(rolice) i can't lose you

Bah oui c'est vrai, je trouve ça dommage, elle est douée et limite, elle aurait pu les vendre je sais pas. Ça me dérange pas que mon cul soit exposé dans la maison d'une petite vieille. Mais carrément les brûler... c'est fort. Ça me fait quelque chose, je ne peux pas mentir. On dirait qu'elle me déteste bien et qu'elle veut réellement passer par autre chose. « Alice. » que je dis en levant les yeux au ciel. Est-ce que j'ai mentionné que je voulais les donner à Hugo ? Pff, non. Et je ferai pas une chose pareil, je suis respectueux quand même. Bref, je sais pas, dès que je lui parle c'est comme si elle prenait tout de manière mal, du coup, c'est difficile d'avoir une discussion avec elle, c'est même super chiant. Je lui explique que j'ai pris de ses nouvelles par ma soeur et elle refuse de le croire. « Ok, écoute crois ce que tu veux. » je commence à bouillir. Non sérieux, on n'arrive pas à avoir une discussion sérieuse entre adulte sans se lancer des piques à tout bout de champ. « Qu'est-ce que t'en as à foutre ? » oups, pardon, c'est sorti tout seul. Je me pince les lèvres et je la regarde simplement. « J'avais raison, on ne peut pas être amis, y'a encore trop de rancœur de ton côté et j'ai pas à subir ça. J'te souhaite une bonne journée. » je la regarde manger son hot-dog et je fais une petite grimace mal à l'aise avant de m'éloigner d'elle. Je ressens ce truc qui brûle en moi quand elle me parle de Braeden et ça me rend fou qu'elle ne puisse pas me parler normalement, non moi ça me gonfle.

Je suis désolé, là on peut pas dire que je fais aucun effort pour elle, pour nous. C'est moi le plus fermé des deux à l'idée qu'on soit amis et c'est elle la plus agressive dans ses mots. Moi j'ai rien dit, je suis calme depuis le début, je lui souris sincèrement et elle, elle ne fait que me casser les noix. Alors non, stop, j'ai décidé que j'en avais plus rien à foutre. « Lâche moi Alice. » que je dis en râlant et en lui tournant le dos pour m'en aller. Mais contrairement à ce que je viens de lui dire, elle ne lâche pas l'affaire. Je la regarde alors d'un air méfiant alors qu'elle essaye de se rattraper. « Ouais ben peut-être qu'elle a fait exprès de ne pas te le dire. » réfléchis un peu, ça t'aurait peut-être donné de faux espoirs. Autant que tu gardes en tête cette image de connard. « T'es désolée ? Je te comprends pas Grimaldi. » c'est la première fois que je l'appelle par son nom de princesse. « Je comprends pas comment tu peux être aussi désagréable avec moi alors que tu m'as quand même vite remplacé. » je serre les dents puis je me détends la seconde d'après. C'est vrai non ? Pourquoi ces sauts d'humeur alors qu'elle est sensée être amoureuse d'un autre garçon ? Non moi, je comprends pas. « Tu peux faire des efforts, vouloir recommencer à zéro, mais au fond, à quoi ça te servira ? Réponds-moi honnêtement, tu veux me garder dans ta vie juste pour être amis ou parce qu'il y a une part de toi qui m'aime toujours ? » je suis calme, je pose cette question sérieusement et je me rends pas compte que je me suis rapproché d'elle et que j'ai attrapé doucement sa main en la scrutant attentivement du regard.

Je  fronce les sourcils. Quand j'essaye de lui expliquer les choses, elle remet tout encore sur sa petite personne. Moi j'ai mal, moi j'ai si. Si elle veut qu'on se lance tous les reproches du monde pendant des heures, qu'elle le fasse. « Qu'est-ce que tu en sais ? Qu'est-ce qui tu dit que tu ne me manques pas là, maintenant ? » je fronce les sourcils. Alors ça y est, on s'est séparé sans vraiment savoir qui a voulu rompre ou pas, ça c'est fait quand Amalthia est venue me confronter avec Alice. A partir de ce moment, je savais que j'avais honte et que j'étais incapable de traverser ça, trop la trouille pour la récupérer et une relation sans confiance avec trop de jalousie, c'est trop nocif. On aurait foncé droit dans un mur. « Je ne me suis pas battu pour toi car je suis un lâche et que j'avais la trouille. » je soupire. Et non parce que je ne l'aimais plus. C'est la stricte vérité mais comme elle le sait elle-même, j'ai de grandes difficultés d'oublier mes exs. Je regarde la quincy avec un air méfiant puis je lâche prise. « Moi aussi je veux te retrouver comme avant. Tu arriveras à ne plus me voir comme le monstre qui t'a brisé le coeur ? » car je ne veux plus être un monstre à ses yeux, je ne veux pas me sentir coupable dès qu'elle pose le regard sur moi. Je veux être à l'aise, qu'on soit juste comme avant en fait. Mais souvent, le passé fait bien les choses, comme le présent. Réveiller tout ça est sans doute mauvais.

Je me vois mal me confier auprès d'elle alors qu'on a rompu difficilement. Fin, au début elle ne voulait plus rien avoir affaire avec moi et quand je me suis mis avec Hugo, elle a peté on cable. D'ailleurs ça j'ai jamais compris pourquoi. Car en somme, deux semaines après, même pas, j'en sais foutrement rien en fait, elle s'est mise avec Braeden. Alors ouais, son batard je veux bien mais il n'a pas de sens et pas lieu d'être. Mais bon, elle est impulsive quand elle veut. Surtout quand elle aime. Moi comme un con je lui avoue que j'avais la trouille et c'est vrai. Pour elle, ça semble une réponse absurde alors je m'explique plus clairement : « La trouille que ça marche pas, que je sois pas suffisant, que t'arrives pas à me pardonner, tout ça. » je laisse mes bras tomber le long de mon corps alors qu'elle s'installe sur le trottoir. Je pourrais m'asseoir aussi mais je suis bien debout en fait. Puis là elle me dit que j'suis pas un monstre et même si je le crois pas, bah elle me met le doute et ça me fait plaisir. Donc finalement, j'accepte de poser mes fesses sur le trottoir comme un clochard et je pose ma tête contre le mur. « Tant mieux si tu as trouvé quelqu'un, si tu as réussi à dépasser tout ça. Rien que pour ça, je suis reconnaissant de ce Braeden. » il l'a ramassée à la petite cuillère et maintenant elle est heureuse. Je préfère ça qu'une Alice en dépression qui pleure son chagrin.