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(Antonio) . Betrayed

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Betrayed
@Antonio Munoz  & Amélia

« N'oublie pas de tomber amoureuse de toi-même d'abord. »
Les premiers jours du Summer Camp s’étaient passés sans encombre pour Amélia. Se remettant gentiment du décalage horaire, elle essayait de profiter au maximum du temps libre qu’ils avaient. Et, comme elle ne connaissait pas Brighton, elle visitait une partie de la ville chaque jour, ne manquant pas de passer du temps avec quelques amis et membres de son équipe également. Elle avait hâte qu’ils passent leur première épreuve, surtout qu’ils n’étaient au courant de rien pour ce qui était de la suite des évènements. Occupée à poster quelques photos sur les réseaux sociaux, elle tomba sur le profil d’Antonio et décida d’y naviguer. Elle fit défiler plusieurs images puis commentaires avant de tomber sur des clichés de lui et une jeune femme qui, elle devait l’avouer, était très jolie. Visiblement, elle s’appelait Savannah et ils avaient l’air proches. Amélia ignorait pourquoi mais son cœur se serra alors même que la moutarde lui montait au nez. Deux émotions contradictoires mais qui commençaient à l’envahir : la colère mêlée à de la douleur. Pourtant, rien n’était officiel entre eux et ça ne l’avait jamais été. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher d’être jalouse de cette fille. En colère, elle décida de se rafraîchir les idées et rien de mieux qu’une petite baignade. Une fois en bikini, elle enfila une robe légère, mit ses sandales puis prit son sac de plage avant de quitter sa chambre d’hôtel. La plage de Brighton n’était pas située bien loin et quand elle y arriva, elle déposa ses affaires sur le premier coin libre avant de déplier sa serviette et de la déposer sur le sable chaud. Ensuite, elle retira sa robe qu’elle abandonna sur le sable avant de se diriger vers la mer calme et froide. Elle y entra sans trop de difficulté avant d’entamer sa baignade. Elle s’éloigna du bord en nageant rapidement puis elle s’enfonça sous l’eau. La température était parfaite pour se remettre les idées en place et, après une bonne vingtaine de minutes à s’être dépensée, Amélia sortit de l’eau pour rejoindre sa serviette. Elle s’y allongea sur le ventre et enfouit sa tête entre ses bras, offrant son dos au soleil. Une partie de sa fine cicatrice était visible et, malgré les recommandations du chirurgien, elle ne la protégea pas tout de suite. Mais pour le moment ce n’était pas ce qui lui trottait à l’esprit.

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ANTONIO & AMELIA

Alors que les vacances venaient tout juste de démarrer, le Summer Camp pointait le bout de son nez et c’était agréable de passer du temps en vacances, bien que je ne sois pas totalement en vacances puisque j’ai décidé de participé à cette petite compétition en équipe, préférant me frotter aux autres plutôt que de me dorer la pilule au soleil. Les premiers jours de ce road trip se déroulaient en Angleterre et plus précisément à Brighton. Je dois bien avouer que ce n’est pas le destination parfaite et absolument pas exotique mais je n’allais pas me plaindre même si ce pays n’est pas réputé pour son soleil, il n’y a qu’à voir sur les anglais pour comprendre que ce n’est pas le cas. Malgré tous, mes gênes hispaniques ressortent immédiatement et alors que le soleil se montre, j’en profite pour me mettre en tenue de plage pour justement m’y diriger. De toute évidence je risque d’être seul ou presque puisque ce sont des frileux les anglais, et à vrai dire ce n’est pas plus mal. En arrivant sur le sable à moitié chaud de la plage je souris largement regardant au loin à travers mes lunettes de soleil et je prends place dans un coin lambda, pas spécialement entouré mais pas isolé non plus, il y a quelques personnes autour de moi mais je n’y prête pas spécialement attention. Très vite alors que j’installe mes affaires, je cours en direction de la mer pour y plonger sans me poser la moindre question, restant un petit moment dans cette dernière pour me rafraichir et en sortant je pars me doucher à l’eau douce afin de retirer le sel sur ma peau. En revenant je passe devant une jeune femme qui attire mon attention car elle ne m’est pas inconnue, je connais ce corps et je souris immédiatement alors que je reconnais Amélia. Je ne me fais pas prier pour m’approcher d’elle sans faire le moindre bruit et j’en profite pour laisser quelques gouttes d’eau froide tomber sur le corps de la future cabot « Petite bronzette ? Je suppose que tu participes au Summer Camp pour te retrouver ici. Parce que c’est pas la destination rêvée qu’on se le dise. » Pour des espagnols comme nous il est clair que l’on a été bercé dans un pays latin et c’est pas du tout la même chose ici, c’est même tout l’inverse donc de notre propre chef, jamais on aurait choisi cet endroit et encore moins Amélia.
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@Antonio Munoz  & Amélia

« N'oublie pas de tomber amoureuse de toi-même d'abord. »
Tout un tas d’émotions contradictoires déferlaient en Amélia. Pour se calmer un peu, elle décida d’aller se baigner dans la mer relativement froide de Brighton. Sa petite baignade eut le mérite de lui faire du bien et de lui remettre les idées en place. Pourquoi avait-elle réagi ainsi en voyant ces simples photos sur les réseaux sociaux ? Pourquoi ressentait-elle cette jalousie mordante qui lui pourrissait sa journée ? Au fond d’elle, la jeune femme connaissait parfaitement la réponse : elle était encore amoureuse d’Antonio. Les années n’avaient pas tari les sentiments qu’elle avait à son égard même si la colère avait été omniprésente. Peut-être même qu’au fond d’elle, elle avait toujours su qu’elle le reverrait. Mais visiblement, entre temps, il s’était trouvé une nouvelle copine. Et s’il ne l’avait pas contactée avant, c’était parce que Amélia lui rappelait trop les horribles moments vécus à Séville en compagnie de son père. En sachant cela, elle aurait dû se dire qu’elle n’avait aucune chance avec lui. Prenant conscience de tous ces petits détails, son cœur se serra violemment. Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Pourquoi s’accrochait-elle alors qu’il n’y avait aucun espoir ? Plus ils passaient du temps ensemble et plus elle s’attachait à lui. Or, elle devait se détacher d’Antonio si elle voulait avancer. Mais le souvenir de ses mains sur son corps, de ses baisers et caresses pouvait détruire ses résolutions. Elle tuerait pour passer une nuit avec lui. Alors que les larmes coulaient lentement sur ses joues, elle sentit des gouttes d’eau froide s’écraser sur son dos chaud. Le contraste la fit violemment frissonner et lever la tête. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour s’accommoder de la lumière aveuglante et reconnut Antonio. Décidément, il avait le don d’apparaître là où elle ne l’attendait pas.

« Effectivement, c’est le Summer Camp qui m’a forcée à venir ici. Je préfère les plages d’Espagne. »

Elle passa rapidement le dos de sa main sur son visage pour essuyer toute trace de larmes. Jamais elle n’avait pleuré devant son ami et ça n’allait pas commencer aujourd’hui. Se redressant, elle s’assit sur sa serviette et se poussa pour laisser une petite place au jeune homme.

« Est-ce que tu es proche de cette… Savannah ? »

Amélia préférait rentrer dans le vif du sujet tout de suite. Aucun reproche dans son ton de voix, simplement une question comme une autre. Elle voulait être fixée sur les sentiments qu’il avait envers cette fille, prête à abandonner s’il lui avouait vouloir tenter quelque chose avec elle.

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ANTONIO & AMELIA

Cette année a été très mouvementée pour ma part et notamment la fin de cette dernière entre ma relation avec Savannah qui change et que je n’avouerai jamais et le retour d’Amélia qui me fait perdre totalement pied entre les souvenirs que ça me rapporte en mémoire et le fait qu’elle me connaisse si bien. Je ne peux pas dire que je m’ennuie avec l’une des deux c’est clair, mais je ne sais pas ça me bouffe un peu au fond car j’ai comme le cul entre deux chaises là et c’est désagréable mais aussi bizarre car je n’ai jamais ressenti ce genre de chose, c’est tout nouveau pour moi et effrayant aussi. De toute évidence ça me passera et je continuerai ma vie seul, enfin ça c’est ce que je me mets en tête mais entre ce que je pense et ce qu’il se passe il y a un fossé. De ce fait j’en profite pour m’amuser encore plus pendant ce voyage histoire de me convaincre que ce n’est que purement sexuel même si au final c’est certain que non. D’ailleurs c’est pourquoi alors que le soleil pointe le bout de son nez je prends la direction de la plage histoire de me calmer un peu et de penser à totalement autre chose. Après un passage dans l’eau qui m’a fait le plus grand bien, je poursuis la suite du rafraîchissement de mon esprit avec une douche d’eau douce très froide et contrairement aux autres qui se douchent en vitesse à cause de la fraicheur, pour ma part je prends mon temps faisant le vide avec moi-même. Seulement alors que je repars vers ma serviette je croise Amélia qui est posée sur sa serviette et je ne peux m’empêcher d’aller vers elle-même si au final ça n’arrange en rien mes affaires. Je la mouille légèrement et elle se redresse alors que je lui souris grandement. « On est d’accord là-dessus » Je rigole alors que clairement l’Angleterre ne fait absolument pas partie de mes plans de voyages pour la suite entre la mentalité trop spéciale, la froideur des gens et le temps qui n’est que très rarement au beau fixe. « C’est pas avec ce soleil que tu vas bronzer » En la regardant je remarque cette cicatrice de nouveau mais cette fois ça ne fait aucun doute je l’ai clairement devant les yeux. Je ne dis rien mais je discuterai de ce propos avec elle un peu plus tard alors qu’elle me surprend soudainement à me questionner sur Savannah. Je ne m’attendais absolument pas à ça et alors qu’elle se décale pour me laisser une place je m’assieds à ses côtés restant serein du moins c’est une sérénité de façade car intérieurement je suis en alerte rouge, elle vient d’attaquer un sujet sensible. « Proche oui car c’est ma partenaire de shooting, qu’on est dans la même confrérie alors on se croise souvent mais tu me connais aussi je ne m’attache pas donc c’est une fille avec qui je passe du bon temps par moment mais un peu comme avec beaucoup d’autres. Surement que toi aussi tu t’amuses avec d’autres mecs que moi, mais sinon rien de plus, c'est une fille comme les autres » Je savais que rien de tout ça n’était vrai mais je refusais de me l’avouer car je suis un soliste, que je ne peux m’attacher au-delà car j’ai pas envie de revivre les mêmes choses qu’avec mon père et la situation reste la même avec Amélia, je ne peux pas m’attacher trop même si l’on se connait. Certains galère à trouver une femme alors que moi j’en ai deux absolument parfaites et géniales, le monde est clairement injuste. « Pourquoi cette question ? » J’hausse les épaules tout en la regardant alors que je finis par passer ma main dans mes cheveux mouillé « D’ailleurs c’est quoi cette cicatrice que tu as maintenant ? »
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@Antonio Munoz  & Amélia

« N'oublie pas de tomber amoureuse de toi-même d'abord. »
Ce sourire… Il ferait fondre n’importe qui, Amélia la première. Elle ne put s’empêcher de le lui rendre mais il se fana rapidement quand elle se souvint des photos vues un peu plus tôt dans la journée.

« Je ne suis pas venue ici pour le bronzage mais pour réfléchir. »

Comme elle n’aimait pas y aller par quatre chemins, elle demanda à Antonio s’il était proche de Savannah. Et, comme elle le connaissait mieux que quiconque, elle saurait s’il lui mentait ou non. Sa question sembla le prendre au dépourvu et il prit le temps de s’installer à ses côtés avant de lui répondre. Ses prunelles bleues étaient posées sur lui et elle scrutait chacun de ses gestes, chacune de ses émotions qui traversait son beau visage. Sa réponse aurait dû la rassurer car elle s’était dit la même chose toute la journée : il devait passer du bon temps avec elle, comme elle le faisait avec certains hommes. La jeune espagnole ne pouvait pas dire qu’il lui mentait délibérément mais il lui cachait quelque chose, elle le sentait. Elle ne saurait dire ce qui lui faisait penser ça mais quelque chose clochait dans sa réponse. Se voilait-il la face ? Comme elle ne voulait pas l’attaquer de front pour ne pas le faire fuir, elle ne lui fit pas part de ses doutes mais son cœur s’était emballé dans sa poitrine.

« J’ai vu des photos de vous sur les réseaux sociaux. Je me suis posée des questions, c’est tout. »

Mais c’était bien plus que ça et elle le savait pertinemment. A contrario de lui, elle avait tous les hommes à ses pieds (ou presque) mais un seul l’intéressait. Et elle risquait de laisser passer des opportunités si elle s’accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. Il l’avait dit lui-même : il ne s’attachait pas. Sans qu’elle ne s’y attende, il la questionna au sujet de sa cicatrice. Prise au dépourvu, Amélia baissa les yeux sur cette partie de son corps marquée à vie. Heureusement, le chirurgien avait fait du beau travail car la cicatrice était mince bien que toujours bien visible car elle s’était fait opérer récemment.

« Je me suis fait opérer il y a quelques mois. Tu te rappelles d’Alejandro, mon frère ? Sa maladie a empiré et la seule solution était une greffe de rein. J’ai fait les tests et j’étais compatible alors je lui ai donné un de mes reins. »

Presque toute sa vie son frère avait souffert d’une grave maladie rénale et elle serait étonnée qu’Antonio l’ait oublié. Mais à présent, il était tiré d’affaire et jamais Alejandro n’avait été aussi en forme. C’était tout ce qui comptait aux yeux d’Amélia.

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ANTONIO & AMELIA

Connaissant Amélia ça ne me surprenait pas qu’elle participe au Summer Camp car elle est festive comme jeune femme, mais je ne m’attendais pas à la croiser aussi tôt en fait et sur cette plage, bien qu’au fond ça soit logique puisqu’on a souvent les mêmes idées et que la plage fait partie de nous tout comme la mer alors dès que l’on peut s’y rendre un peu comme en Espagne on saute sur l’occasion pour le faire. J’étais content de la voir là un peu comme toujours en fait alors je lui souriais et son sourire en retour était toujours aussi charmeur avant qu’elle ne change totalement de visage ce qui me surprenait et sa réponse était pour le moins froide ce qui me surprenait car il ne me semblait pas avoir mal agi récemment avec elle « Réfléchir à quoi ? » Je suis curieux, du moins avec certaines personnes et comme c’est quelqu’un d’important pour moi, forcément je m’intéresse à elle et son état et encore plus maintenant que les tensions semblaient disparues. Après il n’est pas impossible que son état actuel n’ait rien à voir avec moi puisque je ne suis pas le centre du monde et avec toutes ces années surement que l’un de ses crushs lui fait se poser des questions. Seulement elle me questionne sur Savannah et je ne comprends pas trop pourquoi elle le fait mais je réponds à sa question le plus sincèrement possible. Oui au fond de moi je ne suis pas certains de ce que je viens de lui dire mais je préfère ne pas trop me poser de questions et dire que ce n’est qu’un simple plan cul car c’est le cas en fait, du moins c’est ce qu’il me semble. « Oui j’étais en Jamaïque avec elle pour notre shooting et je devais finir mon bizutage en parlant de ma confrérie alors j’ai pris des photos avec elle forcément mais rien de plus non » Pour le coup toute cette histoire était totalement réelle et il n’y avait qu’à voir mes hashtags pour le comprendre de toute manière. Peut être que je lui mentais mais moi le premier en fait je ne m’en rendais pas compte et puis Amélia n’est pas en reste non plus puisqu’il m’arrive de penser aussi bien à l’une qu’à l’autre. Cependant je change de sujet car je m’intéresse un peu à la jeune espagnole et notamment sa cicatrice qui n’était pas là avant que je ne parte de Séville. Comme on se dit tout elle m’explique vite ce qu’il en est et j’hoche la tête avec un petit sourire tendre alors que je viens caresser sa joue délicatement avant de déposer mes lèvres sur les siennes « T’es une personne en or Amélia, je suis tellement fier de toi » Je ne trouve rien d’autres à dire en fait tellement son geste est fort ainsi que significatif puis je la regarde dans les yeux l’air assez inquiet « Et toi ça va ? Tu n’as pas de douleurs à vivre avec un seul rein ? » Je n’aimerai pas qu’il lui arrive quelque chose alors forcément je la questionne. Je passe la main dans mon dos pour passer cette dernière sur ces cicatrices laissé par les coups de ceintures de mon père même si lorsque l’on me questionne à ce propos je dis uniquement que c’est dû aux griffures de mes partenaires. Voir sa cicatrice me fait penser à ça et Amélia n’a jamais remarqué ces dernières ce qui rajoute un peu de pression car elle ignore à quel point mon paternel était violent à mon égard.
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@Antonio Munoz  & Amélia

« N'oublie pas de tomber amoureuse de toi-même d'abord. »
Amélia était bien pensive et elle avait adopté un ton un peu froid à l’égard d’Antonio. Comme elle savait qu’il ne lui avait strictement rien fait, elle s’adressa à lui un peu plus gentiment tout en lui avouant être ici pour réfléchir. Quoi que la bronzette lui faisait du bien même si elle n’en ressortirait pas aussi bronzée que si elle était en Espagne.

« En fait, je réfléchissais à notre relation. Je dois t’avouer que ces photos me font réfléchir. »

Elle écouta la suite de ses explications et hocha la tête. Même si elle était contente qu’il lui fournisse des détails, elle ne voulait pas non plus l’y forcer car il ne faisait strictement rien de mal. Ils n’étaient pas en couple et s’amusaient chacun de leur côté alors elle n’avait aucun droit de lui en vouloir et de le juger. Mais si Antonio disait qu’il n’y avait rien entre eux, elle voulait bien le croire. De toute façon, quelque chose lui disait qu’elle n’était pas au bout de ses peines avec cette histoire. Puis le sujet dévia sur sa cicatrice et Amélia n’hésita pas à lui répondre bien que ça ne soit pas son sujet de conversation préféré. Quand il lui caressa la joue et l’embrassa, elle se laissa faire et ferma les yeux pour savourer l’instant.

« Je n’allais pas laisser mon frère mourir… »

Si ça avait été Antonio, elle aurait fait la même chose. L’entendre dire qu’il était fier d’elle lui fit quelque chose. Jamais personne ne lui avait fait ce compliment, pas même ses parents. Pour eux, tout ce qu’elle faisait, c’était normal : elle suivait simplement son chemin. Alors qu’Antonio lui fasse ce compliment la touchait.

« Non, ça va. C’était un peu compliqué après l’opération mais ça va mieux. Je suis simplement un régime alimentaire, ce qui n’est pas une grande contrainte, finalement. »

Sans compter qu’elle devait se calmer sur l’alcool mais elle n’en fit pas part à Antonio. Maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, elle allait peut-être se calmer sur les doses d’alcool ingurgitées en soirée. Amélia suivit les gestes de son amant et comme il lui faisait face, elle ne vit pas ses cicatrices. En tout cas, elle n’était pas au courant qu’il en avait sinon elle n’aurait pas manqué de s’inquiéter.
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ANTONIO & AMELIA

En croisant Amélia je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit soudainement aussi bizarre avec moi et que notre discussion tourne autour de Savannah, à vrai dire je ne comprends même pas tout ça mais je préfère ne pas chercher à le faire car derrière je risquerai d’apprendre des choses qui me troublerait et de toute évidence je ne veux pas faire de choix ou autres ni même avoir des sortes de crises de jalousie. Mais ses mots sont clairs et elle tente de me faire comprendre quelque chose alors que je commence à froncer les sourcils tout en la regardant « Comment ça réfléchir à notre relation ? Je ne comprends pas là en fait ? Ces photos sont tout ce qu’il y a de plus banal sachant que c’est ma partenaire de shooting » Sa manière de parler me laisse comprendre qu’elle ressent bien plus que de l’amitié et que nos parties de jambes en l’air dévient sur totalement autre chose et je ne m’attendais pas à ça surtout qu’elle s’amuse elle aussi de son côté avec tous les mecs possibles et pourtant jamais je ne le lui reprocherai quoi que ce soit. Cependant je ne m’attarde pas trop et je me justifie même si au fond je n’ai pas à le faire, puis je lui parle de sa cicatrice, ce qui dans le même temps forcément me fait penser aux miennes que j’ai dans le dos et que j’essaye un maximum de cacher. Je lui avoue être fier d’elle et de son geste tout en caressant sa joue et en déposant mes lèvres sur ces dernières mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour elle et son état de santé actuel et la nouvelle façon de vivre qu’elle doit avoir à vivre avec un seul rein. « D’accord, c’est le principal alors » Même si je me suis éclipsé un moment, ce n’est pas pour autant que je me désintéressais à elle. Avec tout ça je passe ma main dans mon dos parcourant délicatement chaque cicatrices qui recouvrent ce dernier repensant à tous ces coups de ceintures puis je reviens à moi-même l’air de rien. « Alors on de ce que j’ai vu on n’est pas dans la même équipe. T’es prête à perdre ? » J’hausse les sourcils tout en souriant malicieusement alors que je la regarde dans le même temps.
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@Antonio Munoz  & Amélia

« N'oublie pas de tomber amoureuse de toi-même d'abord. »
Amélia avait laissé filtrer ses émotions et ce qu’elle ressentait réellement à l’égard d’Antonio. Elle avait perdu une occasion de se taire et elle s’en voulait de lui en avoir dévoilé autant. Comme il y a environ dix ans, elle craignait de briser leur amitié si elle lui disait ce qu’elle avait sur le cœur. Et quand il s’était enfui, elle avait regretté de ne rien lui avoir avoué. Allait-elle commettre à nouveau cette erreur ou allait-elle prendre le risque de lui ouvrir son cœur ? Prenant une grande inspiration, elle plongea son regard dans le sien alors que son rythme cardiaque s’accélérait davantage.

« Antonio, je… ça fait des années que je suis amoureuse de toi. Je n’ai pas osé te l’avouer avant que tu partes, il y a de ça dix ans. Je pensais que mes sentiments s’étaient estompés puis avaient disparu avec le temps mais en te revoyant… J’ai compris que je m’étais trompée. »

Soit ça passait, soit ça cassait. La jeune femme soutint un instant son regard avant de baisser la tête. S’il lui disait clairement qu’il n’était pas amoureux d’elle, elle laisserait tomber l’affaire mais il ne fallait pas qu’elle cède pour une partie de jambes en l’air. Ce qui risquait d’être compliqué. Elle n’était pas masochiste au point de se faire miroiter des choses qui n’arriveraient jamais. Et, comme elle le pensait plus tôt, elle était prête à s’éloigner de lui si ça pouvait lui permettre d’avancer. Cette Savannah aurait alors tout le loisir de lui mettre le grapin dessus. La conversation dévia alors sur sa cicatrice et Amélia dévoila son origine et le geste qu’elle avait fait. Elle était touchée qu’Antonio se préoccupât d’elle et de sa santé et elle ne put s’empêcher de répondre à ses gestes tendres alors même qu’elle voulait prendre ses distances. Comme quoi la théorie est plus simple que la pratique.

« J’ai vu mais ne te fais pas d’illusion, on va vous défoncer ! Mais tu me perturbes à toucher ton dos comme ça. Qu’est-ce qui se passe, ça te gratte ? »

Elle se contorsionna pour jeter un coup d’œil à son dos et ça lui demanda un sacré effort car Antonio semblait résolu à ne pas le lui dévoiler. Amélia eut juste le temps d’entr’apercevoir quelques cicatrices et elle devina immédiatement comment elles étaient arrivées là. Son regard se posa sur lui mais elle ne dit rien, n’osant pas le questionner. Pour le coup, elle ignora quoi faire pour estomper le malaise qui s’était installé entre eux. Elle n’eut pas à réfléchir longtemps car une silhouette s’arrêta bientôt à leur hauteur. Amélia leva les yeux et reconnut la fille sur les photos d’Antonio. Savannah. Il ne manquait plus que ça…
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ANTONIO & AMELIA

Sa manière d’agir et de me parler me laissait sous entendre qu’il y avait beaucoup plus qu’une simple question d’amitié et je ne sais pas trop si c’est moi qui me fait des films ou si c’est une réalité, mais très vite la jeune espagnole met un terme à toutes ces questions sans réponses qui se chamboulent dans ma tête en m’avouant avoir été amoureuse de moi avant que je ne quitte Séville et s’être rendue compte surtout qu’encore à l’heure actuelle malgré les dix années de séparation, elle l’est toujours autant si ce n’est plus. Je ne m’attendais clairement pas à ça, je n’étais pas prêt à ce genre de révélation de sa part alors qu’elle est du genre à ne pas s’attacher, à vouloir s’amuser et absolument pas finir maqué avec quelqu’un. Très clairement elle me prend de court et je ne sais que dire à ça car je ne veux pas la blesser premièrement mais aussi car de mon côté je ne sais pas ce qu’il en est « Amoureuse de moi ? Mais Amélia je suis un con totalement instable et tu le sais mieux que personne puisque tu connais tout de moi ou presque, tu mérites tellement mieux que ça … » Non pas que je ne veux pas d’elle mais je ne sais pas si je serais un jour capable de la rendre totalement heureuse, j’ai bien trop peur d’être comme mon père et de finir par lui mettre sur la tronche moi aussi comme il a pu le faire avec ma mère et j’en passe. Probablement qu’elle sent que je suis indécis et que je la repousse par principe et pour son bien mais pas car je ne ressens rien en retour pour elle. D’ailleurs je préfère vite parler de sa cicatrice car ce genre de sujet je n’ai pas l’habitude de l’avoir puisqu’autant avec les autres femmes c’est expéditif, je leur ris au nez et je les dégage mais elle tout comme Savannah c’est différent. En évoquant sa cicatrice je repense aux miennes et tous ces coups de ceinture que j’ai pu recevoir dans le dos et je me touche ce dernier et ce geste ne passe inaperçu pour Amélia qui me questionne tout en se penchant pour regarder. Je n’ai pas le temps de me cacher et elle remarque mes cicatrices se muant dans le silence comprenant très vite ce qu’il en est et je baisse instantanément la tête, honteux de toutes ces marques. Seulement peu de temps après je remarque une ombre sur la serviette s’arrêtant à notre hauteur et alors que je relève la tête, je remarque celle d’Amélia se crisper. Qui cela peut il bien être ? Je tourne la tête pour voir une jolie blonde que je reconnais immédiatement « Savannah » Dis je dans un souffle, je ne m’attendais pas à la voir elle non plus et encore moins alors que je suis avec Amélia mais je sens que cette journée risque d’être bien compliqué à gérer.
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@Savannah Dawson-Reed
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