À cette conversation. Et elle a très vite mal tourné. Fin, y’a dix secondes on parle d’avoir envie de l’autre et là… on parle de rupture? How? Genre, j’te jure, je comprends pas en fait comment on en est arrivé à ça. Tu me dis que t’as pas envie qu’on continue comme ça, que ça marche pas. Et pour moi… c’est plutôt clair là, non? T’es en train de rompre. J’demande quand même, voir si c’est pas moi qui suis parano et se fait encore des films pour que dalle. Tu crois? Je lâche un petit rire nerveux. Okay… Ouais, non, j’avais vraiment pas vu ça venir. Je me pince les lèvres, j’enfouis mes mains dans mes poches, comme si j’essayais de me recroqueviller sur moi-même, de me faire tout petit. Ouais, là j’aurais bien envie de disparaitre. "T’es pas heureuse toi?" J’peux pas dire que je le suis, là maintenant tout de suite. Mais… je l’ai été. On l’était avant, non? Avant cette foutue engueulade. Et j’crois que ouais, comme je le redoutais, ça a réellement brisé un truc entre nous. Ou peut-être que c’est moi qui l’ai laissé se briser. "Je sais pas. J’suppose que…" Et ça me tue de le dire, mais… "J’suppose que t’as raison." Et crois pas que ça me plait, que ça me fait rien. C’est juste que… j’crois pas que je réalise que c’est vraiment en train d’arriver là, comme ça, alors que j’pensais t’emmener au resto et passer une soirée love to love. C’était vraiment pas le programme que j’avais prévu. Faut croire que rien ne se passe comme prévu dans la vie…

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{let's give our hearts a break}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

j’ai essayé tu sais ? de comprendre, de trouver des solutions. j’ai vraiment tenté ce que je pouvais mais j’y arrive pas. et peut être que là, j’essaie de faire en sorte que tu ai un déclic. sauf que clairement, ça n’a pas l’air de fonctionner. j’ai plutôt l’impression.. que tu t’en fiches ? alors ouais, ça me conforte dans l’idée qu’on a peut être rien à faire ensemble et qu’on ferait mieux d’arrêter maintenant. parce que si tu te fiches de mon départ, y a aucune raison que je reste. pourtant, j’ai sincèrement cru que ça pouvait marcher mais c’était peut être pas le bon moment. peut être que t’es pas prêt et que je ne le suis pas non plus, qui sait ? dans tous les cas, on a beau essayer, les choses ne fonctionnent pas. une seule petite dispute aura suffit à nous pousser dans un précipice et j’ai pas envie qu’on se déteste. j’ai pas envie qu’on finisse par se livrer une guerre sans merci alors ouais, autant qu’on arrête les frais tant qu’on est pas encore dans une période de froid polaire. « je suis pas malheureuse. mais je ne suis pas heureuse non. » j’veux dire par là que y a pas d’osmose entre nous. y a un truc qui s’est pété et ou on arrive pas à le réparer ou on arrive juste pas à mettre le doigt dessus pour tenter de l’arranger. j’crois que tout est trop fragile dans notre relation en fait. « ouais. » c’est tout ce que tu trouves à dire ? que j’ai raison ? bah très bien. donc faut croire que ça s’arrête là, comme ça. qu’est-ce qu’on y peut de toute façon. c’est à mon tour de reculer un peu, de mettre des distances entre ton corps et le mien. « je te souhaite d’être heureux en tout cas » vraiment. je te veux pas du mal, je l’ai jamais voulu, ça commencera pas aujourd’hui. j’suis peut être juste pas celle qu’il te faut.

Ouais, t’es dans cet entre-deux, comme moi en fait. T’es pas malheureuse, mais t’es plus heureuse. On a perdu cette insouciance, cette légèreté qu’on avait au début, quand on s’est rencontré. Et c’est triste. Ça m’attriste réellement. T’as peut-être l’impression que je suis impassible là, mais c’est pas le cas. Je sais juste pas quoi dire, quoi faire. Je sais pas comment agir, comment réagir. J’ai le coeur et l’estomac serrés. J’arrive pas à me dire que c’est fini. J’me dis qu’on va rire, que c’était qu’une idée stupide, qu’on va entrer dans ce resto, partager un bon repas, rentrer à l’hôtel, se faire l’amour jusqu’à pas d’heure et se réveiller à midi demain l’un contre l’autre à cause du soleil tapant. J’sais pas, c’est comme ça que j’avais imaginé cette soirée moi. J’pensais vraiment qu’on se réconcilierait naturellement. Totalement. Pas un semblant de réconciliation comme ces dernières semaines. J’y croyais. Alors ouais, là, j’suis juste… hébétée. Bouche bée. Mais ça veut pas dire que ça m’atteint pas. J’suis juste dans cette phase où l’information n’est pas encore montée au cerveau. Et j’veux pas d’une rupture déchirante. J’veux pas de la rancoeur entre nous. Parce que je t’aime, Vega. T’es une belle personne et j’veux pas que tu penses le contraire, jamais. Et t’as beau reculer, moi, j’te reprends quand même la main, je t’attire contre moi pour te nicher dans mes bras, ton visage caché dans e creux de mon cou. "J’aurais aimé qu’on le soit ensemble." Mais comme t’as dit… ça marche pas. J’crois. "Tu mérites vraiment tout le bonheur du monde Vega, et ne laisse personne te faire sentir que t’es pas suffisante, ou que t’es ‘trop’." Parce que c’est pas le cas. T’es parfaite et moi, j’suis peut-être encore juste un peu trop brouillon pour toi. T’es prête pour le grand amour, et moi, j’suis que… moi. Je te décolle un peu de moi pour baisser la tête, histoire de plonger mon regard dans le tien. Et j’vais peut-être me prendre une gifle mais… mes mains viennent se poser sur tes joues avant que mes lèvres ne rencontrent les tiennes pour t’offrir un tendre baiser — peut-être pour la dernière fois.

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{let's give our hearts a break}
crédit/ tumblr ✰ w/@elliot maxwell

j’aurais voulu l’être. j’aurais vraiment voulu être celle qui te convienne mais j’ai l’impression que je ne te suffis pas. que ça ne fonctionne pas, qu’on y arrive pas. et j’me dis que ouais, sûrement que t’as des attentes que je ne comble pas. c’est peut être pas de ma faute, peut être juste qu’on match pas ensemble, je sais pas mais là.. on y arrive juste pas. et j’ai pas envie de me battre dans le vide. d’attendre indéfiniment une vraie réconciliation qui n’arrive pas. ça fait des semaines en fait qu’on erre comme ça, dans le vide, sans but. et peut être que tu t’habitues à ça mais pas moi. j’peux pas. je fonctionne pas comme ça. j’recule parce que j’crois que j’ai besoin de me tenir loin de toi mais tu me rattrapes, me tire contre toi. je respire un peu trop fort. j’ai mal au coeur, vraiment. j’voulais pas que ça se termine comme ça. j’voulais pas qu’on y arrive pas. c’est juste la triste réalité et on est tous les deux impuissants. et j’aime entendre tes mots mais.. comment est-ce que je pourrais ne pas me sentir comme ça alors que je ne suis pas suffisante pour toi ? j’pousse un soupir et y a mes yeux qui croisent les tiens. j’me retiens tellement pour pas pleurer. parce que c’est moi qui vient de rompre et j’crois que j’ai pas le droit de craquer juste derrière ça. puis tes lèvres viennent rencontrer les miennes et.. j’sais pas, c’est pas logique. on vient de se séparer, à quoi ça rime de faire ça ? c’est un baiser d’adieu ? parce que je déteste ça. dire adieu aux gens. savoir que c’est la fin. et ça me déchire un peu plus mais d’un autre côté, ça me fait du bien. j’me dis qu’au moins, on a une jolie fin. on s’hurle pas dessus, on ne se déteste pas. c’est mieux que ce que la plupart des gens ont. une de mes mains vient prendre place dans ta nuque alors que mes lèvres bougent à l’unisson des tiennes et.. ouais, j’ai du mal à me décoller. j’ai du mal à arrêter tout ça parce que je sais que c’est le dernier. j’crois que je l’éternise autant que je peux mais quand on se retrouve dans l’obligation de reprendre notre souffle, je laisse mon front posé contre le tiens, les prunelles fermées. « tu es une belle personne elliot maxwell. et je te serais éternellement reconnaissante de m’avoir permise de croire de nouveau en l’amour. » sois heureux, ne ferme les portes à personne. ta personne à toi t’attends bien quelque part.

D’un côté, c’est mieux qu’on se sépare comme ça. J’crois que là je suis trop sonné, mais dans quelques jours, j’me dirais sûrement que ça aurait été mieux qu’on se sépare pas du tout en fait. Parce que moi, j’tiens à toi. J’le pense vraiment quand j’te dis que je t’aime, c’est pas des paroles en l’air tu vois? Mais ouais, peut-être que ça fonctionne pas. Peut-être qu’il y a un truc qui colle pas, qui colle plus, et que c’est irrémédiable. C’est pas pour autant que ça ne me déchire pas le coeur. J’y croyais vraiment, à notre relation. Malgré nos différences, je m’étais persuadé que ça pouvait brillamment fonctionner. Et je te respecte et t’admire réellement, alors j’préfère qu’on se quitte de cette façon plutôt que dans des cris, des pleurs, des mots de haine. C’est con de se quitter alors qu’on s’aime, tu trouves pas? J’crois qu’en fait, plus j’avance et plus l’amour devient un mystère pour moi. Avant, j’me posais pas la question. Puis, j’crachais dessus. Puis j’pensais enfin l’avoir compris. Et maintenant… ouais, j’suis paumé en fait. Y’a rien de logique dans tout ça. Tout ce que je sais, c’est que je veux pas qu’on se déteste, comme on a pu se détester avec Cléolya. Ça rime à rien ça. Alors, je décide de t’embrasser. J’risque la gifle mais… non, tu n’en fais rien. Tu prolonges même l’échange, ta main vient s’accrocher à ma nuque, les miennes se resserrent sur tes joues pour intensifier notre dernier baiser. Parce que c’est le dernier, j’le sais, j’le sens. Il a un goût vraiment amer et il a le don de me serrer le coeur comme si on me l’arrachait de ma cage thoracique. Et on se lâche pas, pas tant qu’on est pas à bout de souffle, qu’on en est pas obligés. Tu gardes ton front contre le mien et tu souffles des mots qui me font encore plus mal. Je serre les dents, les lèvres pincées. J’ai du mal à avaler ma salive, j’ai un noeud dans la gorge qui veut pas partir. "J’espère que tu trouveras la personne qui saura te donner tout ce dont t’as besoin et envie." Et merci. Merci de m’avoir fait revivre. De m’avoir sauvé.