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j’suis arrivé. bordel, j’suis enfin arrivé à albufeira. maudit portugal. j’suis sur les rotules. au sens propre comme au sens figuré. j’avance vraiment sur les genoux. j’ai même rampé comme une vipère pour arriver jusqu’à ma chambre. je ne blague pas. le mec qui s’occupe des bagages m’a même proposé de grimper dans un chariot pour m’emmener jusqu’à l’ascenseur. et j’ai dit oui. je me suis fait transporter comme une valise. bref, actuellement, la seule personne que je veux voir, c’est toi. tu aurais tellement ri en me voyant faire du stop ces derniers jours. j’suis certain que tu m’aurais même envoyé un coup de pied au derrière pour me faire avancer plus vite. tu me manques trop. j’ai besoin de te parler, de me confier, de t’entendre rire à mes idioties. alors que je suis désormais allongé en étoile de mer sur mon lit, je décide de t’appeler. quelques tonalités plus tard, j’entends ta voix brisée au bout de la ligne, mince, je crois que je t’ai réveillé de la sieste. désolé vella, tu pourras me frapper tout à l’heure. rassemblant mes dernières forces, je te propose qu’on se voit sans tarder pour rattraper le temps perdu. ainsi, plusieurs minutes plus tard, je rejoins notre point de ralliement, l’entrée de l’hôtel. rapidement, je me planque sous un bougainvillier pour ne pas fondre instantanément sous le soleil de plomb. j'suis carrément avalé par l’arbre qui recouvre une partie de la façade. genre, l'homme-végétal, c'est moi là. puis, je t’aperçois enfin débouler sur le parvis en regardant à droite et à gauche, ta main en guise de visière. tes ondulations blondes brillent de mille feux. « pssssst, vella, j’suis là !!! » te signalai-je en sortant légèrement de ma planque ombragée. et merde, je crois que ça vaut le coup de cramer. m’offrant aux rayons du soleil, je fonce vers toi pour t’enlacer dans mes bras et inspirer ton odeur de monoï « j’ai cru que j’allais y rester.. que je ne te verrais plus jamais.. » bon ok j’exagère un peu, mais j’ai quand même vécu quelques situations délicates en traversant la france et l’espagne. un gars a cru que je draguais une de ses prostituées le long d'une nationale, après j'ai été arrêté par les flics parce que m'étais allongé au milieu de la chaussée, bref, des tas d'aventures que j'aurais aimé partager avec toi..

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Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Tu n'es pas à mes côtés. Pourtant, j'ai besoin de toi... J'ai besoin de te voir, de t'entendre, de te toucher... Je voudrais que tu me donnes la main, que tu me donnes des baisers sur la joue, que tu me prennes dans tes bras... L'absence t'idéalise, mais tu n'es pas là... Tu me manques terriblement, alors, tout ce qui m'entoure, les êtres et les choses perdent de leur saveur, de leur intérêt. J'ai besoin de toi dans ma vie. J'ai besoin d'une bouffée de toi pour aller bien. Et tu n'es pas là. Rien ne peut combler cette absence, et rien ne peut la soulager. Le mal de toi est plus fort que tout. Tu fais chier parce que tu avais décidé que tu allais participer à ce foutu road trip. Je ne voulais que ton bonheur alors je t'ai laissé faire. C'est dans la Red list, faire passer ton bonheur avant le mien. J'étais quand même heureuse que tu profites, même si lors de nos messages, tu m'avais avoué que tu t'étais retrouvé dans un groupe de deux au lieu de quatre. Ce matin, les rayons du soleil traversa la fenêtre de ma chambre d'hôtel pour venir chatouiller mon visage. Le plus gênant ne fut pas ces rayons, mais plutôt mon portable qui sonnait. Dormant paisiblement, je finis par grogner en attrapant l'objet pour le mettre devant mon oreille. « Mh... Allô ? » aucune réponse, si ce n'est le bruit de la sonnerie retentissante qui m'abimait les tympans. Jésus. J'avais oublié d'appuyer sur le bouton répondre. Chose maintenant faite, je laisse ma tête retomber sur le coussin. « Allô ? » repris-je en traînant le ton. Ce n'est que lorsque ta voix résonna au bout du fil que j'ouvrais immédiatement les yeux en me redressant. Tu étais enfin là. On allait enfin se voir. Toute heureuse et excitée, je me prépare rapidement ne prenant même pas le temps de passer un coup de peigne dans mes cheveux. Je les laissais onduler couchant juste quelques petites mèches rebelles à l'aide de mes doigts. Puis, je me rendais au point du rendez-vous, j'entendais un petit bruit de psst m'interpeller. Je me tournais et te voyais courir vers moi pour me prendre dans tes bras. Oh bordel que ça faisait du bien. Tellement que je sautais sur toi entourant mes jambes autour de ta taille. Je te serre si fort, comme si ma vie en dépendait. « Tu m'as manqué bébé. C'était la loose sans toi ! » que j'avoue en déposant un baiser sur une joue, puis un autre sur sa jumelle. Je recule la tête en descendant et reposant mes pieds sur le sol. « Ouuuh, t'as l'air d'un mec qui revient après 5 ans de la guerre. Ça va ? Tu te nourrissais bien dit ? » te questionnai-je en tapotant doucement ton bide. « Allez ! Raconte-moi tout, qu'est-ce que t'attends ?! » mes mains venaient retrouver mes hanches et mon sourire, enfin de retour. Le sourire béat dont toi seul savais m'arracher.
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y a que toi qui peux obtenir ce genre d’élan si tendre de ma part. parfois tu me rappelles ma soeur, celle que j’ai lâchement abandonné en europe, la prunelle de mes yeux qui m’a fait tant de mal malgré elle. vous avez la même force de caractère, la même capacité à vous relever de vos épreuves. je pense pas que tu aies été atteinte d’un cancer comme elle, mais si ça t’arrivait, j’suis persuadé que tu ne lâcherais rien. si t’es devenue ma meilleure amie, c’est pas par hasard. quand je te retrouve, je libère totalement ma folie. je peux foutre au placard mes costumes faits pour me mêler à la populace, je peux être qui j’suis réellement au fond de moi. ne pas faire toute cette route avec toi cet été me fout le seum. on est une équipe, la seule et unique. de ce fait, dès que je t’aperçois, je me rue sur toi pour m’encercler dans tes bras et sentir cette sécurité que tu m’offres n’importe où. tes jambes s’enroulent à ma taille, je souris à tes mots alors que tu repeins mes joues de ton rouge à lèvres pailleté « tu l’as dit » quand j’suis loin de toi, je sais que j’suis potentiellement en danger et qu’il n’y aura personne pour me sauver avant des heures. « oui, oui, ça oui, j’ai pas arrêté de manger pour compenser ton absence » plaisantai-je en faisant exprès de me plier en deux sous tes petites tapes « par où commencer ? tu veux les détails les plus croustillants je suppose ? pas les fois où j’ai vomi et tout ? » non, je peux pas me livrer, je vais devenir tout rouge et tu vas me taquiner. glissant mon pouce sous un de tes yeux, je retire l'excédent de ton fard à paupières qui s’est fait la malle avec la chaleur. j’ai trop honte de te parler de ce que je peux ressentir. j’ai beau avoir une confiance aveugle en toi, tout ce qui attrait aux émotions me rend débile « tu m’emmènes à une crique ? que j’aille polluer la mer avec mon sublime corps d’anguille » désolé, mais je viens d’arriver moi, j’connais rien à cet endroit, tu vas devoir jouer les guides vella chérie. pis rester planté au soleil de la sorte, ce n’est pas non plus agréable. j’suis pas habitué à ces températures volcaniques. j'ai besoin d'eau, ma peau se flétrit là.

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Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma cage thoracique. Un vent léger était venu fouetter mon visage, m'arrachant un léger frisson. J'avais avalé une nouvelle fois un dégluti en sentant ma gorge se nouer et je me suis mise à sourire rien qu'en te voyant. Ta présence m'était vitale. Tu avais foncé pour me prendre dans tes bras et moi j'avais profité pour te faire une belle étreinte digne de nous. J'avais carrément sauté dans tes bras pour enrouler mes jambes autour de ta taille et m'y accrocher comme un Koala. C'était parfaitement comme je l'imaginais, des retrouvailles digne de nous. Tu n'avais pas plus mûri qu'avant, toujours aussi gamin, fou, mais tu sais quoi ? C'était comme ça que je t'aimais. Autrement, j'aurais eu l'impression que tu te sois fait capturer par des extra-terrestres qui t'ont fait un lavage de cerveau. Je t'aime comme tu es et je ne voulais pas que ça change. J'étais descendue de ton corps pour que tu te lances rapidement dans le débriefing de ta semaine ou tes semaines, je ne sentais pas le temps passer pour ma part. « Les plus croustillants en effet ! Les détails de ton vomi, je m'en passerai pour le moment. » que j'avais répondu accompagné d'une petite grimace de dégoût. Et en observant ton visage, je pourrais jurer avoir vu tes joues rougir. Je sentais que t'avais vraiment pleins de choses à raconter de ton côté. Ce road trip t'avais permis de rencontrer la femme de ta vie ou comment ça se passe ? Je glisse une main dans la tienne parsemée par ce sourire qui ne me quittait plus. « Je t'y emmène, mais crois pas t'tirer d'affaire ! » car si tu pensais que j'allais oublier de rouvrir le sujet, tu te gourais sur toute la ligne. Après quelques minutes, nous arrivons à cette fameuse crique, je laissais mon cul tomber que le sable et ramenais mes genoux contre ma poitrine. « T'es blanc comme du yaourt naturel ! Faut que tu tapes un bronzage sérieux là ! » Mais moi j'pourrais pas me mettre en maillot puisque je n'ai pas apporté l'mien. « Mais d'abord, j'veux que tu me racontes tout ! TOUT ! » rappelles-toi la Red list.
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je n’en suis même pas à la moitié de mon périple, mais bon sang, qu’est-ce que j’ai mal partout. j’ai payé des vacances pour souffrir, c’est beau quand même. si j’avais su, j’aurais tout foutu dans une chambre d’hôtel voisine à la tienne afin de siroter des mojitos toute la journée. on se serait tellement amusé, juste toi et moi et un caprice des dieux. mince, c’est dommage que tu ne veuilles pas les détails de mon voyage, ils sont bien plus fun à raconter que le reste. mes joues doivent rougir rien qu’en pensant à cette brune qui est entrée dans ma vie pour en ressortir aussitôt. préférant d'ailleurs éloigner cet instant confession, je te demande de me faire une visite de cette ville et des trésors qu’elle abrite. « pffff, lâche moi la grappe » tes doigts se mélangent aux miens. tu emboîtes le pas et je te suis. je me fais trimballer comme un nounours par un gamin. les paysages sont époustouflants, rien à voir avec la morosité de boston. j’en prends pleins les mirettes. je capture tout, pour y repenser quand je retournerais dans mon appartement minuscule. puis, on arrive enfin à destination. on escalade quelques rochers et on parvient à cette crique paradisiaque. à quelques mètres de l’eau qui scintille, tu t’assois lourdement sur le sable pendant que je retire mon tee-shirt collé à ma peau « c’est pas ma faute, je ne produis pas de mélanine moi » j’en ai marre de ne prendre que des coups de soleil qui s’estompent au bout de trois jours. j’aimerais avoir ta peau hâlée, j’suis jaloux, mais faut pas, c'est interdit. « y a pas grand chose novella, tu vas être déçue » roulant des yeux, je finis par te rejoindre en posant mon cul sur le sable encore chaud « y a une fille qui m’a tapé dans l’oeil, ce n’est pas ma coéquipière hein.. même si elle est mignonne et adorable » ouais, j’ai pas senti que je pouvais attirer cette sublime créature, donc amélia, je crois qu’entre nous, il ne se passera jamais rien. j'suis pas ta came, j'ai bien saisi. « elle s’appelle willa et c’est tout ce que je sais d’elle, j’ai son numéro aussi.. t’excites pas heeeein » t’avouai-je pour respecter notre pacte que je réformerais bien de temps en temps. « tu sais que c’est donnant-donnant, j’veux aussi des news »
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Comptes pas sur moi pour te lâcher la grappe. Je voulais absolument savoir ce que tu vivais actuellement, voulant connaître dans quelle galère tu t'étais encore fourré, car te connaissant comme les dix doigts de mes mains, je savais que tu ne pouvais pas y échapper. Tu étais un danger ambulant, mais je t'aimais comme tu étais. Après tout, niveau caractère de merde, je battais le record et tu m'aimais bien comme je suis également. Je riais parce que tu auras beau te plaindre, tu finiras par tout cracher. Alors, je t'emmenais jusqu'à cette fameuse crique et je posais mon cul dans le sable. Je te regardais retirer ta chemise et venir t'asseoir à mes côtés. « T'inquiète bébé, c'est aussi bien d'être différent de nous. » je parlais de toi comme si tu étais un extra-terrestre caché dans l'corps d'un humain. Roswell, cette série avait fait mon enfance. Finalement, tu décidais d'cracher le morceau, car tu n'avais pas le choix en même temps. J'éclatais de rire sans pouvoir m'contrôler. J'essayais vraiment d'arrêter, mais c'était plus fort que moi. « Elle n'a pas fait que te taper à l'œil apparemment. » un signe de tête vers ton entre-jambe qui avait quand même un petit peu pris en volume. « T'as déjà vu sa culotte ? » questionnai-je insistante. Si tu avais déjà vu sa culotte, tu avais vu alors son minou obligé. « Waaaaaaa, ton regard, ça à l'air sérieux cette histoire. Tu comptes faire quoi pour le sujet Willa ? » fais ce que tu veux, mais il n'y a pas intérêt qu'elle me pique ma place. Je te jure que je t'coupe les couilles Phin. Tu me retournais d'ailleurs la question, et je savais que j'allais y passer aussi, alors, mes traits de visage se refermaient un peu tandis que j'déposais mon menton sur mes genoux, dessinant sur le sable avec mon doigt, une bite sans vraiment m'en rendre compte. « Il y a un gars qui m'tapait sur le système avec qui on n’arrêtait pas de s'envoyer des piques. J'sais pas pourquoi je m'suis mise à faire des rêves érotiques sur lui. Avant le voyage, on s'est vu à la piscine et l'atmosphère entre nous avait totalement changé. On a réussi à s'amuser ensemble t'imagines. À aligner des compliments plutôt q'des insultes. Puis y'a quelques jours on s'est vu sur la plage, on avait été à une soirée au bord de cette plage et on s'est réveillé le lendemain allongés sur le sable menottés sans vêtements sans rien... Je n'ai pas encore réussi à trouver qui a fait ce canular... Fin bref, il m'a avoué qu'il avait possiblement une petite amie, que c'était compliqué et que ça ne se faisait pas qu'il m'dise qu'il m'trouvait belle et bien foutue etc.. et ça m'a fait un peu iech d'savoir qu'il a une meuf. Pourquoi ça m'fait chier d'ailleurs ? J'comprends pas alors qu'on se portait bien à s'envoyer des piques... » putain j'accumule q'des vdm moi. « Il s'appelle Mael au passage. » au cas où j'aurais oublié de le mentionner.
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t’es ouf. je sais me contrôler quand je parle d’elle à quelqu’un d’autre oooh. bon, je dois avouer que j’ai eu certaines nuits agitées ces derniers jours, mais quand j’suis éveillé, mon slip reste intact. « aheum, j’crois bien que oui, mais parce qu’elle est tombée » je fais pitié ? willa commence à devenir un monument, ça me fout les jetons. elle a l’air vraiment complexe comme meuf, surtout depuis que j’ai appris qu’elle avait un gosse. « j’en sais rien, je crois que je mets les pieds dans une histoire qui va vite me dépasser.. je vais y aller petit à petit. je dois pas être son style pour la longue durée, tu m’as vu sérieux ? » j’ai un corps banal, une tronche banale et un compte en banque à sec. rien pour faire rêver une nana de son rang. ne perdons pas notre temps avec moi, je suis sûr qu’il y a bien plus de concret chez toi. je te renvoie alors la balle en m’allongeant de biais vers toi. oh ! pourquoi tu te refermes comme une huître.. t’écoutant me conter tes dernières péripéties, mon visage ne cesse de se déformer sous tes confessions. tu vis des trucs chelou, t’es trop inconsciente bordel. j’vais péter un câble. « attends.. t’abuses vella.. on aurait pu te violer sur cette plage.. t’étais nue, menottée ? » comment t’as fait pour ne rien sentir.. ma voix s'élève un peu, je me laisse basculer sur le dos pour ne plus te regarder et te montrer à quel point tu me donnes du souci « passe ton chemin sur ce mec, il a l’air d’être un nid à problèmes. il te fait des compliments pour les récupérer après parce qu’il sort peut-être avec une meuf ? nan, j’pense pas que tu devrais t’éterniser vella » et là c’est sincère. c’est pour ton bien, ce que je veux depuis toujours. tu mérites un gars qui n’a d’yeux que pour toi et qui ne partage pas son attention avec une autre. « y en a pas un autre de plus net ? » t’façon une fois qu’on se case, c’est tout beau pendant un certain temps, puis ça s’écroule au fur et à mesure. c’est bien pour ça que je devrais me calmer avec willa. me retournant par la suite vers toi, je zieute ton tracé dans le sable en secouant ma bouille « t’es pas possible, tu penses qu'à la teub toi »

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« Tu fais pitié bébé... » J'glissais ces mots entre mes lèvres l'air presque blasé. Je secouais même la tête parce que tu étais irrécupérable. Mais je connaissais ce sentiment dont tu étais victime. Celui de la crainte de ne pas venir du même monde que la personne qui nous plaît. C'est à ce moment que tu te dis que vous êtes beaucoup trop différents pour que ça puisse marcher. Mais je crois que c'est légitime d'avoir peur et de douter. Après tout, il faut simplement suivre son cœur et si le tien a envie de tenter quoi que ce soit avec cette Willa, tu ne devrais pas te poser trente-six mille questions. L'amour est surfait. Elle est éphémère et je le sais dorénavant grâce à mes nombreuses expériences qui ont toutes mal finis dont une qui m'a laissé une cicatrice. Mon tout premier. Le mec qui a laissé sa marque sur mon cœur pour que jamais j'oublie que l'amour n'existe pas. J'ai longtemps idéalisé ce mot et je l'idéalise encore, comme pour me convaincre qu'il y a encore un tout petit espoir de rendre ce mot meilleur. Mais plus le temps passe, plus je vois des histoires plus belles les unes des autres s'casser, et plus je commence à perdre tout espoir. Encore plus lorsque je me retrouve à rêver d'un mec potentiellement pris. La vie n'est que blasphèmes et elle aime bien se jouer de nous. « Oui je te vois, et si elle ne voit pas ce que j'vois, c'est qu'elle est vraiment conne. Et pas elle seulement, mais toutes les femmes. T'as rien à te reprocher et t'as surtout rien à envier. Je t'interdis d'penser ça de toi ! » Et je ne dis pas ça parce que tu es mon meilleur ami, et si tu ne l'avais pas été, je serais peut-être en train de tout faire pour t'avoir. En tout cas, je te parlais de Mael et tu me conseillais de lâcher l'affaire, où plutôt, de ne pas m'y hasarder avant que je ne tombe les deux pieds dedans et qu'il ne soit trop tard pour moi. J'haussais les épaules parce que tu avais totalement raison et une part de moi le savait, mais refusait de s'y faire. Ce mec ne va m'apporter que d'nouveaux ennuis. « J'étais nue et menotté à Mael. On ne se souvient plus de rien. Je n'avais pas de marque sur le corps, genre des suçons etc... Fin, ça ressemblait plus à un canular qu'une tentative d'viol. Sinon pourquoi me menotter à lui ? » Ce mystère allait être résolu, en tout cas, avant que je ne retourne à Boston. Puis maintenant que tu m'as un petit peu effrayé avec cette histoire de viol, j'voulais découvrir plus que tout, ce qui s'était réellement passé. « T'as surement raison, je devrais peut-être suivre ton conseil avant qu'il ne soit trop tard... Faut que j'trouve aussi comment m'débarrasser de mes rêves érotiques sur lui... T'as déjà fait du vaudouisme ? » J'haussais les sourcils plusieurs fois de suite. Tant que ces rêves me suivront, cette envie de lui persistera et je n'arriverai pas à me le sortir de la tête. « Mh... J'ai revu Lauri... » t'sais, ma première fois, mon premier amour, celui qui m'a laissé une cicatrice dans la poitrine. Celui qui s'est amouraché d'une autre et qui est partie sans laisser d'explications, sans même se retourner. Celui qui est resté ancré en moi malgré le nombre de fois que j'ai tenté de l'expulser hors de mon esprit. « Sinon, j'prends du bon temps avec un mec. Davi. J'sais pas si je t'en ai déjà parlé ? Il n'y a que du sexe entre nous. D'ailleurs, on a déjà fait des choses pas très catholiques ici entre ces rochers et c'était assez torride. Il n'avait pas baisé depuis un certain temps, alors je te laisse imaginer la suite. » ou pas. Je te montre du doigt ces fameux rochers en riant. Un souvenir beaucoup plus agréable pour le coup.
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novella, t’es tout sauf objective. notre amitié pèse beaucoup trop dans la balance pour que tu puisses faire mon réel portrait. j’suis un mec lambda, enfin pas tellement, j’suis un peu louche quand même. mais je prends ce que tu me dis. je sais que c’est sincère venant de toi. si j’avais un gros problème à régler, je pense que tu me le débiterais sans sourciller. bref, assez parlé de moi, nous passons à ton cas et voilà que tu m’énonces une histoire vraiment tordue avec un certain mael. franchement, de ce que tu me déballes, ce n’est pas vraiment encourageant ni rassurant. bordel, menottée et à poil. il est pas digne de confiance ce mec. « j’en sais rien moi ! pourquoi ? et si c’était lui-même qui t'avait menotté à lui, il est peut-être taré » le mal est partout, même derrière un beau gosse. méfie toi vella, tombe pas dans son piège. « comment te débarrasser de ces rêves ? fantasmes sur moi, ça te fera plus rire qu’autre chose. du vaudouisme ? non jamais, mais ma mère peut-être, elle communique avec les morts, tu te souviens » genre, dès que le parquet craquait dans la piaule, pour moi c’était un esprit tu vois. ouais, j’en ai passé des nuits à suffoquer sous ma couette. bref, ce mec je le sens pas, next. quoi lauri maintenant ? mais ça empire de minute en minute. déjà un gars qui a limite un prénom de meuf, ça inspire pas confiance. « euh wait, et alors ? t’as revu lauri genre de loin ? tu lui as fait coucou ou vous avez copulé ? » dis donc, y en a des mecs qui t’ont tourné autour ou qui te tournent encore autour. j’suis même pas surpris, t’es une belle plante, normal que tu les attires tous. « davi ? nan, tu ne m’en as jamais parlé. tu l’as rencontré où celui-là ? » regardant vers l’endroit que tu pointes, je grimace en t’imaginant te courber dans tous les sens pour lui donner accès à ton intimité. erk. « tu te protèges au moins ? » j’en reviens pas de jouer au papa avec toi. c’est moi le plus insouciant et stupide de nous deux « j’veux pas être tonton d’un gosse de crétin rencontré sur tinder ! » m’exclamai-je en effaçant ton zizi sur le sable pour faire des nichons de grand-mère à la place. me relevant ensuite, je te tends la main pour t’aider à te remettre sur tes pieds. une fois debout, mon sourire jusqu’aux oreilles, je t’attrape par les cuisses pour te foutre sur mon épaule pointue et je cours jusqu’à l’eau pour te jeter dedans. owi, j’suis fier. « biiim, ça fait du bien hein ! » oh oh, j’crois que je devrais me dépêcher de faire ma prière. t’avais pas la tenue pour t’aventurer ici et vu comment tu me regardes, j’sens que ça va finir en massacre.
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C'est ce que t'es qui fait ton charme. C'est le petit gamin ingérable que tu es, qui fait qu'on s'attache facilement à toi. Tu penses peut-être qu'une femme cherche automatiquement un mâle plus mûr qu'un manguier, on n’a pas toutes les mêmes goûts. Tu plairas à des centaines de filles et rien qu'en restant toi-même bébé. Je le sais. Par contre, j'écarquille les yeux quand tu me mets des conneries sur Mael dans l'crâne. J'en peux plus, je pouffais de rire tant c'était complètement débile. « J'vois pas comment il aurait pu faire ça. Limite je serais menotté à son lit que je douterai, mais on était sur la plage Phin, il ne prendrait pas le risque d'avoir le kéké en l'air juste pour pouvoir m'faire quelque chose. Je t'assure, il était autant choqué que moi. Il était même complètement gêné de me voir nue. Atta, quand on est arrivé dans sa chambre pour pouvoir trouver quelque chose pour nous libérer de ces menottes, j'ai marché sur le drap que j'avais enroulé autour de ma poitrine et genre on est tombé sur le lit, lui au-dessus de moi et ma jambe entre ses jambes. J'te dis pas comment il a paniqué en voyant que j'avais perdu le drap dans la chute. Il s'est genre carrément caché les yeux en m'rassurant qu'il ne regardait pas. Et moi t'sais, éternelle impulsive, j'ai hurlé un truc d'genre "REGARDE-MOI MAEL !" » j'me passe une main sur le front, secouant la tête en mode désespérée. Faut vraiment qu'il sorte d'ma tête et que toi, toi t'arrêtes de dire des conneries. Je lève les yeux choqués et t'avais raison, fantasmer sur toi me faisait éclater de rire. Non, mais voilà quoi, je m'y attendais pas. Mais pour te taquiner un peu, je marchais à quatre pattes vers toi, t'obligeant donc à t'allonger sur le sable pour que je me retrouve au-dessus de toi. « Pour que je fantasme sur toi, il faut que tu te mettes à poil et que tu me mettes à poil et que tu me fasses l'amour comme une bête sauvage ! Graouuuuuuu. » J'imitais le rugissement d'une tigresse en gardant mon sérieux quelques secondes et j'pouffais de rire. Rire que je stoppais en reculant pour me rasseoir, lorsque tu insistes sur le sujet Lauri et de Davi. « Bah en fait, dès que j'ai vu Lauri, je l'ai envoyé mon poing dans la figure arg... Je lui en voulais encore malgré sept années sans explications. Figure-toi qu'il voulait s'excuser d'avoir été un vrai connard... » Et m'dire que j'avais quand même compté pour lui. « J'ai rencontré Davi à une soirée et on a tout de suite accroché sexuellement. Évidemment que je me protège, préservatif et pilule en prime. Ouai, je n'ai pas envie de prendre le risque d'm'engrosser maintenant. » Et c'est valable pour toi Phin, j'espère que tu te protèges. Puis sans vraiment m'y attendre, tu me soulèves dans les airs passant mes cuisses autour de tes épaules et courant vers la mer. J'agrippe tes cheveux pour les tirer et tenter de te faire abandonner ta course. « Stoppe ! Stoppe ! Je n'ai pas mis de sou... » Trop tard. Tu me jettes à l'eau et j'me lève en passant une main dans mes cheveux pour les remettre en arrière. « tif. » Ben voilà, maintenant j'avais les mamelons qui pointaient, la chemise qui me plaquait sur la poitrine et mes seins a découvert. « Bah Quoi ? Depuis que j'suis ici, je me mets dans l'ambiance portugaise et genre, j'prends goût au nudisme koé. Si tu te poses la question là, vu comment tu m'regardes, j'ai gardé la culotte. » Maintenant, je peux passer à l'attaque, car je forme une grosse boule de sable mouillé et je te la balance en puissance dans la tronche. « BIEN FAIT ! J'espère que ça a bon goût l'sable ! » Hurlai-je en me mettant à courir loin, loin, loin.
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