the girl next door ๑ SKYLER

Vous croyez au coup de foudre ? Quand une personne totalement inconnue devient, en une fraction de seconde, indispensable à votre vie ? Comme si, en un regard, vous saviez que cette personne allait rester à vos côtés pour toujours. Que vous n’avez pas besoin de lui parler, vous avez l’impression de déjà tout savoir d’elle. Bah clairement, c’est ce qu’il c’était passé avec Skyler. Cette petite meuf cool qui t’avait soigné ton pied, à l’hôpital, faisait désormais partie de ta vie et tu t’demandes comment la vie avait fait pour ne pas la mettre sur ton chemin avant.
C’est toute excitée que tu t’retrouves devant la porte de la chambre de la demoiselle, à tambouriner comme si ta vie en dépendait. Elle était arrivée au Portugal hier, ça faisait bien trop longtemps que tu l’avais pas vu et t’avais vraiment hâte d’entendre le récit de son voyage. Et d’en savoir plus sur le gars qui avait vu ses plus jolis dessous, ouuuuh. Skyleeeeer, ouvreeee. cris-tu la bouche collée à la porte, tapant des mains de plus en plus vite. C’est deux portes plus loin que le joli visage bronzé de ton amie apparait. Les yeux grands ouverts, la bouche ouverte, tes mains qui se figent dans leur élan. Oops.. ? ris-tu en te précipitant dans la chambre de ton amie, la poussant à l’intérieur et en refermant la porte derrière toi. Tu t’étais plantée de numéro, nom d’un chien ! Adossée à la porte, tu dévisages ta pine-co et ouvre grands les bras, un sourire éclaboussant sur les lèvres. Viens lààààààà beautéééé !

La calme avant la tempête. Ce dicton n'avait jamais été aussi véridique qu'en ce jour pour moi. Parce que oui, la personne qui faisait un ravage dans les couloirs n'était autre que cette petite boule d'énergie qui partageait ma vie depuis peu de temps. Jaz. Un véritable trésor cette fille. Je lui avais soignée le pied et j'avais complètement craquée sur son caractère enfantin. C'était une bénédiction. Alors oui, j'avais sortie ma tête par la porte de ma chambre pour regarder en direction de ce vacarme, en direction de mon bébé qui criait mon prénom. Et je ne pouvais pas m'empêcher de rire quand elle se rendait compte de son erreur. Elle était folle, exactement comme moi. Putain, on était pareille en fait. Valait mieux pas nous laisser seule trop longtemps. Mais bon, dommage qu'on avait pas de gardien pour le moment. Elle venait vers moi, me poussait à l'intérieur et finissait par ouvrir grand ses bras. Oh mon dieu que je l'aimais celle-là. bébéééé chouuuuux. Je sautillais dans sa direction comme un cabri saute sur la plaine. C'était hilarant à imaginer. C'était magnifique à voir aussi sans doute. Je la gardais dans mes bras, me déplaçant avec elle jusqu'au lit. La regardant, un regard de braise sur le visage. T'es prête à faire des galipettes et à péter le sommier sous notre poids et nos sauts de déesses humaines ? Une proposition des plus alléchantes. Comme toujours.

Ça aurait pu mal tourner, en un quart de seconde. Comme le jour où tu as fait tomber le cheesecake pour l’anniversaire de Thomas (et le tient, soit dit en passant). Un quart de seconde, c’est peut-être le temps qu’il aurait fallu pour que la porte sur laquelle tu tambourinais s’ouvre et qu’une nana te jette un regard noir et ne t’insultes avec son haleine matinale. Mais heureusement, nom d’un chien, t’étais sauvée et dans les bras de ta princesse d’amouuuur. bébéééé chouuuuux. Et en un quart de seconde, vous êtes affalées sur le lit. T'es prête à faire des galipettes et à péter le sommier sous notre poids et nos sauts de déesses humaines ? Tu te redresses sur tes coudes et regardes la chambre de Skyler, sifflant en découvrant la beauté du truc. Eh beeeeh ! dis-tu toute ébahie. On va le péter ton sommier mais, whaaaat, regarde ta chambre ! Ils ont surclassés les équipes du roadtrip en Europe ou quoi ? Ta chambre n’avait rien à voir avec la sienne. Un peu plus et tu regrettais de pas t’être inscrite ou était-ce seulement dû à un coup de chance ? M’ouaaais, chanceuse ! Tu dors toute seule là dedans ? lui demandes-tu en t’affalant de nouveau dans le lit king size et attrapant tous les coussins que tu serras contre toi. Non parce que j’en connais une qui serait intéressée…. Imagine un peu comment on pourrait s’la péter là dedans. On commanderait plein de croissants, de pains au chocolats, de pancakes… bref de quoi bien entretenir notre summer body ! ris-tu en attrapant et en portant à ton oreille le téléphone posé sur la petite table de chevet. Bonjouuuur, du champagne et des fraises s’il vous plaaait. fais-tu mine de commander avant de te mettre à genoux et regarder ton amie, reposant le téléphone à sa place. Surexcitée, t'étais surexcitée.

Un vrai rayon de soleil. Tellement que j'en prenais un coup de soleil sur le coup. C'était comme ça, mon amoureuse était là, dans ma chambre puis ça allait y aller aujourd'hui. Je comptais bien profiter d'elle pour une fois. Nous n'avions pas assez profiter depuis le début du summer camp à cause du road trip auquel je participais et pas elle. C'était vraiment nul qu'elle ne soit pas avec moi, mais je me devais de l'accepter. Ah mais je sais pas, pourquoi ? La tienne ressemble à un enclos à cabrit ? Je rigolais, j'étais obligée. Je la regardais commencer à faire la folle et ça me faisait sourire. Elle me rendait heureuse en fait. J'adorais son énergie. Elle était toujours positive. Elle était toujours pleine de vie. Ouais, je dors seule dans le grand lit puis quand vient le soir et la pénombre, mon room-mate Lauri dort dans le canapé lit là-bas. C'est ça de faire venir son meilleur pote au sc. Faut l'assumer maintenant. Je soufflais agacer, avant de sourire. J'adorais Lauri, c'était mon pote gay. Même s'il ne l'était absolument pas. Mais bon, je l'avais entièrement émasculée à ce niveau précis. Et là, c'était le drame. Je ne m'arrêtais plus d'avoir des étoiles dans les yeux à chaque mots qu'elle prononçait. Le pire dans tout ça, c'était les rires sincères qu'elle me volait. Je ne pouvais plus m'arrêter. Jusqu'à ce qu'elle se mette à genoux devant moi sur les draps blancs miraculés. Jaz… Je prenais une pause, comme si j'allais refuser toutes ses idées, comme si elle était dans le flou total. J'adorais faire ça aux autres. Comment est-ce que tu peux seulement penser aux pancakes, aux champagnes et aux fraises ? ON EST AU SUMMER CAMP, commande ce que tu rêves d'avoir bébé, faut profiter à mort ! Et là, c'était la fin, je sautais sur le lit pour finir coucher comme une patate sur le sol. On est les reines du monde, et on le vaut bien. Alors fais-nous monter du chaaaaampagne. Que la fête commence.

Ah mais je sais pas, pourquoi ? La tienne ressemble à un enclos à cabrit ? Ils avaient du se planter en te donnant ta clé, faut croire. T’avais eu la chambre de bonne, c’était pas possible autrement. Non, en vrai, t’avais pas à te plaindre de ta p’tite chambre mais c’était loin d’être aussi luxueux qu’ici. Non, mais moi j’ai pas un lit king size, j’ai deux p’tits lits collés ! minaudes-tu en baissant la tête. Et c’était pas spécialement pratique quand il s’agissait de ramener un gars, pour une after endiablé. Pas que ça arrive souvent, mais vieux fallait être prévoyante. Ouais, je dors seule dans le grand lit puis quand vient le soir et la pénombre, mon room-mate Lauri dort dans le canapé lit là-bas. C'est ça de faire venir son meilleur pote au sc. Faut l'assumer maintenant. Tes yeux qui s’arrondissent de nouveaux, grands et brillants comme deux jolies billes. Ah parce que y’a un canapé lit aussi ?! Bon sang, j’rêve de voir la salle de bain ! ris-tu avant d’attraper le téléphone et jouer à la p’tite meuf cool qui fait tomber les billets verts en commandant tout et n’importe quoi au room service. Jaz… Tu hoches la tête. Hmm ? T’attends la suite. Elle est belle, ta Skyler. T’es chanceuse, elle fait partie d’ta vie. Comment tu faisais, avant ? Comment est-ce que tu peux seulement penser aux pancakes, aux champagnes et aux fraises ? ON EST AU SUMMER CAMP, commande ce que tu rêves d'avoir bébé, faut profiter à mort ! Tu la regarde, tellement amusée, se mettre à sauter sur le lit et s’étaler sur le beau sol de moquette de la chambre. Tu te penches au dessus d’elle, les yeux pétillants de malice. T’es folle, tu sais ça ? Ce à quoi elle répond simplement : On est les reines du monde, et on le vaut bien. Alors fais-nous monter du chaaaaampagne. Tu lèves les bras, les agites dans tous les sens. WOOOOW, Champaaaaagne ! Tu sautes à nouveau sur le lit, attrapes de nouveau le téléphone et appelle le room service, pour de vrai cette fois-ci. Oui bonjouuuur. On voudrait deux délicieuses bouteilles de champagnes, vos plus belles fraises et… vous avez des gogos danceurs ? …. Oh, alors juste le champagne et les fraises, ça ira ! Merciiii. Et tu raccroches, explose de rire et rejoint Skyler sur le sol pour contempler le plafond. Tu sais que deux bouteilles de champagne c’est beaucoup ? J’vais être pétée bien avant d’avoir fini la première ! te confies-tu avant de te tourner sur le ventre et poser ta tête contre tes bras. Alors racontes-moi tout, c’était comment ces deux semaines ?

Jaz était complètement folle quand on ne la connaissais qu'extérieurement. Certains pourraient penser que c'est une gamine sans cervelles, mais pour moi, elle représentait une joie de vivre que je n'avais pour le moment pas atteinte réellement. Elle était toujours avec une folie que j'admirais. Elle était impressionnante en fait. Et j'aimais particulièrement ça chez elle. Surtout le fait que j'étais incroyablement calme à son contraire. La salle de bain est une merveille, tu peux aller voir si tu veux après ta commande. Ouais non mais c'est bon quoi, il fallait bien qu'on s'amuse entre filles, et surtout qu'on profite de la vie comme d'un canapé-lit. Alors autant faire monter du champagne, le boire et s'amuser comme les filles les plus sexy du monde que nous étions. Alors ouais, je l'écoutais commander tout ce petit monde de saveur qu'elle voulait tant, tandis que j'étais couchée sur le sol à contempler le plafond. J'écoutais sa voix paisiblement avant qu'elle ne finisse par me rejoindre. Oh ben tu sais, je pourrais les finir pour toi, j'ai un grand besoin d'alcool en ce moment. Je voulais oublier certaines choses. Comme certaines personnes. Je voulais oublier pas mal de souvenir, mais je savais pertinemment que ça ne se ferait jamais. De toute façon, il n'y a aucun mal à être pétée de temps à autre. Aucun mal. Je lui disais ça pour la rassurer, mais aussi par conviction. C'était fort en émotion si tu veux tout savoir, je crois que sentimentalement parlant, je suis à jeter à la poubelle. Littéralement. J'appréciais trop d'hommes. Je voyais trop d'hommes. J'avais envie de trop d'hommes. Même si certaines pulsions c'était atténuée depuis que je discutais avec lui. Je ne me l'avouerais jamais, mais ce mec tinder prenait une place dans ma vie assez importante sans même que je le connaisse. Je vaux rien, je suis merdique… Ça craint. Plus que je ne pouvais l'imaginer.

La salle de bain est une merveille, tu peux aller voir si tu veux après ta commande. T’y manquerais pas, même si tu savais déjà que ça te donnerait encore plus envie de squatter cette merveilleuse chambre et ne plus jamais remettre pieds dans la tienne – si ce n’est que pour aller chercher tes valises et les amener ici. J’imagine déjà une baignoire d’une taille gargantuesque, meuf ! Des jets d’eau partout, un vrai petit spa. Un miroir qui s’allume, des enceintes sous la douche. Nooon, je n’irais pas dans cette salle de bain. Sinon j’partirais jamais d’ici ! plaisantes-tu avant de commander tout un tas de choses à la réception. Ca faisait du bien de se sentir riche, de se sentir particulière. Pas que tu manquais d’argent, avec le gain au loto de tes parents, mais t’étais pas du genre à l’étaler, à en profiter. Non, tu vivais simplement, t’aimais ça plus que tout au monde. La simplicité. Oh ben tu sais, je pourrais les finir pour toi, j'ai un grand besoin d'alcool en ce moment. Tu tournes la tête, allongée sur cette belle moquette, pour regarder ton amie de tes grands yeux pétillants. De toute façon, il n'y a aucun mal à être pétée de temps à autre. Absolument pas, chef ! Et puis être pétée au champagne, c’était quand même grandiose ! Mieux que la vodka, les bières dégueulasses et que sais-je d’autres encore. La dernière fois que j’ai été pétée, j’ai envoyé des textos chelou à de parfaits inconnus. Un gars, Pluton qu’il s’appelle, m’a tenu la conversation toute la soirée. Le lendemain, j’me souvenais d’absolument tout, j’ai tout relu. J’me suis jurée qu’il fallait que j’arrête de boire. Où qu’on me retire mon téléphone ! Dans les deux cas, c’était chose compliqué. Tu t’passerais jamais de délicieux cocktails et encore moins de ton téléphone ! Assez parlé de toi, le séjour de Skyler t’intéressait tellement que tu ne pouvais t’empêcher de lui demander des détails. C'était fort en émotion si tu veux tout savoir, je crois que sentimentalement parlant, je suis à jeter à la poubelle. Littéralement. Whaaat ? Tu t’attendais pas à ça. Tu t’attendais à « Brighton c’est joli, la France c’est joli, on a bien vu, c’était rigolo.. » mais pas à une complainte sentimentale. Quoi ? Ouais, t’as peut-être pas bien compris. Tu te redresses sur tes genoux, t’approches de Skyler et penche ta tête au dessus de la sienne. Je vaux rien, je suis merdique… Ça craint. Oh, nom d’un chien. Tu poses tes lèvres sur sa joue, gentil bisou d’amour réconfortant. Eh, je t’interdit de dire que tu vaux rien bichette, ok ? dis-tu en pointant ton index vers elle comme à un enfant qu’on réprimandait. Il s’est passé quelque chose ? Pourquoi tu m’as pas appelé pour qu’on en discute ? Non parce qu’entre meufs paumées sentimentalement, t’aurais surement pu l’aider. Mal, mais l’aider quand même.

Ma copine, mes emmerdes. Nous rigolions énormément entre nous, et j'aimais son côté fofolle. Alors ouais, quand elle me parlait de ses messages envoyés, je ne pouvais m'empêcher de mettre ma main sur mes yeux par déconcertation et de rire à pleine gorge. C'étai drôle, il fallait l'avouer. N'empêche, elle était trop mignonne quand elle le voulait. J'aurais été un mec que je l'aurais prise dans mon lit et épousé le lendemain matin. Mais bon, ils ne savaient pas ce qu'ils perdaient ces abrutis. Si tu veux, tu peux me laisser ton téléphone, je vais te créer une vraie relation avec ce pluton sortit de nulle part, mdr. Je rigolais, mais en même temps, elle méritait d'avoir le mec parfait pour elle. Elle méritait d'être heureuse cette fille-là. Sinon, tu peux aussi couper ton forfait définitivement, et on s'enverrait des messages à travers une cheminée magique, t'en dis quoi ? J'étais en plein rêve. Ou en plein délire total. Mais franchement, ça serait cool d'avoir une cheminée magique qui livre les messages quand on y met une feuille dedans. Jésus, comme dans Harry Potter au pire, ça fait téléphone portable, à la limite du FaceTime par le feu. Pourtant, malgré toute cette bonne humeur, je trouvais le moyen de me plaindre de mes relations amoureuses. Je tournais ma tête vers elle, un sourire assez déçu sur les lèvres. Je l'écoutais parler, mais je m'auto-avouais que de ne pas l'avoir appelée avait été une erreur, elle m'aurait remontée le moral depuis bien longtemps. Quoi que… Je n'aimais pas parler de me vie au téléphone, et ce même avec mon amoureuse comme Jaz. Je sais pas pourquoi je n'ai pas composée ton numéro, sans doute parce que je me trouvais trop nulle sur certains trucs. Je n'arrêtais pas de la regarder, et je rentrais dans cette spirale. J'ai rencontrée un mec sur tinder, il est parfait. Mais vraiment parfait, sauf qu'il n'est pas venu au SC, et que je me tâte à rentrer plus tôt pour lui. J'ai eu un rendez-vous avec un autre mec, et j'ai passé un après-midi à boire des verres avec un gars que je connaissais d'avant. Nolan. Je sais pas si tu le connais. Il est adorable. Trop adorable pour moi. Je lui parlais des garçons comme si il n'y avait que ça qui me perturbait, mais c'était faux. Tout me perturbait. Ma manière d'agir, mes envies de faire la merde dans ma vie. Les rencontres en veux-tu en voilà. J'étais chiante. Affreusement chiante avec moi-même. Mais bon, si tu veux mon avis, ils sont tout les trois trop bien pour moi. Et là, la sonnette de la chambre retentissait. La commande venait d'arriver. Mauvais timing pour certain. Incroyablement bon timing pour moi.

Si tu veux, tu peux me laisser ton téléphone, je vais te créer une vraie relation avec ce pluton sortit de nulle part, mdr. Tu ris fort, trop fort. Tu savais rien d’ce gars, tu sais même si c’était un vrai gars ? Et puis, qui s’appelle Pluton en vrai, à part une planète désinhibée de son rang ? Non, vraiment, tu ris. Sinon, tu peux aussi couper ton forfait définitivement, et on s'enverrait des messages à travers une cheminée magique, t'en dis quoi ? Tu fais mine de réfléchir un instant entre les deux propositions, dilemme cornélien. J’en dit que t’as trop regardé Harry Potter, Skyler ! pouffes-tu en fixant le plafond d’un blanc immaculé. Pourtant, ça pourrait être tellement chouette, tellement cool, tellement canon. Peut-être que tu devrais y réfléchir sérieusement, à lâcher ton téléphone. Une seconde suffit à décider que non, ton téléphone c’était toute ta vie et que jamais tu ne le lâcherais. D’ailleurs, c’est via son téléphone que Sky aurait dû t’appeler quand ça n’allait pas fort. Je sais pas pourquoi je n'ai pas composée ton numéro, sans doute parce que je me trouvais trop nulle sur certains trucs. Tu lèves les yeux au ciel. Skyler était sans doute la femme la plus géniale qu’il t’ai été donné de rencontrer. Nul était loin d’être un mot qui la caractérisait. Oh ça oui. Et puis elle te raconte ces déboires avec trois gars. Tu hausses les épaules quand elle évoque un certain Nolan. Y’en a tellement des Nolan, tu sais. Mais dis donc, t’as un vrai harem autour de toi ! Estime moi heureuse, chaton. Sérieux, toi t’avais pas eu de vrai rendez vous depuis.. omg, bien trop longtemps. Et pour la grande romantique que tu étais, ça te manquait atrocement. Mais bon, si tu veux mon avis, ils sont tout les trois trop bien pour moi. Tu fais les gros yeux, t’apprête à lui répondre quand ça tape à la porte. Mais t’es folle ! Crois moi, on en a pas terminé là ! lui réponds-tu d’un faux air menaçant, avec ton index posé sur son adorable nez. Et tu t’lèves et court pour aller ouvrir la porte. Bonjouuuur. dis-tu au serveur en prenant une pose bien trop aguichante dans l’ouverture de la porte, un ravissant sourire aux lèvres. Eh, merci pour le champagne et les fraises ! dis-tu en attrapant le petit plateau qu’il tenait à une main. Tu déposes rapidement un smack sur sa joue et referme la porte, laissant un serveur hébété de l’autre côté. Nom d’un chien, Sky. Il était canooon ! dis-tu en te rapprochant de ton amie avec le doux breuvage sur le plateau d’argent. CHAMPAAAAAAAAAGNE ! dis-tu en levant une bouteille en l’air !

Harry Potter, c'était la vie. Ma vie tout du moins. Alors je refusais de ne pas voir le côté magique de tout ça, c'était trop important à mes yeux. La vie ne se résumait pas qu'à de la merde en boîte qu'on mange encore et encore. La vie c'était un trop plein de petites choses magiques. C'est mal de trop regarder Harry Potter ? Une mine de petit chat, le discours changeait rapidement vers quelque chose de plus sombre et de moins magique pour le coup. Je n'en revenais pas d'autant me maltraiter comme ça. Je disais que j'étais nulle, que je ne valais pas les mecs qui me courraient derrière. Mais en vrai, elle avait peut-être raison. Elle avait toujours raison Jaz sur certaine chose. Ah ouais, tu en connais beaucoup toi des Nolan ? Son nom de famille me semble que c'est Watts ? Je sais pas. Il est trop canon façons. Le petit brun de l'hôtel en Angleterre. Il faisait battre mes cils quand je le voyais. Il était si timide en plus, c'était chou. Parfois je me demandais même s'il se rendait compte d'à quel point il a du charme so ravageur. Allez vas ouvrir ma morue salée ! Son doigt contre mon nez, je savais bien qu'éviter le sujet ne durerait qu'un temps. Lorsqu'elle revenait avec le plateau, je m'asseyais en tailleur, sortant de cette position couché comme une larve que j'arborais depuis quelques minutes maintenant. Canon comme l'acteur de Tony Stark alias Iron Man ? Question purement et simplement importante. J'avais besoin de comparer la beauté, et Tony était le summum du mont Everest. Je souriais d'ailleurs. Enfin me direz-vous. Mais je souriais à ma meilleure amie, qui soulevait l'alcool bulleux comme une coupe de championnat. Je tapais dans mes mains comme pour faire un rythme tout en criant. CHAAAAAAAAAAAAAAAAMPAGNE. Nous étions deux folles, et c'est pour cela qu'on marchait aussi bien ensemble. Me levant cette fois, j'allais à côté d'elle pour saisir les deux coupes pour boire ce délicieux breuvage. La fête devait commencée. Que l'alcool coule à flot mon amie, et qu'on soit soûle jusqu'au lendemain matin. Une promesse d'alcoolique, ou de pirate. J'étais la fille à Jack Sparrow façon, ce n'était pas un secret.