Mon nom ne vous dit sans doute rien, mais je fais partie de la très noble maison des Mikhaïlovitch. Une grande famille aristocratique de Russie. J’ai vu le jour à Saint-Pétersbourg dans le manoir de mes ancêtres. Ma mère était une Anglaise et mon père était un pur Russe. Mes cinq premières années je l’ai est vécut en Russie, puis pour des raisons personnelles mon père à décider de vivre en Angleterre avec ma mère. Par la suite, j’ai eu un frère et une petite sœur. Cela ne nous empêchait pas de retourner en Russie chaque hiver pour les fêtes de noël. J’ai fait des études littéraires à l’université d’oxford et je suis retourné vivre pendant un an en Russie dans le manoir familiale. On peut dire que ma vie a été libre jusqu’à présent, mais il y a certaine règle qu’il faut respecter quand on est un aristocrate. Désormais, cela fait six mois que je suis professeur de russe à Harvard. Une chance pour moi de remplacer un vieux croulant partie à la retraite.
Remember
L'air sentait la neige. Je ne peux pas vous expliquer cette odeur, elle est si particulière. Chaque hiver, alors que je foulais à nouveau mon sol natal je ressentais cette paix intérieure qui m'était si apaisante. Une voiture m'attendait avec mon futur chauffeur. Je venais d'obtenir ma licence à l'université d'Oxord et j'en étais très fier. Avant de commencer à travailler j'avais décidé de me prendre une année sabbatique en Russie. Retour aux sources comme on dit. C'était important pour moi de faire une pause et de prendre le temps de réfléchir à ce que je voulais faire par la suite. Enseigner était ma première option, mais je pouvais toujours changer. Avec ma famille j'avais toujours plusieurs options. J'étais aristocrate de naissance, mais ça je le gardais pour moi. Un tantinet prétentieux, je savais faire usage de mon titre quand cela m'était profitable.
A présent, la voiture se garait devant le manoir des Mikhaïlovitch. Un domestique se chargeait déjà de mes affaires, alors que je venais de sortir de la voiture. Seule ma grand-mère était présente, le reste de la famille devait être occupé ailleurs. Elle avait tout d'une femme importante, toujours bien habillée, une forte présence, mais surtout elle avait cette douceur qui pétillait dans ses yeux. Cette douceur qu'elle réservait exclusivement à ceux qu'elle chérissait. Elle m'avait soutenu dans mes choix, alors que mon grand-père avait prévu d'autre plan, elle m'avait donné la force de ne jamais abandonner. Je prenais ma grand-mère dans mes bras avec précaution comme si c'était une chose fragile.
Un peu plus tard ..Enfilant un costume tout neuf je me préparais à rejoindre toute la famille y compris les amis. Par ami j'entendais les relations professionnelles, mais aussi ceux qui faisaient partie de la famille. Mes cousins et mes cousines attendaient en bas. Paradant dans leur plus beau atout. Pendant la révolution les nobles avaient été pourchassés. Leurs biens et leur titre voler ou enterrer. Peu après la révolution on disait que la noblesse s'était éteinte. Hors tout cela était faux. Nos vieille coutume avait continué de prospérer dans l'ombre quoi que légèrement modifié avec le temps. A l'heure d'aujourd'hui, même si nos titres n'étaient pas forcément reconnus, nous faisions partie des plus grands dans le monde de la Russie. Politicien, ballerine, chef d'orchestre, banquier etc..
Cette foule étincelante m'attendait en bas. Mes grands-parents avaient organisés cette fête en l'honneur de mon retour et mon grand-père comptait certainement me faire changer d'avis en me donnant accès à de nouvelles relations professionnel. Ainsi, avec un sourire mélancolique et une lourde responsabilité je m'apprêtais à les rejoindre, car oui, aujourd'hui j'étais l'un des héritiers les plus convoités des Mikhaïlovitch.