AUBANE JEZEBEL RIMBAUD ► monika jagaciak

C'est le vingt-et-un décembre à saint-paul-de-vence, que les membres de la famille rimbaud m'ont accueillie dans leurs bras, ils m'ont prénommée aubane, ça c'est un choix de mon père et jezebel - ma mère aime beaucoup edith piaf. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de sciences politiques, avec options chinois et espagnol depuis cette année. Et pour terminer, je voudrais intégrer les cabots house.

l'amour de ma vie, c'est le travail, et plus exactement, la réussite. je ne rate jamais ce que j'entreprends, et je ne supporterais sûrement pas que ça m'arrive. je ne sais pas si je m'abîme dans mes études pour recevoir une félicitation quelconque de la part de ma famille ou seulement parce que j'ai peur de l'avenir. ▲ certains me croient arrogantes, trop sûre de moi ; ils se trompent. je jalouse mon frère qui a tout sans bouger le petit doigt, et toutes les personnes qui sont pareilles. je manque de confiance en moi, et j'angoisse de ne pas mener la vie que je me démène à obtenir. ▲ vous me parlerez d'amour à un moment ou à un autre, alors je préfère répondre de suite. je ne connais pas, je ne sais pas ce que c'est. je débute tout juste dans le jeu dangereux de la séduction, alors ne me parlez pas de sentiments amoureux. je n'ai que dix-neuf ans. ▲ j'ai tout fait dans mon enfance, et même encore au début de l'adolescence pour plaire à ma mère. mon père était fier, il m'encourageait, m'aidait. ma mère ne s'intéressait pas à moi, elle ne voyait que mon frère. ▲ je vis dans un loft avec un colocataire. il est tout l'inverse de moi, parfois je me demande comment nous arrivons à cohabiter. et pourtant tout se passe bien. nous ne sommes pas très proches, simplement nous nous entendons bien. je ne suis pas associable, bien qu'on me prenne pour un rat de bibliothèque. je déteste la solitude. et puis... j'ai peur du noir, alors ça me rassure que quelqu'un soit là. ▲ je pratique l'équitation depuis l'âge de six ans. si mes parents ont acceptés que je prenne des cours, c'était premièrement parce qu'ils possédaient une écurie, et deuxièmement parce que ce n'était pas un sport de sauvage. comme dirait ma mère, l'équitation est "une discipline raffinée et classe". ▲ j'ai une soeur qui semble me détester et de toute manière, c'est réciproque. il n'y a rien à tirer de pareille gamine, et j'ai beau apprendre la diplomatie, il est difficile de rester calme dans certaines situations - tout le monde peut comprendre ça. ▲ je suis une personne simple, douce. je suis fidèle aux gens que j'aime, vous ne me verrez jamais trahir quelqu'un. je m'attache très peu souvent à ceux et celles qui m'entourent, mais j'ai trouver quelques personnes d'exception que j'appelle des [i]amis[i]. je suis toujours disponible pour qui de droit, en revanche si on me prend la tête, je peux devenir très désagréable. ▲ petite, je voulais devenir cuisinière. j'ai abandonner l'idée en grandissant, mais la passion m'est restée. motivée, je peux passer une après-midi entière à préparer un dîner. si je suis fatiguée ou en cas de flemme - oui, ça arrive à tout le monde, je vous assure - je suis tout aussi capable de mettre des pâtes dans une casserole et de faire cuire un cordon bleu. ▲ je déteste les personnes qui se vantent, que ce soit de leur rang social, de leur situation, de leur métier ou d'autre chose. la modestie n'a jamais fait de mal à personne.

▲ Comme je l'ai précisé, je suis terrifiée par le noir. Il y a peu de temps, je me suis réveillée en pleine nuit. J'ai voulu me rendre dans ma cuisine, mais je me suis en quelques sortes perdue dans ma chambre. J'ai glissé, je suis tombée, pour couronner le tout je me suis mise à hurler. Mon colocataire à débarquer dans la chambre, complètement affolé, et à allumer la lumière. J'étais à deux centimètres de la porte, j'avais juste glisser sur ma bouteille d'eau - qui pour ma défense semblait être quelque chose d'effrayant, quand mon pied s'est posé dessus. Et lui il était accompagné de sa charmante conquête, qui peinait à se retenir de rire. Inutile de vous préciser que j'ai eu honte. Vraiment.

Les Mathers organisent une soirée arrosée, t'y vas, t'hésites ?

Sans hésitation, je reste chez moi. A moins que quelqu'un me force à y aller. Pour être honnête, je ne tiens pas l'alcool, alors évidemment de temps en temps je prends un verre, mais passer une soirée entière entourée de gens complètement saouls et n'être pas très bien moi-même, non merci.

Les Quincy ont planifié un voyage humanitaire, participeras-tu ? Ou qu'en penses-tu ?

Une bonne idée certainement, tout dépend où se déroule le voyage et quel en est le but. Mais en général ce genre de projet m'attire, alors pourquoi pas?

Les Lowells ont annoncé un talent show, auditionneras-tu ? Si oui, pour quoi faire ?

Mes amis me pousseraient sûrement à auditionner, dans la catégorie chant. Mais je n'aime pas trop me donner en spectacle, et je ne pense pas avoir un réel talent.

Une Cabot t'approche, elle est belle et très gentille... Parfaite, quoi ! Voudrais-tu lui ressembler ou tu t'associes déjà à elle ?

Un peu des deux je suppose. Je connais plutôt bien les Cabots, je sais comment elles sont. Je sais qu je suis jolie, je ne me trouve pas exceptionnelle pour autant. Par contre j'ai conscience d'être gentille - parfois trop. Donc les deux.

Les Winthrops font une enchère tous les ans. Serais-tu du genre à acheter un homme afin qu'il soit à ton service ?

Spontanément, je répondrais non. Ce n'est pas mon genre du tout. Mais à bien y réfléchir, ce n'est pas une si mauvaise idée...

Tu vois un Eliot arriver en Ferrari, lunettes de soleil et fringues de marque, tu en penses quoi ?

"Nom de dieu, ce que je hais les gens comme ça. Et quelle démarche d'imbécile prépubère!"

Une série de conférences de 3h sur la littérature anglaise à l'époque Victorienne est organisée à Harvard par les étudiants de la Dunster House tous les soirs pendant une semaine. Serais-tu du genre à y aller ?

Bien sur que oui. Vous auriez presque pu répondre à cette question à ma place!

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle mermaid et j'ai quinze ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à oh je sais plus, je traîne dessus depuis un bon moment. Ce forum est sublime, et j'ai enfin trouvé chaussure à mon pied en matière de scénario alors j'ai décidé de m'inscrire. Question intégration, j'aurais besoin d'aide. J'utilise Monika Jagaciak comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par tumblr. Je fais environ entre 300 et 900 mots par RP et mon personnage est un scénario.

Mot de la fin ? ▲ c'est bientôt noël et je suis votre cadeau

« J'observe. J'observe ma sœur qui s'en va faire la fête je ne sais où, avec je ne sais qui. Elle est belle dans sa courte robe, ses cheveux lâchés. Elle paraît libre, libre de faire tout ce qu'elle veut. Mon frère la regarde d'un air complice, il lui sourit. Aubane, Alix et Alice. Rien que leurs deux prénoms se ressemblent, ils sont si proches et pourtant si différents l'un de l'autre. Aucun de nous trois n'est pareil, d'ailleurs, mais sans savoir pourquoi, je me sens loin d'eux. Comme si nous n'étions pas de la même famille, comme si je n'avais rien commun avec, rien excepté un nom de famille. Et ça fait pourtant seize ans que nous vivons ensemble. C'est long, seize ans. On aurait pu être soudés, un peu comme les trois mousquetaires. On aurait pu être incapable de se passer les uns des autres. Mais non. Alix est un romantique né, je pense. L'amour, toujours. Alice, elle, elle vit à fond, elle dit qu'elle profite, un jour elle profitera tellement qu'elle s'en fera mal. Et moi, Aubane. Qui est-ce que je suis? On parle de moi comme de la petite fille modèle, qui travaille, ne sort pas, ne boit pas, ne fume pas, ne fait pas les bêtises que tous les adolescents font un jour où l'autre. L'image me convient, de toutes façons, l'avis des autres ne m'importe guère. C'est vrai que je recherche la perfection, toujours la perfection. Mes années collège, je les ai passé en Suisse, j'en garde un bon souvenir, mais je préfère l'Angleterre. Depuis l'année dernière, je suis à Londres, dans un pensionnat. On me taille sur un modèle précis ; il faut avoir des valeurs et s'y tenir. Il faut préparer son avenir. Il faut se donner les moyens de ses ambitions. Je travaille trop, ma meilleure amie me le dit tous les jours. Elle s'appelle Lauryn, elle est anglaise, et elle viendra à Harvard avec moi dans deux ans. Pourquoi j'ai toujours le nez dans mes livres? Petite, c'était pour m'attirer l'affection de ma mère, ça n'a jamais vraiment marché. Je pense qu'elle était fière, mais son amour débordant à l'encontre d'Alix, son seul fils, prenait absolument toute la place. En grandissant, j'ai voulu plaire à mon père. Lui montrer que je pouvais être comme lui et réussir, à force d'ambition. Je sais que j'y arriverais, rien ne m'en empêchera. Je veux entrer à Harvard depuis que j'ai huit ans, faire de la politique depuis que j'en ai dix. Je lisais les journaux de mon père pendant que mon frère et ma sœur allaient jouer avec les voisins. Je ne suis pas associable, j'aime passer du temps avec d'autres personnes, mais parfois j'ai peur. De ne pas leur plaire. De ne pas être assez intéressante alors que j'ai pleins de choses à dire. » Extrait du journal d'Aubane Rimbaud, trois mai 2010.

« Harvard c'est vraiment... comme dans mes rêves. Non! Mieux encore! Et la ville est tellement intéressante, il y a beaucoup de choses à faire. Je savais que je faisais le bon choix en venant ici. J'ai eu un copain cet été. C'est un peu grâce à Lauryn, disons qu'elle m'a appris qu'on pouvait être assidue au travail tout en étant jolie. Elle m'a aidée à prendre confiance en moi. C'est vraiment ma meilleure amie. Enfin, revenons en à ce garçon. Il est adorable, et il étudie à Harvard, mais nous deux c'était l'histoire d'un été. Je n'étais pas amoureuse, lui non plus, mais c'était bien. J'étais heureuse. Et puis, il faut que je me concentre sur mes études. Si Lauryn me lisait, elle me tuerait, elle déteste que je dise ça. Je la cite, « dans la vie on peut faire pleins de choses, pas la peine de se concentrer sur une en particulier ». Je ne suis pas convaincue que ce soit une excellente tactique. Mes relations avec ma famille? Avec mes parents, ça va. C'est tranquille, comme depuis toujours. J'arrive à m'entendre avec Alix, mais pas comme un frère et une sœur, plutôt comme deux connaissances. Et ca m'énerve vraiment de ne pas réussir à être proche de lui, ça me fait du mal. Alice... est partie de la maison à dix-sept ans, nous n'avons pas beaucoup de contact, voire même pas du tout, mais ce n'est pas dérangeant. Ni pour elle, ni pour moi. Nous sommes tous les trois à Harvard, mais la plupart des élèves ne doit pas savoir que nous venons de la même famille. Voilà. » Extrait du journal d'Aubane Rimbaud, seize octobre 2012.