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{ arrête de squatter mon inconscient, t’es chiant }
crédit/ tumblr ✰ w/@"pluson"
dans d’autres circonstances, ce lieu me calmerait sûrement. mais là, j’ai l’intime conviction que je ne suis plus la bienvenue. que je ne suis plus qu’une étrangère.. j’ai même l’impression que les lames du plancher veulent m’absorber. je ne me sens pas bien. ma gorge se noue alors que je laisse mes doigts glisser sur les contours de ton visage. j’ai envie de pleurer, de t’embrasser, de t’enlacer. je veux tout et son contraire. « tu m’aimes plus que ta propre vie ? » te demandai-je, histoire de te perturber ou te faire buger. est-ce que tu mens même dans les rêves ? je rage intérieurement. je tente par tous les moyens de combattre cette attraction que j’ai pour toi, en vain. une colère infinie s’empare de moi, j’attrape alors ma boule à neige et je l’envoie quasiment sur toi, pour te détruire et que ton fantôme me quitte enfin. loupé. je suis sûre que je l’ai fait exprès. j’ai envie de te garder, de continuer de penser à toi et de me faire souffrir encore un peu plus longtemps. fuyant sur la terrasse, je contemple les nuages qui m'entourent. un arc-en-ciel jaillit subitement dans ce ciel encombré. puis, ta présence attire mon attention. « c’est faux. une force supérieure m’en empêche et te ramène toujours » mes yeux se posent ensuite sur la boule à neige que tu places entre nous. ptin, c’est la même que je viens d’exploser en mille morceaux « d’où tu sors ça ? tu les cultives ou quoi ? » te demandai-je avant de soupirer. je m’en fous de la réponse en fait. « par contre, si je me tue, alors tu disparaîtras sûrement.. » tellement logique. si plus de louison, plus de pluton dans sa tête. grimpant par la suite sur la rambarde, je déploie mes bras autour de moi pour jouer à l’équilibriste. sur mon chemin, je fous un coup de pied dans le présent que j’ai pu t’offrir et ce dernier entame une chute interminable vers le sol que l’on ne discerne même pas d’ici. « le problème, c’est que j’suis invincible.. » un dernier coup d’oeil vers toi et je m’élance dans le vide. mon corps chute quelques secondes et remonte tout à coup pour se hisser au niveau de la cabane. face à toi, je stagne à ta hauteur en déployant mes ailes de papillons « on ne peut pas nier l’évidence chéri.. viens.. » cette sensation est divine. je domine le monde. en regardant au-dessous de mes petons, j’aperçois des tas de toits de tuiles bleues. « c'est toi l'élu, dépêche toi » lançai-je en te tendant ma main. c'est l’heure de s’unir dans notre déguisement de télétubbies tu sais.. y a tous nos amis de walt disney qui nous attendent en bas. « c’est cendrillon qui nous prête son château en plus.. » je capitule. j'arrête de te résister.
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