let's play a game (claryaaz)

Ce road trip, une vraie tuerie. Une équipe au top, des galères sur la route, mais nous voilà enfin à Andorre. Les paysages sont à couper le souffle, mais pas le temps de se poser pour admirer la vue. Se trouver un logement était notre priorité, chose faite au bout de quelques heures sur place. Entre les épreuves et la route, pas trop le temps de vraiment se reposer comme on le devrait et ce n’est pas ce soir que ça va s’arranger. J’dois être claqué, mais l’adrénaline me tiens réveiller et c’est surtout parce que j’vais te voir. On s’connait presque pas. Un match sur Tinder, une conversation lancé et aucunement l’envie d’attendre un jour de plus pour te voir toi et ton impatience. L’envie de se donner rendez-vous demain n’est tellement pas là qu’on préfère se voir au milieu de la nuit et ce n’est pas pour me déplaire. J’ai l’habitude de veiller jusqu’aux aurore avec mon job étudiant et la nuit, c’est le moment de toutes les folies pas vrai ? Minuit pile, je quitte ce bar où je me trouvais avec le reste de mon équipe pour rejoindre le « vieux Andorre ». Un peu le centre-ville, mais bien loin de ce qu’on croit. C’est là qu’on doit se retrouver, bien plus pratique que de me perdre dans une vallée en pleine nuit et t’attendre. Je prends mon temps jusqu’à me poser contre la façade d’un mur d’un magasin fermé. On a dit qu’on jouait la carte de la patience, tu veux jouer, on va jouer.

@Riyaaz Abed

Bien que je me disais joueur et parfois patient sur notre courte conversation, il fallait avouer que chaque minute que je passais à écouter les dernières directives de certains membres de mon équipe ainsi que de nos humbles hôtes semblait être une éternité. Non, moi ce que je voulais, c'était toi, Clary. Au delà de la chair et de notre rencontre, tu m'avais apparu comme étant sympathique et ouverte, prête à faire une connerie que nous n'allions sûrement pas regretter au vu de l'attraction évidente entre nos deux personnalités. Évidemment, tant je ne voulais pas sauter aux conclusions, mais il me fallait aborder cette rencontre comme quelque chose de bien plus important. Il était minuit, si tu m'accordais un peu de son temps et qu'elle se montrait aussi impatiente que moi, c'était parce que tu avais aussi hâte que moi. Aussi hâte de découvrir si j'en valais la peine, si on allait se revoir plus tard, si aujourd'hui n'était qu'une simple histoire de vacances. Je m'égarais, que ce soit au sens figuratif qu'au sens littéraire. J'étais presque perdu, trop fatigué, et pourtant mes yeux étaient grand ouverts quand je t'avais vu sortir de ce bar, épuisée et visiblement excitée, accoudée contre la façade de ce qui semblait être une pharmacie, ou un café. Tout était si différent ici, j'en étais fan. Ou, fan de toi? Nous voilà à quelques mètres, pourquoi ne pas lancer la conversation, non? « Trop fatiguée pour une p'tite promenade à deux ou tu tiens le coup ? » Les mains dans les poches de mon short, un sourire mi-gêné mi-gamin-excité, je te regardais avec sympathie, incapable de masquer à quel point j'étais content d'enfin te voir pour vrai. Incapable de masquer à quel point je me rendais compte que toi, t'en valais la peine. À voir si tu allais réciproquer mon sourire.

@Clary Bushnell

Se parler toute la soirée, jusqu’à l’heure fatidique alors que nous étions tous les deux bien entouré, j’adorais ça. C’était peut-être une façon de combler cette impatience qui nous consumait à petit feu. Les minutes semblaient des heures. Accroché à mon téléphone, je continuais de te parler en masquant mon impatience d’enfin te rencontrer. T’as tout fait pour me donner cette envie de te voir le plus rapidement possible, réveillant ce défaut bien caché. J’sais pas où cette nuit va nous mener, si on va aussi bien s’entendre et se « cherche » comme on le faisait par message, mais j’ai cette petite voix qui me dit que je ne vais pas être déçu de t’offrir le reste de la nuit et d’avoir attendu autant de temps avant de te rencontrer. « Tiens… Monsieur l’impatient est là. » te dis-je en levant mes yeux de mon téléphone que je glisse aussitôt dans la poche arrière de mon short en jean. Pour deux jeunes participant à un road trip avec de la route accumulé, j’trouve qu’on s’en sort plutôt bien non ? Je quitte la façade du café ou peu importe et je m’avance un peu plus vers toi jusqu’à pouvoir noyer mes yeux dans les tiens. J’aime le contact, j’aime regarder et tu ne vas pas y échapper ce soir. « J’suis inépuisable comme nana. Retiens bien ça. » J’suis un peu fatigué par la route, mais l’excitation de cette rencontre prend le dessus et balaye toute la fatigue accumulé et le peu de sommeil au compteur. « Pas trop déçu d’avoir attendu ? » T’as pas de chance, j’suis plutôt cash comme fille. À quoi bon passer par quatre chemins pour avoir une réponse quand on peut le demander directement. En tout cas, l’attente en valait le coup. J’suis pas déçu de te voir et tu peux même jeter ta photo de profil, t’es bien plus mignon en vrai. « L’attente en valait la peine… » je te lâche ça comme une bombe, ne quittant pas tes yeux en attendant de savoir quel chemin prendre. Un sourire malicieux se dessine au coin de mes lèvres, j’me demande bien où tu veux m’emmener.

@Riyaaz Abed

J'étais tout heureux d'enfin rencontrer l'heureuse élue de celle qui allait partager mon premier minuit à Andorre. Enfin, il fallait avouer que ce n'était pas le plus gros des évènements, sachant qu'Andorre n'était pas exactement l'endroit où être cet été. C'était plat, un peu ennuyant, même si j'avais quelques beaux paysages verts lors de la route. De belles vallées à l'herbe coupée tout-vert, une petite rivière qui coulait non pas loin du centre de la ville, mais surtout, un pont illuminé qui avait une belle vue sur cette fameuse rivière. Un peu comme un viaduc, mais en bien plus glamoureux, plus charmant. Impossible de cacher mon impatience, et pourtant j'étais d'habitude assez bon. Mais tu me faisais cet effet, de la photo de profil aux petits sous-entendus qu'on s'étaient échangés via texto, en arrivant finalement à ces petits sourires que tu me lançais depuis avoir fait ma connaissance. J'esquisse un léger sourire alors que tu fais allusion à mon impatience, avant de finalement plonger tes yeux dans les miens, noyant ton regard dans le fond de mon iris, réduisant déjà la distance entre nous deux, créant cette intimité entre nous deux qui, étrangement, semblait familière. Agréable, du moins. Comme ta compagnie, je l'espérais, d'autant plus que pour. l'instant, tu t'en sortais assez bien. Je te laisse lâcher quelques compliments, quelques sous-entendus, tandis que ton sourire me laisse perplexe, mais surtout désireux; tu connais déjà ma faiblesse, et ta confiance me prends par surprise il faut l'avouer. Mais j'aime bien ton attitude. « C'est réciproque, tout d'un coup je viens de me rappeler pourquoi j'étais impatient... » soufflais-je, un sourire en coin, une morsure sur la lèvre inférieure en prime, tandis que je nous rapproche davantage. Avant de soudainement, faire un pas en arrière, passant mon bras autour de ta nuque et commençant à marcher vers ce fameux pont, cet endroit parfait où on allait enfin parler et faire connaissance en paix. Car la vue pouvait peut-être être belle, mais Andorre c'était un trou perdu, quoi. « Sans mentir, avoue que tu sois contente que je t'aies sauvée d'un ennui total ce soir, non? » dis-je, un sourire en coin, mon bras toujours autour de ta nuque alors que nous marchions côte-à-côte vers ce viaduc, qui devait être à une bonne dizaine de minutes d'ici.

@Clary Bushnell

Je dois être complètement folle pour accepter ce « date » et te rejoindre à minuit alors que j’peux retrouver un lit bien confortable et profiter pour dormir. Non, je suis là dans cette rue légèrement éclairé et toi aussi. On ne se connait pas plus que ça. T’es peut-être un psychopathe ou un tueur en série, va savoir. Pourtant, je n’ai pas peur. L’adrénaline de te voir marcher en ma direction et ressentir cette sensation est suffisante pour me faire quitter le mur et te rejoindre à mon tour. « Et pourquoi tu étais impatient ? » Aller, ne prend pas peur et dis-moi le fond de ta pensée. C’est promis, ça restera entre toi et moi et peut-être les oiseaux qu’on entend encore chanter à minuit. Faut croire que même si cet endroit n’a rien de très « amusant », les paysages sont suffisant pour nous accompagner jusqu’à pas d’heure. Tu te rapproches un peu plus et voir ce sourire sur tes lèvres me montre que t’es loin d’être déçu et d’avoir attendu pour qu’on se voit. Niveau patience, on n’est pas prêt de gagner, j’te le dis. Tenir juste quelques heures alors qu’on aurait pu attendre d’être arrivé à notre destination finale, rejoindre tous les autres vacanciers. Tu t’avances encore un peu et finalement glisser ton bras autour de ma nuque. Un sourire se dessine sur mes lèvres que je mordille en t’emboitant le pas et sans rompre ce contact. J’aime cette proximité que tu viens de créer, ça me plait et tu marques des points. « Je comptais les minutes tellement la soirée était longue. Se trouver dans un bar et ne pas boire une seule goutte d’alcool, c’est dur tu sais. » Une soirée avec mes coéquipiers sans de l’alcool. Si je commence, je ne serais pas là et on ne marcherait pas vers une destination encore inconnue. « D’ailleurs, t’as pris du plaisir à me faire attendre et te faire désirer ? » je l’avoue… je t’attendais avec impatience et j’sais pas pourquoi, j’me dis que tu étais là bien avant moi. « Et toi alors… sans mentir, tu étais déjà là avant que je ne sorte de ce bar ? » si c’est le cas, j’suis pas la seule qui échappe à une soirée ennuyeuse. On marche un long moment, enfin j’me rends pas vraiment compte du temps car ça passe si vite et on n’est pas loin de ton lieu de « rendez-vous ». Ton bras autour de moi, j’peux pas m’empêcher de glisser ma main dans la tienne comme pour me dire que c’est bien réel et que j’me suis pas endormi sur la table du bar.

@Riyaaz Abed excuse-moi pour le retard

Ton corps est froid, mais donne pourtant l'impression d'une vague de fraîcheur, alors que j'établis cette sorte d'intimité entre nous deux dès les premiers instants de notre rencontre. Laissant mon bras entourer ta nuque, te cajoler d'un air protecteur, je ne masque pas mes émotions et il faut dire que j'suis assez heureux de te voir réciproquer mon sourire. Le paysage qui nous entoure n'est peut-être pas idéal pour l'instant, c'est vrai. Mais alors que nous marchons côte à côte sans la moindre gêne, et qu'après quelques élans de confiance, tu te mets à créer à nouveau un rapport physique entre nos doigts, je me dis que cette soirée ne peut être si mauvaise qu'elle en donne l'impression. Loin de là. Ton sourire et tes yeux pétillants m'intriguent, et moi qui n'a jamais été fan de mensonges, je me devais d'avouer que j'étais impatient de te voir, Clary. Te pouvoir enfin partager ta compagnie, ce soir, alors que quelques minutes nous séparait de ce viaduc aux lumières si paisibles, ce petit bout de beauté qui nous donnait la vue sur les paysages andorrans, qui avait d'ailleurs plus de chance de te séduire que j'en avais. « Disons que j'attendais minuit, j'voulais pas non plus te faire perdre espoir.  J'vais non plus te mentir, je mourrais d'envie de te voir. Au moins toi t'as bien réussie à te faire désirer, » murmurais-je, évidemment conscient que tu étais tout aussi impatiente que je l'étais. De voir tes lèvres se glisser sur ta langue, que tu mordais par nervosité entre deux questions, ces petits gestes me montraient que tu étais tout aussi nerveuse et impatiente que moi, que la tension entre nous deux était belle et bien réelle. Ta prochaine question me prends par surprise. « Du tout! j'suis arrivé ici aussi vite que j'pouvais, tu crois sérieusement que j'allais te faire attendre à ce... » mon souffle se coupe, pour quelques instants, alors que j'aperçois enfin le petit viaduc. Il ne doit pas être si long, quelques centaines de mètres peut-être, mais le gazouillement des oiseaux de minuit, les fins arbres roses de chaque côté de cette rivière aussi paisible qu'étroite, ces détails font de ce lieu de rendez-vous l'endroit parfait pour s'arrêter un moment.

@Clary Bushnell

T’ouvre une porte en te rapprochant de moi, créant cette proximité dès le départ alors je ne fais que te suivre en entrelaçant nos doigts tout en marchant jusqu’à ce fameux lieu que tu veux me montrer. J’étais impatiente de voir le mec qui se cachait derrière ces messages et tous ces sous-entendu et j’vais pas te mentir : j’suis pas déçu pour le moment. Je ne regrette pas de veiller tard ce soir et d’avoir attendu tout ce temps pour te voir toi et ton regard. Bordel, t’as des yeux magnifiques, on ne va pas se mentir. « Me faire désirer ? Va falloir que tu m’explique comment j’ai fait car je n’ai pas levé le petit doigt. » Si tu crois que j’me fais désirer, je peux autant dire que toi aussi. Me faire attendre jusqu’à minuit, me parler jusqu’à la dernière minute par message alors que je ne faisais que regarder l’heure qui ne défilait pas… Une torture pour l’impatiente que je suis. Les dix petites minutes passent tellement vite qu’on est déjà arrivé. Je m’arrête net en apercevant le petit viaduc et puis tu ne termines pas ta phrase alors j’me dis qu’on est bien arrivé. Le lieu est magnifique. On ne nous a pas dit n’importe quoi en parlant d’Andorre. Il n’y a pas grand-chose à faire, mais il existe bel et bien des endroits magiques et magnifiques. « C’est super beau, c’est comme ça que tu veux m’impressionner ? » je lâche ta main, quitte même ton emprise pour enlever mes chaussures et descendre un peu plus bas et gagner la rivière. Imprévisible, je ne te l’ai pas dit ? Oups, j’ai sûrement oublié de le mentionner dans mon profil. « Oh, t’as peur de te noyer dans la rivière ? » Ouais, je t’invite à venir sauf si t’as trop peur de te mouiller, j’peux te comprendre. C’est si risqué. « En parlant du bar, peut-être que tu avais l’envie de vérifier si j’ressemble bien à la photo de profil ou si ce n’est pas pire… » j’hausse les épaules en savourant l’eau glacé sur mes pieds et sans te quitter des yeux. Je te l’ai dit, j’aime le contact.

@Riyaaz Abed

Tu peux me dire que tu n'fais pas exprès autant que tu veux Clary, mais disons que t'as plutôt bien réussi à te faire désirer. J'étais d'ailleurs assez pressé d'arriver à ce lieu de rencontre, cette p'tite porte devant le bar, je m'étais dépêché afin d'arriver le plus tôt possible tellement j'avais hâte de voir ta petite bouille de mannequin. Et donc on discute un peu, on parle de l'un et de l'autre, sans vraiment trop révéler, peut-être par envie de garder ce mystère entre nous deux, garder ce petit feeling qui crée cette tension entre nos deux corps déjà rapprochés par ma manoeuvre de tout à l'heure. Et alors que nous approchons du fameux viaduc, cet endroit magnifique qui donne une superbe vue sur la fine rivière qui coule sous ces mêmes roches. Je souris après ta réaction, avant de te répondre hâtivement. « Totalement oui, d'ailleurs tu m'as l'air autant excitée que je le suis là, » que je lâche un léger sourire aux lèvres, bien conscient de ce que je venais dire. Sans mauvais jeu de mots, cela va de soit, mais disons que j'aimais bien jouer, provoquer, comme tu l'avais faite quelques secondes après notre rencontre si tardive. Tu me pris assez par surprise alors que tu jetais tes chaussures sur le côté, descendait sur le côté du viaduc, avant de tremper tes pieds dans l'eau sans la moindre crainte. J'allais pas mentir, cette spontanéité avait un certain charme, il fallait l'avouer. Je souris en te voyant t'en aller, puis gloussais légèrement à ta remarque, avant d'enlever mes chaussures aussi. « Oh j'ai tellement peur, t'as aucune idée putain, juste l'idée de me mouiller un peu me donne des frissons » que j'dis avec un rire, marchant vers toi, maintenant ce contact entre nos regards, puis frissonnant au contact de mes pieds avec l'eau. Je plongeais mes yeux dans les tiens, gardant cette proximité entre nous, tandis que tu laissais planer un sous-entendu sous cette question. Je laisse mes yeux survoler ta silhouette de la tête aux pieds, me mordant la lèvre inférieure instinctivement, avant de laisser s'échapper un rire léger tandis que mes prunelles retournent se noyer dans les tiennes. « Basé sur ce que j'vois maintenant, la fille que t'as mise sur ta photo de profil est à des années lumières de la femme spontanée qui m'a traînée avec elle sous un viaduc à minuit au beau milieu d'Andorre.. » J'mens pas. Enfin peut-être un peu, mais il faut le faire, non? Soyons honnêtes, qui n'aime pas flirter un peu.

@Clary Bushnell

Tu marques des points là avec ce viaduc. J’suis pas difficile comme nana et j’avoue, je n’ai pas besoin de grand-chose pour être heureuse et trouver le monde merveilleux. J’suis comme une petite fille à la veille de Noël. Excitée, émerveillée. Je te l’ai dit, t’es pas au bout de tes peines avec moi. Je te quitte rapidement, sans te prévenir pour gagner la petite rivière. J’agis et je réfléchis après. La vie est trop courte pour se poser des questions et ne pas profiter à fond. Je n’ai pas peur de taquiner, te chercher. Sans aucune gêne et tu me le rends plutôt bien. Mon sourire ne quitte plus mes lèvres, t’es contagieux ma parole. « Tu veux peut-être que je te tienne par la main pour éviter de couler ? T’sais que la rivière est très profonde. » te dis-je en reculant le long de la rivière alors que tu t’avances vers moi. L’eau est froide, mais avec cette chaleur ça fait un bien fou et puis on s’en fout, y’a personne autour de nous. On est en parfaite harmonie avec la nature. T’as aucun scrupule à me regarder de la tête aux pieds. C’est flatteur de sentir ce genre de regard et j’peux pas m’empêcher de mordiller ma lèvre quand tes yeux reviennent se planter dans les miens pour maintenir cette proximité. « T’as raison, la fille de la photo est tellement mieux. J’peux comprendre ta déception tu sais. » dis-je en haussant les épaules, juste pour te taquiner un peu plus comme j’aime le faire depuis qu’on s’est rencontré. « Ton petit cœur va tenir le coup, ça va aller ? » Ouais, j’fais référence à notre petite discussion Tinder. Je vais m’en vouloir s’il s’arrête au plein milieu de ce viaduc quoi que le bouche à bouche ça peut être pas mal aussi… « T’sais quoi ? Je préfère vérifier… » dis-je en m’approchant un peu plus de toi, bien plus proche que tout à l’heure pour venir déposer ma main et laisser glisser mes doigts jusqu’à ton coup pour vérifier ton pouls. J’te demande pas la permission. Après tout, tu ne te gênes pas non plus, n’est-ce pas ?

@Riyaaz Abed

De voir une femme prendre un peu de confiance me fait perdre le contrôle, perdre mes moyens parfois. Que ce soit dans une interaction complètement banale ou très intime, je me retrouvais à parfois marmonner et me laisser aller quand je voyais quelqu'un avoir tant d'estime en elle-même. Et pour l'instant, tu étais toutes ces choses, entre la spontanéité que tu avais démontrée en descendant le long de la rivière, ou les légers sous-entendus qui s'échappaient de ta bouche entre deux compliments, j'étais à deux doigts de perdre mes moyens. Bien sûr, je tentais tant bien que mal d'imiter, de copier cette confiance que tu avais, et j'imagines que je m'en sortais assez bien quand même, vu ta réaction. Disons surtout que j'avais réussi à ne pas te repousser pour l'instant, mais me connaissant bien j'allais sortir un truc ringard tôt ou tard. Ou pas, allez encore un p'tit peu. Oh, je fonds, mais c'est que tu t'es mordu la lèvre, là tout-de-suite? « Oh, tellement déçu, tu n'as aucune idée... » que j'laisse aller, alors que je réalise que tu m'taquines toujours, comme tu l'avais faite depuis le début en fait. Petit coeur, moi? Je ne réponds pas, moi qui commence à ouvrir la bouche mais te vois s'approcher dangereusement de moi, démarche féline le long des jambes, les yeux pétillants, pleins d'envie et d'impatience. Je laisse mes yeux dans les tiens, tandis que tu coupes la distance entre nous à quelques centimètres, glissant tes doigts le long de ma nuque. Mon pouls s'accélère, je frémis mais ne laisse rien paraître, laisse planer mes yeux désireux sur ton visage, alors que tu t'arrêtes de marcher. Je fais un pas en avant, nous rapprochant davantage; nos nez sont si proches, je sens ta respiration s'accélérer avec la mienne mais ne bronche pas. Mes yeux sont toujours rivés sur les tiens, ces prunelles qui veulent tout dire. Je n'dis pas un mot, je les laisse parler pour moi. « Fais-le. »

@Clary Bushnell