the best part of me was always you (jaga)

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{ the best part of me
was always you }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

J’avais jamais pu tourner la page, ni par envie, ni par besoin. Disons que j’avais toujours eu cet espoir que notre relation renaisse de ses cendres. Mais c’était sûrement trop compliqué à envisager maintenant, puisque je savais à quel point elle pouvait me détester de l’avoir blessée comme j’avais pu le faire. Elle ne voulait plus de moi, elle voulait juste tourner la page, et j’aimais pas ça. Je pensais réellement que j’aurais pu la reconquérir mais elle ne cessait de me refermer les portes à chaque fois, ce qui était tout de même assez fatiguant à force, même quand on a toute la volonté du monde. « Je fréquente quelqu’un sans que ce soit exclusif, c’est assez différent de ta notion de “voir quelqu’un” » Et c’était important à souligner puisqu’on avait deux visions assez différentes des choses elle et moi. Quand j’estimais ne rien faire de mal, comme des body shots, elle y voyait une tromperie impardonnable et c’était ce qui a foutu notre couple en l’air. Et le fait qu’elle s’est tapée mon petit frère. C’était non négligeable ça aussi, quant bien même je ne l’avais appris que récemment. « Ma relation avec elle diffère totalement de la nôtre, je ne fais pas vraiment d’erreurs ici » Et encore une fois, je n’estimais pas en avoir fait il y a plusieurs années mais c’était une façon de voir les choses. « Elle sait que j’ai un bloquage… elle sait juste pas que c’est toi » 

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tu sais, je t’en ai voulu. je t’en ai voulu pendant une éternité. parce que j’ai vraiment eu l’impression que tu t’en fichais. que je sois là ou pas là c’était la même chose pour toi et ouais, j’ai eu mal. parce que j’y ai cru pendant longtemps tu sais ? au fait que j’allais passer ma vie avec toi et qu’on réaliserait tous les projets qu’on avait pu faire lors de nos nuits blanches à refaire le monde. « d’accord jaxon » j’avais oublié à quel point nos visions pouvaient être différentes. moi, je ne fréquentais pas quelqu’un sans que ce soit exclusif. j’pouvais pas. c’était peut être une question de morale ou d’éducation, j’en sais rien. j’étais juste pas capable de jouer sur plusieurs tableaux. « d’accord » tu gères ta vie comme tu le veux, je ne vais pas chercher à te contredire. encore une fois, je ne suis pas là pour me battre avec toi. j’en ai pas envie et j’ose espérer qu’on est devenu assez adultes pour ne pas s’entretuer à chaque fois. « t’as pas besoin de te justifier, tu ne me dois rien » j’suis pas ta copine et ça, depuis longtemps. tu fais ce que tu veux de toute façon. et puisque t’en avais déjà rien à faire quand on était ensemble, je me fais pas trop d’espoir pour maintenant. « tu commandes quoi ? » changement de sujet pur et simple.

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C'était là que nos divergences d'opinion pouvaient se trouver et malheureusement, c'était quelque chose qui la rebutait sûrement. En réalité, je ne savais pas tellement quoi dire ou quoi faire pour l'aider à aller de l'avant ou alors à lui prouver que j'avais changé, que je ne lui ferai pas autant de mal qu'avant. Et puis, elle était en couple et je savais pas trop ce que ça allait donner entre eux deux. Peut-être qu'un jour, j'aurai de nouveau la chance de l'avoir pour moi... mais peut-être qu'elle n'était pas encore prête pour ça, j'en savais trop rien. « Je sais, je tenais juste à le faire » Pour qu'elle arrête de me juger, qu'elle... je sais pas, comprenne mon point de vue. Mais c'était sûrement trop difficile pour elle, elle avait une vision assez arrêtée sur les fréquentations amoureuses en général. « Un bon burger fera l'affaire. Salade pour toi ou tu me suis ? » Après tout, elle avait toujours eu un faible pour la nourriture healthy alors je me disais que probablement ce serait ça. Ou alors je me trompais royalement et elle se lâchera sur un burger, que sais-je. De toute façon, le reste de ce moment passé tous les deux sera quelque peu étrange mais il allait falloir résister à l'envie de l'embrasser.

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« pourquoi ? » pourquoi tu cherches à te justifier auprès de moi ? je te l’ai dis, tu me dois rien. t’as pas besoin d’essayer de me prouver quoi que ce soit. alors pourquoi ? qu’est-ce que tu essayes de faire jaxon ? j’sais pas, j’suis perdue dans tout ça. que ce soit vis à vis du rendez-vous qu’on partage ou des paroles qu’on échange. j’ai l’impression de voguer en eaux troubles en fait et chaque vague pourrait faire un carnage. « salade. tu me laisseras te piquer des frites ? » et tu savais très bien que quand je parlais de te piquer des frites, j’allais probablement en picorer deux ou trois dans ton assiette sans plus. ça n’avait jamais été une grande perte de partager avec moi. reposant la carte, j’attendais qu’un serveur vienne et une fois la commande passée, je plongeais mes yeux dans les tiens, n’ayant aucune idée de quoi te dire. regarde nous tous les deux, à manger au restaurant comme si l’on était le parfait petit couple. la dernière fois qu’on avait fait ça remontait à.. cinq ans ? ouais, le temps filait à toute allure mine de rien. et fallait qu’on se retrouve aujourd’hui, ici. c’était sûrement moi qui jouait avec le feu d’ailleurs. parce que j’étais en couple mais ici avec toi. qu’est-ce que je cherchais ? te donner de l’espoir ? te garder peut être un peu égoïstement pour moi ? j’en savais rien mais rien de tout ça n’était saint dans tous les cas. « donc, tu fais quoi maintenant ? » je suis quasi sûre que t’es pas le genre à te remettre aux études alors parle moi de ta vie.

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« Je sais pas » Come on Vega, tu sais très bien pourquoi. J'avais envie de la retrouver merde, alors ouais, je lui laissais cette petite porte ouverte, dans l'espoir qu'elle se dise oui, elle me veut à nouveau. Faut croire que non, c'était trop espérer pour rien et jamais elle ne quittera ce mec qui semble la combler. Enfin, plus ou moins de ce qu'elle m'a dit. Bref, je tente d'oublier tout ça et ouais, commander c'était une bonne chose. Garder une bonne entente, c'était devenu si rare entre elle et moi que je ne voulais pas mener tout ça à l'échec cuisant. « Je sais pas, tu le mérites ? » C'était de la taquinerie, pure et simple. Mais pour le coup, je savais que j'allais la contenter oui, les frites si ça lui plait. J'avais jamais vraiment su lui dire non, sauf quand ça concernait les soirées. Souvent elle ne voulait pas venir avec moi et je n'avais pas coeur à ne pas y aller. Alors nos soirées étaient passées séparément et.. ouais, ça avait mis fin à notre relation plus tôt que je ne l'aurais cru. Commande passée, on se retrouvait à se regarder tous les deux, cette connexion me faisant louper un battement de coeur, avant qu'elle ne se mette à parler de nouveau. « Barman.. J'suis barman. J'avais tenté dans un club... privé, mais ça n'a pas fonctionné alors je suis dans un grand hôtel de Boston maintenant. La patronne est assez cool donc j'espère garder ce boulot. Et toi..? J'ai vu que les vidéos Youtube, le blog, tout fonctionne bien pour toi »

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« bien sûr » je suis venu au rendez-vous que t’as initié, dans quel monde est-ce que je ne mériterais pas trois malheureuse frite de ton assiette ? mais dans le fond, moi j’essaie de m’intéresser à ce que tu es devenu. ce que tu fais maintenant, tes centres d’intérêts. y a eu quasiment cinq ans qui sont passés, les choses ont peut être évolués de ton côté. alors ouais, je m’intéresse, je fais la conversation pour éviter l’occasion à un blanc gênant de venir prendre place. « barmant.. ça m’étonne pas plus que ça » pas dans le mauvais sens hein ? mais t’as toujours un peu trop aimé le monde de la nuit contrairement à moi. tu passais d’ailleurs tellement de temps en soirée que je me demandais comment tu faisais pour tenir encore debout à la fin. mais bref, barman c’est bien. si t’es heureux comme ça, pourquoi pas ? t’as peut être trouvé quelque chose qui t’empêche de penser au baseball, c’est pas plus mal. « ouais, va savoir pourquoi ça marche. j’suis la youtubeuse en vogue à ce qui paraît. les demandes de partenariat n’arrêtent plus » et c’est cool parce que c’est ce que j’aime. le make up, la mode, partager les choses. si j’avais l’assurance que ça pourrait durer toute ma vie, clairement, je signerais directement. mais internet et traître et tout pouvait s’écrouler du jour au lendemain. « j’suis la youtubeuse la plus suivit en 2017, avec le plus d’abonnés instagram et j’étais pas loin pour youtube. croise les doigts pour cette année » j’hausse les épaules avant de sourire. « qui l’aurait cru ? on fait rien de ce qu’on aimait au lycée au final. » toi et le baseball, moi et le tennis. on a pris deux chemins totalement différent en fait.

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« On verra si t’es sage alors » Ne jamais faire de promesse dans l’immédiat, même s’il s’agissait de Vega. Après tout, on savait pertinemment que si je faisais des promesses, c’est quand j’étais capable de les tenir, pas autrement. J’avais promis à Vega de ne pas la tromper et je l’avais fait, jamais ma bouche n’était entrée en contact avec d’autres lèvres. Jamais mon corps n’avait couché avec un autre. Elle était ma première, la plus marquante et je n’avais aucune idée de comment remédier au fait qu’elle me hantait encore et toujours. « Disons que c’est un métier dans lequel je suis doué » Autre que le baseball. Et on savait tous les deux que j’avais la stature pour devenir professionnel. Cependant, ça n’avait jamais pu aboutir et j’en étais plus dégoûté qu’autre chose. S’il n’y avait pas eu ce problème, on aurait pu être encore ensemble, golden couple qui réussit tout dans la vie. Quand elle parlait de son succès sur Youtube, avec les yeux brillants, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, appréciant à quel point elle pouvait se sentir fière et elle avait de quoi. « Tu mérites ton succès, t’as fait les efforts qu’il fallait et ça a payé »  Et je lui montrais mes doigts croisés afin de lui montrer que je croyais en elle. Parce que oui, je croyais réellement en elle mine de rien. « Ouais… mais bon, tant que tu es heureuse de ce que tu fais, c’est le principal non ? » 

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j’tiens pas compte parce que je sais que de toute façon je te prendrais des frites et que tu me diras pas non. puis c’est pas le plus important de toute façon. « t’es doué dans beaucoup de chose » mais t’as toujours eu ce truc de te dévaloriser. pas assez intelligent pour faire des grandes études, blablabla. sauf que c’est faux. t’as autant de capacité qu’un autre et si tu le voulais vraiment, tu pourrais faire des grandes choses. disons juste que t’as choisis une autre voie mais si ça te rend heureux, tant mieux pour moi. « ouais » et j’souriais de plus belle parce qu’à cet instant, j’avais la sensation que tu me soutenais réellement et ouais, c’était plaisant à voir. de savoir que malgré toutes les embûches qu’on avait pu traverser, y avait toujours une partie de toi prête à me soutenir dans tout ce que je pouvais entreprendre. et j’sais pas, sûrement que bêtement, j’avais encore un peu besoin de voir une fierté dans tes yeux quand il s’agissait de moi. ouais, c’était idiot tiens. « sûrement.. j’suis censée reprendre les cours en septembre et.. j’sais pas du tout si je vais dans la bonne voie » j’ai passé tellement de temps à ma chaîne, mon blog, mon image, mes placements de produit que j’avais peut être un peu trop mis de côté tout le reste. et si j’avais toujours pensé que l’informatique était mon domaine, j’en étais beaucoup moins certaine maintenant. j’avais peur de foncer dans quelque chose qui ne m’aiderait pas à m’épanouir et.. ouais, j’savais pas du tout vers quoi me diriger en fait. « mais j’crois qu’en fait, j’ai aucune idée de ce que je veux vraiment faire » et moi qui avait toujours eu tendance à planifier ma vie, ça avait quelque chose de très déroutant de se retrouver dans cette situation.

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« Mh » J’étais pas vraiment d’accord avec ça, je me démerdais mais je n’étais pas doué. Si, en baseball. Mais ça c’était fini. Alors ouais, j’avais trouvé un talent pour la mixologie mais c’était un coup de bol. Le reste, je n’étais pas forcément doué et elle semblait être loin du compte au final. Elle avait encore la vision de moi en capitaine de l’équipe de baseball, celui qui allait clairement finir pro dans ce sport. Mais je n’étais plus ce mec et maintenant, il fallait mettre à jour les données qu’elle avait sur moi. Et puis oui, je me mettais à la féliciter sur sa chaîne Youtube qui était un boulot de malade, qu’elle faisait souvent, si ce n’est quotidiennement et autant dire que ouais, elle était douée, elle avait fait les sacrifices et les efforts nécessaires pour en être là aujourd’hui. « Pourquoi tu hésites ? » Je demandais par simple curiosité pour le coup parce que ça m’intéressait de voir où est-ce qu’elle se sentait pas suffisamment confiante pour affronter l’université. Et en fait, la réponse elle l’avait d’elle même. « Pourquoi tu te contentes pas de ta chaîne ? L’université, c’est vraiment… surcôté » que je finissais par dire. Regarde-moi Vega, je réussis plus ou moins ma vie sans avoir fait d’études, tu n’es pas obligée de le faire si tu le sens pas. Quelqu’un d’autre voudra ta place, quelqu’un de plus épanoui sûrement.

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peut être que c’était le stress. peut être que je me rendais compte que bientôt, mon train de vie quotidien allait changer et que je me faisais du souci pour rien. en soit, j’avais repoussé l’université encore et encore mais de base, j’étais bel et bien décidée à y aller. alors pourquoi est-ce que maintenant que j’étais à deux doigt de le faire, tout semblait m’échapper ? « parce que ma chaîne, c’est pas un avenir stable. » et ça, n’importe qui pourrait le dire. « si je fais une erreur, si une youtubeuse débarque et déchire tout, si je perds trop d’abonnés, c’est fini pour moi. » parce que c’était ça la dure vie de ce genre de « métier » si l’on pouvait appeler ça comme ça. et j’voulais pas miser tout mon avenir sur quelque chose qui pourrait potentiellement me laisser tomber dans deux ans. j’aurais l’air terriblement bête par la suite, sans diplôme ni perspective d’avenir. alors ouais, je sais que malgré mes hésitations, je dois rejoindre les bancs de l’université. « j’veux faire quelque chose qui compte. qui a de l’importance. » mais quoi ? et si j’hésite autant, j’crois que c’est surtout parce que finalement, l’informatique, c’est pas ce que j’ai envie de faire. mais j’arrive pas à me positionner sur quelque chose d’autres et ça donne ça. une vega indécise, un peu trop perdue, qui a peur de prendre des risques. « comment on peut savoir ce que l’on veut faire jusqu’à la fin de sa vie ? » moi, cette question, elle me perturbe beaucoup trop.