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Alekseï & Natalya
« Just forget »
Tu étais en cours de sciences, tu détestais ça mais bon, tu y allais quand même. Tu n'aimais pas sécher les cours, ce n'était pas ton genre. Pourtant, aujourd'hui, tu en avais vraiment envie. Tu ne te sentais pas bien, du tout. Tu n'avais rien prit ce matin et là, il était déjà trois heures de l'après-midi. Fatiguée et ayant mal au ventre, tu n'avais rien mangé ce midi. Tu t'étais juste posée dans un parc, allongée sur l'herbe. Ensuite, tu étais retournée en cours, perchée sur tes talons aiguilles de douze centimètres. Tes pas étaient hésitants, tu faisais avec. Bref, tu ouvrais ton cahier et jouais avec ton stylo à bille bleu. Tu posais ta tête sur ta main, ton coude sur la table. Ta tête était lourde et tu n'avais aucune force en ce moment. Tu écoutais le prof, ou tu essayais. Il parlait de quelque chose en rapport avec le cours, sûrement important. Cependant, tu n'avais pas la tête à l'écouter dévoiler sa science. Tu regardais autour de toi, levais le visage vers le plafond et soupirais. Le prof t'avais entendue et venait de te faire une réflexion. Tu continuais à soupirer, te foutant de ce qu'il disait. « J'ai rien mangé de la journée, j'me sens pas bien alors j'vais quitter votre cours, avant de m'endormir ou de m'écrouler par terre. » Ce n'était pas ton style de sortir de cours mais là tu n'en pouvais plus. Tu partais donc, sans attendre une réponse. Tu marchais doucement et fermais la porte derrière toi. Il y avait moins de monde dans les couloirs à cette heure là, heureusement. Tu n'aimais pas être bousculée, et surtout pas quand tu étais dans cet état là. Tu marchais droit devant toi, atteindre la porte était ton seul objectif pour le moment. Tu voyais une silhouette familière entrer dans l'université. Tu reconnaissais son visage, malheureusement. Il ne te rappelait que de mauvais souvenirs, enfin à part les quelques moments de tendresse que tu avais partagés avec lui. Mais il te rappelait surtout la façon dont il t'avait larguée, alors que pour toi, c'était plus qu'un simple coup. Il était quand même sept mois de ta jeune vie. Enfin bref, tu étais surtout tombée enceinte de lui. Ton jeune âge t'avait contrainte à faire adopter ton enfant. Tu ne pouvais pas le prendre dans tes bras, mais le seule chose dont tu étais certaine, c'était qu'il allait toujours avoir une place importante dans ton cœur. Tu continuais donc à marcher, soupirant, te demandant ce que tu allais faire en arrivant à son niveau. Quelques pas plus tard, tu te retrouvais devant lui, nez à nez. Tu restais immobile de façon à ne ce qu'il parte pas. Tu le regardais, les yeux dans les yeux, ayant une irrésistible envie de prendre la fuite et d'éviter un face à face. Mais évidemment, c'était trop tard. Tu levais la main, une claque partait toute seule. Ce geste là, tu ne l'avais absolument pas contrôlé, l'envie t'en démangeait juste. Tout ce temps à souffrir seule, tu extériorisais enfin la rancœur que tu éprouvais envers lui. Tu le regardais à nouveau, presque les larmes aux yeux. Tu ne comprenais plus ce qu'il se passait, les voix des étudiants les plus proches de toi semblaient lointaines, tu commençais à voir flou. Puis une tache noir envahit ton champ de vision. Tu te sens faible, et puis finalement, tu t'écroules par terre, devant des étudiants sûrement étonnés.
© Chieuze
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