You're back roomie... (Cassie)

Le simple fait d'avoir conscience du retour de Cassie enchantait Bambi. Et pour cause, avec tout ce qui était arrivé à l'italienne dernièrement, retrouver sa roomie préférée ne pouvait lui faire que du bien. D'ailleurs, après avoir réfléchi des jours, elle comptait bien lui proposer une colocation à la rentrée. Non pas par peur de ne pas réussir à payer son loyer, son appartement étant à elle... mais plutôt car elle avait besoin de la retrouver. Ces derniers temps, la jolie brune avait enchaîné les conneries, les imprudences, estimant n'avoir plus rien à perdre, tant et si bien qu'elle voulait mettre de côté tout cela, ainsi que les confréries pour se concentrer sur les choses comptant vraiment. Aussi, dès que le road trip le lui avait permis et que l'escale à Albufeira était enfin là, Bambi avait aussitôt donné rendez-vous à Cassie sur la plage, pour une journée entre fille. A marcher pieds nus sur la plage, vêtue d'un bikini et d'un paréo, cheveux au vent, un joli chapeau sur la tête, elle attendait avec impatience de retrouver sa blonde préférée...

@Cassie Von Liechtenstein

 j'avais été surprise, déçue peut-être même, de découvrir certaines choses qui s'étaient produites pendant mon absence. Les nouvelles et énième fiançailles d'Hadès, la rapidité folle avec laquelle Nate avait classé et archivé notre histoire pour s'amouracher de la première greluche venue, et puis Bambi... Bambi devenue non seulement mather mais également VP. Peut-être que je lui en voulais aussi un peu d'avoir abandonné la cabot house, ça aurait dû être elle la présidente succédant à Cece, pas cette pimpeche d'Arizona... Mais passé mon ressentiment premier, je devais avouer que ma roomie me manquait trop. Je lui laissais une chance de s'expliquer. Quelques sms plus tard, j'avais déjà un peu mieux compris le revirement de la demoiselle, même si elle avait encore beaucoup à me révéler. La belle était au road trip, et j'attendais avec impatience son escale portugaise. Rencard sur la plage avec l'ex cabot, je la repérais sur la plage, une vraie naïade. Je courus vers elle et lui sautais au coup, rancoeur effacée soudain en la retrouvant. Elle m'avait trop manquée pour que l'on se prenne la tête avec des histoires de confrérie. "Ma roomie ! " m'exclamai-je en la serrant contre moi. "Tu me le dis si je t'étouffe, mais je suis trop heureuse de te retrouver." Avouai-je.[Color=blue]

Plutôt que de lui dire qu'elle l'étouffait, Bambi éclata de rire au contraire, une fois sa roomie adorée entre ses bras. Ainsi, une multitude de souvenirs tous plus heureux les uns que les autres lui sautaient à la gorge, l'enchantant plus qu'ils ne l'attristaient. Avec roomie, c'était l'époque de sa plus belle histoire d'amour, la cabot house... tant de belles choses. Sa santé n'était pas encore si dégradée et elle n'avait pas l'impression d'être réduite au rang de poupée de cristal, prête à se briser d'un instant à l'autre. Sentiment aussi désagréable qu'insupportable à vivre au jour le jour. Mais au contraire étouffe-moi, comme ça je suis sûre que c'est réel ! pouffa-t-elle comme une adolescente sans la lâcher d'une semelle. Ah, Cassie lui avait manqué, aucun doute là dessus. Maintenant qu'elle se trouvait en face d'elle, l'italienne comptait bien rattraper le temps perdu. Bon... je commence par quoi ? Le désagréable ou ma proposition de colocation ? sifflota-t-elle en la regardant droit dans les yeux, un sourire mutin sur les lèvres.

@Cassie Von Liechtenstein

Bambi faisait partie de ces personnes qui m'avaient bien trop manqué pendant ma tournée, et c'est d'un câlin plutôt étouffant que je lui exprimais. Mon ex roomie en rigola. On aurait pu se croire à la cabot house, dans notre petite chambre, ou encore lors de notre virée en Égypte avec la confrérie. Tellement de souvenirs lors de cette superbement année toutes les deux chez les roses... Mais c'était du passé, Bambi était passée du côté obscur de la force, chez les verts, les mathers... Mais éclipsant cela de mon esprit, je me concentrais sur nos retrouvailles. Nous avions tant à nous dire. Bambi elle même hésitait : par où commençait ?  Elle parla de désagréable et de... "  Quoi ?  Proposion de colocation ? ??" Repris-je en la lâchant enfin, faisant quelques pas en arrière comme pour m'assurer que j'avais bien entendu. " Tu veux qu'on revive ensemble comme à la Cabot ?  Je te préviens par contre je viens pas habiter à la mather house." Hadès me tuerait... quoi que en fait ça serait bien fait pour lui. Pourquoi faudrait il que je préoccupe de lui quand lui de son côté il s'amusait avec ma soeur ? Je chassais cette pensée et me reconcentrais en fronçant les sourcils : " Attends t'as parlé de désagréable aussi ?" Et là, j'avais un mauvais pressentiment soudain.

Comme elle s'y attendait, sa proposition fit mouche. Heureusement, Cassie se concentra d'abord sur le fait de redevenir colocataires plutôt que sur les désagréments de l'existence actuelle de Bambi, chose qui lui arracha aussitôt un franc sourire, ne la quittant pas d'une semelle. Revoir sa roomie, c'est typiquement ce dont elle avait besoin. C'est exactement ça : que l'on revive ensemble comme à la Cabot, mais en mieux ! Je te rassure, je ne vis pas à la Mather House depuis la fin de mon bizutage. J'ai un grand loft sur Harbor Area et il est trop gigantesque pour moi toute seule... alors si ça te tente, je t'accueillerais avec tellement de plaisir ! s'exclama-t-elle en lui expliquant les quelques détails, prête à lui montrer des photos de l'appartement, présentes dans son téléphone, à tout moment. J'ai des photos pour te convaincre si tu veux ! reprit-elle de plus belle, avant qu'une petite moue ne vienne bientôt ourler ses lèvres. Il lui fallait également parler du négatif, elle le savait... Je t'ai parlé de mes soucis de santé... il se peut que je ne sois plus présente sur la liste des demandeurs de greffe. Pourquoi ? Je ne sais pas. Alors si on vit ensemble, je peux aller à tout moment à l'hôpital et il fallait que tu le saches...

@Cassie Von Liechtenstein

L'idée de revivre à nouveau avec Bambi éclipsa un instant tout le reste, même si je me permis malgré tout une petite réflexion taquine sur sa confrérie et le fait que je ne comptais absolument pas y loger. La demoiselle m'informa alors qu'elle n'y vivait pas, qu'elle possédait un loft, un très grand loft même, et que c'était ce logement qu'elle me proposait de partager avec elle. Et elle brandit son téléphone, prête à me faire une petite visite de l'endroit en photo. "Quand t'en auras marre de la médecine tu pourras te lancer dans l'immobilier…" rigolai-je avant d'ajouter : "Tu sais que même si tu vivais dans une caravane je signerais pour revivre avec toi ?" C'était pas pour le confort, le luxe, la taille ou la déco des lieux que j'allais accepter, car j'allais accepter c'était certain. C'était juste pour elle, Bambi, pour retrouver ma roomie, notre complicité, pouvoir de nouveau passer d'innombrables soirées ensemble à papoter. "T'as pas vraiment besoin de me convaincre, je suis déjà toute convaincue, mais vas y je suis curieuse montre moi…" Quant à ses problèmes de santé, le visage de mon amie m'indiqua directement que je n'allais pas aimer ce qui allait suivre. En effet, je fronçais les sourcils en m'énervant direct : "Non mais comment ça tu n'es plus présente sur la liste ? C'est quoi ces incapables ? C'est forcément une erreur…" Il lui fallait ses poumons tout neufs à ma roomie ! "Je… Je suis désolée Bambi…" soufflai-je en m'adoucissant un peu, ma main venant attraper la sienne. "Je sais que tu attendais beaucoup de cette greffe… Ca va surement s'arranger, ils vont forcément réaliser qu'il y a eu un bug avec les registres..."

Tandis que Bambi faisait défiler les photos de son beau loft sur son smartphone, afin que Cassie ait une vue d'ensemble de ce dernier, elle éclata de rire au commentaire de la jolie blonde. L'immobilier, tu crois ? Hmm... je ne crois pas que je pourrais réussir à vendre tes taudis, pas mon genre tout ça, je suis trop franche et transparente ! plaisanta-t-elle en haussant les épaules, avant qu'un sourire sublime ne vienne étirer ses lèvres délicatement maquillées. Sa roomie acceptait à nouveau une colocation, et il n'en fallut pas davantage pour que ce soit au tour de l'italienne de l'étouffer à moitié en la serrant dans ses bras. Si tu savais combien tu me fais plaisiiiiir !! s'exclama-t-elle d'une voix cristalline, osant à peine y croire. Finie, la solitude ! Alors il y a trois chambres, ce qui nous laisse une chambre d'amis, et celle que je pensais te proposer est tellement immense avec une pièce prévue pour le dressing... placards déjà installés et tout et tout ! Parking privé dans la résidence, la salle de bain comporte une baignoire balnéo... commença-t-elle à énoncer tous les avantages de son appartement et des alentours, ne donnant que de l'eau au moulin de Cassie, qui avait d'ors et déjà accepté. La légèreté de la discussion aurait très bien pu continuer que cela ne l'aurait pas dérangée... mais l'honnêteté faisant partie de son tempérament, comme elle l'avait dit précédemment, Bambi soupira aux questions de sa roomie préférée. Incapables, oui... je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je crois que je suis juste... fatiguée de tout ça. De me battre contre des moulins à vent...

@Cassie Von Liechtenstein

Puisque Bambi se lançait dans une visite photographique de son loft, je lui suggérai avec humour une reconversion dans l'immobilier, une idée qui l'amusa. "J'avoue qu'il faut savoir baratiner pour être efficace et faire des profits dans ce milieu là." Fallait être un peu requin et Bambi était bien trop honnête pour cela. "Pas grave de toute façon je sais que tu réussiras à devenir un médecin hors pair." Son domaine d'étude. Je finis par accepter sa proposition de coloc, sans avoir besoin de réfléchir beaucoup. J'avais tellement de bons souvenirs de l'époque où nous étions roomies à la Cabot, des souvenirs qu'il me plairait de revivre à nouveau, dans son logement actuel, que forcément j'acceptais sans hésiter, terminant directement dans les bras de mon amie qui me serra contre elle avec enthousiasme. "C'est toi qui me fait plaisir en me proposant cela Bambi." répondis-je à mon amie alors qu'elle continuait son descriptif de son chez elle, mon futur chez moi également. Du grand confort, du luxe, des équipements, et même une baignoire balnéo pour décompresser quand les cours nous feront péter un plomb. J'avoue que même si j'avais affirmé bien vouloir cohabiter dans une caravane avec elle, toute cette description me correspondait quand même plus. "J'adore, j'ai déjà hâte d'y être." soufflai-je en sautillant sur place, comme une enfant gagnée par l'impatience. Mais les bonnes choses ont toutes une fin et il nous fallait donc aborder un sujet plus délicat : la santé de l'italienne. Ma main se glissa dans la sienne en lisant le désarroi sur son visage et en entendant son soupir. "Je suis là Bambi. Pas juste pour squatter une de tes chambres hein…" ajoutai-je avec humour pour tenter de lui faire retrouver un petit sourire malgré le sérieux de notre discussion. "Je suis là pour toi. T'es mon amie. On retournera ensemble t'inscrire, je pourrais élever la voix sur les toubibs si il le faut pour qu'ils te remettent sur cette liste. On pourrait même embaucher un avocat si il faut. Tu te battras pas seule contre eux."

Cassie l'amusait et bon dieu que cela faisait du bien. Elles causaient immobilier, normal puisque Bambi venait de proposer à sa roomie d'être à nouveau colocataires. Oh t'es trop mignonne... toi tu seras la plus grande philosophe du monde ! Tu vas être la voix de la raison de l'appart', m'est avis... rit-elle doucement même si l'italienne pensait chaque mot qu'elle énonçait. La jolie blonde restait brillante et ça, elle l'avait toujours pensé. C'est vrai ? Moi aussi j'ai vraiment hâte d'y être... je me sentais super seule dans mon grand appart', et maintenant ça va être le top ! Bon il y a ma chienne, Missy, mais tu verras elle est adorable ! expliqua-t-elle alors qu'un sourire attendri ourla bientôt ses lèvres, tandis qu'elle serrait la main de Cassie, qui venait de la glisser dans la sienne. Ce geste lui faisait un bien fou, et cela se sentait. Je sais... justement je suis tellement heureuse de retrouver ma roomie ! Tu m'as tellement manqué... outre notre colocation, on est restée proches malgré l'éloignement... mais tu m'aiderais à embaucher un avocat, tu te battrais avec moi ?

@Cassie Von Liechtenstein

L'idée de partager de nouveau un logement avec mon amie suffisait à me donner un large sourire. J'étais enthousiaste et j'avais presque hâte que les vacances se terminent pour qu'on commence officiellement notre coloc. "On lancera Missy sur les guignols qui essayeront de nous chercher des noises chez nous... " Rigolai-je en en imaginant la scène. Mais bien sûr, l'instant d'après et avec les révélations concernant son état de santé, mon euphorie passa un peu. Inquiète pour mon amie et en colère contre les incompétents qui l'avaient ôtée des listes, je restais néanmoins optimiste et confiante. Hors de question de baisser les bras. On allait se battre et je ne laisserais pas mon amie seule. Je lui assurai aussitôt : "bien sur que je vais t'aider. J'en connais des très doués. De vrais requins. Des terreurs des barreaux. T'auras tes poumons neufs ma bichette. " Je la serrai contre moi, ravalant mes craintes malgré ma peur de la perdre. Toujours omniprésente. Je repris sur une note plus positive : "allez raconte moi, comment ça va le ranch ? Tu montes toujours? " parlons de ses chevaux, de tout autre chose pour éviter qu'elle ne ressasse tous ses soucis de santé

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